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I LOVE HARVARD
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    Lien du postMar 2 Aoû 2016 - 12:53
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    « Non. » Je ne sais si cette réponse doit me rassurer puisque la raison de son soudain épuisement reste pour le moment inexpliquée. Elle se surmène depuis un bon moment, présume de ses forces, forte et fragile à la fois face aux évènements qui se font de plus en plus lourds de conséquences. Et tandis que je la soutiens toujours légèrement d'une paume posée sur son bras, je n'ose imaginer ce à quoi nous avons échappé lorsqu'elle s'explique sur les causes de cette position dans laquelle je l'ai trouvée. « J’ai cru que mes jambes ne pouvaient plus me porter. Je ne sais pas ce que j’ai. »Elle a donc préféré s’assoir avant de s’effondrer et de m’appeler, suite logique bien qu’assez inquiétante puisque son état de fatigue ne cesse de s’accentuer. Jamais elle n’a été au plus mal depuis quelques mois mais c’est soudain qu’elle trouve d’elle-même la solution au problème, s’étonnant même: « Merde. Je suis affamée. » Un constat qui me va tout aussi bien puisque la solution à son mal ne sera pas bien difficile à trouver.  " Forcément, si tu bouffais un peu plus varié aussi... Autre chose que des légumes cuits et des crudités, peut-être qu'elle pourrait tenir un peu plus longtemps sur ses jambes. Et parce que je me sens légèrement fautif de la moraliser ainsi sur son hygiène de vie, je la délaisse quelques instants pour aller au dos de la porte chercher de quoi plus concrètement la couvrir: mon peignoir, bout de coton d'un anthracite délavé qui lui arrivera certainement jusqu'à mi-mollets. Mes doigts l'invitent donc à se défaire de cette serviette maintenant détrempée en faveur de l'étoffe sous laquelle son corps, que je ne peux m'empêcher d'étudier, va disparaitre. Ayant l'habitude de le détailler au quotidien, il m'est difficile de juger de son évolution et n'ai pas vraiment dénoté de changement. Elle s'est peut-être légèrement arrondi mais rien de très probant pour l'instant, loin d'être dégueulasse comme elle le dit.

    Une fois la ceinture nouée autour de sa taille, je me permets d'examiner encore quelques secondes son visage. Fatiguée certes d'avoir usé de ses forces afin de tout rendre de si bon matin, elle n'en est toujours pas moins séduisante parce que mienne désormais mais pas que cela... Elle a ce je ne sais quoi de plus qu'autrefois, ce bien être caché, dans son cas bien camouflé et qu'elle ne laisse transparaitre qu'en de rares occasions, d'attendre en elle quelque chose inespérée et à auquel elle n'avait jamais songé. Dépasser sa condition, ne plus être seulement cette héritière moulée selon leur vision surfaite de ce monde et contrairement à eux, donner vie à un être qui portera légitimement son nom. C'est à cette dernière pensée que je détourne mon regard vers le couloir menant au salon, songeant au patronyme qu'il endossera à sa naissance. Malcolm, Cooper... Bien sûr je le reconnaitrais, il n'est pas question du contraire mais puisque nous ne sommes mariés ni même pacsés, et que cette occasion ne s'est dans ma famille jamais présentée, je ne sais comment cela doit fonctionner. Bien qu'elle ne le souhaitait au début, elle voudra naturellement vu son caractère qu'il porte son nom. Cooper Malcolm, Malcolm Cooper, rien ne sonne et l'un de nous devra s'imposer au détriment de l'autre, à moins que... Non. La dernière solution n'est pour l'heure nullement envisageable parce qu'il est beaucoup trop tôt.  

    Je suis le premier à quitter la salle d'eau, patientant dans le couloir qu'elle m'emboite le pas avant de lui proposer une alternative puisque je ne souhaite pas particulièrement la voir à nouveau faiblir : " Va t'allonger deux minutes, je reviens, " pour presque aussitôt embrayer du coté salon à pas mesurés et vouloir retrouver pour la seconde fois la place que j'ai quelques minutes plus tôt occupée. Mais au lieu de cela, c'est vers les nombreux placards suspendus que je me dirige, plein d'intentions, pour agripper tout ce qui pourra lui permettre d'assouvir ses besoins et son appétit soudain. Un bol vient se planter devant le mien, quelques muesli baignés dans du yaourt, recette empruntée d'un site sur lequel la gente féminine étale son expérience en la matière sur la toile. J'aurais bien demandé à une femme de mon entourage les conseils avisés mais je doute que ma mère ne me laisse juste le lui demander sans vouloir en connaitre le pourquoi. Délicat... Tout comme Anna, j'ai laissé ma famille en dehors de çà, appréhendant maintenant de le leur révéler faute d'avoir déjà attendu des mois. Un verre de jus de fruit et le plateau est rapidement dressé pour le lui être apporté, un fois n'est pas coutume, jusqu'à la chambre où je la devine allongée et prête à se foutre de celui qui, le journal sous le bras, se présente à la porte les mains chargées.
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    Lien du postLun 8 Aoû 2016 - 22:14
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     " Forcément, si tu bouffais un peu plus varié aussi... » Il soulève ici un bon point, évidemment. J'ai déjà eu de la part de gynécologue la liste des aliments que je devrai ou pas privilégier durant les mois à venir. Le seul problème étant – et Clay le sait – que je ne suis pas très encline à faire souvent preuve de docilité. Beaucoup trop, et depuis toujours, bridée. Besoin éternellement insatisfait de revendiquer une factice liberté. Cependant le fait est là, j'ai faim. Incommensurablement, comme je ne l'ai que très rarement. Comme je ne l'ai sûrement jamais eu. Et j'en soupire face à ses dires, parce que je me refuse à changer mon régime alimentaire sous prétexte que j'attends un bébé. Il profitera de ce que moi je veux bien ingurgiter, et non pas ce que lui – petit être même pas encore entièrement formé – aura décidé. Qu'il est étrange de penser … Je suis sa mère et c'est encore moi qui détient l'autorité. A deux doigts d'avoir encore la nausée. Aliénée par la maternité. Même le cours de mes rêveries ont changé.

