Heureusement que Kala était là sinon, je ne sais pas si je serais venue. Je sais qu’il y avait mon cousin de présent, bien évidemment aussi Andrew, mais sans cavalier, c’était tout de même un peu triste. Qui ne voulait pas passer sa soirée au bal avec son chéri ou sa chérie ? Heureusement, que j’allais le retrouver plus tard dans la soirée. Pour le moment, j’étais arrivée à ma table et tout le monde était presque là. Moi, j’avais surtout l’impression de tenir la chandelle, voilà pourquoi je m’étais éclipsée à un moment pour faire un petit tour. C’était rapide, tout le monde dansait ou bien se trouvait au bar. Il y avait déjà même des étudiants qui avaient besoin d’une chambre d’hôtel si çà continuait. Je vis au loin Kala qui dansait sur la piste. Elle était en compagnie de deux autres demoiselles. La chanson des Pussycat Dolls commençait alors à résonner lorsque je me décidais à arriver auprès d’elle et des deux autres femmes. En faisant des petits mouvements pour ne pas non plus faire tâche, je fis un sourire à  Kala Salut ma beauté, comment t’es trop canon ! lui dis-je avant d’essayer de danser aussi mais c’était peine perdue je crois.

@Kala M. Underwood

Tu ne pouvais pas rester une seconde de plus autour de cette table au risque de faire un vrai carnage. Nan, c’était impossible de pouvoir manger et boire avec cette clique de crétins autour de Liam. Alors tu t’es enfuie en espérant que Pluton te suive pour te retrouver. De ce fait, après avoir slalomé entre de nombreux groupes, te voilà à présent arrivé à la frontière te séparant de la piste te danse. Ta longue robe en sequins dorés te fait briller de mille-feux et s'accorde parfaitement avec ta tignasse blonde. Tu es néanmoins en colère. Tes joues sont flamboyantes, ton souffle saccadé. Te déhancher aiderait sûrement à te détacher de tes tensions. Ainsi, toute timide, tu glisses ton pied dans l'arène, mais le retire aussitôt en ne voyant aucune personne seule danser. Tu ne vas pas te jeter dans la mare en solo, ce serait ridicule. Alors tu poses ton épaule sur une colonne et te contentes pour l'instant d'observer avec jalousie les tas de couples qui se balancent les uns contre les autres. Est-ce que toi aussi, tu auras droit à une danse aussi romantique ? Est-ce que celui qui fait battre ton coeur à un rythme effréné te cherche ou bien a-t-il décidé de poursuivre sa soirée sans toi ?

J'avais quitté la table pour aller sur les pas de ma cavalière, ma petite amie. Je n'ai pas trop compris ce qui avait bien pu se passer entre les membres de la table, mais de toute évidence, elle était énervée, en colère. Il fallait que je la calme, peu importe comment on m'avait traité à mon départ. Alors j'avais tenté de la suivre parmi la foule, pour finalement la retrouver contre une colonne. Je respirais un coup, espérant qu'un vertige n'intervienne pas dans les minutes qui allaient suivre. M'avançant doucement, sans la lâcher du regard, je venais la contourner pour être face à elle, lui cachant la vue sur la piste de danse qu'elle pouvait avoir. « M'accordes-tu cette danse ? » demandais-je alors, sourire léger sur les lèvres, tandis que j'apportais ma main devant elle. J'espérais qu'elle dirait oui. J'espérais qu'elle ne me fasse pas la gueule suite aux mots que j'ai pu dire. Mais je déteste le fait qu'elle soit proche de lui, proche de ce mec qui aurait pu laisser une trace indélébile sur elle au point qu'aucun homme ne puisse la toucher après.

