Tu commences à t’habituer à la vie, au campus. C’est grand, mais tu es tout de même habitué alors tu n’es pas totalement dépaysé. Boston est une ville parfaite. Mais la raison première pourquoi tu es venu ici, c’est pour l’université. Alors là, ne parlons pas des milliers d’étudiants qui sont ici. Tu es toujours aussi surpris de voir constamment des gens trainer sur le campus, mais en même temps c’est à ton avantage car quand tu as des questions, tu as toujours plusieurs personnes autour de toi pour y répondre. Tu aurais cru que des cliques seraient présentes, ce qui est probablement le cas, mais pour l’instant, tu as été plutôt bien accueilli. Tu essaie de passer pas mal de temps ici afin de t’intégrer rapidement, car tu sais que ce n’est pas après un mois qu’il faut travailler là-dessus, c’est maintenant. Tu passes donc tes journées ici, même les moments que tu n’as pas de cours, ce qui est ta situation présentement. Tu en as déjà eu plusieurs que tu as apprécié et tu as du travail à faire pour chacun. En tout cas, ils ne vous épargnent pas. Bientôt tu tenteras certainement de joindre une agence en tant que photographe ou le faire de façon autonome, mais pour l’instant, tu fonctionnes sur tes bourses et te concentre sur les cours. Puis le soir, tu as un petit turbulant à l’appartement, qui réagi bien sûr à ce changement. Dans le fond, vous étiez plutôt seuls à Paris alors ce n’est pas votre entourage que vous avez perdu, mais plutôt vos points de repères. Vous devez tout recommencer et c’est pourquoi tu sors beaucoup avec Léo le soir, une heure ou deux, allant parfois manger ailleurs, afin de découvrir la ville. Puis cela lui fait plaisir et qu’est-ce que tu ne ferais pas pour voir ce petit sourire? Tu avais donc un cours plus tard dans l’après-midi, mais tu profitais du temps doux pour te promener à l’extérieur. Tu détaillais un peu tout, encore émerveillé de ce qui t’entourais jusqu’à ce que ton regard se pose sur un visage connu. Enfin celui-ci avait légèrement changé, mais était facilement reconnaissable. Tu savais que Colombe était à Havard, mais avec les milliers d’étudiants, tu n’aurais pas cru que tu la croises de sitôt. Apparemment le destin en avait choisi différemment et tu te dis que vous étiez tous les deux des adultes aujourd’hui, vous pouviez bien vous parlez civilement. Tu t’approchas donc d’elle avec un sourire sur les lèvres, tout de même heureux de voir une tête familière et pouvoir parler ta langue maternelle. « Colombe! » Elle n’avait aucune idée que tu venais d’arriver à Harvard et serait certainement surprise. Enfin depuis votre séparation plutôt chaotique, vous ne vous étiez pas parlé. « Quel hasard… comment vas-tu? » Tu ne savais pas comment elle allait réagir et avait tout de même gardé une distance elle. On n’est jamais trop prudent.

Un jour comme les autres à Harvard. Tu te lèves le matin avec la gueule de bois de la veille. Tu sors beaucoup trop à croire que tu finis par prendre exemple sur ta sœur. C'est juste que les examens approchent petit à petit et que tu as peur de les foirer. T'as besoin de te détendre un peu et pour ça, rien de mieux qu'un petit verre et une bonne musique de fond. Bref, le réveil est difficile or, tu trouves tout de même la motivation de prendre ta douche, de te préparer pour te rendre à ton premier cours de la matinée. Les apparences sont importantes, comme toujours tu ne laisses rien de côté. Ta crinière, tu ne prends pas la peine de la lisser, tu la brosses malgré tout avant de te maquiller en toute subtilité. T'as pas envie d'en faire trop depuis le Spring Break. Faut dire que ton teint est déjà parfait, qu'il faut jute de rehausser avec un fin trait d'eyeliner et une pointe de rouge à lèvres. T'as choisi une tenue plutôt simple mais, classe malgré tout. Tu l'habilles de talons, ceux que tu peux faire claquer contre le sol, ceux qui font que beaucoup de regards se retournent sur ton passage. C'est carrément ce don t'as besoin. Les deux premières heures en amphithéâtre passent à une vitesse grand v. Tu te concentres un peu plus au cours de sciences car il se trouve être en comité restreint. Finalement, la matinée passe assez vite et tu décides d'aller te promener dans les alentours. Tu traverses les jardins avec pour seule compagnie ton téléphone portable. Comme d'habitude, tu traînes sur les réseaux sociaux et ce, jusqu'à ce qu'une vois t'interpelle. Lorsque tu relèves la tête, ton cœur rate un battement alors que tes yeux croisent seuls de Florian. Tu hésites un instant. Tu restes bête à ne rien dire, droite comme un piquet. Ce n'est qu'une illusion. Tout cela ne peut être vrai. Tu fronces légèrement les sourcils avant de secouer la tête. Florian Lefebvre à Harvard ? Genre, comment c'est possible ? Tu soupires. Dis-moi que je rêve ! En fait, tu ne sais pas si c'est une mauvaise ou une bonne nouvelle. Forcément, ça te plait plaisir de le voir, comme un pincement au cœur et la nostalgie qui remonte. Mais, ça t'énerve aussi parce qu'il savait pertinemment que tu étudiais ici.

