Les bouquins s’empilaient les uns sur les autres autours d’elle, la tasse de café – boisson qu’elle déteste – était devenue froide et une autre chaude l’attendait quand elle déciderait de sortir de sa chambre et de retirer ses lunettes pour faire une pause de dix minutes au moins. Alexandra s’était tellement noyée dans sa relation avec Milo qu’elle avait pris du retard dans ses  révisions pour les examens. Satané mec. Ses cheveux attachés dans un haut chignon sur le haut de sa tête, elle ne cessait de regarder son téléphone pour voir si elle avait un message de Melchior. Depuis leur entrevue à l’hôpital avec les enfants, il lui avait promis un dîner et elle avait hâte de le voir dans un autre contexte que l’hôpital. Le beau Quincy l’avait définitivement charmé avec sa gentillesse à toute épreuve et son contact avec les enfants. De plus, la maison des oranges devenait très attirante pour la jeune femme. Commençant à avoir mal à la tête après plus de trois heures passé sur ses cours de neurologie, elle finit par avouer forfait et sortit du lit avec l’envie d’une bonne douche pour se réveiller. Il n’était que neuf heure du matin, elle était réveillée depuis six heures, voir cinq heure et demi pour plus de sûreté. Le café avait fait effet, mais elle ne supportait plus le goût après deux tasses. Laissant ses cours et son cerveau sur le lit, elle enfila ses pantoufles toutes douces et sortit de sa chambre. Oksanna n’était pas là, mais elle la verrait sans doute ce soir. Prenant son téléphone, elle regarda les quelques messages qu’on lui a envoyé et certains de Velida interpella la jeune femme. La sonnerie de l’appartement retentit alors, la faisant sursauté. Avec son pull aux couleurs de Harvard sur le dos et son pantalon de yoga noir, elle espérait grandement que ce ne soit pas un beau postier. Ouvrant la porte, elle vit alors sa brune préférée. « Veliiii ! » Prenant la jeune femme dans ses bras, bien contente de la revoir après les vacances, elle la fit entrer dans l’appartement. « Mais qu’est-ce que tu fais là ? » Si Alexandra avait ouvert ses messages, elle aurait su, mais non. Pourquoi regarder son téléphone lorsque la personne est juste devant nous.

who need boys when you have friends — C'est la cata de chez la catastrophe. Y'a plus d'eau à la Eliot House. Alors génial, parce que bon, on avait plus de maison avec l'incendie et maintenant qu'on en a une toute neuve, il fallait que quelque chose n'aille pas. Comment je fais pour me laver? Pour me brosser les dents et pour me laver les mains dix fois par jour? Alors là non, c'est mort. Il me faut mon confort sinon je me barre en Alaska et j'y plante ma tente jusqu'à la fin de mes jours. Je réfléchissais. Si seulement j'avais un mec avec une grande maison bien chauffée avec de l'eau à volonté. Oh tiens, j'irai bien chez ma copine Alexandra. C'est mieux que l'Alaska quand même. Je prenais mon téléphone, je l'harcelai de messages mais rien. Bon tant pis, c'est à quelques trottes d'ici mais avec un taxi ça ira vite. Je prenais donc mon sac de voyage, mon sac de secours quoi, au cas où je devrais y passer la semaine haha. Je fermais ma chambre et je quittais la Eliot House pour aller chez mon amie. Arrivée devant la porte de son appartement, je sonnais en tapant du pied, espérant qu'elle soit là sinon je sais vraiment pas ce que je vais faire. Ça serait pitoyable de prendre une chambre d'hotel. Moi il me faut de la compagnie pour me sentir bien dans ma vie. Directement, je comprenais sur son visage qu'elle ne s'attendait pas à me voir. « T'es avec un mec c'est ça? » lui lançai-je suspect en regardant les quatre coins de la pièce. En fait non, elle n'avait juste pas vu mes textos. Je laissais tomber mon sac de voyage par terre et je soupirais. « Y'a plus d'eau à la Eliot House. Tu crois que tu peux m'héberger? Pour cette nuit. » au moins pour cette nuit. De toute façon, je pense pas que le campus va laisser trop longtemps les étudiants sans eau. Mais moi j'ai la flemme d'attendre donc voilà. Je me rends même pas compte qu'elle était en train de bosser et que je pouvais déranger. Mais je peux me faire petite comme une souris, enfin essayer.

