La tension sexuelle redescendait peu à peu dans son corps et Paris en poussant un soupire de soulagement. Bien sûr, la frustration était là, dans un coin de sa tête, prête à rugir comme un lion mais au moins, il était certain que Peter Pan version Christmas n’allait pas se transformer en un vieux film porno trop pourri. « Ce soir, je te fais ta fête ! » dit-il tout simplement. Une menace ? Non plutôt une promesse que Mme Maconahey ne serait certainement pas la dernière à le lui faire rappeler. Le Dunster préféra orienter la conversation vers leur fille, profitant qu’ils se trouvent tous les deux dans un magasin de jouets pour commencer à évoquer le premier noël en tant que parents mais aussi en tant que mari et femme. « J’aime vraiment l’idée du trotteur vers moto mais je préfère quelque chose qui la force à marcher. Je veux pas que notre fille se transforme en feignasse ou qu’elle ait la dégaine d’un cowboy » avoua-t-il. Paris pouvait devenir très chiant au sujet de l’éducation de la petite mais c’était parce qu’il voulait lui donner le meilleur. « Par contre, j’aime le tapis. En plus, c’est pas trop cher. On pourrait lui prendre les deux ? » proposa-t-il. « Pour Matthew, je vais lui prendre le dernier jeu vidéo ! Pour les autres, je sèche un peu enfin sauf pour Aaron. Je pensais lui prendre un truc pour faire des expériences scientifiques comme il est à fond dedans. C'est pour les filles que je sèche le plus » avoua-t-il.
Paris qui me menaçait de me faire ma fête était limite drôle ! « Tu promets, hein ?! » lui répondais-je à la limite de l’enthousiasme avant de me reconcentrer sur les idées Cadeaux pour Ashlynn. Ravie de savoir que mon idée de tapis pourrait plaire, j’hochais la tête vivement à la proposition d’en prendre deux « Ouais en plus ils sont aisément transportable, donc quand on la fera garder par ta mère, on pourra en emmener, ça lui fera un repère de jeu et ça l’occupera bien ! » Surtout que je l’imaginais s’extasier artistiquement cette petite. Quand on voit Paris danseur, Matthew musicien, la petite Kaleigh qui pousse la chansonnette - qui est trop choupie quand elle chante d’ailleurs – Et Danika qui s’intéresse déjà à la photo…je me dis que les Maconahey ont tous un petit don particulier, et qu’Ashlynn n’y échappera pas !
Mais parler des cadeaux de la petite famille, me rappelait à mon rôle de nouvelle Maconahey. Je me devais de marquer le coup pour les Noël de chacun, mais…je ne savais pas trop si je faisais le bon choix. J’avais bien pensé à une nouvelle guitare folk pour Matthew – en en ayant vu une au magasin de musique dans le centre-ville, sur laquelle j’avais tout de suite flashé en pensant à l’adolescent – mais je ne savais pas si ce genre de cadeau était de mise. En étant ado, il y a sans doute des besoins plus spécifique…pour les autres, c’était encore assez flous malheureusement. D’où ma petite moue contrarié « J’aime beaucoup l’idée de l’apprenti scientifique, ça lui irait comme un gant…mais je sèche autant que toi tu sais.. »
« Je te le promets… tu pourras même venir en travers de mes genoux pour recevoir une petite fessée » la taquina-t-il sur son petit penchant. Summer était bien la première femme qu’il rencontrait à aimer ce genre de choses et comment dire : il y avait pris énormément de goût également. Le pire avait été la fois où Danika les avait surpris dans cette position et qu’il avait du expliquer sérieusement à sa sœur que Summer avait fait une bêtise et qu’il la punissait. Dani lui avait simplement rétorqué qu’on punissait plus les gens comme ça et avait donné des lignes d’écriture à Summer. « Et bien je pense qu’on a trouvé les bons cadeaux surtout que je sens qu’elle va être ensevelie de cadeaux entre ton père et ma mère » souligna-t-il avec dérision.