Tu étais surpris que Colombe ne réagisse pas plus que cela à tes piques. Est-ce qu’elle aurait changé depuis que vous vous êtes séparés? Tu crois cela plutôt impossible, mais tu te laisses tout de même une petite option dans ta tête, qui sait. Tu savais que ce moment allait arriver, celui que tu allais la croiser depuis votre séparation, mais tu avais l’impression que tu n’y étais pas préparé. Tu te sentais bizarre et autant tu voulais montrer à Colombe la personne que tu étais devenue et donc, ce qu’elle avait manqué, autant tu la détestais et voulais ne rien avoir à faire avec elle. Elle t’avait traité de la merde pour ne pas avoir de l’argent. C’était ridicule, ce n’était pas comme si c’était quelque chose qu’on choisissait à la naissance. Ça nous tombait dessus ou non et pour ta part, pour en avoir, tu devais bosser comme un fou. Tu haussas un sourcil alors qu’elle révéla qu’elle n’avait jamais dit le contraire. Ou plutôt, tu manquas t’étouffer en même temps. Pourquoi te mentait-elle ainsi? Tu étais certain qu’elle était venue ici car elle croyait qu’elle serait entourée d’enfants de riches, comme elle. « Tu sais que tu n’es pas obligée de mentir devant moi... » Elle ne pouvait dire que c’était son cas, mais pour ta part, tu la connaissais. Tu savais que c’était sa manière de penser. Tu aurais bien aimé assumer totalement qui tu étais, ne pas avoir peur de parler de tes origines, mais tu préférais les mettre derrière toi et te concentrer sur le futur. Tu ne voulais pas que ton passé ait des impacts sur ce que tu deviendrais. Te rapprocher de Colombe n’était donc probablement pas une bonne idée. Puis ce n’était sûrement pas parce que tu étudiais à Harvard qu’elle te verrait d’un bon œil. C’était évident que tu avais eu une bourse pour venir ici. « Les arts visuels, pour percer en photographie. » Cela avait toujours été ta passion et elle le savait. Tu avais commencé tôt à trainer ton appareil un peu partout avec toi et avoir quelques contrats. Tu en avais eu besoin après tout de cet argent avec les parents que la vie t’avait donné. « Et toi? Tu vas à tes cours pour bien paraitre ou quelque chose réellement? » Plutôt directe mais tu croyais en cette première hypothèse. Colombe n’avait pas besoin de bosser. Elle avait déjà tout alors elle devait faire présence, elle devait s’amuser comme une folle sur le campus. Tu sais que si tu continues à l’attaquer comme ça, ça risque de se retourner contre toi, mais tu es prêt. Tu ne craqueras plus comme tu l’as déjà fait devant elle.

