On faisait partie de la même maison, et j’avais pu la croiser plusieurs fois dans les couloirs de la cabot, pourtant je n’avais pas porter mon attention sur Kaélia avant de la croiser dans un univers totalement nébuleux pour moi. Je ne regrettais pas du tout, même loin de là et je le lui faisais comprendre en la remerciant pour cette journée qu’on avait déjà vécue ensemble.

- Ce que j’ai vu de toi en tout cas m’a beaucoup plut

Je soulignais ma phrase avec un sourire en coin, un sourire coquin qui ne pouvait que trahir le souvenir érotique que j’avais de notre passage au spa. Avec encore des étoiles dans les yeux, j’avais proposé à ma camarade de danser les deux sous le ciel étoilé qui ne gâchait rien au cadre magique de cette nuit.

Tout était parfait, j’arrivais réellement à me sentir transporter dans un univers parallèle où danser avec une fille aussi belle que douce n’était pas un crime. Je l’aidais à retirer ses chaussures et on terminait notre danse l’une contre l’autre dans un moment spécial qui continuait de me faire frémir même lorsque la musique s’arrêtait.

Sur le bord de la piscine, je plongeais mes pieds dans l’eau en espérant que ma voisine m’y rejoindrait. Le ciel seul restait témoin de ce moment qui n’appartenait qu’à nous, Kaélia venait passer ses doigts dans les miens, et je me sentais comme une petite fille dans son monde de barbapapa, comme si rien ne pouvait m’atteindre.

- Tu penses ?

Est-ce qu’elle avait des doutes ? Arquant un sourcil, je la dévisageais en train de regarder cette fois à son tour le ciel. Avec mon pied dans l’eau je venais chatouiller le sien, délicatement je venais chatouiller sa cheville comme pour lui montrer que j’étais là, juste à côté d’elle, et que moi je n’avais pas de doute.

- Reste avec moi ce soir, j’ai pas envie de m’endormir seule.

J’avais un flot de questions qui se bousculaient dans ma tête, des questions qu’elle serait la seule à pouvoir éclaircir. Où est ce que tout ça nous mènerait ? La vérité c’est que je n’avais aucune envie de la laisser partir, en tout cas pas ce soir. Serrant un peu plus mes doigts dans les siens, j’essayais de capter son regard en espérant y lire autant de tendresse que j’en avais pour elle.

Kaélia me faisait sourire, elle avait quelque chose d’innocent en elle qui avait raison de ma dévotion. Je l’écoutais parler d’elle, de nous, et l’idée de la revoir me séduisait, même si en même temps ça me terrifiait. Je ne m’étais jamais engagé dans une relation, même pas amicale avec quelqu’un qui aurait pu durer à autant de rencontre. Je n’y étais pas préparée, mais plus j’y pensais, et plus j’avais envie de me bruler les ailes avec elle.

- Tu n’espères pas ? Qu’on se revoie encore et encore ? Tu as peur de te lasser de moi plus vite que tes jeux vidéo ?

A vrai dire, ça me faisait peur aussi, est ce que ça serait toujours aussi facile avec Kaélia ? Si on commençait à se voir régulièrement, on serait obligée d’apprendre à se connaitre mieux, et si elle avait peur que je ne l’aime pas, je pense que c’était un sentiment partagé. Mais pour l’instant, autour de la piscine, ce sentiment s’évaporait, et je frémissais au contact des lèvres de ma belle blonde sur mon épaule.

Je me retournais pour la voir, j’aimais cette façon qu’elle avait de me regarder, comme si j’étais vraiment belle. Pas comme un garçon me regarderait avec des yeux plein de luxure, dans le regard de la cabot, j’avais l’impression d’être tellement plus que ça. Je la remerciais sans parler, avec des yeux qui lui disent combien je tiens à elle.

- Ça me plairait vraiment

L’idée de m’endormir avec elle, ça me faisait très envie. Etonnement si j’avais envie de lui retirer sa robe et de lui faire l’amour, ce qui me faisait hâte c’était surtout de me réveiller dans ses bras. Je déposais un baiser sur ses lèvres, tout doucement en venant passer une main dans ses jolis cheveux blonds.

Je crois que jamais je ne pourrais faire ça en publique, l’embrasser devant d’autre cabot, mais je voulais profiter de notre soirée pour apprendre à faire tomber toutes les barrières qui entravaient encore mon jugement. Je caressais sa cuisse avec le dos de ma main en remontant doucement sous sa robe en observant nos pieds nus jouer dans l’eau.

- Ça donne envie de se baigner, mais je suis pas sûr que l’hôtel autorise les bains de minuits.

Ma camarade se posait certainement au temps de question que moi. Quand on essayait de parler de nous, des rencontres qu’on pourrait faire, se revoir tout ça, ça semblait la perturber un peu aussi. Je préférais ne pas y songer, mais si Kaélia avait besoin d’être rassurée, je pouvais le faire. Je la regardais dans les yeux pour lui répondre sincèrement.

