JAGA, you and i and nobody else ❀ putain ce que tu pouvais m’énerver par moment. vraiment. déjà, j’étais gonflée par ce que t’avais de cesse de revenir dans ma vie. tout le temps. ou t’étais devant ma porte, ou on se croisait aux même soirée, ou tu débarquais par message. et tout ça, sans parler qu’on était voisin de palier et putain ce que ça pouvait me frustrer en fait. alors ouais, tes messages j’avais envie de te les faire avaler. parce que t’avais clairement pas le droit de venir l’air de rien, te vanter de t’être envoyé en l’air cette nuit là avec cette blonde aux allures de mannequin et reparler de notre nuit par la suite. et j’sais pas, tu voulais un face à face ? t’allais l’avoir. je sortais de ma chambre, faisait claquer la porte d’entrée pour tambouriner sur la tienne. t’avais plutôt intérêt à être là en fait. alors ouais, quand j’te voyais toi et tes yeux ravageur face à moi, j’perdais un peu de ma contenance pour le coup. « vas y, j’suis là. dis moi ce que t’as à me dire. » puis dis moi une bonne fois pour toute ce que t’attends de moi parce que moi, j’vais pas supporter longtemps de te voir à tous les coins de rues. tu te rends compte quand même que j’ai appelé ma mère en pleur le lendemain de notre ébat, lui disant que je voulais rentrer à la maison et que je détestais être là ? parce que c’est ça l’état dans lequel tu me mets. et ça me rends folle que tu puisses avoir autant d’influence sur moi par tes mots ou par tes actions. j’voudrais sincèrement n’en avoir plus rien à foutre de toi. tu comprends ça ? parce que t’es nocif, parce que tu m’as bousillé et parce que plus jamais j’veux te laisser avoir cette emprise là.

≈ ≈ ≈
{ you and i and nobody else }
crédit/ tumblr ✰ w/jaga

Je sais pas, j’étais irrémédiablement attiré par elle, à chaque fois. Et je n’arrivais pas à me défaire de cette fille. Il suffisait que je parle à Levi ou à quelqu’un et mes pensées allaient directement vers elle. C’était bien pour ça que des fois, je coupais totalement mon cerveau et que je faisais limite n’importe quoi. Mais je me fichais pas mal de faire n’importe quoi, j’étais célibataire et ce, depuis quatre ans maintenant. ELLE avait mis un terme à notre relation. ELLE avait couché avec un autre. Je n’avais franchi aucune limite… pour elle, ce n’était qu’une accumulation de choses. Pour moi, je n’avais rien fait de mal. Mais voilà, on en était quand même là, quatre ans après à se chercher, à se détester… pour ma part, à l’aimer quand même encore. Peut-être que ce n’est que de la nostalgie, ça aurait pu. Mais non, quand j’ai senti son corps contre le mien la dernière fois, je savais que c’était réel. Que c’était elle et personne d’autre. Les coups se faisaient entendre à la porte et j’allais ouvrir, me rendant face à elle une nouvelle fois. « Je sais pas, c’est toi qui veut que je répète quelque chose mais faut que tu m’aiguilles » Parce que j’en avais dit des choses la dernière fois et je n’avais pas envie de me dévoiler pour me prendre encore un mur. Ça faisait mal à ma fierté. J’attrapais tout de même sa main pour l’attirer dans l’appartement, ne serait-ce que pour refermer et éviter les oreilles baladeuses.