    J'en reste toujours sonnée, ne réalisant pas vraiment qu'il a, de fait, déjà on ne peut plus prit possession de moi. Parce que je songe derechef à crêpes et nutella, c'est n'importe quoi. J'ai horreur de ces conneries là. Et Clay s'éloigne un instant pour revenir très vite, ses phalanges m'indiquant les gestes à faire, afin qu'il puisse poser sur mes épaules une étoffe dans laquelle je serai plus à l'aise que dans la dernière ayant couverte mon ossature. Et son regard provoque quelques brûlures. Avant que je ne ferme le coton de mes bras, tentée de lui dire « Non pas encore, ne me regarde pas. Je suis pathétique, et ça ne me va pas. » Emmitouflée dans un peignoir qui est à lui seul le symbole de sécurité, d'intimité, j'esquisse un sourire bourré de niaiserie qu'en définir je hais.  

    Adroitement il noue la cordelette autour de mes hanches, pour en venir à me regarder à nouveau, ses prunelles piquant à vif mon visage que je devine fatigué, dont je cherche mentalement l'attrait. S'il me dit que je rayonne comme on le fait à toutes les femmes pleines que les gens ont le malheur de croiser, je suis presque certaine de ne pas pouvoir m'empêcher de lui répondre de me lâcher. Si rayonner signifie mourir de moitié chaque matin alors soit, je dois m'en approcher, mais dans mon imaginaire ce mot veut dire, assurément, tout le contraire. Alors que je m'agace, j'en croise plus franchement ses pupilles des miennes, et le sentiment s'efface, en faveur d'un autre, un amour ardent. Vie commune – ou presque – partagée avec un homme qu'il ne m'était pas permit de côtoyer.  Ma plus belle erreur. " Va t'allonger deux minutes, je reviens, " D'accord, hoche mon visage pour toute réponse, sachant pertinemment que lutter serait peine perdue. Et de toutes les façons je n'ai en aucun cas l'envie de l'énerver à nouveau, le sachant susceptible au sujet de sa moto. Je ne veux, pour le moment, attiser une dispute qui n'en vaudrait pas la peine, alors qu'il ne souhaite que faire quelque chose pour moi. S'impliquer dans la grossesse de la seule manière réalisable, je le crois.

    Alors lorsqu'il s'éloigne, je fais de même en direction de la chambre, non sans avoir quelques vertiges, tête en train de tourner … Je vacille comme si je venais juste d'apprendre à marcher. Retrouver son lit me donne, pour la seconde fois du jour, cette sensation divine de sécurité, d'être à ma place. Et envoie valser Omnicom au plus loin de moi. Lui et l'enfant sont devenus beaucoup plus importants. Allongée, j'en respire son odeur, avant de l'entendre arriver, de me flanquer sur les lèvres un autre sourire, qui se transforme peu à peu lorsque je le balaie des yeux. Grande brute, boxeur sans peur, flic assuré, client arrogant … Portant ce plateau, plus bancal qu'habilement. Il est, aujourd'hui plus qu'hier, et bien moins que demain, l'homme le plus incroyable que je n'ai jamais rencontré. Et me revois le qualifier de précieux durant ce weekend tempétueux, sans avoir été frappée de la faiblesse du mot. Il est plus que cela, et bien plus encore … Et me positionnant sur le côté, ma tête relevée sur ma paume qui la soutient, je lui concède une vérité, un brin amusée. « De ma vie, je n'ai jamais connu meilleur room service. » Visant à dédramatiser le moment que je viens de nous imposer.
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    Lien du postLun 22 Aoû 2016 - 10:32
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    Et c'était à parier lorsqu'elle me détaille, étalée de tout son long dans des draps chiffonnés, tandis que je suis flanqué dans l'entrée à attendre sa prochaine réflexion : « De ma vie, je n'ai jamais connu meilleur room service. » Et après des mois de vie commune je m'attendais à pire comme accueil surtout après sa petite révolte au dessus des chiottes lorsque je suis venu lui apporter mon aide sans la moindre animosité. Ne sait-on jamais, les femmes et leurs poussées d'hormones... On m'a clairement prévenu, en aparté durant une entrevue, que les femmes enceintes sont sujettes à l'irritabilité. Elles vous tombent dessus sans crier gare, gratuitement et sans raison valable. Mais Annalynne s'assagit avec le temps, devient de moins en mois accrocheuse dans ses paroles, plus... amoureuse je gagerais. J'attends donc encore quelques secondes avant de m'avancer, l'observe totalement muet avant d'abaisser les yeux, peu certain de ce que ce petit dej' aura sur elle comme effet. Personnellement? Ce n'est pas pour ce maigre menu que je serais spécialement laissé tenter mais si cela peut lui faire du bien et calmer ne serait-ce qu'un peu ses nausées, je suis prêt à passer l'éponge sur les réflexions houleuses qu'elle pourra me balancer. Beauté vénale dont une cuisse s'échappe de l'étoffe empruntée et dont la chair éveille déjà quelques souvenirs pour le moins plaisants, c'est  à mon tour de sourire tout en la dévisageant. " Parce qu'ils sont d'habitude habillés peut-être.... "   lorsqu'ils déposent dans le salon le plateau que tu as commandé, ou plutôt devrais-je dire exigé.