« Bah on est pas dans la merde si on sèche autant l’un que l’autre. Tu avais quoi quand tu étais petite à Noël ? » lui demanda Paris histoire de trouver des pistes, d’avoir des idées de cadeaux pour ses sœurs. « Pour Kaleigh, je me dis qu’un truc reine des neige et elle sera aux anges mais quoi ?! Bonne question » soupira-t-il en secouant la tête. Il n’avait aucun point de repère. Des poupées ? Des jeux de société, des trucs pour créer ? Aucune idée. Il était beau le lutin du père Noël.
Oh oui, c’est vrai, les grands parents !! J’avais presque failli les oublier, tiens ! Mais maintenant que Paris en parlait, je me disais qu’on faisait peut-être bien de ne pas trop charger nous-même Ashlynn en cadeau. Les deux papi et mamie gâteaux feraient le nécessaire « Du moment qu’ils ne la pourrisse pas…d’ailleurs, je ferais bien de mettre au pas mon père sur le sujet » Parce que je le connaissais le père Wingfield : je l’imaginais bien vouloir tout offrir à sa petite-fille….peut-être parce qu’il n’avait jamais pu autant s’extasier avec nous sur le sujet des cadeaux à l’époque ?
D’ailleurs, Paris évoquait le sujet, et c’est le regard dans le vague que je tentais de me remettre quelques souvenirs en tête « On n’avait une sorte de Noël bien traditionnel en fait. Et il en était de même pour les cadeaux. Comme on ne manquait de rien en règle générale, au moment des cadeaux, on avait plus le droit à des écharpes, quelques pulls, des gants… » Mon père réussissais tout de même à se lâcher un peu plus pour nos anniversaires, parce qu’il pouvait se permettre de cacher un cadeau dans notre chambre, sans que maman ne le sache. Enfin je crois qu’il le faisait à chacun de nous, ça ! « Oh je sais qu’il existe une sorte de micro karaoké reines des neiges !! Elle qui aime pousser la chansonnette, ça pourrait être sympa nan ? » proposais-je comme idée à Paris
« Je te laisse te charger de ma mère car en ce moment, je sais pas ce qu’elle a dans le cul mais je peux rien dire sans qu’elle veuille analyser mes moindres propos afin d’être la plus agréable possible. Attends, la dernière fois quand j’ai mangé chez elle, c’est limite si elle a pas coupé ma viande dans mon assiette » déplora-t-il. Grace se comportait vraiment trop bizarrement ces derniers temps. Alors, il préférait de loin laisser Summer aller au front. Quoi ce n’était pas gentil ?! Hey s’il avait une femme c’était également pour ce genre d’occasion. Il n’était pas bête le petit et puis surtout, il voulait passer un bon noël en famille.
En parlant de noël, Paris n’avait pas pu s’empêcher de faire le parallèle avec Summer afin de trouver des idées cadeaux pour ses frangines. « Ah… du coup tu as jamais joué à la poupée ni rien ? » lâcha-t-il un peu connement car il s’attendait à autre chose. Dans son esprit, les Wingfield étaient plutôt du genre à gâter leurs enfants mais visiblement il avait mal compris. « Ah ? Pas con… en plus, on ne sera pas là pour l’entendre chanter donc va pour ce cadeau. Pour Danika… je ne sais pas. En ce moment, elle est à fond dans les pokemon mais je sais pas si c’est une passade ou pas » avoua-t-il avant qu’une cliente ne lui fasse signe. « Je reviens »
Plus ça allait, et plus je trouvais la mère de Paris bizarre. Et pourtant, je ne pouvais pas m’empêcher de m’attacher à elle. Oh bien sûr j’en voulais toujours à Grace et à mon père pour l’incident à Vegas mais, c’était dur de rester fâché avec un Maconahey. Ça ne durait jamais bien longtemps ! « Peut-être qu’elle se rattrape pour toutes les fois où elle ne l’a pas fait quand t’étais petit ?! » riais-je pour me moquer un peu avant d’accepter sa requête « Okay, t’en fais pas pour ta mère je pense que je trouverais quoi lui offrir… » Déclarais-je tranquillement, avant de faire mine d’être sérieuse et d’ajouter « Faut juste que je m’assure que le sex-shop sur la 5ème est encore ouvert… » A vouloir trouver des cadeaux, Paris s’intéressait au Noël typique chez les Wingfield et ma réponse le surprenait apparemment « Si j’ai joué à la poupée, mais…elle ne m’était pas offerte à Noël. A mes anniversaires plutôt. Et par mon père, bien souvent… » J’accrochais un demi-sourire, en ignorant encore maintenant pourquoi ma mère n’avait jamais réussi à m’offrir ce genre de chose. Je n’étais pourtant pas difficile. Paris me sortit de ma pensée et je riais à son propos « Ta mère va nous tuer parce qu’à cause de nous, Kaleigh lui aura cassé les oreilles ! » Paris fut pris ensuite par une cliente avant même que je ne puisse lui répondre pour les Pokémon. Je me décidais d’attendre, mais pour éviter passer pour une sorte de curieuse mal éduquée qui écoute les conversations publique, je préférais jeter un œil sur les différents présentoirs, et sur les jouets en rayons. Je trouverais bien quelque chose qui me donnerait de l’inspiration ?