JAGA, you and i and nobody else ❀ alors ouais, tu m’énerves. tu me rends dingue. j’ai envie de te frapper par moment. comme là. ouais, je voudrais pouvoir te mettre mon poing en pleine figure même si je sais que j’aurais probablement plus mal que toi. puis j’crois que ce qui me gonfle le plus, c’est de ne pas comprendre. de ne pas réussir à saisir pourquoi est-ce qu’après tout ce temps, j’ai le coeur qui bat plus vite quand toi t’es là. j’veux plus être liée à toi. je ne veux plus que tu fasses partie de ma vie. j’voudrais juste que.. que tu disparaisses en fait. que tu dégages dans un autre endroit pour que je n’ai plus besoin de te croiser. sauf que t’es toujours là. même après toutes ces années, on se retrouve là et ça me rends malade de pas réussir à me débarrasser de toi. « c’est toi qui a sois disant dis des choses ce soir là. » j’veux dire, c’est toi qu’est partie dans cette conversation, qui arrête pas de remettre les choses sur le tapis. alors vas y, balance. balance ce que j’ai raté parce que de toute évidence je ne vois pas où tu veux en venir toi. et tu prends ma main m’entraînant à l’intérieur, moi, l’effet de surprise passé, je me dégage de toi. t’es gentil mais tu me touches pas. « qu’est-ce que t’attends de moi putain ? » vas y, lâche toi. parce que moi, j’suis à deux doigt de laisser tomber. de jamais aller à la fac ou alors d’en changer juste pour pouvoir être loin de toi. alors ouais, lâche ce que t’as à dire parce qu’en fait, j’crois que tant qu’on fera pas l’effort d’avoir une conversation d’adulte, on avancera jamais ni toi ni moi.

≈ ≈ ≈
{ you and i and nobody else }
crédit/ tumblr ✰ w/jaga

J’étais totalement épris d’elle et.. ouais, je sais pas si j’arriverai à me débarrasser de ce que je ressentais un jour. Peut-être pas, c’était sûrement ma condamnation pour tout “ce que je lui avais fait subir”. Je pensais pas avoir été un aussi mauvais petit ami pour le coup, parce qu’on parlait, on rigolait, on était bien tous les deux. Seulement, dès que j’allais en soirée, c’est là que ça merdait et.. ouais, j’étais pourtant irréprochable, jamais je ne l’avais trompée ou laisser une fille me faire une gâterie. J’étais resté dans le raisonnable et ça ne lui avait même pas convenu. Je soupirais à ses mots et je la faisais rentrer dans l’appartement. Seulement, elle se défaisait de mon emprise de façon assez sèche et bordel, ça m’énervait tout ça. C’était comme si elle voulait que je disparaisse totalement et peut-être que c’était la solution. Sûrement que j’allais faire ça ouais, parce que pour le coup, je me voyais pas avoir ce genre de discussion avec une fille qui ne voulait même pas être ici. Et ça me froissait putain, j’pensais qu’on avait passé une étape mais faut croire que non, ça sera plus jamais aussi simple qu’avant et ça m’énervait puissance dix mille. Je l’aime, ouais je l’aime, plus que tout je crois même, plus que moi-même, pour dire. Mais elle me le rend pas, ou alors très mal. Et j’en venais à vouloir tout faire péter pour le coup. La fixant, silencieux, je ne savais même pas quoi dire du coup, parce qu’elle me frustrait et ça m’énervait. Alors je venais simplement attraper son visage entre mes mains pour l’embrasser, tout simplement. Il n’y avait que ça de suffisamment clair pour qu’elle comprenne.

JAGA, you and i and nobody else ❀ la question était : est-ce qu’on arriverait à avoir une conversation posé ? à mettre de côté toute la rancoeur que l’on pouvait avoir autant toi que moi pour vraiment mettre les choses à plats une bonne fois pour toute ? parce qu’en soit, le jour où notre relation s’était terminé, y avait même pas eu de conversation. un simple « c’est terminé » de ma part et un « je m’en fous » de la tienne. en soit, disons qu’on avait absolument pas cherché à résoudre le problème. alors ouais, s’il fallait qu’on passe par là pour avancer, autant qu’on le fasse. mais j’voulais pas qu’on continue à s’envoyer des piques interposées parce que ça nous menait strictement à rien d’agir comme ça. sauf que toi, tu trouvais rien de mieux que venir t’accaparer mes lèvres, tes mains emprisonnant mon visage. j’gardais les yeux ouverts pendant quoi ? deux secondes ? ouais, deux secondes avant de capituler, mes mains se posant sur tes hanches, mes lèvres bougeant à l’unisson des tiennes, tout en douceur. mais on pouvait pas se comporter comme ça à chaque fois. s’hurler dessus, s’envoyer en l’air et recommencer. alors j’quittais doucement ta bouche, mes mains restant en place, assez proche pour continuer à sentir ton souffle s’abattre sur mon visage. « faut vraiment qu’on mette les choses à plat jax.. » une bonne fois pour toute. qu’on se dise concrètement les choses. les reproches, les colères. qu’on vide notre sac en fait. et j’disais pas que ça allait arranger quoi que ce soit mais peut être que ça serait suffisant pour nous apaiser au moins un peu. pour nous aider à avancer chacun de notre côté et peut être tirer le trait définitif qu’il fallait sur cette histoire.