Forcément, ça te fait bizarre de le voir ici. Tout simplement parce qu'il n'est autre qu'un fantôme du passé. Sans doute le seul homme qui n'a jamais compté pour toi. Non en fait, c'est une certitude. C'est également le seul mec qui a réussi à te briser le cœur sans même le savoir. Oui, parce qu'on a tendance à ce dire qu'une fille dans ton genre fait tourner des têtes. T'es le genre de nanas qui détruit les hommes à coup de baguette magique et qui ne connaîtra jamais l'échec. Pourtant, c'est bien ce que tu as connu avec Florian. Ce après quoi tu n'avais jamais plus voulu lui adresser la parole, ni même le voir. Alors, le fait de le croiser ici, à Harvard, en chair et en os forcément, ça te laisse sans voix. Lui, il lève les yeux au ciel et tu te bouffes la lèvre inférieure pour ne pas faire de remarque par rapport à ce comportement. D'ailleurs, tu te contiens davantage lorsqu'il te provoque, en te rappelant qu'il n'y a pas que des gens de ta classe sociale qui sont en capacité d'entrée à l'université de Harvard. Tu soupires doucement parce que t'as vraiment l'impression qu'il te prend pour une idiote. En fait, c'est peut-être ça le truc. Peut-être que lui aussi faisait partie de ces personnes qui te demanderait juste d'être belle et non intelligente, réfléchie ou toutes ces autres qualités qui pourtant, faisaient partie de toi si on creusait bien. Non, tout ce que tu dis n'est pas à consonance péjorative. Je n'ai jamais dit le contraire. D'ailleurs, qu'est-ce que t'es venu étudié ici ? Tu tentes de faire la conversation tout en restant calme. En vrai, t'as envie de l'agresser, de lui poser un tas de questions, de l'étrangler en même temps et peut-être même de l'embrasser. Y a un tas de trucs qui se déroule en même temps dans ton crâne. Tu décides de faire une pause avant de frôler l'arrêt cardiaque. Tu te montres juste curieuse et surtout, mature. Pour combien de temps ça, c'est la question...!

Tu étais surpris que Colombe ne réagisse pas plus que cela à tes piques. Est-ce qu’elle aurait changé depuis que vous vous êtes séparés? Tu crois cela plutôt impossible, mais tu te laisses tout de même une petite option dans ta tête, qui sait. Tu savais que ce moment allait arriver, celui que tu allais la croiser depuis votre séparation, mais tu avais l’impression que tu n’y étais pas préparé. Tu te sentais bizarre et autant tu voulais montrer à Colombe la personne que tu étais devenue et donc, ce qu’elle avait manqué, autant tu la détestais et voulais ne rien avoir à faire avec elle. Elle t’avait traité de la merde pour ne pas avoir de l’argent. C’était ridicule, ce n’était pas comme si c’était quelque chose qu’on choisissait à la naissance. Ça nous tombait dessus ou non et pour ta part, pour en avoir, tu devais bosser comme un fou. Tu haussas un sourcil alors qu’elle révéla qu’elle n’avait jamais dit le contraire. Ou plutôt, tu manquas t’étouffer en même temps. Pourquoi te mentait-elle ainsi? Tu étais certain qu’elle était venue ici car elle croyait qu’elle serait entourée d’enfants de riches, comme elle. « Tu sais que tu n’es pas obligée de mentir devant moi... » Elle ne pouvait dire que c’était son cas, mais pour ta part, tu la connaissais. Tu savais que c’était sa manière de penser. Tu aurais bien aimé assumer totalement qui tu étais, ne pas avoir peur de parler de tes origines, mais tu préférais les mettre derrière toi et te concentrer sur le futur. Tu ne voulais pas que ton passé ait des impacts sur ce que tu deviendrais. Te rapprocher de Colombe n’était donc probablement pas une bonne idée. Puis ce n’était sûrement pas parce que tu étudiais à Harvard qu’elle te verrait d’un bon œil. C’était évident que tu avais eu une bourse pour venir ici. « Les arts visuels, pour percer en photographie. » Cela avait toujours été ta passion et elle le savait. Tu avais commencé tôt à trainer ton appareil un peu partout avec toi et avoir quelques contrats. Tu en avais eu besoin après tout de cet argent avec les parents que la vie t’avait donné. « Et toi? Tu vas à tes cours pour bien paraitre ou quelque chose réellement? » Plutôt directe mais tu croyais en cette première hypothèse. Colombe n’avait pas besoin de bosser. Elle avait déjà tout alors elle devait faire présence, elle devait s’amuser comme une folle sur le campus. Tu sais que si tu continues à l’attaquer comme ça, ça risque de se retourner contre toi, mais tu es prêt. Tu ne craqueras plus comme tu l’as déjà fait devant elle.