    C'est une certitude même, jamais un garçon de chambre ne sera venu jusqu'à ses pieds la servir même en y mettant le prix, par principe. " ....ou que Dean n'en a jamais eu l'idée. " Petite boutade balancée histoire de la titiller de si bon matin, mais surtout pour lui rappeler que moi aussi je pourrais très vite m'emporter pour un rien. Alors je quitte mon pilier et me rapproche, regagne ma place à ses cotés, dos plaqué contre l'oreiller et plateau déposé entre nous afin de reprendre tranquillement ma lecture, dépliant les feuilles sur une jambe repliée. Au hasard des pages déployées, c'est sur la nécrologie du quartier que mon attention se heurte quelques secondes et par curiosité en déchiffre les nouvelles rapidement. " L'un des vieux d'en face a claqué. Celui qui habite au dessus du fleuriste. " Passons très rapidement sur ce dernier détail avant qu'elle ne me reproche ne jamais le lui en avoir offert alors qu'une boutique ouvre chaque matin à quelques mètres seulement de nos appartements... " J. Macaflyn" Mais je suppose qu'avec son sale caractère et sa façon de négliger toute catégorie sociale inférieure à la sienne, elle ne l'a jamais approché. Un petit retraité de qui habitait le quartier depuis déjà plusieurs années, anciennement dans les forces armées en tant que sous-marinier. Le détail le plus attristant de l'histoire est qu'il n'avait plus de famille, aucun héritier et j'apprendrais très certainement demain qu'ils ne l'ont retrouvé que parce que l'un de ses voisins s'est plaint de l'odeur émanant de son palier...

    Étrangement, le grumeau d'Anna a perdu subitement de son attrait et je préfère de loin continuer à balayer les annonces sur la page voisine que de la voir le touiller, toujours à la recherche de cette foutue cylindrée lorsque je retombe sur cette annonce vue précédemment. " Intéressant... " Inutile aussi de lui préciser la puissance qui l'a ferait naturellement sauter puisque je l'imagine déjà s'époumoner " C'est n'importe quoi, pas besoin de çà.... Je ne te suffis pas...?? " Les femmes ne comprennent pas.


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    Lien du postDim 28 Aoû 2016 - 0:07
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    Après mes mots il se fige, et je n'en démords pas de mon sourire. Le contemplant, lui, dans son entièreté, souhaitant prendre soin de moi, d'un naturel qui ne le quitte pas. Même dans ses hésitations, j'arrive à lui trouver ce côté … mignon. Lorsqu'il se permet de regarder ce qu'il tient entre les mains et que je devine simplement, envieuse, sans parvenir à le cacher. Par la suite, c'est sur moi que se dépose son regard, encore amusée, je me permets de le suivre et de ce fait de laisser consciemment dénudée cette partie de ma peau qu'il semble toujours autant apprécier, malgré le fait que j'ai pu me considérer comme dégueulasse il y a quelques secondes à peine, ressentant à présent, moins de gêne. " Parce qu'ils sont d'habitude habillés peut-être.... " J'en soupire sur son sourire, peut-être oui que c'est pour cela, mais pour être honnête, il y a bien longtemps maintenant que je ne perds pas de temps à regarder un autre homme que lui. Alors habillé ou pas, faut dire que ça ne me ferait, ni chaud ni froid. " ....ou que Dean n'en a jamais eu l'idée. " Directement, en levant les yeux au ciel, j'en pouffe un brin amère. Au jeu des exs foutus sur le tapis, assurément, il serait perdant, puisque j'ai en sa défaveur beaucoup plus d'arguments. Après tout, rien que la peau tatouée – assez récemment – de son bras le prouve, ainsi que d'autres parties de lui, ça et là. Chacune en cachant une autre que moi. Sans penser à son glorieux passé, qu'il serait mauvais de replanter. Et lorsqu'il s'approche, je ne peux contenir un « Pas la même carrure. » Sous-entendant tout de même qu'il l'avait fait, mais complimentant de façon détourné celui qui occupe la moindre de mes pensées.