« Ouais peut-être mais je trouve ça bizarre voire carrément flippant » haussa-t-il des épaules. Sa mère avait toujours été du genre imprévisible mais là, ça frôlait la connerie. Enfin bref, Paris ne cherchait plus vraiment à comprendre. « Merci t’es un véritable ange mon petit bébé » la remercia-t-il avec un regard tendre, se retenant à grande peine de l’embrasser. Y a pas à dire, il était totalement accro à cette petite blonde et il espérait tellement qu’elle trouve les alliances à son goût. « Par contre, je vais peut-être venir avec toi chercher son cadeau. C’est mon devoir de fils que d’être présent pour le choix » lâcha-t-il sans hésiter un seul instant. Summer avait employé les mots magiques : sex shop.
« Ta mère ne t’offrait pas de jouets ? » lui demanda-t-il en fronçant les sourcils. A tout bien réfléchir, la dernière fois qu’ils étaient allés dans sa famille, il avait senti une certaine distance entre la mère de sa femme et cette dernière. « Oh mais ça sera pour toutes les fois où elle m’a cassé les couilles » rigole-t-il alors que le sujet revenait sur Grace et Kaleigh. Malheureusement Paris dû s’absenter quelques minutes pour renseigner une cliente. Puis, il revint vers elle. « On en était où du coup ? Ah oui sur Dani et son amour des Pokémon. Tu en penses quoi ? »
Je dois bien reconnaitre que le côté maternelle de Grace était flippant. Moi-même, en la regardant agir des fois avec Paris, je sentais un traquenard se faire en douce…comme si, elle ne pouvait pas être comme ça naturellement…C’est horrible comme ressentiment. Je n’aime pas penser ça de ma belle-mère, mais j’y peux rien ; elle nous a tellement habitué à l’extrême. Quoiqu’il en soit, l’idée d’aller au sexshop pour son cadeau - bien qu’il s’agissait d’une plaisanterie – pouvait être une bonne idée ! Mais la réaction de Paris me fit rire : une chose est sûre, il ne souhaitait pas m’accompagner pour sa mère. « Oh bah si ça t’amuse de m’entendre parler aux vendeurs des préférences sexuelles de ta mère pour lui offrir le cadeau idéale, bah y’a pas de soucis : viens avec moi ! » je gloussais en me moquant gentiment avant de croiser les bras devant ma poitrine. Je préférais sauter la conversation sur ma mère, haussant simplement des épaules quand Paris me demandait si ma mère ne m’offrait pas de jouet. Car à vrai dire, j’aurais été incapable de savoir de qui venait l’attention donné à chaque cadeau d’anniversaire ou de Noël. Mes relations avec Laura Wingfield, a.k.a ma mère, ne sont pas des plus fusionnelles… Finalement, il était préférable de parler des enfants, et de Danika plus précisément. « Ce que j’en pense ? » demandais-je, avant de dire ce qui moi, me troublais depuis un moment « Excuse-moi, je suis à côté de la plaque mais c’est juste que…comment…enfin, comment on s’organise là : Est-ce que pour Noël on doit, faire des cadeaux communs toi et moi ? » Cette question, je ne l’avais pas vraiment réglé dans ma tête. Le statut de mariés n’étant pas encore totalement assimilé pour moi. J’avais l’impression de devoir encore me comporter comme quelqu’un d’extérieur à la famille, et qui participe à l’évènement spontanément