≈ ≈ ≈
{ you and i and nobody else }
crédit/ tumblr ✰ w/jaga

Je la voulais, c’était viscéral. C’était bien pour cette raison que j’avais fait des avances à Dina samedi, pour qu’on se retrouve une nouvelle fois de façon charnelle dans la piscine. Parce que je pouvais pas avoir Vega, il me fallait quelqu’un d’autre. Mais ça ne changeait pas le problème, il fallait que je tourne la page, ou que je me batte pour elle, tout simplement. Le choix me revenait mais si c’était mort de son côté, il était évident que tourner la page restait le meilleur choix. Alors ouais, quand elle me parlait de cette façon, je ne savais même pas quoi lui répondre. Je me contentais alors de m’approcher d’elle pour l’embrasser. Le plus étonnant dans l’histoire, c’était cette façon qu’elle avait pour céder à ça et répondre à mon baiser. Ça dénotait du tout au tout avec ce qu’elle me disait juste avant, et autant dire que ça me prouvait bien des choses au final : elle était incapable de me résister bien longtemps. Seulement, elle me repoussait, sans forcément s’éloigner énormément, pour ouvrir de nouveau la bouche. Parler. J’aimais pas ça parler, et elle le savait. Cependant, restant comme j’étais, je plongeais mon regard bleu dans le sien, cherchant à savoir ce qu’elle voulait me faire sortir du nez. « Mettons les à plat alors… » disais-je calmement avant de finalement m’éloigner à contre cœur de son corps pour m’avancer vers le canapé, l’invitant à s’installer à côté de moi. Et j’étais calme, presque doux dans le fond, parce qu’au moins, on s’engueulait pas ou on se lançait pas de pique.

JAGA, you and i and nobody else ❀ je me disais juste que si on restait bloqués de la sorte, c’était parce qu’on avait sauté des étapes. j’avais mis fin à trois ans d’histoire sans qu’on ne discute de quoi que ce soit et peut être que c’était les silences que l’on avait pu garder qui nous avait bouffés. alors ouais, je voulais que l’on parle. inspirant lentement, je venais m’asseoir à côté de toi sur le canapé, croisant les jambes, tirant maladroitement sur le pull que je pouvais porter. ouais, t’allais pas lancer les choses. je savais que tu le ferais pas parce qu’avoir des discussions avec toi, ça avait toujours été compliqués. alors j’allais me lancer, tant pis. « j’aurais jamais dû coucher avec mael même si je comptais te quitter. j’aurais pas dû parce que je suis pas ce genre de fille là et parce que tu le méritais pas alors déjà, je suis sincèrement désolée. » je savais que j’avais dépassé des limites, c’était pas pour rien que j’avais gardé le silence pendant tout ce temps sur le sujet. « on a passé trois ans ensemble et les deux premières années.. j’étais vraiment heureuse jaxon. » malgré tes silences, malgré beaucoup de chose. « mais quand t’as dû arrêter le baseball.. » ouais, c’est là que tout a changé parce que toi, t’as plus été la même personne. « j’ai vraiment essayé de te soutenir comme je le pouvais mais.. j’suis passé en second plan. j’étais plus ta priorité, j’étais juste.. une habitude ? » et c’était douloureux parce que toi, t’étais le centre de mon monde. « j’pensais qu’il te fallait du temps, que t’allais revenir, que ça allait changer mais.. tu changeais pas, t’empirais les choses. » et j’voudrais juste que tu sois honnête un peu et que tu m’accordes le fait que ouais, sur la dernière année, tu m’as totalement laissé tomber. « les gens parlent beaucoup jax. j’compte plus le nombre de fois où on est venu me voir pour me raconter comment tu te comportais en soirée. que tu te frottais à des inconnus, que tu jouais à des jeux dangereux.. et tu sais ce que je répondais à ça ? » parce que j’avais une confiance aveugle en toi. l’amour ça rend bête tu vois. « j’disais que c’était faux. que tu m’aimais et que tu ferais jamais rien qui pourrait me faire de la peine mais c’était pas la vérité. la vérité c’est que tu me faisais de la peine. que t’as pas arrêté de me faire mal pendant toute cette année parce que t’étais pas foutu de te comporter bien. » et dit pas que c’est pas vrai. me dit pas que tu vois pas le mal dans les actes que t’as eu parce que tu serais tellement hypocrite de me lancer un truc comme ça. « j’ai commencé à m’éloigner de toi parce que je ne savais plus comment gérer. je t’aimais mais j’savais juste plus où est-ce que je devais me situer et quand j’ai reçu la vidéo.. » je déglutissais détournant le regard parce que même après toutes ces années, ça continuait à faire mal. je m’étais sentie trahie en fait. « c’est comme si tu m’avais arraché le coeur. je mettais tellement de force pour croire que les ont-dits étaient faux que.. t’avais pas le droit de faire ça. t’avais pas le droit de la lécher même pour un foutu jeu d’alcool. dis moi jaxon en quoi est-ce que c’était amusant ? dis moi à quel moment j’avais arrêté de compter pour que tu me manques de respect comme ça ? » je t’ai tout donné moi. de mon amour à ma virginité. et tu m’as juste tourné en ridicule à chaque fois parce que dans la finalité, si cette vidéo était là, elle prouvait bien que tous les commérages avaient lieux d’être. et j'avais la voix qui s'étranglait un peu. l'émotion sûrement.