Florian avait une idée bien arrêtée sur ta petite personne. Tu ne pouvais pas réellement lui en vouloir parce qu'il avait vu juste. En effet, tu côtoyais que des personnes ayant le même niveau social que toi. Ce n'est pas de ta faute, c'est comme ça qu'on t'a appris à être et ce, depuis ta plus tendre enfance. Surement que s'il ne t'avait pas menti alors, tu ne lui aurais laissé aucune chance. Pourtant, il l'a fait. Il a décidé de devenir une autre personne pour pouvoir sortir avec toi et le fait qu'il ne t'ait pas fait confiance fut une déception encore plus grande encore. Cette étape de ta vie, tu ne pourras jamais l'effacer. Parce que c'est ce jour-là que tu t'es rendue compte qu'il comptait sans doute plus que tu ne l'avais espéré. C'est ce jour-là que tu as pris conscience que les sentiments pouvaient exister sans qu'ils ne soient suivi d'une notion d'argent. Il te demande de ne pas lui mentir et instinctivement, tu te mets à rire en passant une main dans des cheveux.  C'est toi qui me parles de mensonge Flo ? Tu tentes de rester calme mais la vérité, c'est que tu n'as jamais été quelqu'un d'autre que toi-même lorsque tu étais sortie avec lui. Tu tentes même de faire comme si de rien était en t'intéressant à sa petite vie. Tu lui demandes ce qu'il étudie et sa réponse ne t'étonne pas. Tu souris légèrement en hochant la tête. Ouais après tout, c'est son truc la photographie. Il est même très doué dans ce domaine. Tu n'as jamais prétendu le contraire et tu l'as toujours encouragé à poursuivre. Lorsqu'il te retourne la question de manière informelle, tu déglutis silencieusement. Tu te demandes pourquoi il est venu te trouver si c'est pour t'attaquer de la sorte. Tu lui adresses un joli sourire hypocrite. Le plus beau que t'aies en stock. Tu te retiens quelques instants, tu tentes de peser tes mots. Finalement, tu lâches un simple : Tu sais quoi ? Vas te faire foutre ! Et tu décides de lui tourner le dos. Il aurait jamais du venir ici Florian. Il aurait pas du sachant que tu étudiais ici. Il aurait du choisir n'importe quelle autre université de toute façon, il avait les compétences pour entrer dans les meilleures d'entre elles. Pourquoi Harvard ?! En tout cas, ton sang ne fait qu'un tour dans tes veines et tu sers légèrement le poing, énervée par son comportement puéril.

Tu mentais depuis toujours sur ta personne. Tu avais eu une enfance de merdre, tu n’avais pas grandi dans de bonnes conditions comme tous les autres. Tu en avais honte, mais tu étais jaloux d’eux. Toi aussi tu aurais aimé avoir de l’argent sans devoir travailler des heures de fou simplement pour arriver à payer ton appartement et de la nourriture. Tu rêvais de bien mieux que cela et c’est pourquoi aujourd’hui tu mettais tout de ton bord en venant étudier à Harvard. Tu savais que tu n’avais pas choisi le domaine le plus facile. Les arts n’étaient pas pour tous et on pouvait facilement être oublié. Mais tu étais plus que motivé. Tu n’avais pas bien changé dans le fond. Tu ne pouvais pas être toi-même au travers de tous ses étudiants. Ils avaient tout pour eux. Malheureusement pour toi, Colombe était au courant de ta réelle situation -en partie. « On a pas le choix parfois si on veut faire quelque chose de notre vie. On a pas tous ta chance Colombe. » Et encore là, elle n’avait aucune idée de comment elle en avait à comparé à toi. Tu étais pathétique il fallait le dire. Mais c’était pour ça que tu avais quitté ton pays natal, pour recommencer