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I LOVE HARVARD
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    Lien du postLun 20 Juin 2016 - 6:55
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    Irrité, c’est ainsi que ce matin je me suis levé. Cela fait quelques jours que je suis, plein d’espoir, à la recherche de celle qui pourra me la faire oublier. Depuis cette nuit où j’ai voulu faire preuve de compassion envers mon prochain, je suis en deuil et c’est un mal qui me ronge de l’intérieur dès le petit matin. Avec l’arrivée des beaux jours, il est certain que j’aurais pu largement en profiter, avoir l’occasion de la faire ronronner. Mais je suis... Amputé d’une fierté dont j’ai du mal à accepter la perte, de ce membre fantôme qui résonne encore à mes oreilles lorsqu’il m’arrive de repenser à elle.

    Alors Annalynne aura beau me gratifier de gentillesses ce matin, il est fort possible que je ne partage pas son entrain. Levé du mauvais pied, j’entame le rituel habituel qui consiste à me trainer jusqu’au salon afin de préparer, selon qui est le premier, le café. Je n’ai toujours pas eu le courage de me défaire de mon antiquité qui, d’une seule pression, s’accorde à mes desseins en s’illuminant d’une faible clarté. C’est peut être con mais si Anna apprécie tant s’attarder ici, j’aime à penser que ce n'est pas seulement parce qu’elle s'est entichée de ma compagnie, mais aussi de tout ce qu’il se trouve ici: De la machine à laver au programme unique – d’après mon expérience personnelle – au bac à linge bordélique à côté duquel deux chaussettes se battent le plus souvent en duel. Ce sont des détails sans importance dans la vie d’un célibataire mais qui pourraient, à la longue, avoir raison d’un couple. J’ai donc depuis quelques temps pris l’initiative de ramasser tout ce qui pourrait la contrarier, ai conditionné – ne sait-on jamais – mes revues légères, ai même renoncé au plaisir d’une bière une fois posé dans le canapé.
     
    Et le temps que le percolateur ne se mette à remplir sa fonction, je me dirige vers la chaine hifi et y programme une playlist qui instantanément se propage dans toute la pièce. Des chansons du moment prises au hasard parmi les nombreuses propositions du moteur de recherche de la tablette tactile qui vient trouver sa place sur le bar du salon. Et comme d’habitude, c’est sur le pas de ma porte que je retrouve les nouvelles du jour, journal soigneusement plié et livré aux aurores par un p’tit gars du quartier. Au moins cette rigueur a le don de me foutre un peu plus de bonne humeur lorsque, le quotidien à la main, je reviens auprès de la machine à café pour en récupérer le conteneur et prends place à la table où je commence à détailler les petites annonces qui pourraient éventuellement m’intéresser.
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    Lien du postMer 22 Juin 2016 - 0:15
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    Dès le réveil, j'ai depuis quelques jours, des sensations incontrôlées, estomac déjà embrouillé sans pour autant avoir comblé une quelconque faim. Alors que je m'éveille, je ressens le poids de son corps se soustraire à mon dos, c'est un soupir râleur qui l'accompagne, autant de sa part que de la mienne. Je le sais, depuis deux trois jours il est d'une humeur qui tendrait à penser que c'est lui qui est plein et qui va devoir expulser un humain miniature de son vagin. J'en lève les yeux au ciel à peine ils sont ouverts, et glisse sur mon front l'une de mes mains. Toute cette histoire, toutes ses façons de râler, ne sont que provoquées par le fait qu'encore une fois il ne veut pas ravaler sa fierté. Non parce que c'est pourtant plutôt simple dans mon esprit, on va dans un garage dernier cri, il choisit celle qu'il veut et je signe le chèque à la fin. Pas la peine de se rendre malade pour rien. Sauf que non, évidemment que non, c'est trop demandé, surtout pour Clay.

    Et quand je me redresse finalement dans son lit, j'accuse une nouvelle nausée, assise sur le rebord, la tête en train de tourner. Une seconde, deux secondes, trois … Mes gestes deviennent subitement plus rapides, mes doigts accrochent un t-shirt, sur le côté, pas l'un des miens, mais de quoi me couvrir, par pure et dure pudicité, par lucidité aussi du fait à ce qui m'attend. Mes pieds nus martèlent le sol, rapides, toujours. C'est dans le couloir que je m'engouffre, sans même lancer un regard en direction dans le salon où je devine sa présence. Porte des toilettes poussée, mes genoux vont heurter le sol. A terre. Mes phalanges tremblantes se cramponnent à l'émail, visage baissé, j'amorce la venue du premier flot, et curieusement ce n'est pas mon état que je blâme dans l'instant, mais bien et bel celui qui rechigne sur la perte de sa bécane bousillée. Mais pas la peine de m'attarder à mes malédictions futiles, que j'accuse un autre rejet.