≈ ≈ ≈
{ you and i and nobody else }
crédit/ tumblr ✰ w/jaga

Je ne savais pas à quoi m’attendre parce que ouais, on avait jamais eu cette discussion. Ça s’était terminé, on avait cessé de se voir, de se fréquenter et puis j’étais parti à Miami, parce que c’était juste trop dur de la voir si souvent et pourtant qu’elle me soit inaccessible. Mais voilà, on était là, quatre ans plus tard, dans le même canapé à avoir cette fameuse discussion. Et je restais silencieux, sachant pertinemment que je n’allais pas commencer. Elle le savait et prenait les devants, commençant à parler. Je ne la coupais pas, au contraire, j’écoutais, mes yeux dans les siens, le cœur battant. C’était le passé qu’on remuait là. C’était notre histoire, notre amour… nos erreurs également. Et c’était dur de l’entendre parler de nouveau de Mael, d’avoir couché avec lui. Deux fois en plus. Mais là elle parlait uniquement de la première, celle qui “comptait” le plus. Mâchoire serrée, je l’écoutais, hochant la tête quand elle s’excuse, glissant un « Merci… » sans forcément la couper. Mais ouais, elle s’excusait, c’était déjà ça. Mais voilà, le reste, c’était tout pour ma gueule. Les deux première années étaient bien. La dernière… pas vraiment. Mais elle a tilté d’où venait le problème : le baseball. J’avais une maladie au niveau des tendons qui faisait que je ne pouvais plus exercer ce sport qui pourtant allait m’ouvrir les portes à l’université. Et non, même pas. C’était la merde parce que j’avais des projets, un plan de vie, de carrière. Et tout avait été réduit à néant quand on m’avait annoncé que je ne pouvais plus faire ce sport. Mais je l’écoutais Vega, elle qui déblatérait tout ce qui avait pu être mauvais dans cette relation. Mes écarts en soirée, qui n’en étaient pas vraiment. Puis les commérages des gens. Puis forcément son éloignement. Et finalement, la vidéo. Je ne savais même pas qui lui avait envoyé cette vidéo dans le fond, parce que le jour où elle avait rompu, j’avais juste dit que je m’en foutais. Mais voilà, je m’en foutais pas, elle m’avait détruit. Sûrement autant que je l’avais détruit à l’usure durant l’année passée. « C’était pas pour te blesser… c’était… Le feu de l’action. Les potes célibataires avec qui j’étais.. on se bourrait la gueule et on jouait et je suivais, sans forcément savoir les limites. Je me disais que tant que j’embrassais personne, tout allait bien » Et un body shot, c’était pas embrasser. « Je suis pas parfait, je le sais et… j’étais perdu, je crois que je le suis encore aujourd’hui. Mais il y a bien une chose que je sais, c’est que je m’en fous pas » que je finissais par dire, baissant doucement la tête en haussant les épaules. « Tu m’as dit que c’était fini, j’ai dit que je m’en foutais mais non… j’arrive pas à pas m’en foutre. Ça fait quatre ans que je ressasse tout ça, notre histoire et j’aime pas ça, j’aime pas d’être accro à toi sans pouvoir t’avoir » Parce que le but d’aimer quelqu’un, c’était que ce soit réciproque et que la relation soit partagée. Pas… pas que je l’aime dans mon coin en espérant qu’un jour, les choses s’effacent. « Après, je me souviens que plus tu t’éloignais, plus je sortais, parce que j’avais l’impression que tu t’en foutais de moi, que tu ne voulais limite plus être avec moi… inconsciemment, je me libérais en soirée parce que je ne pensais plus à cette relation qui me bouffait un peu plus chaque jour »

