« QUOI ?! » s’écria-t-il en écarquillant les yeux, ce qui rendait tout le personnage très ridicule. Une cliente qui passait dans le rayon le regarda bizarrement. Du coup, il choppa Summer par le coude pour l’emmener un peu plus loin. « Tu crois pas que les strings, j’en ai pas assez porté dans toute ma vie… mais je veux un cadeau qui puisse te servir à toi aussi… un cadeau pour nous. Pourquoi pas une petite boite de jeu sexuel ? » tente-t-il de l’amadouer. C’est que monsieur aimait bien les petits cadeaux coquins. En même temps, quel mec normalement constitué pourrait en refuser un ?! Même son amish préféré avait une petite âme de pervers car monsieur avait écouté attentivement toute son explication sur le strippoker. Bref.
Summer était vraiment adorable à vouloir marquer le coup comme elle le disait. « Hey te mets pas la pression non plus. Tu sais, on est très simple chez les Maconahey. Je crois même que ça va être un des rares noël où toute la famille sera ensemble » lui répondit-il. La faute à qui ? Pour une fois, pas à sa mère. Grace prenait ses fêtes très à cœur, pour elle, l’esprit de noël était très important. Pour Paris, c’était une occasion de se souvenir qu’il n’avait jamais eu véritablement d’enfance et ça, il détestait ça. Seulement cette année, hors de question de priver sa fille de son père, de sa mère ou du restant de sa famille. Le Dunster se demanda distraitement les projets de son père. Ses mains vinrent se poser sur les hanches de sa femme. Il adorait cette frustration mais là, il n’en pouvait clairement plus. « Ce qui serait parfait, c’est que tu m’embrasses comme mon épouse que tu es » murmura-t-il.
La réaction de Paris était plus qu’hilarante mais je me devais me retenir de toute réaction en réponse. Je me pinçais les lèvres alors qu’il me tirait par le coude un peu plus loin, et lui jetais ensuite un petit regard innocent, accompagné d’un « je ne vois pas de quoi tu parles » quand il évoqua son passé turbulent avec les string (lol) « Nan bon okay, j’abandonne l’idée du string. Pour ce qui est d’une boite de jeu, Je ne dis pas non. J’ai vu qu’il en existait une spéciale préliminaires, avec en prime des accessoires en kit…et vu notre comportement plus qu’impatients de ces derniers temps, je pense que cela ne nous ferait pas de mal. T’as raison ! »
Apparemment, on avait trouvé NOTRE cadeau unique de couple pour Noël, mais restait à clarifier la situation concernant la famille Maconahey, ce que Paris avait fait « Je sais bien mais, c’est juste que… c’est mon premier Noel avec une belle-famille, et du coup, c’est forcément important pour moi. Et puis il y a aussi NOTRE Noel. NOTRE Famille, c’est d’autant plus énorme, tu comprends ? » Mais heureusement Paris m’avait rassuré en me rappelant que le plus important était de tous être ensemble et réunis. Et puis le fait de pouvoir fêter ça entre nous après, était d’autant plus important. Je résistais à l’idée de sauter dans les bras de mon mari depuis tout à l’heure, mais apparemment, Paris avait fini par céder, lui. Je regardais ses mains se poser sur mes hanches et relevais la tête pour lui sourire « Ça va foutre en l’air tes ventes, tu le sais ça ?! » demandais-je alors qu’en fait, je n’attendais pas plus pour entourer son cou de mes mains. D’une petite pression sur sa nuque, je quémandais à Paris de se pencher vers moi, et je me redressais de mon côtés pour venir déposer mes lèvres sur les siennes, tout tendrement.