    Parfois, j'ai cette impression étrange que je vais le vomir. Pas le père, le gosse, s'entend. Tellement qu'il cherche à me torturer à me faire gerber des choses que je ne pensais pas avoir  l'intérieur de moi. Souvent même des choses que je n'ai pas ingurgité, je peux le jurer, ou plutôt que j'ai légèrement oublié. Cerveau de grossesse activé. Et quand j'en dégueule encore, j'en perds le fils de mes pensées, toutes tournées vers un seul objectif, celui de voir cet instant s'arrêter. Je ne saurai dire combien de mois il me reste, j'essaie de ne pas compter. Pour ne pas être trop impatiente, pour ne pas stresser. Deux façons d'envisager cette finalité à laquelle je ne me suis jamais préparée. Aucune idée de combien de jours restant, mais putain … Les vomissements, ça s'arrête quand ?
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    Lien du postMer 22 Juin 2016 - 3:01
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    Annalynne est levée, c'est un fait certain car même si la musique couvre le bruit qu'elle émet, je l'entends entre deux mesures repeindre l'émail à coté. J'ai délaissé quelques secondes les annonces pour, même si un mur nous sépare, viser l'origine des déglutitions et presque aussitôt reprendre ma lecture assidue, soufflant en changeant de page dans un bruit froissé: " Compte pas sur moi pour nettoyer... " C'est un rituel auquel à présent elle s'adonne quotidiennement et on n'y peut rien malheureusement.  Quelques secondes encore à compiler les offres bien que mes pensées se tournent progressivement vers elle, agenouillée dans les chiottes, et je pose le tout sur la table, passablement irrité. Pas contre elle mais contre moi et cette façon que j'ai de la satiriser juste parce que je suis ces derniers temps de mauvais poil alors qu'elle ne fait que supporter un état dont je suis en partie responsable. Mais plus les jours passent et plus je suis incertain de pouvoir endosser mon futur rôle, si je serais capable d'endurer ce genre d'implications alors qu'au tout début, je le souhaitais ardemment sans même me poser de question. Quand je vois ce qu'Annalynne subit, j'ai parfois l'impression de ne pas suffisamment m'impliquer, qu'elle est seule pour le moment à le porter, ce qui est totalement vrai. Le fait de l'accompagner aux visites de contrôle ne fait pas de moi le compagnon idéal même si j'ai d'un autre coté commencé à arrêter de boire et de fumer.

    Vers le buffet je me dirige, en extirpe un verre à la volée et de l'autre main la bouteille d'eau pétillante, petite astuce que j'ai lu sur un forum féminin par simple curiosité. Il paraitrait que les bulles aident à faire passer les nausées, chose qui se discute mais le doute, autant essayer. Le verre plein, c'est vers la salle de bains que mes pas me guident pour la retrouver comme je me l'étais imaginé à peine la porte poussée: à genoux toujours en train de dégobiller, à se vider alors qu'elle n'a rien de consistant encore dans l'estomac. Je reste un instant flanqué contre la porte à l'observer et petit à petit, c'est léger mais... Tous mes problèmes s'effacent devant cette fatalité à laquelle elle doit chaque matin se confronter. Alors le bras ballant, liquide pétillant à la main toujours, je détourne la tête vers le salon avant de soupirer et de me passer celle de libre sur ma mâchoire, ne sachant quoi faire pour l'aider. Elle est seule mais d'un coté l'a toujours plus ou moins été même si elle a toujours été appuyée par cette armée de domestiques prête à exaucer le moindre de ses souhaits. Geste peu naturel en ce qui me concerne, je m'approche d'un pas pour m'abaisser et lui dégager les quelques mèches venues onduler devant son visage alors qu'elle se cramponne toujours vigoureusement à l'émail. " Faudrait lui demander si y'a pas quelque chose de plus efficace " contre tes nausées. C'est une chose à laquelle on a pas réellement pensé lors de nos derniers entretiens parce qu'on les jugeait bénignes et passagères alors qu'il n'en est rien.
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    Lien du postSam 2 Juil 2016 - 8:36
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    Je hais tout cela. La moindre seconde que je passe à gerber. A ressentir ma gorge brûler. Déteste mon état. Mais le plus affreux, le plus laid dans toute cette histoire, c'est que je me débecte encore plus parce que j'adore ça. Malgré ces putains de mauvais côtés, j'adore me dire qu'il m'a prise si fort qu'il en est venu à me féconder. Et si de primes abords j'ai tout rejeté en bloc notre enfant si souvent appelé embryon, notre histoire dont si souvent j'ai eu peur de sa finalisation, aujourd'hui être pleine de lui est tout ce qui importe à ma raison. Mais je tais ma propre connerie quand j'amorce une nouvelle vague de rejet. A cracher ma bile sans rien maîtriser. Et je m'accroche encore plus à la cuvette, comme si cela pouvait m'aider. Encline à la véritable débilité.

