Ma main qui glissait dans ton dos, à même ta peau, et un laps de temps qui te laissait la possibilité de fuir si tu le voulais. De couper court à tout ça. Avant que ça n’aille plus loin. Avant que ça ne dérape. Avant qu’on atteigne un point de non-retour. J’pouvais pas te promettre la lune, Cléo. J’étais pas en mesure de te donner l’impossible. En fait, j’savais même pas ce qu’un gars comme moi avait à t’offrir. Mais tout ce que je pouvais te dire, c’était que je n’avais pas de mauvaises intentions envers toi, que tout ça n’était pas de la manipulation. Et que le retour à Boston serait brutal. J’étais bien là, dans notre petit monde. J’voulais pas rentrer. Quand tu laissais glisser ton peignoir sur tes épaules, ce dernier rejoignant lourdement le sol, et que tu te découvrais nue devant moi, j’étais comme hypnotisé. Pourquoi? J’en avais vu des corps nus. J’avais passé mes mains sur bien d’autres courbes féminines. Alors pourquoi, quand toi je te regardais, j’avais des frissons et j’arrivais pas à détourner le regard? Quel sort tu m’avais jeté, hein? Tu t’approchais aussi, réduisant la distance à néant, et tu passais tes bras autour de mon cou en prononçant les petits mots magiques. Alors, je glissais mes mains sous tes cuisses pour te porter contre moi et nous conduire vers le lit. Je t’y allongeais sans me décoller de toi, mes lèvres venant à nouveau capturer les tiennes dans un baiser bien plus sérieux cette fois. Je posais une main sur le matelas près de ta tête pour me maintenir en équilibre, l’autre toujours sur ta cuisse, la ramenant contre ma hanche. Et ma bouche déviait sur ta mâchoire pour descendre dans ton cou, puis sur ta clavicule, où je déposais plusieurs baisers avant de reprendre ma balade sur ta peau brûlante, mes lèvres créant une ligne de baiser, passant entre tes seins pour rejoindre le bas de ton ventre. Et je levais quelque peu les yeux vers toi, histoire de voir ta réaction quand même. Fallait me le dire Cléo si tu voulais arrêter, si je faisais quelque chose de mal. Parce que ce genre de situation, ça ne m’arrivait pas. Être aussi préoccupé par ma partenaire. Totalement déboussolé.