Ash n'a pas une enfance triste, à faire pleurer ou d'éléments traumatisants qui auraient pu modifier drastiquement le cours de sa vie. Non rien de tout ça. Ash est né dans une famille ordinaire, dans la ville ordinaire de Chicago. Un père dans la finance, une mère médecin, rien de particulier pour le petit dernier de la famille. La famille Donovan jouit d'un confort de vie agréable sans pour autant rouler sur l'or et se permettre les cristaux Swarovski sur les jantes de la Jaguar. Propriétaires d'une maison dans la banlieue proche de Chicago, ils ont élevé leurs trois enfants tout en menant de front leur carrière respective. Un rythme de vie effréné qui ne leur a pas permis de prendre souvent des vacances, à part quand les enfants allaient chez les grand-parents dans la région des grands lacs. Ash a donc vu le jour dans ce monde plutôt sympa sans être extraordinaire après un grand frère et une grande soeur. Les parents n'ont pas été vraiment gâtés avec un gosse comme lui. Pourtant, les deux plus grands n'ont jamais posé de problème. Ils sont bien élevés, ne discutent pas les ordres et décisions de leurs parents et ont de bons résultats à l'école. Mais Ash n'a rien à voir avec ses aînés. Turbulent dès le jardin d'enfant, il a très vite appris à dire "non" et à zapper l'autorité parentale. Connu comme la tempête des bacs à sable, il multiplie les bêtises et les gags sur ses camarades de classe et sur ses frères et soeurs, ce qui n'est pas toujours à leur goût.

L'enfant terrible n'a jamais eu de très bonnes notes à l'école. Très loin d'être stupide, Ash s'ennuyait beaucoup trop en cours et occupait ces longues journées à faire le bordel pour passer le temps. Après quelques tests chez une psychologue et les conseils de l'administration de l'école, Ash change d'établissement pour une école spécialisée pour "enfants intellectuellement précoce" et tout change pour lui, avec des cours à son niveau et répondant à sa soif d'apprendre. Le petit garçon montre de grandes capacités pour les mathématiques, une véritable passion pour lui puis plus tard pour la programmation informatique. Malgré ce nouvel établissement et des cours à son niveau, ça n'a pas empêché Ash de multiplier les bêtises et les blagues, bien qu'elles soient toujours innocentes.

A la fin du lycée, Ash aurait aimé partir à l'autre bout du pays, pour avoir un peu plus de liberté. Sa mère a toujours été extrêmement protectrice envers lui depuis qu'il a été classé dans la case "enfant à haut potentiel" et l'envie de prendre son envol se faisait de plus en plus forte. Mais la négligence de Ash n'a pas aidé et faute d'avoir renvoyé certains documents de son dossier à temps, l'occasion lui a filé sous le nez. Heureusement, ses parents avaient supervisé son inscription à Harvard, la fac qu'ils envisageaient pour leur fils, ce qui lui a permis de rejoindre la prestigieuse université sans encombre. Un excellent dossier, une envie d'apprendre débordante, Ash rentrait bien dans les cases d'admission.

Ash n'a jamais été un grand séducteur avec les filles. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir tenté. Il a essayé à plusieurs reprises d'avouer sa flamme mais la réaction des filles a toujours été plus ou moins la même. Certaines ont pensé que c'était une nouvelle blague. D'autres ont simplement ri tellement ça leur semblait absurde. Ca ne l'a pas empêché d'avoir eu quelques histoires, jamais très longues, quand son humour faisait mouche. L'université a un peu arrangé son cas, sans la pression sociale du lycée et tous ses codes inutiles. Aujourd'hui, il papillonne et s'attaque toujours à des filles beaucoup trop jolies pour lui, une façon de se protéger en étant sûr de pouvoir prendre à la rigolade un nouveau rejet.

Lors de sa première année Ash a rejoint la Mather House où il a passé les meilleures années de sa vie et a fait les quatre cents coups. Il a arrêté de compter ses gueules de bois très rapidement mais ne regrette en rien cette période de sa vie. A la fin de sa sixième année, il prend la décision de prendre une année sabbatique pour partir faire le tour de l'Europe en sac à dos et stop, et surtout en solitaire. Une année qui lui a fait découvrir beaucoup de choses et surtout qui l'a fait un peu grandir. Il est de retour à Harvard depuis la rentrée 2017, loin de s'être préoccupé avant ça de réintégrer une confrérie, se satisfaisant de son groupe de potes déjà acquis. Mais l'envie de faire partie d'un groupe refait surface, de quoi faire de nouvelles connaissances pour bien préparer le summer camp et la rentrée prochaine.