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Il fallait être fou pour ne pas apprécier la présence de Velida. Entre sa bonne humeur contagieuse et son sourire de pétasse en puissance, c’était impossible. Alexandra et elle ont tout de suite eut un feeling plus qu’évident et jusqu’à maintenant, alors que la brune se pointait sur le pas de sa porte sans réel annoncement, Alexandra ne pouvait pas lui en vouloir. Au contraire, elle était la personne parfaite pour la distraire d’un quotidien un peu trop studieux et monotone. « Ouais, mon mec c’est monsieur Ballinger et on adore faire de la biologie cellulaire ensemble. L’éclate. » qu’elle répond en riant à l’Eliot. Deux filles bleus qui ont de l’ambition à revendre et de la niac pour plusieurs vies. Elles sont ainsi. Déterminées à aller loin et à ne laisser personne leur dire le contraire. « Plus d’eau à la Eliot ? Et bien entendu que tu peux rester dormir ici, il n’y a pas de soucis. Viens, je vais te montrer comment la douche fonctionne avant que ne commence à empester dans l’appartement. » La prenant par la main, elle la conduisit jusqu’à la salle de bain et la fameuse douche qu’elle adorait. Oksanna et elle ont fait venir une entreprise spécialisée dans les spa pour leur installer une douche digne d’un grand hôtel. Elle expliqua les bases à Velida et la laissa se doucher tranquillement. […] Une demi heure plus tard, un petit déjeuner bien copieux sur la table, la brune réapparu et Alexandra installa la table pour qu’elles puissent manger. « Bienvenue chez les Windsor/Petrova. »

Spoiler:

who need boys when you have friends — C'est super beau chez elle, c'est le luxe quoi ! C'est un endroit dans lequel je me sens bien. Encore mieux que ma chambre à l'Eliot House. Alexandra était bien contente de me voir. Tant mieux, car je suis du genre à débarquer quand ça arrange le moins les gens. C'est tout moi ça haha. Mais elle m'aime quand même donc ça va. Puis elle ne va pas laisser sa copine puer dans le campus hein. C'est les mathers qui vont se marrer à se moquer des bleus qui puent, c'est moi qui vous le dis. « J'aime trop cette douche ! » hurlai-je à mon amie alors que je me savonnais dans la salle de bain. Je ne sais pas si elle m'a entendue mais de toute façon, je vais lui répéter une deuxième fois pour être sûre qu'elle ait bien saisi le message. J'enfilais des vêtements propres et je laissais mes cheveux trempés sécher au naturel. Lorsque je revenais près d'Alexandra, j'avais le paradis devant mes yeux. De la bouffe fraté ! « Miam miaaam ! » dis-je en imitant les gremlins lorsqu'ils ont fait après minuit. Je m'installais à table et je prenais un croissant en le trempant dans mon café. « Je devrais venir ici plus souvent. Ici c'est le paradis. » je mangeais à mon aise, que du plaisir. Je me léchais les doigts puis je regardais ma super copine avec un grand sourire. « Ça va toi? T'es en forme pour sécher les cours avec moi? » c'est mal mais tant pis, j'ai envie de rien faire aujourd'hui. De toute façon j'ai déjà loupé la première heure alors.

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Voir Willa se balader dans son appartement comme si c’était le sien faisait rire Alexandra. Ça fait du bien de voir quelqu’un d’aussi libre et sans complexe que la brune. Elle lui rappelle beaucoup sa petite sœur qui n’a aucuns soucis à débarquer en plein milieu de la journée chez sa sœur, un grand sourire aux lèvres et un joint à partager. Depuis que les deux sœurs en ont partagé un à un bal au début de l’année scolaire, Ariel a pris l’habitude de fumer un peu avec sa sœur. Préparant un petit déjeuner digne de ce nom, Alexandra explosa de rire en entendant le hurlement de plaisir de l’Eliot dans la douche. Oeuf, gaufres, croissant tout droit sortie de la boulangerie, merci Thomas le chauffeur, café et thé, jus d’orange, de pomme et de pamplemousse. Bref, tout un buffet pour les deux jeunes femmes fines comme une baguette mais qui mangent comme quatre. Willa sortit de la douche tranquillement, les cheveux encore mouillés, fraîche comme une rose. Elles s’installèrent à table, bien contente d’être toutes les deux pour un moment. « Le paradis ? T’as pas encore bu le chien c’est pour ça. Là, tu diras autre chose. » Elle secoua la gamelle de Iorek et le petit chien débarqua dans un dérapage incontrôlé en plein milieu de la salle à manger. Passant sa main dans sa fourrure toute douce et toute propre, elle le laissa aller manger tranquillement. « Sécher les cours ? » Alexandra n’était pas trop de ce genre là, à ne pas aller en cours, faire dieu seul sait quoi de ses journées à la place. Elle a toujours été très sage à ce niveau là, mais là, elle avait aussi besoin d’un break, et Willa était la personne parfaite pour ça. « Pourquoi pas ! Tu avais quoi en tête ? Une journée à se pomponner, des essayages pour une soirée, un jeu d’alcool ? » Bon le dernier, peut-être pas dès le matin, mais les deux premiers peuvent être fait directement chez elle. Elle n’avait qu’à appeler son équipe et ils enverraient les meilleurs spa et magasin de vêtements avec les meilleurs pièces, chez elle. « Sachant que je peux pratiquement tout avoir, tu n’as qu’à dire ce que tu veux, et ça arrive dans l’heure. » dit-elle en prenant une gaufre et l’arrosant de sirop d’érable.

