Tu es friande de danger. Jouer avec le feu a cette capacité à te rendre vivante, à donner à ta vie un semblant d'âme, la rendre moins morose. Hélas cette attirance pour l'interdit t'a bien souvent joué des tours. Et pourtant ça ne t'empêche pas de continuer dans ce sens. Fidèle à toi même quitte à t'en mordre les doigts. Comportement périlleux qui a au moins l'avantage de te faire oublier tes soucis. Usant de tes atouts pour le déconcentrer, pour le rendre fou, c'est finalement l'inverse qui se produit, même s'il n'a pas réussi à faire le coup parfait. Et d'un baiser volé, il te remercie. Un instant tu restes dubitative, béate mais surtout désemparée parce qu'il a réussi à retourner la situation à son avantage." Il ne faut pas abuser des bonnes choses Cam." Non pas que cela te déplaise mais continuer sur cette pente glissante ne serait pas sain pour votre amitié qui bien que forte restait encore délicate sur certains points. Tu liquides presque ton verre entier pour évacuer le sentiment d'inconfort qui t'envahit. Sans un mot tu prends place sur la piste réalisant un score honorable de sept quilles." Si ton baiser avait été plus intense peut être que j'aurais pu faire un strike. " Enième provocation...

Loin d'être parfait, je reste tout proche du strike lorsque les neufs quilles tombent dans la gouttière. En arrivant près de l'italienne, c'est un baiser que je lui donne, un baiser volé évidemment. Je ne sais pas trop si elle a apprécié, mais je peux voir qu'elle est légèrement décontenancé par rapport à ça. Mais oui, je ne dois pas abuser des bonnes choses... pourtant, je ne peux pas m'en empêcher. Asia me plaît depuis toujours, depuis notre première rencontre et malgré notre amitié, je n'arrive pas à ne pas jouer avec elle. J'ai toujours eu besoin de m'amuser avec elle. Elle s'en va faire tomber ses quilles, sept au total, revenant pour me provoquer. Posant mon regard clair sur elle, je lâche un soupire. Ah bon ? Que je lâche, m'approchant à nouveau dangereusement d'elle, reposant à nouveau mes lèvre sur elle... Je ne fais rien de plus, à elle de me dire qu'elle le veut aussi.

Tu le cherches, tu le trouves. Il te cherche, il te trouve. Un cercle vicieux sans fin. Des aimants qui inévitablement s'attirent quand ils sont trop proches l'un de l'autre. Retrouver le gouts de ses lèvres t'a transporter hors de la réalité le temps de quelques minutes, t'a rappelé à quel point Camille fut sans conteste l'un de tes meilleurs partenaires. Déroutée, tu cherches à le faire tomber avec toi. Cette partie de bowling étant visiblement relégué au second plan. A qui la faute ? Toi ? Lui ? Les deux... Chacun de vous ayant une part de responsabilité dans ce jeu malsain dont le seul but est de révéler qui est le plus faible. Une véritable partie d'échec. Les pions tombent un à un et Camille a finalement la main. Te retrouver si fébrile a le don de t'exaspérer. Tu te crispes lorsque ses lèvres effleurent les tiennes dans un souffle chaud. Tes doigts s'accrochant au col de sa chemise pour renforcer cette proximité avant de lui glisser un simple murmure." Ta copine serait folle si elle nous voyait. " Soudaine prise de conscience. Flirter avec un homme hors du marché fait de toi la pire des garces que la terre est portée. Et pourtant tu ne ressens aucune culpabilité.

Aux oubliettes la partie de bowling, évidemment, je pense que ça a été juste un moyen pour qu'Asia et moi puisons nous voir, voilà tout. Nous avons joué le jeu jusqu'à ce que cet autre jeu malsain revienne au galop. Pour l'instant, je sens que je gagne, mes lèvres effleurent les siennes, je la sens tendue et ça m'en voit ravi intérieurement. Je lui fais toujours de l'effet, c'est bien ce qui compte. Elle me fait m'approcher un peu plus d'elle, me murmure que ma copine s'arracherait les cheveux si elle nous voyait. Je soupire, ma main passant doucement dans le cou de l'italienne avant de se poser tranquillement sur sa joue. Ça m'est égal. Je suis loin d'être l'homme parfait, je suis loin d'être un homme sur qui on peut compter. Encore une fois, j'approche mon visage, cette fois-ci, je ne fais pas que l'effleurer, non je l'embrasse. Passionnément.

Toi, la fille jalouse et possessive par excellence qui ne peut pas voir en peinture les pétasses osant fricoter avec les hommes en couple, voilà que tu agis comme ces dernières. Et le pire dans tout ça c'est que ça te fait ni chaud ni froid, que tu trouves presque cela normale. Certainement parce qu'il s'agit là de Camille. Tu auras beau essayer de mettre des distances entre vous, tu l'auras toujours dans la peau quoiqu'il arrive. Une attirance actuellement impossible à contrôler, et sans doute accentuée par ta peine, et ton envie de te vider l'esprit. Tombant peu à peu dans ses filets, tu lui accordes la possibilité de reculer, de ne pas faire l'erreur de franchir les limites mais ça ne semble pas l'importuner. Tu n'es guère étonnée que l'infidélité ne lui fasse ni chaud ni froid. Fondant sur tes lèvres. Ce baiser se veut ardent, explosif. Te contenter seulement de cet échange est tout bonnement impossible." C'est ennuyant le bowling, je préfèrerai finir cette soirée à l'hôtel. " demandes tu alors que tes dents tirent sur sa lèvre inférieure. En fait non ce n'est pas une requête mais un ordre.