    Et au final, il pose le plateau tout à côté de moi, je me redresse un tantinet, histoire de mieux être positionnée pour le manger. Lui, prenant place à côté, journal à la main, tandis que son poids fait tanguer le bol duquel je n'arrive pas à détourner mes yeux. A cet instant précis, j'avoue que tout me donne envie. Alors de mes doigts, j'attrape la cuillère, évasive lorsque je l'écoute me commenter les lettres imprimées. " L'un des vieux d'en face a claqué. Celui qui habite au dessus du fleuriste. " Et ma main apporte à ma bouche la première petite louche, un soupir de soulagement accompagne mon mâchement, hochant le visage de manière positive, non pas pour argumenter ses dires, mais bien pour évoquer la satisfaction que je ressens présentement. Réaction des plus curieuse venant de moi, n'ayant jamais possédé pour la nourriture un réel attrait, mais force est de constater que bien des choses ont changé. Rien que la scène qui est en train de se dérouler. Hors du temps. Démente. Presque trop … reposante. Lui et moi, dans une normalité banale qui coupe presque mon souffle au moment d'avaler. " J. Macaflyn" Je n'ai aucune foutue idée de la personne dont il est en train de me parler. Et continue de manger tout simplement, parce qu'il sait que je ne m'intéresse pas à grand-chose lorsqu'il ne s'agit pas de moi, ou de chose que je veux obtenir en tous les cas. « Mhm. » Onomatopée destinée à lui faire comprendre que malgré mon ignorance, il ne discute pas juste pour briser le silence. Il tourne les pages alors, et si mes yeux ne regardaient pas le papier, lorsqu'il laisse échapper son " Intéressant... " je regagne d'intérêt pour les mots déclinés. Faisant voleter ma vision jusqu'à l'annonce consultée, j’exècre une seconde ses volontés. Pas de doute à avoir, je sais combien sa moto comptait pour lui, mais ne plus le voir partir sur cette dernière a été depuis ces derniers jours un certain … apaisement. Surtout de nuit, évidemment. Alors j'en expire longuement avant de manger à nouveau, je sais que c'est cause perdue, qu'importe les mots.

    Mes prunelles vacillent jusque son visage, c'est la bouche à moitié pleine, carrément à mon propre opposé que je demande exaspérée. « Ch'estobligé ? » Réprimant une envie de rire démesurée. Et j'envoie valser l'une de mes pensées vers mon père, parce que s'il me verrait, à ne pas se tromper, il me reprendrait. Et ma mère, devrait se contenir pour ne pas me baffer. Les bonnes manières nous imposent de ne pas se laisser aller, d'avaler avant de parler. Et c'est d'ailleurs ce que je fais, pour pouvoir mieux recommencer, avec des arguments, je le conçois, truqués. « A partir d'un certain âge, ce n'est plus sexy, tu sais. » Faux, et totalement faux, parce que c'est en diable qu'il l'est lorsqu'il est sur une cylindrée. En touillant le récipient, je demande tout de même, parce que dans le fond, je le comprends. « Combien ? » Elle vaut, et pourquoi, on ne va pas en acheter une dans un des garages que ma famille côtoie ?


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    Lien du postLun 29 Aoû 2016 - 23:06
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    Journal déplié, je la sens bien le scruter juste à coté, légèrement penchée pour mieux en décrypter les pictogrammes qui y sont imprimés. C'est au son de la cuillère venant effleurer le bol en céramique que je la sais à présent beaucoup plus affairée sur une toute autre affaire et peux reprendre ma lecture assidue sans devoir m'en faire. Une 1300 cc, pratiquement neuve avec ses 14 500 kilomètres qu'elle affiche au compteur et basée dans l’État voisin. Le seul bémol est qu'il est écrit noire et argentée... Mais ce n'est qu'une question de gouts et de couleurs à laquelle je devrais pouvoir, avec le temps, m'habituer.

    « Ch'estobligé ? » Ça y'est... De nouveau dérangé, je passerais outre pourtant sur ce petit point blanc venu s'écraser sur mon épaule mais n'en détourne pas moins le regard vers les draps avant de l'essuyer calmement. Elle est loin de ses habitudes de princesse, comportement qui ne lui ressemble guère et j'accuse, lâchant un soupir, ses hormones d'en être puisqu'elles sont en grande partie responsables du fait qu'elle ai salopé la cuvette. " Oui... Je comprends pourquoi ça n'a pas duré." Amicalement souligné en ciblant son ancienne relation avec laquelle elle m'a gentiment comparé. Croyez-le ou non, je n'ai plus de grief contre Dean , n'éprouve plus de jalousie envers lui depuis un bon moment, surtout depuis qu'il a foutu le camp. Je me surprendrais même à vouloir le revoir maintenant qu'elle est enceinte, question d'affirmer d'avantage ma réussite, là où lui a échoué, et de satisfaire mon ego. Bon, reprenons... L'annonce à été passée il y a de cela une dizaine de jours ce qui me laisse à penser qu'elle est toujours d'actualité, ce modèle n'étant en général pas vraiment des plus recherchés. Mais elle ingurgite sa bouchée trop rapidement à coté, signe annonciateur d'une autre remarque qu'elle va se risquer à formuler. « A partir d'un certain âge, ce n'est plus sexy, tu sais. » Gagné. J'en lève les yeux, légèrement perturbé, jusqu'à l'écran télé qui nous fait face et d'où reflètent nos deux silhouettes disposées sur le linceul d'un blanc....presque immaculé, pour les redéposer sur le bout de papier d'un geste volontaire redéfroissé. " Je vais faire comme si je n'avais rien entendu..." concernant mon âge et ce qui peut en découler. J'ai certes dépassé celui de l'innocence, celui de la fumette et de l'inconscience, mais conduire est un loisir que j'espère encore pratiquer très longtemps.

