J'étais complètement perdu dans mes pensées, concentré sur la couleur ambre entreposée dans mon verre translucide que je faisais bouger de temps en temps. La pièce que j'avais regardé avec minutie avait eu raison de moi, rien de bien intéressant, juste de quoi me montrer à quelle point la solitude me guettait. Mais une voix féminine vient me sortir de celle-ci, reconnaissant immédiatement la jeune eliot, toute pimpante, rayonnante presque. J'aimais me dire qu'on ressemblait au jour et la nuit, la lumière et son ombre. Même si j'aimais vraiment bien la jeune femme et que j'avais presque promis de la dévorer sur le chemin, je n'étais pas d'humeur ce soir. Mon regard se pose sur elle, et les souvenirs me submerges. Le bal, où mon téléphone avait fini dans l'eau des toilettes et où un baiser avait été échangé. « Depuis que tu as goûté à mes lèvres tu ne peux plus t'en passer, c'est ça ? » demandais-je en un sourire, revenant comme une évidence devant sa bouille d'ange. « Non, du moins pas encore. » répondis-je à sa question que je trouvais plutôt amusante. Était-elle entrain de s'inquiéter de mon état ?« Alors comme ça t'as un mec ? » demandais-je en ne pouvant réprimer une sourire encore plus grand, chose que j'avais appris grâce à la gossip de l'université et qui m'avait assez surpris. Et quelque peu déçu mais absolument pas démoralisé. Il m'en fallait plus pour renoncer à une femme et surtout une de cette trempe. Inexplicablement, sa colère ce soir-la avait eu l'effet d'un excitant sur moi. Sans attendre mon accord, elle s'installe à mes côtés et je la scrute. « je dois faire attention ou tu risques de me cogner ou bien d'une fois de plus bousiller mon portable ? » Je bois une nouvelle gorgée, et fini au final carrément le verre pour en commander un autre. « Tu veux quoi ? » J'avais la sympathie de lui payer son verre et dieu que c'était quelque chose de rare chez moi, un élan de gentillesse témoin d'un désespoir profondément enfoui.