Allongé sur le dos, boudeur, fixant obstinément le plafond, je n’arrivais pas à penser autrement qu’avec ma jalousie, me répétant que si avec moi, elle refusait la suggestion d’une sexe tape alors qu’avec Maxime, elle l’avait accepté, c’était que forcément le garçon avait quelque chose en plus. Je ne pouvais pas m’empêcher de l’exprimer à voix haut dans un soupir las. Et la voix de ma petite amie reprit alors, m’affirmant que non, il n’avait rien de plus que moi, me répétant pour la énième fois que leur liaison n’avait été que l’affaire d’une seule fois, une unique expérience, rien de plus qu’elle disait, me faisait répliquer avec mauvaise humeur. « Rien de plus à part une sexe tape pour immortaliser cela… » Peut être que j’aurais pu digérer le coup de leur aventure, que s’est dérapé, j’avais moi même des anciennes conquêtes qui étaient devenues de proches amies désormais. Mais le coup qu’il y ait eu CETTE vidéo d’eux en plein ébat, bah ça rendait le truc encore plus spécial. Parce que c’était pas le genre de film qu’on s’amusait à faire avec n’importe qui, ça les liait forcément un peu plus. Mais à nouveau Ash reprit la parole, pour me rassurer, m’avouant avoir eu parfois l’idée de se lancer avec moi, mais qu’elle avait craint ma réaction, à cause de celle qu’elle avait précédent faite avec Max, et elle ajouta, toujours avec douceur, toujours rassurante, que c’était bien avant de me connaître, que ça avait été Max comme ça aurait pu être un autre, que lui, il avait cette ‘vidéo souvenir’ avec elle, mais que moi j’avais eu beaucoup plus, me réclamant finalement d’arrêter de bouder tout en réussissant à glisser un compliment au passage, m’arrachant un petit sourire malgré mon humeur. Et cogitant à ce qu’elle venait de dire, je tournai le visage vers elle, lâchant enfin le plafond de la chambre des yeux pour me plonger dans son regard à elle, et je tendis le bras, attrapant sa main pour l’attirer doucement contre moi : « Notre sexe tape elle aurait été mille fois mieux… » Ouais ouais, surtout là, maintenant, avec quatre grammes dans chaque bras, pour un peu qu’elle porte sous son pyj son body casse tête chinois à enlever, ça aurait été une sexe tape de folie. « Je t’aime Ashleigh Strauss… » soufflai-je en attrapant son menton délicatement avant de venir l’embrasser doucement, m’écartant ensuite pour ajouter : « Et je déteste Maxime Jackson. »  

Tu tentais de t’expliquer, de le rassurer surtout, et pas dans le vent, avec des choses vraies, pas juste des paroles. Ce qui était pas très suffisant, le grec insistant sur sur cette foutue vidéo que vous aviez eut l’idée de faire. Sous l’effet de l’alcool, dans la folie de l’été, de ton arrivée ici, du summer camp. Des détails qui avaient engendré cet acte entre deux inconnus célibataires, ayant envie de s’amuser et aussi timbré l’un que l’autre. Tu appuyais donc sur autre chose, l’essentiel : lui. Qu’importe cette vidéo, qu’importe le gars dedans, y avait plus important, comme lui, votre relation, votre histoire. Parmi tous ces gars qui sont passés dans ton lit, vidéo ou non, c’était lui qui était là, à tes côtés, dont tu rassures car c’est ton petit ami. C’était lui que t’avais choisi malgré le choix large que tu avais. Tu voulais pas qu’il tienne compte d’une vidéo sans grande importance, sans sentiments. Et ça avait l’air de fonctionner, de lui faire retrouver la raison, ses yeux libérant le plafond de la chambre pour te contempler toi. Tombant vers lui au contact de sa main sur la tienne, tu ris légèrement face à sa remarque. Carrément, enfin a tes yeux oui elle le serait car ça serait avec lui, celui qui fait battre ton coeur. Mais ce soir ça aurait été un désastre. Posé sur son épaule, collé à lui, tu souris en le regardant et l’entendant te dire qu’il t’aime. Tu le sais, mais c’était bon à entendre ces derniers temps. Un doux baiser pour sceller ça, tandis qu’il terminait par sa ‘haine’ envers Max. Une tape sur son torse, tu riais un peu, encore, rassuré quelque part qu’il soit jaloux, qu’il n’aime pas qu’un autre est pu te toucher. Que tu aies appartenu à un autre, meme si ça avait jamais été vraiment le cas. Apres si t’insiste vraiment, on peut la faire... que tu dis en le regardant, te pinçant les lèvres, ne sachant pas si son envie était passé grâce à tes mots ou toujours présente. Si c’était juste pour que Max ne soit pas le seul à voir ce genre de chose de toi ou vraiment par expérience et envie...