    Et tandis qu'elle touille inlassablement, mon attention oscillant entre sa cuillère qui ne cesse de tourner et les chiffres composant le numéro du téléphone du gars qu'il me faudra contacter, elle pose une question, un mot qui va me détourner subitement du papier. « Combien ? » La réponse est instinctive et l'ordre débité: " Mange. " Je n'aurais pas du, je le sais et tente aussitôt de me rattraper: " Peu importe. Ça me regarde, non? "  avant de lui céder, tournant une nouvelle page tout comme j'espère le faire de cette histoire: " 12 000. " C'est un prix tout à fait raisonnable mais je le sais bien dérisoire à ses yeux. Et en parlant des miens, après les annonces morbides des pleureuses venues s’étendre sur ce quotidien, ils se heurtent à la colonne des heureux évènements joliment nommée rubrique des naissances pour y surprendre des prénoms totalement décalés et en murmure un, stupéfait par la niaiserie que certains peuvent démontrer en ce siècle qui n'est pourtant plus celui des illuminés: " Freud..."
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    Lien du postVen 2 Sep 2016 - 10:22
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    Quand sa paume se relève avec une certaine lenteur afin d'épousseter son épaule, j'en roule des yeux, intérieurement, évidemment que c'est le bordel. Petit geste qui prouve notre intimité, qui se peut se traduire comme une manière de ne pas se gêner d'un rien, d'assumer les petites contrariétés, et les défauts existants, les désagréments. Mais défini comme dégueulasse précédemment, il n'est pas à douter que ce postillon me donne à la fois envie de le baffer et de m'étouffer seule dans l'oreiller. " Oui... Je comprends pourquoi ça n'a pas duré." Qu'il se permet de commenter. Et dans ma tête, je mets un petit temps à faire l'amalgame entre ses paroles et les miennes, ne comprenant pas directement où il veut en venir. Pourquoi ça n'a pas duré ? Sa moto ? Non, non, évidemment que ça ne peut pas être ça, c'est en rapport avec l'autre détail de la conversation, mon ancienne relation. J'en oublie l'embarras occasionné par mon manque de délicatesse. « Parce que tu crois qu'une autre que moi pourrait supporter l'énergumène que tu es au quotidien ? » Parce qu'il est vrai, que l'on passe de moins en moins de nuit séparés l'un de l'autre. Alors dans ces cas là, on parle bien de quotidiens partagés, n'est-ce pas ? J'en sais rien, je n'y arrive pas, à définir, mettre un nom sur ce qui nous caractérise vraiment lui et moi. Un couple, attendant un enfant. Pour les grandes lignes, en tous les cas. Résumé succinct qui m'arrache un sourire, plutôt serein.

    Cependant le sujet s'étiole en faveur d'une chose qui est – je le sais – importante à son bonheur. Le seul souci c'est que moi, je l'ai en horreur. La moto, évidemment. Puis il y a mon côté un peu fier, qui déteste se dire qu'en plus de cela, je n'y suis jamais montée dessus, contrairement à d'autres femmes, n'étant pas complètement stupide, je le sais. " Je vais faire comme si je n'avais rien entendu..." Il commente, un tantinet vexé, sans même me regarder. Il devrait pourtant savoir, à présent, quand je mens ou pas. Bien sur que c'est le cas, Clay ne pas être sexy … C'est une chose totalement impossible, cela va de soi. Etant à mes yeux – à ceux de beaucoup – d'un terrible attrait. Lorsque je termine par lui demander combien vaut celle qu'il convoite, puisque je pourrai lui payer, la réponse ne se fait pas attendre, et son côté désagréable aussi. " Mange. " Vraiment, charmant. Heureusement pour lui, c'est presque directement qu'il me reprend. " Peu importe. Ça me regarde, non? " C'est le cas, je ne le contredis pas. Pourtant, j'estime que me mettre au courant pourrait être un bon début. " 12 000. " Si ce n'est que ça … C'est un grain de sable, douze milles dollars pour moi. Alors je fronce les sourcils tandis qu'il tourne la page, le sujet n'étant pourtant – d'après moi – pas encore clos. « Ca te regarde. » Je prononce après avoir avalé ma nouvelle bouchée. « Mais je peux te l'acheter. » Même si je sais qu'il va refuser, trop perturbé par son orgueil et sa fierté possiblement entacher. « Bien que je ne sois bonne qu'à manger. » L'art et la manière de souligner, que je n'ai pas apprécié sa façon de me parler. Je ne suis pas une marionnette à qui l'on dit de la fermer. Même de façon détournée.