    Trop concentrée sur ma sublime occupation, je ne réalise pas tout de suite de sa présence derrière moi. Ce n'est que lorsque ses doigts effleurent ma peau pour déplacer mes cheveux que j'amorce un sursaut. " Faudrait lui demander si y'a pas quelque chose de plus efficace " J'en crache un râle bruyant, ce n'est pas tant son idée qui me dérange puisque sans hésitation je me passerai de ces moments magiques durant lesquels j'ai l'impression que je vais dégobiller mes entrailles dans leur entièreté, mais plutôt celle qu'il me voit dans cet état. Lamentable. Et vomis encore un peu. Non, de fait, je suis totalement minable.

    J'en réprime comme je le peux une gêne colérique naissante, tentative vaine quand je m'entends commencer, la voix un tantinet enrouée. « Je veux pas. » Que tu me vois comme ça, que ça efface trop vite l'image féline et sensuelle qu'il peut avoir de moi. Je sais déjà qu'avec les kilos, sa vision sur ma peau va changer, il n'y a qu'à penser à sa réaction lorsqu'on avait aperçu le ventre de cette inconnue lors de la première consultation. C'est le superficiel. C'est mon égo. C'est un côté de fierté, je le sais, mais je ne peux pas m'en empêcher. Je ne supporterai pas qu'il puisse, de moi, se désintéresser. Partagée entre ce besoin de le voir sortir de la pièce et de lui en vouloir parce que c'est lui qui a provoqué tout cela. Lui et toutes ses volontés qu'il a implanté dans ma tête. Complètement lobotomiser. A vouloir devenir mère quoi qu'il m'en coûte.

    « Reste pas là. » J'ai une vague de sentiments contraires qui me prend, et je blâme cette fichue grossesse, qui prend la pleine possession de mes bordéliques émotions. Parce qu'il est quand même là, à tenter de s'occuper de moi. De m'aider à sa manière, et je sais que pour lui, c'est un grand pas. Je le veux, comme je ne le veux pas. J'en ai besoin, ça je ne le nie pas. Mais lorsque je ressens un nouveau haut le coeur, je me décide. « Je suis dégueulasse, Clay, merde. » L'ombre de moi-même, si peu princesse. Si loin de mon univers. A dégueuler des glaires. Et se soulignent de larmes mes paupières.
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    Lien du postSam 2 Juil 2016 - 12:32
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    Vient-elle vraiment de grogner? Pas contre moi je l'espère mais plutôt envers ses crises qui lui retournent inlassablement le cœur chaque matin que le bon Dieu fait.  « Je veux pas. » Ne veux pas quoi? Mon visage s'incline faute de ne saisir là où elle veut réellement en venir. Préfère-t-elle continuer à endurer ces sévices quotidiens plutôt que de demander de l'aide à un médecin? Cela ne m'étonnerait pas venant d'elle, trop arrogante, trop fière pour tendre la main et quémander un quelconque soutien, même en étant pleine. Et pourtant regarde toi Anna, les genoux à terre, à t'épuiser lorsqu'on pourrait t'apporter assistance. L'instinct maternel... Peut-être qu'après tout commence-t-elle petit à petit à en développer les traits, choisissant d'en subir entièrement les inconvénients , se faire souffrance pour mieux par la suite en apprécier les bon cotés et l'aimer. « Reste pas là. » Mes doigts sur sa chevelure laissent échapper quelques mèches qui vont derechef draper sa vision et surpris par sa véhémence, je reste sur mes positions. Ses épaules se haussent encore une fois, prémices d'un nouveau relent et presque dans l'instant, ce n'est pas de la bile qu'elle vomit mais une insulte qu'elle se fait à elle même et déglutit verbalement: « Je suis dégueulasse, Clay, merde. » Je ne dis rien sur l'instant, l'agacement se substituant à un autre sentiment. Ce qui est vraiment dégueulasse dans cette histoire tu vois, c'est plutôt le fait que je me braque sur cette bécane alors que toi, je t'ai rendue complètement malade. Étouffée par mes sentiments, par mes élans, par cet enfant qui grandit en elle très lentement.

