• J'me souviens de ces soirées arrosés à l'alcool et à d'autres conneries qui nous permettaient de nous défoncer le crane, j'me souviens de cette façon qu'on avait de danser avec le diable, se mettant toujours dans des histoires les plus grotesques que les autres, se retrouvant à casser des chaises sur la tête de je ne sais quel connard qui nous aurait parler un peu trop fort ou l'aurait ramener. Le diable prenait possession de nos corps, marchant de bar en bar, de boite en boite à la recherche de proie à ramener, nous ne faisions que ça, nous vivions limite que pour ça à l'époque, les soirées, le sexe, l'alcool, la déchéance, l'enfer en fait. Mais, à l'époque, j'aimais ce que je faisais, j'aimais ce que mes amis et moi faisions, ce train de vie que nous avions, cette folie qui nous habitais. On se sentait... Invincible, pour nous, tout était faisable, rien ne pouvait nous arrêter, même pas la mort, nous l'avions combattus, et, ça, pas qu'une fois, nous lui avions fait face, nous l'avons même envoyer chier. C'est peut-être pour ça qu'ont étaient devenue comme ça en fait, j'sais pas vraiment pour ne pas vous mentir, je n'ai pas la réponse à ce pourquoi. J'avais finit par changé, par devenir quelqu'un de bien, un mari, un père de famille. Sauf qu'aujourd'hui, je n'étais plus rien de tout ça, jute une pâle copie de moi même. Willa était la seule qui restait, elle ne m'avait pas abandonné malgré toutes ces histoires. On se chamaille, comme les grands enfants que nous étions, et je ne sais pas pourquoi, j'ai envie d'un peu de calme, de tendresse, alors je m'allonge, lui demandant de venir dans mes bras. Elle le fait, et je me moque bien de la tenue dans laquelle nous sommes. Je passe mes bras par dessus elle, en déposant une dans son dos tandis que l'autre caressait ces cheveux. Je ne disais rien, juste, je profitais, et ça, jusqu'au moment où elle me demanda si un jour je pourrais en avoir marre d'elle. "C'est des questions que t'as même pas à te poser." Que je répond, frôlant sa joue de mes doigts comme pour la réconforter. "Oui." J'ai pas besoin de lui faire de grands et beaux discours pour lui faire savoir que oui, je serais toujours là, c'est comme ça. •