who need boys when you have friends — Je suis comme ça, faut pas s'imaginer que je vais changer un jour. Je suis jeune, très jeune et parfois je fais des trucs un peu fou. Je débarque chez ma pote comme ça yolo, je vais utiliser sa douche et prendre son essuie pour le mettre sur mes cheveux. Puis j'arrive à table et je me rue sur la nourriture. Je lui dis que c'est le paradis et l'instant d'après, elle me parle de chien. Mon coeur se mit à battre très vite. « Un chien? » j'ai trop peur des chiens, depuis toujours, mais j'ai peut-être omis de lui dire. Je m'attendais au chien immense qui allait sauter sur moi mais ça va, ce n'était qu'un petit qui semblait être plus intéressé par la bouffe que par moi. « Oh, il a l'air gentil. » et gourmand aussi. Cool, je me détends, je peux reprendre mes occupations, c'est à dire bouffer à volonté. J'applaudissais toute contente lorsque ma Alexandra me donna son accord pour faire l'école buissonnière. « Trop bien ! Une journée entre copines. » je quittais mon siège pour venir près d'elle et lui faire un câlin de la mort qui tue, manquant presque de faire tomber mes cheveux mouillés sur sa gaufre de sirop d'érable. « Mmh, je veux qu'on se fasse belle et pouponnée. On pourrait aller au spa ça te dit? Massage avec les concombres sur les yeux, tout ça. » oh ouais, j'ai vraiment envie de ça moi, me faire plaisir, me détendre, j'en ai bien besoin. La santé avant le travail, merci au revoir.

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Willa était le genre de personne qui illumine une journée lorsqu’elle était bien lunée, qui vous donnait la banane pour des heures durant et n’avait aucuns soucis à s’imposer avec une légèreté inouïe et unique. Et Alexandra, ça lui faisait du bien de l’avoir dans les pattes. Iorek courrait un peu partout dans l’appartement et il le présenta à la jolie brune pendant qu’elle mangeait. Le visage de Willa se décomposa, devenant blanc, avant de reprendre doucement sa douce couleur rosée en voyant la bouille de Iorek en train de manger tranquillement ses croquettes de luxe. « Gentil parce qu’il mange. Non, je rigole, il est adorable quand il n’aboie pas pour n’importe quoi. » qu’elle répond avec un léger sourire. Buvant son thé tranquillement, avalant sa part de gaufre avec un sourire bien présent, elle faillit pourtant s’étouffer en entendant Willa. Sécher les cours n’était pas dans ses plans de la journée, mais au final ça lui fera un peu de bien de se détendre avec la brune pour une fois. Ne penser à rien à part elle et elle. « Ne te réjouis pas trop vite, je veux un massage digne de ce nom. » Elle eut à peine le temps de finir sa phrase que la brune vint la prendre dans ses bras, la faisant presque s’étouffer tellement elle la serrait fort dans ses bras. « Dis donc, t’en as de la force dans un si petit corps. » dit-elle en se frottant les bras meurtris par la force de la jeune femme. « Massage, je meurs pour ça depuis mon retour d’Angleterre. Je vais bien en profiter. » Composant le numéro du spa le plus huppé de la ville, elle se posa alors une question toute bête. « A domicile, ou on se déplace. Franchement, j’ai la flemme d’enfiler une tenue correcte pour le coup donc j’aurais bien fait tout venir à domicile. Ça ne te dérange pas ? »