- Tu as l’impression que j’ai honte de toi ? J’ai jamais pensé ça, tu es une fille adorable, vraiment belle, intelligente, et une cabot ce qui ne gâche rien.

Les autres cabots avaient bien dû remarquer qu’on passait du temps ensemble, même si j’aimerais en passé tellement plus. Je ne cachais pas le fait de cette affection que j’avais pour elle, même si je n’aimerais qu’on raconte que je préfère les filles. Ce soir rien de tout ça n’avait d’importance, enfin c’est ce que j’imaginais.

Si la blonde était mal avec moi, je risquais de le ressentir aussi, parce que ce que j’aimais tant dans nos rapports c’était la façon naturelle dont tout se passait. On profitait de cet instant de calme qui suivait autour de la piscine, je réfléchissais à tout ça avant d’imaginer un instant qu’on pourrait batifoler dans cette piscine chauffée sans maillots de bains.

- Ils doivent en avoir oui, sinon il y a un jacuzzi dans la suite, et on aurait pas besoin de maillot !

Depuis le nombre de fois que je venais dans cet hôtel, je n’avais jamais pris le temps de profiter de la piscine ou des à-côtés. C’était souvent lorsque mon père venait en visite, et quand il était là je n’avais pas vraiment la tête à ça. Avec Kaélia je pourrais redécouvrir les plaisirs simples du luxe d’un hôtel que je ne connais finalement pas si bien que ça.

J’avais une main sous sa robe, juste au niveau de sa cuisse, et j’observais sa réaction quand elle se relevait pour me tendre la main. Je la suivais en me demandant ce qu’elle choisirait pour la suite. La seule chose qui me faisait réellement peur ça serait que notre soirée se termine trop vite. Ma main dans la sienne, je la dévisageais en me remettant droite.

- Tu sais, j’ai juste envie qu’on soit toutes les deux ce soir. Si tu veux je peux leur demander un PC et tu me montres tes jeux en ligne, j’ai choisi l’hôtel, c’est toi qui choisi ce que t’as envie de faire.

Je n’imaginais pas à quel point Kaélia pouvait se sentir exclue. Je l’écoutais me parler de ce qu’elle avait sur le coeur, essayant de me mettre à sa place. Elle me parlait du secret de nos rendez-vous, mais si j’aspirais à ne pas le crier sur tout les toit, je n’avais pas l’impression de la cacher. Je prenais sa main dans la mienne pour le lui prouver.

- Tu sais on est dans l’hôtel de mon père ici. Je veux dire, il y a mieux comme planque si je ne voulais pas qu’on me voit. Et tu es là, avec moi.

Les clients allaient et venait dans cet hôtel, à part quelque habitués, mais le personne de l’établissement restait lui constant. Je ne sais même pas ce que penserait mon père s’il apprenait que nous faisions une soirée fille dans sa suite, mais je m’occuperai de ça en temps voulu. Caressant la main de ma jolie blonde, j’essayais de la rassurer un peu.

- On sortira plus souvent d’accord ? Boire un café, allez voir un film, en ville où ailleurs, je t’assure que c’est pas impossible. C’est juste que depuis la dernière fois, on s’est pas beaucoup donné l’occasion de sortir.

On était rentrée chacune dans notre chambre, et avaient repris notre vie chacune de notre côté. Mais si elle m’avait appelé pour me demander de sortir, je n’aurais sûrement pas dis non. J’aurais aimé qu’elle se sente bien avec moi, et qu’on arrive à se voir sans se poser de question, juste à profiter de ce qu’on avait toutes les deux.

C’est ce que je comptais faire ce soir en lui proposant de faire ce qu’elle voudrait, sans la piscine, dans la chambre ou ailleurs. Je pourrais faire des folies, comme me mettre aux manettes d’une borne d’arcade où faire du topless dans un spa, je me rendais compte que c’était Kaélia qui faisait tomber à elle seule toutes mes barrières.

- On va allez chercher des maillots alors, on va commencer par se baigner ça sera la première fois que je me baignerais sous les étoiles.

Dans un regard passionné, je pouvais lui montrer à quel point ça me faisais envie. Elle se relevait et moi avec, même si c’était difficile de laisser ce cadre derrière nous, ça ne serait que pour le temps de se changer. Ensemble nous nous rendions jusqu’à la réception et je leur demandais deux maillots à notre taille à rajouter sur la note.

On aurait le même bikini blanc, je laissais ma voisine choisir sa taille et il ne restait plus qu’à allez les enfiler. En conduisant Kaélia dans l’ascenseur qui menait à la suite de l’hôtel qui nous était réservée, j’en profitais que nous étions seule toutes les deux pour déborder un peu plus d’émotion en venant lui donner un vrai baiser à l’intérieur de la cage d’ascenseur, avant même d’appuyer sur le bouton de l’étage.