Certains binômes te font sourire, d’autres te répugnent. Tes prunelles ricochent de couple en couple jusqu’à ce que le visage de ton petit-ami envahisse brutalement ton champ de vision. Tu sursautes alors sur place en te détachant de ta meilleure amie la colonne. L’invitation qu’il te formule te fait littéralement fondre comme un glaçon en plein soleil. Tu attrapes alors sa main pour le ramener violemment contre toi « Je t’accorderais toutes les danses de ce bal maudit Pluton Westerberg » Peu importe ce qu’il a pu dire tout à l’heure, c’est vous contre le reste du monde ce soir. Encore. Tu crains juste que son état soit encore fragile pour remuer sur le dance-floor, encore plus après le coup-de-poing de Liam. Blottie contre lui, tes doigts longent sa nuque et se faufilent sous le col de sa chemise. Tu déposes ensuite ton front contre le sien tout en cherchant ses lèvres que tu décides de manquer volontairement. Vos souffles s’entremêlent, ton coeur cavale à toute allure. « Tu es sûr de pouvoir danser ? Ta tête va bien ? Pas trop de vertiges ? » lui demandes-tu en ramenant tes mains sur son visage pour l’encadrer délicatement « Tu es très beau ce soir. Le plus beau de tous. Et j'ai très envie de tes mains qui se baladent sur tout mon corps bébé... » murmures-tu entre vous tandis que tu te balances déjà en marge de la piste, envoûtée par la musique plutôt mélancolique et lente qui résonne entre les murs.

Elle était ma priorité ce soir, elle et elle seule. Je ne voulais pas qu'elle se sente mal ou qu'elle se sente à l'écart de quoique ce soit. Je m'étais pris un coup, j'en avais rendu un avec les mots avant de m'éclipser en suivant ses pas. Elle voulait danser, qu'elle disait, alors j'allais lui offrir ce qu'elle veut, sans attendre. Me positionnant face à elle, non sans la faire sursauter, je lui proposais une danse. Me retrouvant rapidement contre elle, je comprenais que c'était exactement ce qu'elle souhaitait. « Tant mieux, j'en demandais pas tant » que je disais, sourire en coin, sentant alors cette bulle qu'on aimait tant se former autour de nous. J'enroulais alors mes bras autour d'elle, tandis que nos fronts se percutaient pour rester collés ensemble. Et par la suite, nos souffles se mêlaient, ses lèvres frôlaient les miennes et j'étais clairement sur mon nuage. « J'ai encore la tête un peu ailleurs mais ça va... tant que je suis dans tes bras, tout va bien » Au pire, elle me rattrapera, ou s'occupera de moi. Mais je ne voulais pas la priver de ce moment. Finalement, ses mains venaient se poser sur mes joues et je continuais de plonger mon regard dans le sien. « Ce soir, je te ferai l'amour nénuphar » que je finissais par dire, caressant doucement son dos à travers la robe. « T'es la plus belle ma chérie, la plus belle de toutes ici » Et je n'avais d'yeux que pour elle. On bougeait alors doucement en rythme sur la musique, un peu en marge mais qu'importe, on était tous les deux et c'était tout ce qui comptait.

« Pffff, ok, commençons par une danse, méchant va » répliques-tu avec un sourire rehaussant ta frimousse boudeuse. Collée à lui, une rafale se lève soudainement et emporte tout ce qui vient de se passer sur son passage. L’essentiel, c’est que tu sois là, pendue à son cou, à son visage d’ange, à ses lèvres qui te font frissonner quand elles s’approchent des tiennes. Le seul hic, c’est qu’il te mente sur son état de santé, qu’il force un peu trop et qu’il finisse par s’écrouler dans tes bras. Cet accident ne l’a pas épargné, bien au contraire. « Mes bras ne résoudront rien doux idiot ! Dès que tu te sens mal, promet moi de me le dire ok ? » le menaces-tu à peine avant de lui faire parvenir ton souhait le plus immédiat. Ton coeur ripe alors contre ta poitrine lorsqu’il prononce le nom de cette plante aquatique qui n’est autre qu’un de vos codes secrets. Tu ne t’attendais pas à ce que ce soir soit LE soir pour renouer avec vos pulsions. Tu restes alors bouche bée tandis que tes cils papillonnent plusieurs fois « Tu veux qu’on aille au septième ciel ? Et si tu y restes amour ? » Tes yeux inquiets jonglent entre les siens quelques instants. « Et j’sais bien que je suis la plus belle. J’sais bien… C’est pas toujours facile d’être aussi gâté par la nature » plaisantes-tu en vous faisant peu à peu dévier de votre trajectoire pour rejoindre le centre de la piste. « Je trouvais qu'on méritait de briller, t'es pas d'accord ? » Placés sous un stroboscope, tu glisses tes bras sous ceux de ton petit-ami afin de déposer tes mains sur ses omoplates. Ton menton se perche quant à lui sur une de ses épaules pendant que vous suivez le rythme avec quelques pas approximatifs. « Bébé, j’sais plus comment on fait j’crois, pour faire l’amour… » le taquines-tu en reculant ton visage pour planter ton regard espiègle dans l’sien « Toi non plus si ça se trouve… »

