Tu avais probablement jugé Colombe alors que ce n’était pas dans tes habitudes. Au collège, elle était l’une des plus populaires et tout le monde connaissait sa famille. Cela te semblait évident que c’était ce qu’elle souhaitait avoir. Tu trouvais toutefois ses paroles très belles aujourd’hui et tu allais tenter de ne pas les oublier. C’était mieux que tu sois toi-même tout simplement, avec ce que tu pouvais apporter. Ce n’était certes pas matériel, mais cela pouvait être beaucoup tout de même. « Tu es devenue philosophe ou quoi? » Tu ris un peu, voilà que tu la taquines. Apparemment, tu prends tes aises rapidement. « Mais tu as raison… » Tu n’étais pas celui qui se souciait des attentions matérielles d’une femme. Bon ce n’est pas comme si tu avais bien de l’expérience en relation sérieuse non plus, mais tu n’étais pas à l’aise avec cela en général. Tu voulais être indépendant, peu importe ta situation. Tu fus heureux qu’elle ne cherche pas à en savoir plus. Au moins, tu ne lui disais pas n’importe quoi. Tu ne te sentais pas prêt à parler de ta situation et tu ne savais même pas si tu allais l’être un jour. Enfin c’était facile aujourd’hui, il était encore un enfant et respectait presqu’à la lettre tout ce que tu lui disais. Lorsqu’il serait un adolescent, ça serait certainement autre chose. Tu lui fis un petit signe de tête pour la remercier, passant rapidement au sujet suivant. Elle allait probablement se poser bien des questions, mais tu savais qu’elle ne trouverait jamais la vérité par elle-même de toute façon. Tu ris un peu par la suite, jusqu’à ce qu’elle semble dire que cela voudrait probablement revenir rapidement. Tu pinças doucement tes lèvres et la regardas. Où est-ce que vous alliez comme ça? « Et je devrais sûrement y aller déjà… désolé de t’avoir embêté. » Tu n’étais clairement pas la personne qu’elle souhaitait voir le plus, puis même si elle avait dit de belles choses sur toi, tu savais que ce n’était pas tout ce qu’elle pensait. Elle avait sûrement voulu être douce, pour une fois.

Tu ne peux pas nier le fait que t'as toujours été quelqu'un de matérialiste. Seulement voilà, tout ce que tu veux, tu peux l'obtenir de la part de tes parents ou encore, par tes propres moyens étant donné que ton compte en banque est tout aussi rempli. T'es loin d'être le genre de filles qui va demander des cadeaux à ses amis ou encore à son petit-ami du moment. T'essaies de faire comprendre à Florian qu'il n'est pas obligé d'être plein aux as pour plaire à une fille. Tu tentes de lui redonner confiance en lui même s'il s'en sort habituellement plutôt bien tout seul. Faut croire qu'on a tous nos moments de faiblesse. De plus, il est nouveau à Harvard et tu n'as pas envie de lui faire peur en te comportant comme une garce. Faut croire ! Tu hausses légèrement les épaules avant de sourire. Tu ne l'as jamais montré à personne mais, t'es une personne plutôt intelligente. Tu sais réfléchir quand tu le veux bien. Et tout cas, Florian arrive à t'ouvrir les yeux sur certaines choses. Inconsciemment, t'arrives à voir ce qui est important de ce qui l'est moins. T'es une autre personne lorsqu'il est dans les parages. Tu parles différemment, tu réfléchis différemment, c'est comme si tu arrivais à être une autre personne. Plus civilisée, plus sociable, moins prétentieuse et sûre de toi. T'es plus cette petite princesse, t'es une jeune femme comme les autres. Un petit peu perdue. Comme tout le monde. Florian, il décide qu'il est temps de clore cette conversation. Tu souris légèrement en hochant la tête positivement. Tu jettes un œil à ta montre par la même occasion. Oui et puis, il faut que je bosse un cours donc... On se recroisera peut-être à l'occas ! Tu hausses légèrement les épaules en reculant d'un pas sans pour autant le quitter des yeux. Bon courage pour... l'intégration et tout ça.