    Alors que sa vision parcourt une autre page, au lieu de terminer mon bol je me pencher sur sur mon verre, l'entendant railler. " Freud..." Froncement de sourcils encore, reposant le verre après la gorgée. Quand je lis contre son épaule. « Même pas un mois et ses parents le détestent déjà. » Assurément de mauvaise foi, j'ai haït mon enfant à la minute où je l'ai su en moi. Et je m'en veux encore, c'est une de ces choses qui me dévore. « Tu y as pensé, toi ? » Au prénom de notre propre enfant. Parce que j'avoue l'avoir fait, une ou deux fois, sans trop savoir si lui et moi on parviendrait à se mettre d'accord. Faut dire que dans le fait d'accorder nos goûts n'est pas notre plus grand fort. Différence de personnalités, qui ne peuvent fonctionner qu'ensemble à la vérité, j'en suis intimement persuadée.
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    Lien du postLun 5 Sep 2016 - 13:44
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    « Parce que tu crois qu'une autre que moi pourrait supporter l'énergumène que tu es au quotidien ? » Le... L'énergumène que je suis n'aime qu'une chose: l'ordre établi. Je me suis toujours retenu devant elle de lâcher certains vents qu'au quotidien je laissais s'échapper sans la moindre gêne. Mais il est vrai que depuis qu'elle fait acte de présence dans mon appartement, nombreuses de mes habitudes se sont dissipées avec le temps, et certaines curieusement plus vite que d'autres.

    La sentence tombe et le prix, sans compter sa réponse qui va de paire avec: « Ça te regarde. » Encore heureux que je n'ai pas à attendre son approbation pour m'acheter ce que je souhaite. L'argent ne donne pas tout mais fait, en contrepartie, perdre beaucoup. Que ce soit des amitiés faute d'une jalousie intéressée, une nature de caractère puisque complètement perverti par toute cette opulence, vouloir toujours plus que ce que l'on a... « Mais je peux te l'acheter. Bien que je ne sois bonne qu'à manger. » Vexée... Touchée là où le bas blesse depuis quelques semaines puisqu'elle contre toutes ses habitudes alimentaires. Pas mécontent de l'effet traduit sur elle, je me replonge dans ma lecture et murmure ce prénom aussi stupide que vintage. Et sans y songer réellement, c'est elle que j'entends mais aussi ressens se poser sur mon épaule pour se lier à ma pensée. « Même pas un mois et ses parents le détestent déjà. » Ce coup-ci c'est moi qui suis frustré par ce qu'elle vient de souffler, ayant en mémoire les premiers mots proférés le jour où elle s'est su enceinte. Je n'en veux pas... Quatre mots qui me sont très aisés de me rappeler bien que cela fasse des mois maintenant qu'elle semble, elle, les regretter. « Tu y as pensé, toi ? » Pardon? A quoi? Et dans mon esprit, la question trouve très vite sa réponse puisque mon regard se dépose de nouveau sur la liste de faire-parts des heureux parents du quartier. Y songer? On ne sait même pas si ce sera un p'tit gars ou une brailleuse alors se lancer dans de telles spéculations me paraissait être une perte de temps. Bon, j'avoue y avoir une fois pensé, une fois, mais uniquement de façon involontaire, étant tombé nez-à-nez avec un prénom qui aurait pu lui plaire. " Pas vraiment " , toujours aussi taciturne qu'auparavant. Mais le fait le plus surprenait serait qu'elle, elle y ai songé. Redressant la tête afin de la voir pleinement là, avachie sur mon épaule, c'est empreint d'ironie que je lui concède :" Ne me dis pas que toi, oui. " Ce serait bien la première fois qu'elle pense un peu à son avenir, du moins qu'elle s'investisse dans un détail qui ne le concerne que lui. En contrebas, c'est sur son bol qu'elle n'a pas terminé que je m'attarde, yaourt qu'elle n'a entamé que de deux ou trois cuillerées. A ce rythme, on y passera la journée, loin de pouvoir tolérer un plateau, un tel désordre sur les draps aussi longtemps.

    Mais puisqu'il faut savoir faire des concessions, je réprime mon coté maniaque pour elle, abdique devant cette vision pour en revenir à mes pages et feuillette, furète sur les différentes annonces en manque d'inspiration. Quel était-il au fait? Je ne m'en souviens plus. Et soudainement, pris par l'envie de mettre sa patience à mal, je me mets à sourire à la pensée du prénom que je m'apprête à lui soumettre et qui n'a rien de souhaité, mes doigts repliant vigoureusement le quotidien une page après l'autre pour l'apposer sur mes jambes dépliées. " Richard. Richard, c'est bien. C'est noble. "
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    Lien du postMer 7 Sep 2016 - 17:35
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    C'est sans tergiverser que dans mon esprit commence une intense cacophonie. Innombrables prénoms possibles qui s'entrechoquent. Autant féminins que masculins, et j'en entonne presque un nouveau refrain. Le reste de notre conversation passe rapidement et naturellement, dans le fond, au second plan, puisque mon âme se pare d'un nouveau dessein. Celui de nommer de manière factice ce que supporte chaque jour le creux de mes reins. Mais face à son silence, je réalise que rapidement je me glace. J'amorce un ressenti de stupidité, il est vrai que venant de moi, c'est étrange de penser que j'ai pu songé à cela, si peu maternelle … Cependant mes délires moraux se stoppent net, lorsqu'il se décide à répondre à ma question, et de cette césure dans notre calme pesant, presque je lui concède quelques remerciements. " Pas vraiment " Que je regrette sur le champs, indéniablement. Incertaine de la manière que je me dois de réagir à cela, je me renfrogne malgré moi. Fronçant les sourcils quand je bloque ma vision sur le bol précédemment amené, par besoin de ne pas affronter son regard sur le moment. Ma bêtise est telle que j'ai une impression toute entière d'être affaiblie, dégoûtée. D'ailleurs, je n'en ai même plus faim, à la vérité.