Oh il voyait bien qu’elle se fichait de sa tronche mais Paris avait limite déjà des démangeaisons au cul rien qu’à l’idée de reporter un string. Plus jamais de sa vie, il mettrait un tel engin de torture, c’était désagréable à souhait et surtout moche…. D’ailleurs, c’est bien pour ça qu’en général, il rejetait l’idée que Summer en porte. C’était un truc tue l’amour au possible chez lui. Non, ce qu’il préférait, c’était ses petites culottes en dentelle -tellement facile à déchirer. « Pas ma faute si t’es trop sexy et que j’arrive jamais à me montrer patient » ricane-t-il en haussant les épaules. Un jour, promis, il arriverait à se montrer doux et patient avec elle. Un jour. Quelqu’un a du prozac ? Peut-être que shooté, ça serait plus facile pour lui ?! « Va pour la boite… je termine dans une heure, tu crois que c’est possible d’y faire un saut ou faut absolument que j’attende noël pour déballer ce cadeau ? » la taquine-t-il de bon cœur.
Bon, leur cadeau était décidé et limite déjà acheté dans leur tête, il restait cette histoire de cadeaux aux enfants et surtout cette histoire de Noel. « Je sais que c’est important pour toi mais ne t’en rends pas malade hein ? Tu sais très bien qu’ils t’adorent ! Même ma mère t’a dans la peau. Je te jure qu’elle m’a menacé d’émasculation si je te faisais le moindre mal » lui apprit-il en se retenant de l’embrasser sur le front comme il le faisait toujours dans ces moments-là. « Je suis certain que tout sera parfait. Ce sera un noël parfait » ajoute-t-il en espérant que son cadeau allait lui plaire. Néanmoins, la frustration s’invita bien vite entre eux et Paris oublia son travail l’espace de quelques instants. « Je pourrais toujours dire que je travaille les clientes au corps pour qu’elles dépensent deux fois plus dans le magasin » dit-il avant de l’embrasser, la soulevant légèrement du sol pour l’amener à sa hauteur, les bras enlaçant sa taille.
Je souriais gaiement à la réflexion de Paris en levant les mains au niveau de ma tête, prête à me rendre « Je suis coupable aussi, je ne t’en tiens pas rigueur. Je ne résiste pas non plus à ton sex-appeal » avouais-je sans aucun mal « et pour être honnête, je te préfère complètement plutôt qu’avec un string ! » la boite de jeu étant validé par Paris, je me notais cela dans un coin de la tête, en me disant que j’allais passer chercher ça en sortant du centre commercial « Nan mon cher, va falloir attendre Noël…où le nouvel qui sait ! Tu sais ? Pour les nouvelles résolutions à tenir : « Je ne sauterais plus jamais sur ma femme, sans crier gare »… » je fis un clin d’œil à Paris puis m’intéressait après au réveillon et aux cadeaux à faire pour toute la famille. Les paroles du Dunster avait don de me détendre un peu, et je souriais maintenant à l’attention de Grace à mon égard. Voilà au moins une mère qui savait m’apprécier…
Finalement, on s’accordait un moment d’amoureux, peu importe la position de vendeur de Paris, même si je ne voulais pas qu’il perde son travail pour cause d’avoir été divertie par une cliente « Ouais mais..Non ! Parce que ton patron risquerait d’apprécier le concept en te demandant de continuer avec les autres clientes, et moi…je devrais alors commettre un meurtre. Ou deux, ou trois ! » Je regardais l’heure à ma montre puis demandais « tu as dit que tu finissais dans une heure c’est ça ? » Je relevais la tête et rajoutais « tu veux que je t’attende ou… ? »
Paris adorait quand sa femme lui affirmait qu’elle l’aimait, qu’elle le trouvait beau. C’était tout con car on pourrait se dire qu’avec son physique, il ne devait pas douter de lui mais c’était tout le contraire. En fait, le Dunster n’avait jamais été soumis à ce stress. Il était beau et il le savait. Or, l’idée de l’être pour l’unique femme de sa vie… C’était important à ses yeux. Très important. « Dans le genre résolution que je tiendrai jamais, laisse tomber ! Je pensais qu’on devait prendre des résolutions réalistes pour réussir à les tenir ? » plaisante-t-il avant de secouer la tête. « Et pour information, si j’ai pas mon cadeau de noël dans les temps, tu auras pas le tiens non plus » dit-il avec un grand sourire sadique accroché aux lèvres.