JAGA, you and i and nobody else ❀ je ne voulais pas pleurer. je ne voulais pas craquer parce que ça rimait à rien de fondre en larmes comme ça devant lui. j’veux dire.. il s’rendrait juste compte que j’étais toujours attachée et aucun de nous deux n’allait avancer alors ouais, je me retenais. et j’étais fière d’avoir réussi à tenir jusqu’au bout. d’avoir fait passer les messages que je voulais. rien ne me disait qu’il allait comprendre mais au moins, j’avais enfin dit ce que j’avais sur le coeur au principal intéressé. et je t’écoutais à ton tour. parce que je me doutais que t’allais vouloir répondre à tout ce que je venais de lancer. dans le fond, ça me semblait logique. sauf que.. j’sais pas. ça me convenait pas. tu sais le pire ? c’est que tu t’excusais même pas. tu demandais jamais pardon en fait. moi, je reconnaissais mes tords mais toi, t’étais pas foutu de me dire que t’étais désolé pour avoir chier notre relation comme ça, c’était dingue en fait. « et si moi j’avais fait ça ? si moi, je m’étais amusée à lécher des abdomens en soirée, tout serait allé bien ? » j’sais pas, soit objectif un peu. arrête de me prendre pour une idiote rien qu’une seconde. ne pas embrasser, c’est bien. mais si tu me respectes pas dans tes actions par la suite, quel est l’intérêt ? c’est comme si je m’étais fait sauter par ton meilleur pote mais que j’avais pas touché à ses lèvres. dans ce cas là, j’aurais été pardonné ? et ouais, j’allais dans l’extrême parce que j’crois qu’en fait, y avait que comme ça que j’arriverais à te faire comprendre les choses. « t’es jamais venu t’excuser. avant même que tu déménages, t’as même pas cherché à me parler une seule fois. t’as juste.. fais comme si j’existais plus alors tu vois, j’crois que pour ça, tu peux t’en prendre qu’à toi. » parce que des excuses de ta part, un premier pas, ça aurait pu changer tellement de chose en fait. sauf que t’as rien fait parce que t’étais toi mais pour une fois, c’était pas à moi de revenir. j’étais pas celle qui avait jeté la première notre histoire à la décharge. « donc c’est ma faute ? » parce que j’avais l’impression que c’était la conclusion que t’étais en train de donner. que si je ne m’étais pas éloignée, tu ne serais pas allé si souvent en soirée et donc par conséquent, peut être pas merdé. sauf que j’acceptais pas ce retournement de situation comme si j’étais fautive. « j’me suis toujours bien comportée avec toi. j’ai jamais regardé personne d’autre que toi. j’ai jamais laissé quiconque me toucher même pour un jeu. même quand j’étais en colère. » mais toi, t’as pas eu assez de considération pour ma personne pour me rendre les choses. « j’aurai donné ma vie pour toi. j’aurais dépensé chaque dollars pour trouver une solution à ta maladie et te permettre de rejouer. j’aurais abandonné youtube et toutes ces conneries si tu m’avais demandé de rester. mais tu m’as juste repoussé encore et encore alors je t’interdis de me laisser croire que c’est de ma faute » et cette fois je craquais parce que ça me faisait mal à moi d’entendre que j’avais pu le pousser à agir de la sorte. ça me faisait mal d’être positionnée en fautive.