    Bien que je n'ai jamais évoqué – de façon claire et nette – que je désire notre enfant, à part cette nuit où je ne lui ai pas arraché la vie, j'avais une tendance à croire, à me persuader, que lui le voulait dès le départ plus que de raison, et que forcément, il l'avait fait. Envisager de lui donner un baptême à la hauteur. Le genre de chose qu'on voit dans toutes les histoires, qui vient du coeur. Puisque de nous deux, c'est sans nul doute lui qui possède le plus grand, même si pour le moment je ressens sur ma personne son regard cuisant juste avant qu'il ne me gratifie d'une moquerie qui m'entaille, assez gentiment. " Ne me dis pas que toi, oui. " Ce serait réellement si con de l'avoir fait ? Je sais que je ne suis pas la femme idéale pour enfanter, sauf qu'il se sent tant obligé de le souligner ? M'amoindrissant sans l'entendre, je n'ai plus l'envie de lui répondre maintenant. On peut aisément changer de sujet si ça lui convient, parce que j'estime que je suis assez passée pour une idiote pour toute la journée. Entre le vomis et le reste, je crois que j'ai pour moi, une bonne veste.

    Avec nonchalance, je touille en essayant de ne pas me prendre encore plus la tête, me contentant du bruit de ces pages qu'il tourne et de nos deux respirations comme accompagnement, ne voulant pour l'instant ne pas remettre sur le tapis une liste de prénoms aliénant ma raison. C'est sans compter sur lui, encore une fois. " Richard. Richard, c'est bien. C'est noble. " Derechef j'en relève la tête vers la sienne, choquée. Les yeux écarquillés. Je ne saurai même pas dire comment je le prends. Je sais juste que c'est électrisant. Partagée entre l'envie de rire et de m'énerver. Depuis le temps que nous sommes ensemble, évidemment que le prénom de mon père il le connaît, il ne faut pas se leurrer. Donc ce n'est qu'après une fraction que je lui donne une véritable réaction. « Tu te fous de moi ? » Bien que minable, je le conçois. Je me rends bien compte que je ne sais pas quoi dire d'autre pour le moment, je le devine comme étant en train de déconner, cherchant à m'agacer. Piqûre de rappel sur le fait que mon paternel sera loin d'approuver son petit enfant à la minute même où il poussera son premier cri. Puis finalement j'empoigne le plateau de mes mains, me mets sur mes genoux, grimpe sur lui de moitié, pour m'abaisser et le déposer par terre, le temps de poursuivre notre discussion – sérieuse – improvisée.

    Une fois ça fait, je décide de me positionner pour de bon sur lui, cavalière, jambes repliées contre ses hanches, et mes paumes vont lui arracher le journal des mains. Le papier à présent froissé va trouver une place sur le côté qui était précédemment le mien, et mes doigts à la suite de ça vont attraper ses poignets. « Cooper. » Menaçante sans l'être, mais touchée tout de même, je ne peux le nier. « Laisse mon père là où il est. » Vérité immuable, Richard Malcolm n'entachera pas plus ce moment. Le visage encore endurcit, soulignant le fait que merde, il m'a vexée. Et que s'il continue je ne descendrai pas de ce perchoir que je viens de m'inventer, ne lui rendrai pas sa liberté avant d'avoir une bonne fois pour toute gueulé. Après tout, s'il pense que je suis débile au point de ne pas penser à un baptême pour l'alien, il n'ignore pas, à quel point je suis experte dans l'art de provoquer des querelles maîtrisées.
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    Lien du postMer 7 Sep 2016 - 22:56
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    L'effet  escompté ne tarde pas à se traduire sur ses traits, complètement médusée par ce prénom à la con pioché dans son pédigrée. « Tu te fous de moi ? » Juste un chouilla. Un rire prétentieux s'échappe de ma gorge quand elle se penche soudainement, dépose le plateau sur le tapis, geste que silencieusement j'apprécie. Et bien que d'ordinaire je l'aurais plutôt suivi des yeux, il n'en est rien puisque c'est sur son corps que va mon attention. Elle s'abaisse dans un mouvement légèrement maladroit, son petit ventre plaqué sur mes jambes le temps de l'abandonner en contrebas. Et voilà... Un grumeau même pas terminé qu'il faudra jeter, caprice typique des femmes de sa condition. J'en soupire vaguement, pas pour le gaspillage mais plus parce qu'elle n'a presque rien ingurgité. Puis elle prend place et s'assoit, ses cuisses dénudées m'étreignant de part et d'autre, langoureuse avant de contre-attaquer à ma petite plaisanterie en s'emparant de mon précieux journal. " Hey, j'ai pas fini ." Mais de ma remarque elle se fout royalement puisqu'elle le jette de coté, précisément là où elle était étalée. Et bien que je tente de mon coté de lui prouver de mon désaccord en allant le rechercher, elle s'empare vigoureusement de mes membres que je lui laisse volontiers, par crainte d'un geste malencontreux qui pourrait la blesser. « Cooper. » Sourire sincère lorsqu'elle prononce mon prénom afin de regagner non seulement mon attention mais aussi mon obéissance alors que mes poignets tentent faussement de lui échapper. « Laisse mon père là où il est. » C'est vrai, il est bien loin de cette garçonnière devenue au fil des mois son repère à elle. J'ai grand plaisir à la voir s'arrêter ici chaque soir, chaque matin lorsqu'elle rentre tandis que je me lève, préférant mes draps aux siens.    