La fidélité ne fait pas encore parti de mon vocabulaire, pourtant j'ai essayé. J'ai essayé d'être fidèle à Louison, mais c'est trop compliqué. Je me dis que si je ne le suis pas avec elle, c'est parce qu'elle n'est pas fait pour moi ? Je me doute que je ne suis pas un homme bien, je ne l'ai probablement jamais été. Mais, ma relation avec Asia est bien trop destructrice pour que je ne puisse pas succomber. Elle m'a toujours plus, elle le sait et je pense qu'il y a une réciproque là-dedans. D'ailleurs, c'est l'italienne qui propose que nous allons finir cette soirée à l'hôtel, prétextant que le bowling est ennuyant. Un sourire en coin, je réponds : A croire qu'ils ont tout prévu, il y a un hôtel pas loin... Ce n'est pas un hôtel de haut-standing, mais il fera parfait l'affaire pour cette nuit. Je prends la main de la brune pour l'emmener jusque l'hôtel, nous y sommes en moins de quelques minutes et après avoir pris la meilleure chambre qu'il soit, nous pénétrons dans l'ascenseur où nous sommes seuls. Mademoiselle est joueuse... Lui murmures-je à l'oreille, ma main se posant sur sa taille.

Une attraction telle qu'il lui était au final impossible de résister. Il l'avait beaucoup trop mis en appétit pour qu'elle puisse désormais reculer. Peu importe si elle passait pour une faible, une trainée ou quoique ce soit d'autre. Refréner cette envie lui était impossible. Elle trouvait bien plus de plaisir dans les baisers de Camille que dans ce sport miteux qu'était le bowling. Telle une gamine capricieuse, elle réclame de passer la nuit avec le français et sa réponse ne tarde pas. Un air victorieux et désireux s'affiche sur le visage de la brune ténébreuse." J'appelle ça un signe. " A peine le temps de récupérer ses chaussures à l'accueil que le brun l'entraine expressément jusqu'au dit hôtel. Un établissement loin d'être haut de gamme mais elle n'était pas difficile ce soir. Mais les deux n'avaient pas besoin de grand chose surtout quand on connait le lieu de leurs derniers ébats. Confinés dans l'ascenseur, l'envie est plus que palpable." Un peu d'amusement ne nous fera aucun mal. " Alors son corps vient se presser contre celui de Camille." Je te trouve bien pressé. " Alors parce qu'elle est joueuse, elle se fera un malin plaisir de le faire patienter comme il se doit. Ses lèvres à quelques millimètres des siennes sans rien tenter de plus.

Jamais, je ne refuserai de passer une nuit avec Asia. Elle a cette emprise sur moi que je ne peux pas nier, que je ne peux refuser. Nous arrivons donc rapidement à l'hôtel bas de gamme tout juste à côté du bowling, puis dans l'ascenseur pour nous rendre à la chambre que nous venons de prendre. Peu importe le niveau de l'hôtel, être dans une chambre avec l'italienne mérite déjà quelques étoiles. Dans l'ascenseur, son corps vient à se coller au mien et ses lèvres tout proche des miennes, sans toutefois qu'elles ne se touchent. J'avale difficilement ma salive alors qu'elle me dit me trouver bien pressé. Et toi alors... ? Je dois te rappeler que c'est toi qui a proposé à ce qu'on arrête le bowling pour être ici ? Même comme ça, je ne peux pas m'écraser et lui donne raison. Pour autant, c'est moi qui craque en l'embrassant plus tendrement que les précédentes fois, montrant clairement la connexion infaillible qu'il y a entre nous.

Il n'a pas tort, elle est aussi désireuse et impatiente que lui. Son corps appelle le sien et ça ne date pas d'aujourd'hui. A cet instant elle n'a pas envie d'y résister parce qu'elle a cet irrémédiable besoin de s'évader avec lui, de leur offrir un moment qui marquerait leur mémoire quitte à ce que cela soit dangereux pour l'avenir." J'en suis parfaitement consciente. " Son amusement ce soir porte le nom de Camille et elle assume totalement cette décision. Son baiser a cette fois-ci un goût plus raffiné, plus savoureux même. Un avant-goût qui inévitablement fait tomber les dernières barrières de l'italienne. Son souffle se mêlant au sien. S'accrochant au col de sa chemise, elle ne veut pas perdre une seule miette de cet instant. Commençant à déboutonner les quelques boutons, elle veut en finir très vite avec cette tâche pénible que de lui ôter ces bouts de tissus. Porte de l'ascenseur qui s'ouvre sur une vieille dame dont le tient blanchit à la découverte des deux âmes s'adonnant à ce jeu de débauche. Sourire fière sur les lèvres d'Asia." La place est libre. " Sa main accrochant à celle de Camille pour se retrouver dans le long corridor." Trouvons vite cette chambre. " Ca devient presque une urgence là.

Et bien sûr, tout commence déjà à se désintégrer dans l'ascenseur. Oui, elle s'attrape à ma chemise, commence même à déboutonner ma chemise alors que ma main parcoure sa cuisse nue. Zut, je vais sûrement craquer dans l'ascenseur avant que la porte ne s'ouvre, nous laissant voir par une petite mamie. Madame. Lâche-je par pure politesse avant de suivre l'italienne dans le long couloir, à la recherche de la chambre que nous venons de prendre. Rapidement, je trouve la porte de notre chambre et l'ouvre avec la clé magnétique, un sourire aux lèvres pour ce qui va m'attendre pour la suite. Mademoiselle est servie... Lui dis-je, sourire aux lèvres, alors que je la fais entrer dans la chambre d'hôtel. Je l'amène jusqu'au lit où je n'ai pas vraiment envie de discuter, la faisant s'allonger sur le lit, ma main effleurant ses cuisses pour lui enlever définitivement le bas qu'elle porte. Toujours un goût de luxe en matière de lingerie, mmh ?