≈ ≈ ≈
{ you and i and nobody else }
crédit/ tumblr ✰ w/jaga

Cette conversation était nécessaire mais damn, je sentais qu’elle allait tout remuer. Le passé, le présent et ça allait chambouler le futur, j’en étais persuadé. Alors il fallait être bon, fallait être juste. C’était compliqué parce qu’on avait tous les deux des visions assez différentes pour le coup et je n’étais pas certain qu’on allait s’entendre mais j’allais faire les efforts nécessaires pour que ce soit le cas. Après tout, c’était elle. C’était Vega. Celle pour qui j’avais déjà fait énormément d’efforts alors un de plus pour qu’on ne se pourrisse plus la vie, c’était sûrement ce qu’il fallait. Le truc, c’est que, dès que j’expliquais ma vision des choses, je me doutais qu’elle allait avoir du mal à comprendre. « Non » La vie de ma fratrie que j’aurais tout pété si j’avais eu une vidéo d’elle en train de lécher le torse d’un mec autre que moi. C’était le mien qu’elle devait lécher, pas celui d’un autre. « Ça m’aurait pas plu » que je disais, assez honnête et pour le coup, je comprenais que ça ait pu ne pas lui plaire. Mais c’était trop tard, c’était fait et je ne pouvais pas vraiment revenir en arrière. Je grognais alors légèrement avant de l’entendre continuer. Et plus je l’écoutais, plus je me rendais compte qu’elle avait vraiment été blessée par ce que j’avais pu lui faire subir. Les ragots, les actes, l’éloignement. Ouais, moi je m’étais éloigné à cause d’elle mais elle s’était éloignée à cause de moi. Bref, c’était un cercle vicieux et dans le fond, il fallait juste que je cale ça dans la conversation, sauf qu’elle enchainait, encore et encore, jusqu’à finalement craquer, se mettant à pleurer face à moi. Et non, j’étais incapable de supporter ça, je ne pouvais pas. Vega, elle était mon point faible. Elle était mon talon d’Achille et il fallait pas me toucher sur ce point, sinon je pouvais vraiment vriller et… c’était le cas. Je vrillais dans ma tête. Attrapant son visage entre mes mains, je venais l’attirer contre moi pour la prendre dans mes bras. « Pleure pas… s’il te plait, pleure pas » Et je caressais ses cheveux, mais je n’étais pas sûr que ça ait l’effet escompté. Soupirant, je savais que c’était mon tour de dire quelque chose mais là, j’étais incapable de dire quoique ce soit. Merde quoi, les mots, c’était pas mon fort. Ce genre de moments encore moins. Mais je devais faire l’effort nécessaire pour qu’on mette tout à plat. « Je suis désolé.. Je voulais pas te blesser Vega, c’était le dernier de mes souhaits » finissais-je par dire, me reculant pour pouvoir plonger mon regard dans le sien. « Je suis désolé » répétais-je alors un peu plus doucement, comme si c’était un secret. « On était tous les deux fautifs, c’était ça que je voulais dire… Peut-être moi plus que toi oui. Un cercle vicieux en quelque sorte, parce qu’on a manqué de communication, on a manqué d’un truc » Peut-être que je n’étais pas l’homme fait pour elle, vu qu’elle cherchait le prince charmant et que j’étais incapable de lui donner ce qu’elle voulait. Mais.. c’était clairement la femme faite pour moi. Et c’était sûrement ça le pire dans l’histoire. On était pas compatible. « Je voulais pas que ça finisse toi et moi, je voulais pas qu’on se sépare, je voulais juste être avec toi mais… ma fierté en a pris un coup et je ne voulais plus rien avoir à faire avec toi. Quand t’as rompu, tu m’as brisé… et j’pouvais pas être face à toi sans vouloir tout péter autour de moi » Injustice. On m’avait retiré le baseball, et on m’avait retiré Vega. J’avais tout perdu, il ne me restait plus rien suite à ça et j’ai totalement vrillé.