Je dansais oui, mais à ma façon, ça plaisait ou ça ne plaisait pas. Ce soir, je ne risquerai pas de faire ce dont j'ai l'habitude, mais un slow de temps à autre avec celle que j'aime, alors ouais, pourquoi pas, j'étais pas contre, au contraire. Mon corps collé au sien, j'avais le cœur qui battait bien trop vite pour que ce soit normal. Mais c'était l'effet Louison et je ne pouvais pas lutter contre ça. « Tes bras me rattraperont si je tombe, c'est déjà ça » que je disais doucement avant de hocher la tête. « Promis » Mais je n'avais pas envie de rompre ce moment qui nous était bénéfique alors je me contentais de bouger à son rythme, le regard planté dans le sien. Je crois que je ne me lasserai jamais de la regarder, jamais. Finalement, je lui révélais mes plans pour l'après-bal, chose qui semblait la surprendre alors que moi, pas vraiment. Deux semaines, c'était ce qu'avait dit le médecin.. et j'avais envie de tenter ce soir, si je ne me prends pas un nouveau coup en pleine face. « Je pourrais pas y rester si tu n'y es pas » Une façon de dire que j'allais revenir à ses côtés, sur terre, dès que le moment de planer sera terminé. « Et je suis le chanceux qui t'a à ses côtés... je ne sais pas ce que j'ai fait pour mériter ça » finissais-je par dire, tout sourire alors qu'on se déplaçait vers le centre de la piste. Qu'importe où on était, tant que j'étais avec elle. « On brille n'importe où » Mais je suivais ses envies et ses désirs, souhaitant la rendre heureuse le plus possible. « Bien sûr que si tu sais, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas » Et je venais capturer ses lèvres, pour sceller tout ça, avant de resserrer mon étreinte autour d'elle. « T'es heureuse, hein ? » que je demandais, tout de même inquiet qu'elle ne soit que l'ombre d'elle-même.

Je suis accompagnée ce soir, mais totalement seule. Elle m'a abandonnée pour aller se perdre dans les bras de je ne sais quel homme. Je ne me laisse pas miner par ce début de bal qui s'annonce triste à souhait de mon côté. Je devrais pourtant être heureuse. Il y a tout de même une bonne ambiance, la salle est magnifique, aux couleurs du thème proposé par les Cabot, ma longue robe violette se fondant dans la masse, une piste de danse droit devant moi. Si un rien me fait danser, même dans la rue, il est clair que je ne m'en priverai pas sur une piste de danse. Je vais me servir un verre au bar que je bois d'une traite avant d'aller sur la piste et de danser seule, avec moi-même. Je trouve que c'est quand pas mal. C'est pas comme si je ne faisais pas cela tous les jours, en salle de répétition pour mes cours... Absorbée par la musique, j'étais dans mon monde. Ce qui ne m'empêchait pas d'avoir les yeux sur les personnes autour de moi..