    Un soupir, c'est tout ce que sa tirade m'extirpe avant de poser lentement le verre et d'aller arracher quelques feuilles de papier toilette de ma main libre pour les lui tendre. " Parce que moi, je n'ai jamais dégueulé. T'as raison. " Elle ne m'a jamais vu dans mes pires instants, durant ces soirées où je ne me contrôlais plus totalement, n'ayant plus conscience de mes gestes ni de mes paroles, à gerber le long d'un mur entre deux bennes à ordures. C'était il y a fort longtemps, jadis lorsque je ne savais boire comme aujourd'hui, à rendre par manque d'expérience. Mais elle, c'est pour une autre explication qu'aujourd'hui elle se penche sur les toilettes et rend plus que de raison. " Tu es radieuse Anna, quoique tu puisses en penser. " Plus belle chaque jour... Mais si mes paroles offensent ton orgueil puisque tu t’entêtes à ne vouloir le comprendre, qu'à mes yeux même dix kilos de plus ne feraient pas de grande différence, j'accepte volontiers de te laisser terminer en paix et de t'attendre à coté. Ma main vient rechercher ce qu'elle a déposé et le lui soumets tout en me redressant, lâchant les boucles obsidiennes qui cascadent sur ses épaules fébriles. " Bois. Tu te sentiras peut-être mieux une fois le gout passé."

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    Lien du postDim 10 Juil 2016 - 17:57
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    J'aspire à ne plus ressentir son regard sur mon dos courbé, si loin de la femme sensuelle qu'il a depuis notre rencontre toujours connue. Ca me rend malade d'être comme ça, je suis en vrac d'envisager qu'il puisse changer de vision sur moi. J'en viens même à avoir peur de sa fidélité, est-ce qu'il aura toujours envie de moi, quoi qu'il arrive, peu importe les changement que mon corps va subir. Ca me tiraille partout, dans la moindre de mes entrailles, et le besoin de le voir partir devient presque vital. Parce que je ne supporte pas cette idée, celle qui ne veut arrêter de m'effrayer. C'est tout aussi douloureux que mes vomissements, autant que sa main qui me caresse encore un peu, avant que l'autre ne pose le verre afin de me tendre de quoi m'essuyer. C'est son attention qui me fait tressaillir, son intérêt, son amour, en réalité. Si adorable, que je me débecte de l'avoir envoyé chier. " Parce que moi, je n'ai jamais dégueulé. T'as raison. " Peut-être mais jamais devant mes yeux, même lorsque je l'avais ramené plein d'alcool, il avait su s'abstenir, mais il est vrai que je ne l'affectionnerais pas moins si c'était le cas. Prenant les feuilles dans un autre semblant de grognement acceptant sa présence, sa paume qui tient encore mes boucles, je lui concède qu'il a raison et moi tort, bien que taciturne encore.

    " Tu es radieuse Anna, quoique tu puisses en penser. " Lui lançant un regard de biais, je lui en foutrais des radieuses, je sais encore combien c'est peu ragoûtant de voir sa moitié gerber, enfin, je l'imagine, étant donné que je n'ai jamais tenue assez longtemps avec quelqu'un pour ça. Ni même tenue assez à quelqu'un tout court. « Tu parles. » J'accentue en crachant dans les chiottes une nouvelle fois. Radieuse, oui, bien sur, cela va de soi. Complètement à l'envers, la vision obstruée, je l'observe encore, de tout mon être, en vérité, je l'implore. Il me tend le verre, et j'en accuse à nouveau sa gentillesse, fermant les paupières en attrapant le récipient. Sa main délaisse ma chevelure alors qu'il se redresse, appréciant le calme dont il fait preuve au milieu de ma tempête. " Bois. Tu te sentiras peut-être mieux une fois le gout passé." Ok. Docile mais agacée de l'être, je porte à mes lèvres la boisson dont les bulles piquent un tantinet mon nez.