Peu à peu, à force de l’entendre, à force d’écouter ses mots rassurants, à force de cogiter sur le pourquoi de ma crise du moment, je réalisais un peu que j’exagérais peut être… Peut être que fallait que je me calme, même si la tête de Maxime continuait d’apparaître avec une grosse cible dans mon esprit quand je pensais au brun… La jalousie ne s’éteignait pas facilement. Mais ça devait pas pourrir ce que j’avais avec elle, avec Ash. Et déviant mes yeux dans sa direction, je l’attirais contre moi. J’étais fou de cette fille, elle me rendait dingue. Et là, contre moi, elle reprenait sur ma suggestion précédente, pas pour se braquer, pas pour refuser, non cette fois, c’était pour me renvoyer la balle, me dire que si je le voulais vraiment on pourrait se lancer et la faire ensemble cette sexe tape. Mon regard scruta le sien, pour chercher à savoir si elle cherchait simplement à apaiser ma jalousie ou pas. Mais alcoolisé comme j’étais, je n’étais pas en mesure de déceler vrai et faux dans les propos ou dans les yeux de la jeune femme alors je décidais de l’interroger directement : « T’es sérieuse ? Tu voudrais bien ? Vraiment ? » Et fondant de nouveau sur elle, pour me retrouver de nouveau au dessus d’elle, retournant à l’assaut de son cou, je choisis de clore le débat pour ce soir ainsi : « J’ai pas de caméra de toute façon… On n’a qu’à commencer par s’entrainer pour le moment… » Mes lèvres contre sa peau, ma main appuyée sur le matelas, l’autre remontait lentement le long de sa hanche, de sa taille soulevant lentement son T shirt en lui soufflant : « Dis moi que tu portes pas de body high tech ou de soutien gorge impossible à retirer… » Pas en état de m’engager dans un combat vestimentaire, clairement.

L'ambiance changeait à nouveau, redevenant plus calme, moins boudeuse. Il comprenait que ce cinéma ne rimait à rien, qu'il n'avait aucune raison d'être jaloux de Maxime, que si tu avais eut envie d'en faire une avec lui de vidéo, juste que le faire passer en second, tu avais cru que ça ne lui plairait pas. Il aurait pu penser que c'était pour le calmer, le 'consoler'. Que c'était juste pour lui dire j'en ai fait une avec toi aussi t'as plus rien à dire. Bref, qu'il le prenne tout sauf de la bonne façon, celle parce que c'est lui, celui que t'aimes et avec qui tu veux expérimenter des choses. Celui dont tu ne veux pas qu'il se lasse, de toi, de vous, de votre relation. Qu'il ait toujours ces papillons dans le ventre en te voyant, ce cœur qui s'emballe quand tes lèvre se joignent aux siennes. Qu'il n'y ait toujours que toi, car tu savais qu'il n'était pas acquis. Tu savais depuis qu'il avait failli claquer la porte, qu'il pouvait le faire, encore, à tout moment, pour X raisons. Et celle de la routine, de la sensation de ne pas être bien pour lui, de l'ennui à tes côtés, de ne plus avoir ce désir, ce jeu du chat et de la souris, tu ne le voulais pas. Pourtant, il proposait sérieusement l'idée de la faire cette sexe tape. Et toi, tu voyais là une porte, que ce soit lui qui propose pour lancer le truc. Evidément que je suis sérieuse. Pourquoi n'aurais je pas envie de faire ça avec mon petit ami ? Ridicule. Enfin, à toi de voir si t'es sérieux... Ce que tu ignores encore. Demain, n'ayant plus les effets de l'alcool, il reviendrait peut être sur ses propos, s'il s'en souvient. Pour le coup, fallait attendre, bien que le voir venir sur toi, et son visage s'enfouir dans ton cou, tu savais pas trop, jusqu'à qu'il parle. Pas de caméra. Pas de sexe tape ce soir. Mais rien n'empêcher de prévoir le petit film que vous pourriez faire. Les yeux bien plantés dans les siens, tu ne le lâchais pas d'une miette, le testant même de tes prunelles. Joueuse, limite provocante. Sa main qui montait, relevant ton haut en chemin, te fit frissonner davantage en sentant du bout des doigts sa peau sur toi. Je ne porte absolument rien de tout ça dis-tu d'une voix séductrice. C'était la nuit, tard, t'étais en tenue pour dormir, donc aucun sous vêtement pour lui bloquer le chemin. Mais...Tu te sens capable ? De tenir la route ? De te faire grimper les rideaux ? Oui, tu voulais lui lancer un défi, pour qu'il te montre de quoi il était capable. Pour lui donner envie de te prouver qu'il peut tenir et te faire passer un délicieux moment. Un pincement de lèvres et tu lâchais un : alors ?