Que Pluton aille mieux et guérisse sont tes priorités, le sexe peut attendre, même si c’est extrêmement important pour toi dans un couple. Pis faire l’amour à Pluton, c’est quand même l’idéal. Disons plutôt que cette expression prend tout son sens, parce que tu l’aimes. « Alors on ira toucher les étoiles ensemble et on repartira ensemble, toi et moi » Le monde qui vous entoure s’évapore petit à petit. Tu te balances contre lui et oublies également que vous dansez en dehors de la zone prévue à cet effet, qu’importe. « Ce que tu as fait ? Nan, j’crois plutôt qu’un petit ange à moitié nu m’a envoyé une flèche en plein coeur... Et j'peux te dire qu'il ne m'a pas loupé du tout» Ce type de moments sont vraiment ceux que tu préfères le plus. Ils t’ont même affreusement manqué. Parce que Louison et Pluton, d’un ça rime bien, mais de deux, c’est aussi une aventure qui a commencé par des farces et des discussions sans queue ni tête. Bref, bien que tu t’en fous d’être élue reine ou pire emmerdeuse de l’année 2018, tu veux quand même qu’on te voit un minimum, surtout avec ce beau spécimen que tu dévoreras peut-être en after. Eh ouais, même si le trac s’empare de toi par rapport à cette nuit d’amour que vous pourriez passer ensemble, Pluton te rassure, encore et toujours. Ses lèvres se joignent d'ailleurs aux tiennes par surprise. Tu fermes alors tes yeux et déposes tes mains sur son torse avant d’ajouter ta joue à hauteur de son palpitant. « Je suis la plus heureuse, tu ne peux pas t’imaginer à quel point. Je vole au dessus des nuages là, j'suis même arrivée sur ma planète préférée, c'est le must » Ton nez inspire profondément le parfum qui inonde sa veste. C’est bon, t’es loin, le monde pourrait s’écroulait que tu ne t’en rendrais même pas compte « Ton coeur bat vite. C'est de ma faute ? » Tu souris et relèves finalement ton visage vers lui, ton regard brillant d'admiration « Est-ce que tu es aussi heureux suédois de moi ? »

Faut pas croire, ces deux semaines sans faire quoique ce soit de sexuel, c'était dur, vraiment dur. Mais ce soir, j'allais voir si j'allais pouvoir le faire, si j'allais pouvoir lui offrir ce qu'elle veut. « J'aime t'entendre dire ça » Faire de nous un duo, inséparable. J'aimais cette simple possibilité d'être son tout, son double, sa moitié. Et ses paroles par la suite renforçaient ce que je pouvais penser d'elle, des sentiments qu'elle a pour moi. « Arrête de me voler les mots.. c'était exactement ce que je voulais dire » Oui bon, c'était taquin mais c'était parce que ouais, ce chérubin m'avait pas loupé non plus. Elle avait su être aimante, avenante et surtout patiente avec moi, et je ne pouvais que la remercier de tout ça. Cette complicité, je l'adorais, je la vénérais et j'aimerais que chacun de nos tête-à-tête soient comme ça à vrai dire. Mais c'était peut-être trop optimiste que d'espérer ça. Alors je me contentais de ces quelques fois où ça me prenait aux tripes, comme maintenant. Là, tout de suite maintenant, il n'y avait qu'elle et moi. Pas de Liam, pas de Camila. Personne. Juste nous deux et c'était ce que je souhaitais en tout temps. Mais malheureusement, quand la vie nous rattrape, on peut rien y faire, juste se laisser aller et subir. « C'est tout ce que je veux alors... » Qu'elle soit heureuse et comblée. « Bien sûr, tu veux que ce soit qui d'autre ? » C'était elle qui me faisait vibrer comme ça, m'amenant jusqu'à la tachycardie. Plongeant mon regard dans le sien, le cœur toujours aussi battant, un sourire se dessinant même sur mes lèvres, je hochais la tête. « Je suis aussi heureux française de moi » que je disais, non sans frôler mon nez au sien. Puis mes lèvres se déposaient sur sa joue avant de venir enfouir mon visage dans son cou, inspirant son odeur comme une drogue. « Je t'aime » que je finissais par dire finalement pour la première fois, embrassant sa peau doucement.