    J'hésite une seconde, pour finalement en boire une gorgée avec une certaine difficulté. Et prenant appuie sur la cuvette, je me relève, vacillant un peu, et tandis que mes doigts vont appuyer sur le bouton de la chasse d'eau afin de la tirer, c'est toujours autant gênée, que je lui accorde un regard vitreux et un faible « Merci. » blasé. C'est un mot que je prononce presque jamais, alors je serai gré de ne pas trop jubiler. « De ne pas être dégoûté, » pour l'instant, je me devrai d'ajouter. Et buvant encore comme si c'était la seule possible chose capable de me sauver, je vais à la suite de mon geste, poser mon visage alourdit contre son torse, faible tendresse qui accompagne mes besoins contraires, et sur l'instant, mon besoin de lui. De me dire que je ne suis pas toute seule ici. Fatiguée par les élans qui m'ont fait rendre, je prononce avec fébrilité. « Je vais me noyer. » Tenter de mettre du clair dans mes pensées, de me rafraîchir légèrement, de te plaire encore un peu, de ne pas tout de suite te dégoûter. « Avant de trop vous détester. » Ton enfant et toi, même sur fond de presque vérité, la phrase est prononcée de manière bien amusée, à ne pas s'y tromper. Ils sont ce que j'ai de plus précieux, un cadeau que je n'aurai jamais osé demandé à mes dieux.

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    Lien du postDim 10 Juil 2016 - 20:16
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    Elle quitte l'appui et le réconfort de la cuvette pour fébrilement se redresser, mon regard ne l'ayant pas abandonné. C'est un matin comme il y en aura certainement d'autres alors essayons de nous y habituer sans pour autant s'écœurer. Je ne la trouve pas particulièrement repoussante sans doute parce que j'ai déjà vu pire, confronté à la laideur qu'engendre l'humanité contrairement à elle, bercée dans un univers qui l'a toujours de tout protégée. De deux mondes différents, je l'avais presque oublié durant un temps. « Merci. » Pas insensible à ce revirement, je la reconsidère sous un nouvel angle, un sourire presque imperceptible m'altérant. « De ne pas être dégoûté, » Et pourquoi donc le serais-je... Elle ne l'a pas été ou tout du moins pas très longtemps lorsqu'elle a su que je m'étais fourvoyé avec des femmes peu recommandables, ce qui est à mes yeux bien moins favorable. Ses lèvres encore agitées vont s'apposer une dernière fois sur le verre avant qu'elle ne vienne se reposer sur moi d'une tendresse à l'opposé de ses premiers mots formulés. En fait.... plutôt crachés. Mais je ne lui en tiens pas rigueur, loin de là même car qu'est-ce que je peux être con aussi à mes heures... " De rien.."  Je préfère être celui sur qui elle puisse compter et s'appuyer, toujours là et peu importe le moment de la journée, comme cette cuvette au-dessus de laquelle elle doit chaque matin se pencher. Peut-être parce que j'amorce un signe de tendresse aussi en posant mon menton sur sa chevelure, elle susurre: « Je vais me noyer », tentative doucereuse pour me faire comprendre qu'elle ne veut de moi pour le moment à ses cotés, tant qu'elle ne se sera pas un tant soit peu nettoyée. « Avant de trop vous détester,» un vous qui sous-entend un toi et l'enfant, concept que j'ai intégré depuis longtemps. Cette dernière parole, même formulée sous le ton de la plaisanterie, me rassure néanmoins sur un fait: elle désire toujours, malgré les nombreux désavantages qu'entraine sa grossesse, le voir arriver.  