who need boys when you have friends — Putain j'ai bien fait de débarquer chez elle, c'était all in. Douche, petit-dej, et maintenant on faisait l'école buissonnière pour aller se faire des massages. C'est tellement cool ! Là je me dis que j'ai quand même de la chance d'être riche, même si je suis du genre à pas trop montrer mon argent. Je suis une eliot oui, une vraie, mais y'a certaines choses que je ne fais pas comme les autres. Jamais de la vie je pourrais me vanter d'avoir du pognon. Si je suis ici, c'est parce que mes parents sont célèbres, que la boîte Cavendish fonctionne à merveille et surtout parce que je n'avais pas envie d'être entourée de gens normaux qui voulaient se rapprocher de moi par pur intérêt. N'oublions pas que ma mère est morte assassinée par des voleurs qui voulaient son argent. Cette pensée chassa assez vite mon esprit et je déglutis. « Je peux foutre à terre qui je veux, comme ça bam ! » dis-je en écrasant ma nourriture dans mon assiette, comme un vrai enfant. Je faisais une petite grimace et j'essuyais mes mains à l'aide la serviette. Je sais mes câlins sont toujours très puissants mais que voulez-vous, j'ai de l'énergie à revendre. « A domicile ça me va. C'est encore mieux même. » j'ai jamais fait ça mais de nos jours, les eliots sont du genre à faire venir le coiffeur chez eux, prendre un agent pour faire les courses, ect. Moi je suis encore du genre à me bouger les fesses dehors pour vivre ma vie un peu comme tout le monde. « Et dis leur d'amener les meilleurs masseurs du monde. » madame caprice. Un massage c'est pas n'importe quel massage, cela doit être celui du siècle, celui qui vous apaise, dont vous rêverez dès que vous avez mal au dos.

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Willa est un vrai petit rayon de soleil, une boule d’énergie qui donne de la pêche. Alors oui, sécher les cours pour se faire masser et manger bien dès le matin, c’est parfait. La blonde et la brune passent rarement du temps ensembles, elles sont Eliot, riches, et assez proches, mais chacune a sa vie qui est bien mouvementé et parfois, c’est dur de prendre du temps pour l’autre. Mais l’avoir à domicile, les cheveux encore mouillés et une gauffre dans la bouche, ça fait plaisir à voir. Enfin, elles sont réunis, deux jeunes femmes pleines de vie qui n’ont comme différence qu’un statut forcé et cinq petites années. « Ok, on se calme poulette sinon Iorek va vouloir faire la même chose. » dit-elle en riant. Ouais, des deux, elle est la plus adulte, même si parfois, elle est aussi enfantine et immature qu’elle le veut. Mangeant sa gaufre tranquillement, elle envoie un message à sa meilleure amie pour prendre des nouvelles. « Super, j’appelle. Donne mois deux minutes. » Se levant de table, elle s’éloigne un peu, laissant le petit chiot s’amuser avec Willa. Pas de temps d’attente, elle lance sa commande. Les masseurs seront là dans à peu près vingts minutes. Rejoignant sa copine, elle finit sa tasse de thé et donne un morceau de bacon à Iorek au passage. « Les meilleurs masseurs sont commandé et ne vont pas tarder à arriver. Au fait ? Ça se passe comment maintenant chez les Eliot ? Et ta vie amoureuse ? » dit-elle en regardant en coin la jeune femme. Ouais, faut des potins avant de se faire masser.

Spoiler:

who need boys when you have friends — C'est vrai que je suis un poil excessive et qu'il faut me dire Willa calme-toi maintenant. Et je le fais, je me vexe pas. Pauvre petit main que j'ai écrasé sans raison. Ce n'est pas grave, je vais quand même le manger. Faudrait pas gaspiller même si, entre nous, on pourrait s'en foutre étant donné qu'on est pleins aux as. Mais y'a des petits pauvres qui crèvent de faim. J'aurais pu aller chez les quincys tiens. Mais heureusement pas, sinon j'aurais jamais connu ma petite Alexandra d'amour. Je levais un pouce vert lorsqu'elle me demanda de patienter le temps qu'elle passe un appel. Oh le pied, on va tellement passer un bon moment ! Je terminais de manger en évitant de regarder le chien car il fout sacrément les boules. Je lui faisais une grimace en tirant la langue et il aboya, me faisant sursauter sur ma chaise. Au même moment, Alexanda revint et je manquais de m'étouffer avec le reste de la nourriture en bouche. J'ai mal entendu ? Ou elle a parlé d'amour ? J'ai qu'à faire comme si j'avais pas entendu. « Mis à part qu'on a pas d'eau chaude, bien. L'ambiance est top. Oh ! Vivement le Spring Break, t'y vas dis ? » et voilà comment répondre à une question par une question. Je fuis toujours le sujet de l'amour tout simplement car je ne sais pas quoi dire, que je commençais à en avoir marre de dire tout le temps la même chose ; je suis célibataire et je m'en bas les noix.

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