« Euh je ferais le tour du magasin le temps que tu achètes le cadeau de ma mère… Après, je n’ai pas le droit à un cadeau de noël moi ? » répondit-il avec un sourire à tomber par terre, la petite culotte humide. Il savait très bien que ce sourire la faisait toujours craquer et puis… honnêtement, elle serait la première à se ruer sur les sextoys si elle savait exactement ce qu’il avait en tête. « Après tout, tu n’es pas la seule à aimer les petits jeux de rôle finalement » ajoute-t-il en conservant ce petit sourire séducteur/coquin. Paris n’avait pas une imagination débordante, ça, c’est clair qu’il en manquait mais elle avait su lui donner le goût de la mise en scène. Néanmoins, le sujet des enfants revint rapidement entre eux et la question que lui posa sa femme le fit sourire mais cette fois-ci avec tendresse. « Je pensais plus à un cadeau commun. Nous sommes mariés, t’es leur sœur également à présent… Puis, sérieusement, je ne veux pas les gâter de trop sinon ils vont prendre le melon. Après, moi perso, la question que je me pose c’est on fait quoi à Noël ? Je ne veux pas t’imposer le réveillon et le 25 dans ma famille. On pourrait peut-être faire le réveillon avec eux, ouverture des cadeaux à minuit puis le lendemain, le faire tous les trois tranquillement à l’appartement ? » proposa-t-il un peu timide pour le coup.
C’est bien ce que je pensais. Il suffisait de dire « sexualité » et « mère » dans la même phrase pour recadrer les pensées de Paris ! Malgré tout, il tentait sa chance avec l’idée d’un cadeau pour lui. « Pour toi ? » demandais-je en arquant un sourcil « Si je dois aller au sexshop, c’est pour TOI ? » Hmmm, s’il voulait un cadeau je pouvais lui en proposer hein, mais pas sûre que c’était vraiment à cela qu’il pensait « Bon bah…okay, si tu le souhaite vraiment, je t’achèterais un string en cuir… » Lui murmurais-je, en me rappelant quand même qu’on était dans un magasin et qu’en tant que vendeur, Paris pourrait attirer l’attention de la clientèle.
Pour la question des enfants, c’était au tour de Paris de me recadrer dans le bon sens. J’hochais la tête à ses propos, en lui répondant « T’as raison, mais c’est idiot : j’ai pas encore le reflexe. Y'a pas si longtemps, quand je me posais la question des fêtes de Noel, je me disais qu’en tant que PETITE-AMIE, j’allais devoir marquer le coup dans ta famille….alors forcément, j’ai un gros décalage aujourd’hui avec l’idée que je m’étais faite, et ce qu’il se passe maintenant… » Je souriais timidement avant que Paris ne me parle du projet pour les fêtes. L’idée de les passer avec sa famille ne me semblait en aucun cas imposée, mais c’est vrai que j’avais aussi bien envie d’un noel rien que pour nous trois. Enfin… « Pour nous quatre tu veux dire ! Haagen serait là, elle aurait déjà aboyer au scandale » plaisantais-je « Ça me tente bien, le noël rien que pour nous » finissais-je par avouer en me mordant la lèvre, tandis que je décroisais les bras pour réduire à nouveau l’espace entre Paris et moi, mes mains s’amusant encore avec les tissus de son costume « on fait les deux…réveillon chez ta mère, et 25 entre nous… Ça sera PAR-FAIT ! » je jetais un œil à droite à gauche, avant de me mettre sur la pointe des pieds pour embrasser furtivement Paris sur la joue.
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