    Mais présentement, elle n'est d'humeur à partager mon enthousiasme et se fait toujours autant autoritaire, le visage assombrit par l'idée que son père puisse être de la partie. Je me demande d'ailleurs comment se passera la suite, quand il apprendra avoir un petit-fils. De mon coté, je n'ai toujours rien dit aux miens, ayant attendu le cap des trois mois à peine révolus maintenant pour bêtement ne plus y penser. Je n'ai plus vu mes parents depuis un moment, les ai laissés volontairement de coté, dans l'ignorance concernant notre enfant. Il faudrait un jour que je me décide à leur en faire part avant qu'il ne vienne au monde mais plus j'attends et plus je retarde l'inévitable.

    Sorti de mes réflexions par l'un de ses ongles venus échauder le derme de mes poignets, mes yeux roulent sur son ventre, ayant perdu l'envie de déconner. Elle veut parler poupées et chiffons, soit. Mes paumes transgressent la volonté des siennes à me parer et écartent les pans de coton pour me dévoiler ce qu'elle n'a pour le moment besoin de cacher.  " Bon... Qu'est-ce qui pourrait sonner avec Cooper... " Dans le cas d'un petit péteux sous ce nombril délicieux, certains me viennent en tête mais pour une brailleuse, la gamme de prénoms se restreint à vue d'œil bien que ce ne soit pourtant pas les femmes qui manquent dans mon entourage.


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    Lien du postJeu 8 Sep 2016 - 22:09
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    " Hey, j'ai pas fini ." Sale gosse que je n'ai – il faut dire vrai – jamais réussi à mater. Le journal trouve alors une place nouvelle tandis que je tente de l'emprisonner, de façon médiocre, force bien minime face à la sienne, mais peu importe, je me permets de lutter, puisque c'est le prénom de mon père qu'il a osé donner en premier. Si on en oublie le côté qu'il pense que je ne suis pas capable de réfléchir à un nom à lui donner. Si peu maternelle dans ses songes, comme je suis effrayée de ne pas l'être dans la vie réelle. Et bien que ce soit un sujet qui me fiche légèrement à l'envers, j'ai une préférence à faire pencher la balancer d'un autre côté. Un peu plus léger, un peu moins compliqué. Omettre volontairement mon père et son empire, l'espace d'un succinct avenir où rien d'autre ne compte que cet enfant. D'ailleurs, c'est ce qu'il en est dans le fond, juste que j'ai une tendance à voiler mes idées afin de les parer de robes pailletés.

    Son sourire d'imbécile heureux, je tente de ne pas le prendre en considération, bien que le mordre s'en devienne déjà une option. Lèvres charnues qu'il me plaît tant de torturer, aussi que baiser, à répétitions. Mais la vision de sa bouche dans mon esprit s'étiole quand d'un mouvement plus véloce il retire ses mains des miennes. Me renfrognant dans la seconde qui suis, j'amorce un départ de réplique cinglante quand ses prochains actes me surprennent. Presque, me gênent. Ses phalanges s'emparent des deux côtés de son peignoir, pour l'ouvrir délicatement. Et la gêne laisse rapidement place à une émotion. Celle qui s'apparente à la séduction. Parce que mise à part ces moments où nos corps ne font plus qu'un les caresses sur mon ventre se montrent d'une intense rareté. Alors charmée, je me laisse un peu plus aller, en laisse tomber mon irritation en faveur de ses doigts qui effleurent ça et là. Instant magique, si unique. Ce laps de temps est arrache au reste des secondes, et semble s'ancrer parfaitement dans ce nouveau monde. Univers qu'il m'a offert. Horizons nouveaux qui a explosé tous mes idéaux.

    " Bon... Qu'est-ce qui pourrait sonner avec Cooper... " Alors les minutes redémarrent leurs battements, quand j'en plisse les paupières pour jauger de la sincérité de ses paroles. Comprenant bien vite que nous allons nous confronter à un nouvel obstacle dans notre si tangible équilibre. « Chéri. » C'est mesquin, c'est petit. C'est accompagné d'un rire cristallin, embrun de raillerie. « Tu voulais dire Malcolm, je sais. » Que j'agrémente d'un hochement de tête assuré, juste pour l'agacer. Après tout ... C'est lui qui a commencé. Et là ... je réalise que moi aussi, je manque cruellement de maturité. Peu importe, je l'apprécie cette légèreté. Autant en profiter, tant que j'en ai le temps. Tant qu'il n'a pas encore tourner le vent. Revendiquer mon nom n'a jamais été de mes plus grandes prévisions. Sachant que les Malcolm, justement, le rejetteront au moment même où ils en connaîtront son existence, alors déjà je me vois en train de faire pénitence. Acceptant le Cooper proposé, en silence. Savoir qu'il veut reconnaître ce que j'ai en prélude refusé. Et mes mains vont se poser sur ses épaules, remontent lentement jusque son coup, s'amuse de cette peau que j'aime tant cajoler, mon pouce allant érafler cette lèvre inférieure qui tend à m'obséder. « Alyara ? » C'est encore de celui là, que je voudrai qu'elle hérite de moi.


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