Ma vie n'est pas un conte de fée. Mais, presque. Allez, je l'avoue, je n'ai pas de quoi me plaindre. Vraiment pas. Déjà, je viens d'Honolulu à Hawaï. Une île où je suis restée quinze ans, à peu près avant de partir pour Los Angeles. Et je n'aurai pas pu rêver mieux comme déménagement. Parce que je suis tombée amoureuse de cette ville. L'intégration s’est faite bien rapidement et je n'ai pas eu de mal à m'y faire. Ici, ça ne change pas mes habitudes, tant que la plage est près de moi. J'y fais du surf mais ça reste une passion, jamais, je le ferais professionnellement. J'adore flâner en ville et faire tout les trucs touristiques, ça me plait. Mais c'est vrai que la vie reste bien différente. C'est Los Angeles, la capitale du divertissement. Les soirées mondaines, les soirées privées sur la plage, les soirées du lycée... et j'en passe. Tellement de souvenir. Mais c'était aussi le début des premières fois. Dans mon cas, ça a été la découverte des expériences. Surtout l'alcool mais je n'ai jamais touché à la cigarette ou à la drogue. Jamais. Je n'ai pas vraiment de limite, ce qui a failli me coûter la vie.. Avec mon petit ami de l'époque, nous étions en voiture, pour rentrer de soirée. Et le drame fait que nous avons eu un accident. Non mortel. Mais j'ai gardé quelques séquelles, surtout psychologique.. Parce que depuis, ce jour, je n'ose plus entrer dans une voiture ou même conduire. Je peux pas, c'est plus fort que moi. J'utilise d'autres moyens de transport. Depuis, je bois très peu d'alcool, voir même, jamais. Heureusement, je suis bien entourée par mes amis, je sais que je peux toujours compter sur eux. J'aime tellement ma vie, ici. Mais au fond, je sais que j'ai besoin de changement. Alors, après mon diplôme de fin d'année, j'ai passé tout l'été en Angleterre. Une expérience magique. Ouais, les anglais savent faire la fête. Et honnêtement, je pense retourner là-bas pour des prochaines vacances. Surtout pour les vacances de Noël. J'aime cette tradition, c'est certainement ma préféré. Dès mon retour, j'ai fais mes bagages pour partir vers New-York, dans l'université où j'ai été accepté. Parce que même si j'adore la Californie, je voulais bouger et voir autre chose. C'est vrai que les vagues m'ont un peu manqué mais la plage n'est pas si loin, sur la côte est. Oui, ça reste différent, je l'avoue. Il ne se passe des choses extraordinaire, durant les trois premières années. Oui, car en janvier 2013, j'ai appris l'existence de mon véritable père. Mais il est décédé. J'ai appris grâce à son testament. Et c'est ainsi que j'ai découvert son autre vie, ces demi-sœurs. Trop surprise de ces révélations, je n'ai pas voulu chercher qui elle était, je ne voulais pas savoir, parce que, quelque part, ça m'arrangeait bien. Alors, ouais, j'ai continué ma vie comme si tout était normal mais au fond, je voulais savoir, je le savais et pourtant, j'ignorais cet appel. C'est seulement lors du Spring Break, en retrouvant mon meilleur ami, que j'ai décidé de faire le pas d'aller à Harvard, sur les traces de cette famille que je ne connais pas. Mais aussi, par plaisir, parce que c'est Harvard et on ne se le refuse pas. Depuis plus d'un an que je suis sur Boston et les choses se sont compliqués. Il y a eu de très bons moments, surtout la Eliot House qui reste un très bon souvenir. Même si je n'ai pas fais que de bonnes actions. Certaines m'amènent ici.. aujourd'hui. Harvard m'est refusé parce que je ne peux plus payer les frais et ma mère ne compte plus m'aider. C'est un échec, c'est un cauchemar pour moi, qui rêve tant de réussir. J'ai fui. Comme je fais ça si bien. Pour retrouver Londres et mieux revenir sur Boston. Maintenant, je veux me relever et rattraper certaines erreurs. Ce n'est que pour quelques mois. L'année prochaine, je compte revenir.