à zéro et ne plus être le gamin abandonné par ses parents qui doit s’occuper de son frère, mais simplement le jeune homme que tu souhaites être, libre de ses choix avec un bel avenir devant lui. Tu ne peux t’empêcher de lancer des piques ouvertes à la jeune femme devant toi. Pourtant c’est toi qui est allé vers elle et tu apprécies étrangement sa présence. C’est rassurant en tant que tel d’être en présence d’une personne qu’on connait lorsque tout est nouveau autour de nous, même si cette personne te déteste. Elle semble énervée et finit même par se retourner pour partir. Toujours aussi dramatique cette fille apparemment. Tu soupires et l’observes un instant avant de retourner vers elle, d’un pas rapide. « Sois pas aussi susceptible. » Tu devrais sûrement la laisser partir. Tu savais bien qu’elle ne voudrait jamais te côtoyer de nouveau, pour deux raisons. La première étant le fait que tu étais toujours dans la même situation. Tu vivais grâce à tes bourses et tu aurais bientôt besoin de recommencer à travailler. La deuxième étant le fait que lorsque vous vous êtes séparés, tu n’as pas été des plus doux avec elle, tu le reconnais. « Depuis quand tu te soucies de ce qu’une personne comme moi peut dire? »

Tu décides de t'intéresser à sa petite personne, de te montrer sympathique parce que dans le fond, c'est ce que t'es. C'est comme ça que tu te comportais lorsque tu sortais avec lui. Tu te montres mature en passant au dessus de vos différents. Lui par contre, il ne peut s'empêcher d'enchaîner les reproches. A croire que tout ce qui s'est passé n'est autre que TA faute. Uniquement ta faute et celle de personne d'autre. Pourtant, c'est lui qui est en tort et c'est ce que t'essaies de lui faire comprendre en lui retournant la question. Forcément, il parle d'acceptation, de réussir sa vie. Tu roules des yeux, tu soupires faiblement. Ouais c'est sûr qu'à moi aussi, t'étais obligé de mentir ! Tu dis cela comme si c'était la pire des conneries alors que dans le fond, il a raison. S'il voulait quelque chose avec toi à l'époque alors, il était préférable de mentir pour que tu l'acceptes et t'autorises à lui accorder de l'attention. Lorsque tu y réfléchis aujourd'hui, c'est vraiment absurde. Pourtant, tu réagis toujours de la même façon, comme si tu étais programmée à être cette personne psychorigide et sans cœur. Tu rajoutes assez rapidement du moins, tu essaies de formuler une phrase cohérente : Et puis, tu sais rien. Vous êtes tous là, en train de dire que j'ai la vie parfaite... Sans doute que tu te plains trop par rapport à la vie de princesse que tu possèdes. Mais, t'as beau avoir de l'argent, ça ne fait pas tout et tu as l'impression que pour Florian, c'est bel et bien la seule chose qui compte. Finalement, devant ses attaques, tu décides de tourner les talons pour reprendre ta route. Ca ne vaut pas la peine d'essayer de lui faire la conversation. T'as l'impression qu'il n'écoute que d'une oreille. Qu'il essaie simplement de te retrouver un maximum de chose. Pourtant, il décide tout de même de te rattraper. En se plaçant devant toi et tu ne peux t'empêcher d'adopter un air blasé. Il te pose cette question face à laquelle tu te retrouves sans réponse. Je... Je veux juste que... J'en sais rien Flo ! Que tu finis par répondre qu'un air exaspéré en levant les bras au ciel. En vérité, c'est juste que tu t'intéresses à lui parce que mine de rien, il a compté pour toi. Pourtant, t'as trop de fierté pour lui avouer cela.