Au moins, ses lèvres furent comblés de pouvoir retrouver celles qu’elles aimaient tant. Paris se fichait bien de se faire renvoyer sur le moment : il était simplement comblé. « Ouais… on va s’abstenir mais je te promets un trèèès long baiser tout à l’heure » répondit-il à son épouse en lui faisant un clin d’œil. « Comme tu veux par contre… on prend quoi à Danika ? » lâche-t-il en revenant sur sa petite sœur. « On part sur du pokemon ? Elle a l’âge pour commencer à jouer à la DS et donc au jeu… ça pourrait être sympathique d’offrir une DS comme ça ma mère se prendra tous les conflits genre : c’est à mon tour de jouer blablabla » rigole-t-il en fils indigne.
Je riais de bon cœur aux remarques de mon homme sur les résolutions parce qu’elles avaient le mérite d’être vraie. Soyons effectivement réaliste, même moi je n’arriverais jamais une résolution qui aurait de sorte de m’écarter physiquement de Paris, ou encore de me demander de résister à la tentation de lui sauter dessus. Donc, je comprenais qu’il puisse trouver cette résolution ridicule. Ce qui était drôle aussi, c’était de le voir me menacer de ne pas recevoir mon cadeau de Noel dans les temps si je tardais à lui donner le sien. J’arquais un sourcil en le défiant et lui déclarais « Mais qui te dis que ce sera CA ton cadeau de Noel de toute façon ? La boite de jeu-là, limite ça, c’est qu’un hors-d’œuvre. Un petit truc pour patienter…un machin de rien du tout. Ton cadeau de Noel n’aura rien à voir avec ça » Oh non pour sûr, il ne s’agirait pas d’un jeu. Pour tout dire, le cadeau avait suffisamment d’importance pour que John Wingfield, mon père, me viennent en aide pour parfaire le cadeau.
Finalement, après s’être accordé un petit baiser volé, Paris et moi devions revenir sur le cadeau de Danika. C’est vrai qu’en évoquant tout et rien, je n’avais toujours pas répondu à ça question « Moi je trouve que Pokemon ca le fait ! Et puis, histoire de te corriger un peu : Pokemon c’est pas UNE PHASE, Okay ??! C’est un concept ! C’est comme quand tu me dis qu’il faut que t’aille te prendre le dernier Call Of ou Battlefield et que je te dis « Mais t’as déjà joué 3 fois à ce jeu ! » Tu soupire et tente pendant 20 minutes de me dire que les jeux ont beau se suivre avec des n°1, 2, 3, c’est jamais la même chose !...Alors ta sœur et Pokemon ? C’est comme toi et Call of… » voilà comment résumé la situation ! « Je suis plus qu’okay pour une DS ! ta mère va nous tuer ! et le pire, c’est que j’ai hâte »
« Ah bon ? Alors c’est quoi mon cadeau de noël ? » lui demande-t-il en retour comme un gamin capricieux. En réalité, ce serait la première fois qu’il recevrait un cadeau d’une petite-amie alors de son épouse ?! Mon dieu, vous n’imaginez pas comment il était sur des charbons ardents. Pour la première fois depuis des années, Paris était impatient de fêter noel. « Je peux avoir un indice ? Un tout petit indice ? Non parce que je le mérite. Après tout, tu m’as limite dit que je devais arrêter de te sauter dessus… imagine le traumatisme psychologique que j’ai enduré » soupira-t-il faussement attristé. Par moment, Paris retombait en enfance et ça faisait peur (surtout pour sa créatrice).