- J’ai jamais été folle comme ça, avec personne.

Est ce que cétait l’adrénaline de la soirée, du cadre, l’aura même de ma jolie tatouée ? Je continuais de l’embrasser avant d’appuyer sur l’étage qui était le notre. Je n’avais pas envie que ça change, qu’on commence à se mettre des barrières ou à se poser des questions existentielle. Je voyais notre histoire comme un jeu vidéo qu’elle aime tant, une partie dans notre univers à nous où les règles n’ont pas lieu, un monde où je peux m’échapper d’un simple regard.

- Tout est plus facile quand tu es là, comme si à nous deux on pouvait défier le monde entier. Je ne sais pas si tu comprends ce que je veux dire … Mais je suis bien près de toi, n’en doute pas d’accord ?

En disant de la situation de façon un peu plus perspicace avec la jolie blonde qui ne me laissait pas indifférente au bord de la piscine, j’essayais de comprendre ce qui pouvait la rendre septique. Je lui parlais de ce que je mettais en jeu en venant ici avec elle, sans non plus m’affoler, parce que je ne pense pas que qui que ce soit pourrait raconter ça à mon père.

- En Allemagne ça aurait été différent, je pense qu’ici tout le monde s’en fou … et puis, sinon j’aviserais.

Le pire c’était les journalistes, mais je ne pense pas qu’aussi loin de mon pays les paparazzi d’ici reconnaissent la fille du ministre Allemand. Et puis il y avait tellement à raconter sur mon petit frère, alors qui s’attarderait sur moi ? Je préférais ne même pas me poser la question et à continuer pendant qu’on avait cette complicité si facile.

Kaélia était timide, trop peut-être, je m’en étais déjà rendu compte lors de notre première rencontre. J’aurais dû la rappeler, mais la dernière fois que j’avais pris une veste avec une fille en début d’année ça m’avait tellement blessée que j’en devenais aussi moins sure de moi. On essayerait de retravailler tout ça, en imaginant déjà qu’il y aurait une prochaine fois.

- Promis, je t’appellerai.

En vérité ça me plairait vraiment de passer plus de temps avec elle, et peut être même de lui parler un peu plus de moi. Je n’avais plus tellement l’occasion de parler de moi depuis que les filles quittaient une à une la cabot. Je m’inquiétais même de ce que ça donnerait l’année prochaine, mais je préférais laisser ça de côté pour l’instant.

Je proposais à la blonde de suivre son idée, en lui avouant que je trouvais la situation séduisante, la piscine, chauffée au clair de lune, ça serait surement quelque chose d’inoubliable. Je ne pensais pas être une fille romantique, et pourtant je me laissais surprendre avec Kaélia à m’enivrer de plaisir insoupçonnés.

Une fois qu’on avait récupéré nos maillots pour la piscine, j’entrainais la jolie tatouée jusqu’à l’ascenseur qui se transformait rapidement en cloaque discret pour un baiser un peu plus sulfureux que jusqu’à lors. Je me rendais compte que tout ça était totalement fou, même si je me demandais encore laquelle de nous restait la plus folle des deux.

- Quoi que ? J’ai l’impression que ma geek qui fait du topless à encore pas mal de secret à m’apprendre sur elle.

Kaélia avait l’air tellement pudique, réservée et à la fois si extravertie sur d’autre sujet que j’étais encore à mille lieues de pouvoir la cerner. La cabine montait dans les étages, et j’observais ma camarade se poser des questions sur ce maillot entre ses mains. C’est elle qui avait choisi la taille pourtant, alors pourquoi ne serait-il pas assez grand ?

- Moi j’espère qu’il n’en couvrira pas trop. Je me chargerai de cacher le reste moi-même si tu as peur qu’on en voit trop je te protégerai de mes mains.

L’idée de poser mes mains sur elle ne m’était pas désagréable, et je commençais même pour lui montrer que j’étais prête à le faire à lui caresser l’épaule. En baissant mes lèvres au même endroit j’embrassais son épaule, près de sa nuque et je passais dans son dos d’une façon féline, en regardant sa réaction dans la glace de l’ascenseur qui se trouvait face à nous.

Pour une fois j’étais contente que la chambre de mon père ne se trouve pas au rez-de-chaussée et que l’ascension qui me parait habituellement interminable en est juste délectable aujourd’hui. Avec une main je caressais sa nuque, glissant doucement dans son dos, au niveau de la fermeture de sa robe. Personne ne pouvait nous surprendre dans l’ascenseur, c’était l’ascenseur privé réservé aux diplomates, mais ça elle ne le savait pas.

- Tu as déjà fait du topless dans un ascenseur ?