    Soit. Alors je la débarrasse du verre effleurant ses phalanges toutes aussi tremblantes que ses lèvres et lui fait redresser son visage. Je ne souhaite pas la voir abaisser les yeux alors qu'elle ne l'a jamais fait de sa vie, surtout pas pour moi ou cet enfant à venir, qu'elle conserve sa dignité bien que malheureusement et par ma faute bien entamée. Mon visage s'abaisse vers le sien mais hésitant un instant, c'est mon pouce qui vient à la rencontre de ses lèvres et passe sur son inférieure, gommant un fictif résidu qui n'est même pas présent. Le geste est un peu sournois mais me fait rire cependant bien que dans son esprit à elle peut-être à double tranchant. " Si t'as besoin d'aide..." Parce que tu pourrais à tout moment, éprouvée par tant d'effort de la part de ton corps, t'écrouler. " J'suis à coté. " Alors n'hésite pas même si je me doute que ta fierté t'en empêchera.

    Un instant suspendu au narcotique de ses deux iris, je la délaisse finalement pour lui laisser toute l'intimité à laquelle elle est en droit de prétendre et me rends, le verre à la main, là où je méditais avant cet épisode qu'elle pense, à tort, écœurant. Le liquide restant est déversé dans levier, son contenant rapidement nettoyé sous un jet de faible puissance me permettant d'écouter ce qu'il se trame dans la pièce d'à coté. Elle ne le fera pas, je le sais, mais rien ne m'empêche de m'en assurer à son insu, contre son gré.
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    Lien du postSam 23 Juil 2016 - 22:21
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    Pour l'instant, il est vrai que je n'arrive pas franchement à nous envisager tous les deux partageant une douche et quelques jeux. Encore dépitée à l'idée de paraître de plus en plus affreuse à ses yeux, j'espère qu'au moins, il ne m'en veut pas de ne pas lui proposer de venir avec moi. Qu'il le comprend, même, que pour le moment ça ne m'intéresse pas réellement. C'est le bordel dans les méandres de ma tête. Et mon corps tressaute encore, plus quand sa main surprend la mienne pour venir la délester du récipient. Je tente un faible sourire, au milieu d'un énième soupir. Je me sens à la dérive, et j'ai cette incroyable sensation de me perdre, de m'effacer, en faveur d'une fille que je ne reconnais pas. Et j'essaie de me convaincre encore de son « Tu es radieuse Anna », peut-être maintenant, mais … dans quelques mois ? Il n'imagine même pas à quel point cela peut m'angoisser, combien ça me crève de me dire qu'il pourrait ne plus désirer. Parce que même si elles ont été bercées par nos sentiments, un coup haineux, parfois aimants, nos baises sont uniques, iconiques. Je pourrai pas l'avaler, si un jour il me refusait.

    Ses doigts relèvent mon visage, et je me sens comme mise à nue, d'une manière que je n'aurai jamais pu imaginer avant lui. Vitreux, mon regard croise le sien, qui semble pour sa part, un tantinet se jouer de moi. D'ailleurs il appuie ma pensée lorsqu'il abaisse son visage, lorsqu'une seconde je me dis qu'il va m'embrasser, et que j'avoue vouloir reculer à cette idée, je viens de vomir, et je me sens lamentable, juste déplorable. Mais c'est son pouce qui vient essuyer ma lèvre inférieure, et il n'en faut pas plus pour que je me demande si j'étais couverte de vomi alors que je lui parlais. Comme une gamine, c'est soudain que j'ai envie de partir me cacher, et de pleurer. Chialer comme on ne le fait pas souvent, de honte et de gêne. Tandis qui rigole, il y a tout en moi qui dégringole. " Si t'as besoin d'aide..." Je ne sais pus, je ne sais pas. J'ai présentement plus envie que tu t'approches de moi. Je te promets, je sens que je vais pleurer. Je suis plus normale, putain. Il y a tout qui se permet des choses que je ne peux contrôler. Et ton rire, je l'entends encore résonner, vexée. " J'suis à coté. " D'un faible mouvement de tête, j'approuve tout en me jurant solennellement que je ne l'appellerai pas, parce que j'essaie d'avoir de la fierté, un peu de dignité après ce qu'il vient de se passer.  