« Dis pas le contraire, bien sûr que j’étais obligé de te mentir. » Tu restes sérieux devant elle, tu sais que tu as raison. Si tu n’avais pas menti, elle ne t’aurait probablement jamais même adressé la parole, ce qui est complètement idiot pour toi. Malheureusement, ce n’est pas tout le monde qui est ouvert comme toi dans la vie et tu trouves cela tellement dommage d’ailleurs. Ce n’est pas que le milieu dans lequel vous naissez qui détermine ce que vous deviendrez. Tu crois d’ailleurs que tu es un plutôt bon exemple de cela. Tu es né dans une famille avec de faibles revenus et des parents plus qu’absents. Pourtant aujourd’hui, certes tu ne roules pas sur l’or, mais tu es tout de même rendu à Harvard. Sauf que ce n’est pas le plus important, c’est que ton petit frère soit heureux aujourd’hui et qu’il ait la possibilité de faire de grandes choses, qu’il ne se retienne pas à cause de son enfance. Tu aimerais que Colombe voie tout cela, mais tu sais qu’elle ne comprendrait pas. Elle a grandi dans la facilité et la voilà en train de te dire qu’elle n’a pas la vie parfaite. « Oh tu ne vas pas vraiment te plaindre hein, tu as tout. » Tu te retenais d’ailleurs de lâcher un rire suite à cette révélation. Mais qu’est-ce qu’elle pouvait bien vouloir de plus? Certainement pas un mec comme toi en tout cas. Tu as étrangement envie de l’entendre encore. Tu ne l’admettras sûrement pas, mais il y a une partie de toi qui espère qu’elle a changé et puisse maintenant ouvrir les yeux sur les différences, tu veux donc l’entendre plus et c’est pourquoi lorsqu’elle se retourne, tu la suis. Tu es surpris qu’elle semble tenir en compte tes paroles et tu lui demandes depuis quand ça peut la toucher. À sa réponse, tu fronces les sourcils, étant d’autant plus perdu à présent. « Alors là je te comprends pas Coco… c’est moi, le mec sur qui t’a fait une enquête et t’as que découvert le quart de ma vie. Tu devrais même pas écouter mes paroles! » Et pourtant elle semblait déstabilisée présenter devant toi. Tu avais toutefois envie de la calmer d’un autre côté, car tu lui avais déjà fait du mal, tu n’étais pas là pour ça aujourd’hui…

Tu roules des yeux. Evidemment qu'il avait besoin de te mentir. Ok! D'accord! Tu avais peut-être besoin de me mentir pour pouvoir m'aborder et après ? Pourquoi t'as continué à le faire au lieu de me dire la vérité ?! Evidemment, c'est facile à dire maintenant. Maintenant que les choses sont faites et que le retour en arrière n'est plus possible. Après que tu t'es rendu compte que tu tenais à lui plus que tu ne le devrais. Encore aujourd'hui ça te fait tout bizarre de l'avoir en face de toi. Forcément, les gens voient que ce qu'ils veulent. Toi et ta plastique parfait, ton sourire radieux, ta famille pleine aux as. Tu hausses les épaules parce qu'une fois de plus, on décide pour toi. Mes parents me connaissent pas. Ils se contentent de me mettre la pression pour que j'excelle dans tout ce que j'entreprends. A côté de ça, y a les médias qui sont à l'affut du moindre faux pas que je serais capable de faire. Ma sœur et mes frères me détestent au plus haut point. Et on s'intéresse à moi seulement parce que je suis une Perol. T'as raison Florian, j'ai une vie parfaite ! En réalité, t'es toute seule. Tu ne peux faire confiance à personne si ce n'est à Iris et Meadow. Toutes les personnes que tu côtoies, tu te méfies d'eux parce que t'as peur qu'ils te fréquentent uniquement parce que t'as de l'argent et que t'es populaire. D'ailleurs, c'est comme ça que tu as pris le mensonge de ton ex et c'est pour ça que tu lui en veux autant aujourd'hui encore. Ouais après tout, peut-être que tout est de sa faute ! C'est bien pour cette raison que tu essaies de lui échapper. Seulement, il ne te laisse pas cette chance. Il revient à la charge et te déstabilise en posant des questions auxquelles tu n'as pas de réponses à lui apporter. J'ai pas mené une enquête sur toi, déjà ! C'est juste qu'il y avait des rumeurs qui circulaient... Je voulais pas les écouter jusqu'au jour où on est venu me trouver pour me dire que tu me mentais sur toute la ligne. Tu rigoles nerveusement parce que ça te fait mal de repenser à tout cela. C'est comme si tu vivais la scène pour la seconde fois. Du coup ouais, t'as peut-être raison... Je devrais même pas me soucier de toi. Tu hausses les épaules. Tu ne devrais pas et pourtant, tu le fais. Tu le fais parce qu'il fait partie de ton passé et que tu ne peux l'effacer. Tu le fais parce que le revoir fait remonter en toi les pires comme les meilleurs souvenirs. Tu le fais parce que c'est Florian et que tu l'as aimé.