« Parce que c’est un truc un peu dingue quand même… Y’a pas beaucoup de filles qui seraient partantes pour faire ça, même avec leur petit ami. » Mais c’est Ash, elle avait ce grain de folie, ce côté fonceuse, elle aimait l’original, ne rien faire comme personne. Le genre de nana qui était capable de flipper, de cogiter pendant des heures, juste pour déménager ses affaires dans la chambre de son mec mais qui signait les yeux fermés pour faire un truc de fou comme une sexe tape avec lui. Oui, c’était Ashleigh Strauss ça, et c’était aussi pour ça que je l’aimais. Du coup, très sérieuse, elle me retournait la question… Et peut être que j’étais trop bourré pour répondre avec crédit à ça. Je bottais en touche, puisque de toute façon, là, tout de suite, maintenant, on n’avait pas de caméra. Et on se filmerait pas avec nos téléphones, fallait pas déconner, il nous fallait de la HD quand même… Bref j’en profitais pour fondre sur elle et reprendre mes baisers là où le débat sexe tape les avait laissés, au creux de son cou, tout en suggérant qu’à défaut de notre long métrage, on se lance déjà dans une répétition. Mes doigts voyageaient sur sa peau, soulevant le tissu de son haut, craignant déjà le dessous auquel j’aurais à faire en dessous. Et la jeune femme m’assura qu’elle n’avait rien de tout ça, rien d’impossible à enlever… Peut être rien tout court vu son regard et l’expression malicieuse de ses yeux. Et défiante, elle doutait ensuite de mes capacités, chose qui me piqua forcément un peu au vif. « Tu veux que je te le prouve ? » Pas de soucis, et pour effet immédiat la course de mes doigts s’accéléra, attrapant le tissu avec plus de poigne, tirant dessus avec moins de douceur, un peu trop précipitamment et brusquement surement puisque dans ma tentative pour lui ôter le morceau de tissu un craquement caractéristique indiqua que le coton avait craqué, se déchirant… Ok, donc en fait j’étais peut être capable, mais probablement pas capable de le faire sans casse. « Désolé… » grimaçai-je, virant le vêtement abîmé de notre vue en espérant que ça ne refroidisse pas la jeune femme, revenant rapidement à la charge de ses lèvres pour me faire pardonner, soufflant ensuite entre deux baisers : « Je t’en rachèterai un pour Noël… Ou pas… Ca sert à rien les pyjamas maintenant que tu vas dormir toutes les nuits ici. » Voilà qui ferait de la place dans notre armoire commune en plus, très bien.

C'est vrai, il marquait un point. Même avec son petit ami pas beaucoup accepteraient cette idée, mais tu comptais bien lui faire comprendre quelque chose : je ne suis pas n'importe quelle fille. Tu savais te démarquais du lot à ta façon. De ce côté provocante comme pour Halloween 2016 à te pointer en mystique, complètement dévêtu, juste en sous vêtement et le corps recouvert de peinture bleue. Ou au bal de fin d'année, dans cette robe plus que provocante. C'était toi, tu aimais être au centre de l'attention, que les regards se posent sur toi. Et que ça parle, en bien comme en mal, tu n'y prêtais pas attention. Tu étais aussi ce genre qui n'a pas peur de se salir, de trafiquer des voitures, quand de l'autre t'es toujours bien habillé, maquillé, prenant soin de toi. Le genre qui préfère des bières, des pétards qu'un bouquet de roses. Le genre qui aime la vitesse, le danger, prendre des risques. Non, t'étais pas une simple fille parmi d'autres. T'étais une femme de caractère, redoutable. Quant à lui, à son envie de vouloir toujours la faire cette sexe tape, il se contentait de profiter du manque de matériel pour tourner, ne perdant pas l'objectif d'être au point, lors du jour j, s'il viendrait. Pas prête pour dire non, encore moins le grec sur toi, ses lèvres déjà dans ton cou, son souffle t'arrachant des frissons... Il semblait décider, mais pas pour affronter un body chiant à enlever, mais pas besoin de se débattre, en dessous y avait rien. Juste ta peau, déjà brûlante sous sa main. Sauf qu'il avait bu, des verres incalculables et tu ne savais pas s'il était en état de tenir jusqu'à la fin. Pas question de te contenter de deux trois préliminaires et rester sur ta faim. Pas de frustration. Bien que tu le pensais capable, tu le cherchais, sachant où appuyer pour réveiller toute l'énergie nécessaire afin d'être certaine qu'il allait maîtriser jusqu'au bout. Ca avait l'air de fonctionner, il s'activait à la tâche, se pressant pour t'enlever ton haut, ce qui déclencha un bruit de déchirement. Ton haut venait de rendre l'âme. Pas matérialiste à ce niveau là, tu te mis à rire quand il s'excusa. Tes lèvres emprisonnées, tu riais à nouveau à son annonce de ne pas t'en offrir un autre au final, que y en avait pas besoin de pyjama pour ici, dans cette chambre qui allait devenir la tienne sous peu aussi. T'as pas besoin de ruser pour m'arracher mes habits, tu peux y aller... Un feu vert, un énorme, un énième. Tu aimais cette partie de lui qui se révèle sous l'alcool. Ces envies qu'il libère comme si à jeun il les enfouit, par pudeur, honte ou pour ne pas te brusquer. Mais tu voulais être brusquer. Tu voulais qu'il n'y ait pas que de la douceur. Du sauvage, du chaud, des choses à expérimenter. Lâche toi... Punis moi... d'une voix autoritaire tu lui indiques qu'il peut y aller. Que tu seras pas offusquée, rien. Ou je m'en charge. Ou t'allais lui imposer tes envies, tes choix, voir si lui serait offusqué ou intéressé...