Paris éclata toutefois bien vite de rire en voyant sa femme défendre la passion de pokemon de Danika. Elle était vraiment adorable. « D’accord, je m’excuse… Pokemon c’est pas une phase mais un concept » rit-il en secouant la tête avant de lui sourire. « Tu es devenu aussi sadique que moi dans ma manie de faire tourner ma mère en bourrique. Bon, je pense qu’on a tout. Je te laisse tout acheter ? Je ferais un virement sur le compte commun, ça sera plus simple surtout que tu te doutes que dans ce costume, j’ai pas franchement la place pour mon portefeuille » grommela-t-il.
Le faux caprice de Paris avait de quoi me fait sourire. Et puis je le trouvais adorable dans ces moments là. Il pouvait bouder s’il le voulait, moi je le trouvais encore plus craquant et au final, je le laisserais dans l’ignorance par plaisir de le voir jouer le petit enfant incompris « Je t’aime, et en règle général je ferais tout pour te satisfaire, mais là ? Nan ! Hors de question que je te dise ce que c’est… » Lui lançais en croisant les bras à nouveau tout en secouant la tête par la négative en fermant les yeux. « Pareil pour l’indice ! Et puis d’abord ? Tu ne m’as pas donné d’indice concernant mon cadeau non plus à ce que je sache ? » Argumentais-je jouant moi aussi les gamines sur ce coup là. Le coup du traumatisme psychologique n’y changerait et pour cause « Si c’est que ça, je te laisserais me sauter dessus ce soir pour te consoler, mais…désolée, ce sera tout. » Et puis sincèrement je savais l’importance que ce cadeau avait, la symbolique derrière ce dernier. Alors balancé un indice reviendrait à le dénaturer un peu. Je ne sais pas trop comment l’expliquer.
Je frappais bêtement dans mes mains en souriant de joie, alors qu’on avait décidé d’un commun accord d’offrir un beau cadeau à Danika et aux enfants, tout en emmerdant gentiment Grace au passage. « J’ai appris des deux plus grands maîtres » répondais-je pour le côté sadique en parlant de Paris ET de Grace « Ta mère récolte les fruits de ce qu’elle a cherché à m’enseigner depuis le jour où je suis rentrée dans la famille Maconahey » Je regardais à nouveau ma montre, cette fois-ci pour savoir si j’aurais le temps de faire le tour du magasin, prendre les fameux cadeaux pour tout le monde, et terminé à temps pour la débauche de Paris. « Euh okay ! Bon bah écoute dans ces cas-là je ferais bien de te laisser travailler. Je vais aller prendre tout ce qu’il faut dans les rayons et…tu m’envoie un texto quand tu as terminé ? »
« Mouais joker… » s’empressa-t-il de répondre car hors de question que de saloper sa surprise en lui donnant un indice surtout qu’il n’avait aucune idée de ce qu’il pourrait bien lui dire pour ne pas trop la mettre sur la voie : c’est que Summer n’avait pas le cerveau d’une blonde hein ?! Encore heureux. « J’espère bien que tu me laisseras te sauter dessus, ça me ferait chier d’instaurer le viol au sein de notre couple ou de te tirer par les cheveux devant notre fille » rigole-t-il surtout que l’on a été privé trois jours à cause de tes foutus anglais »[/color] grommela-t-il. Hors de question que de ne pas sauter sur l’occasion pour des retrouvailles sensuelles. Le Dunster avait d’autant plus hâte que de la retrouver à la maison si vous voyez ce que je veux dire. « J’amènerai mon costume » s’amuse-t-il à rajouter pour la taquiner.
N’empêche, sa mère ne savait pas ce qu’elle avait engendré songea Paris avec humour. « Ma mère est suicidaire que veux-tu » rigole-t-il avant de l’embrasser rapidement. Elle lui manquait déjà, c’était affolant. « ça marche… j’espère que le temps va rapidement s’écouler car tu me manques déjà bébé » soupire-t-il avant de la laisser à ses courses car lui, il avait encore du boulot dont notamment à s’occuper d’une grand-mère bien casse-couille qui lui prit le restant de son heure de taff.
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