    Il me laisse alors, et c'est en appuyant ma main contre le mur que je marche jusque la salle de bain. Une fois à l'intérieur, je m'appuie un instant sur le rebord de l'évier, tête baissée. Je souffle plusieurs fois, éreintée, et l'idée de me doucher est devenue presque obsolète au vu de l'effort qu'il va me falloir exécuter afin de parvenir à réaliser cette envie. J'ouvre alors le robinet, laisse l'eau couler pour en trouver la fraîcheur, sur mes doigts, d'abord, la laisse remonter sur mes poignets. Et porte à mes lèvres de l'eau, avant de me redresser, observe mon reflet, mes cernes dessinées, tremblotante quand j'attrape de quoi brosser mes dents, brosse que j'ai laissé chez lui, sans y penser, avec le temps. Et à la fin de cela, me rabaisse, affaiblie par l'envie de rendre encore. Par ce mal qui me dévore. Je reste quelques secondes dans cette position, en me disant que les mois à venir vont être plus difficile que prévu, je le sais. C'est en moi, ça me le chante déjà. Comme si mon enfant voulait se venger de ma première volonté de l'éradiquer. Et si le soir où j'ai décidé de le garder, j'ai demandé à Clay de me pardonner, je pense qu'à lui aussi je devrai le faire. Pardonner de ne pas avoir eu directement le cran de l'assumer. De l'aimer comme à présent je le fais. Férocement, c'est vrai.

    Et je ferme l'eau, avant de retirer le tissu qui couvrait mon dos, et le reste. J'en soupire, face à la cabine de douche, en la regardant. Ne pas l'appeler, je me le suis juré, bon sang. Mais tout me semble impossible à faire. Tout est noir alors que je cherche la lumière. Mes doigts s'apposent sur mon ventre, que je sais un peu plus arrondis, même si cela ne se voit pas vraiment, moi je le sais. Je me connais. J'entre dans la douche, répète à l'identique ou presque mes précédents gestes en ouvrant l'eau. Me laisse submerger par cette dernière, alors que mon front va se plaquer contre le mur, l'échine courbée, ma carcasse fatiguée, le nez en train de piquer. La cacophonie de mon esprit luttant pour ne pas se stopper et quand lever mes bras me semble impossible pour nettoyer mes cheveux, je m'avoue vaincue d'un faible mais intelligible « Clay … ? » Et finalement, perdue dans tout cela, je m'assoie sur l'émail de la cabine, dans un coin en tenant contre moi, mes genoux repliés. Porter la vie et tuer la mienne, voilà ce que je fais.
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    Lien du postMar 26 Juil 2016 - 17:21
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    Alors les minutes passent sans qu'elle ne vienne me demander et j'en conclue donc que l'instant émotion de cette matinée vient de toucher à sa fin. Le verre disposé sur l'égouttoir, je retourne vaquer à mes occupations primaires: lire le journal assis derrière le mug que Lockhart m'avait offert peu de temps avant son départ de Boston et éplucher les petites annonces qui ne sont pas si bonnes. D'un air blasé, agitant sans y prêter attention le café, il me vient l'étrange sensation de trop facilement oublier les gens plus que de simples objets. Je jette alors une œillade sur la cause de cette réflexion qui n'est pas d'une grande beauté mais c'est avant tout, comme on dit, l'intention qui compte. Je reconnais bien là le petit caractère sournois de la demoiselle, à vouloir encore maintenant se payer gentiment ma gueule: une tasse d'une parfaite banalité avec de dessiné en son flanc une grappe de raisin et la petite annotation qui s'y trouve perchée " Lâche moi la ... ". Léonora, un pas en avant pour trois pas en arrière, à ne jamais savoir quoi faire pour plaire. Une gamine assurément, aujourd'hui devenue comme tant d'autres un vague souvenir dans mon présent. Il est certain qu'avec elle, je n'aurais jamais été aussi loin, serais sans doute passé à coté du gamin, trop jeune et trop immature pour se projeter dans un avenir commun. Et pourtant il y a un an, ce n'est pas comme cela que je m'imaginais évoluer, voulant d'abord profiter de mon retour avant d'y songer. Méditatif, je délaisse ce fruit ébauché grossièrement en faveur de la page de papier recyclée. Annalynne ne sait rien de sa provenance et jamais je n'ai eu à le lui expliquer parce que ce n'est qu'un mug, une babiole sans grande importance que je ne sors que de temps en temps lorsque le hasard veut bien qu'il se trouve dans le premier rang.  

    Je reprends donc ma lecture sous le bruit feutré du papier déplié. Neuvième annonce épluchée et j'y vois un potentiel intérêt, un modèle se rapprochant du mien voir un peu plus puissant ce qui n'est pas pour me déranger. Elle est située dans le New Jersey, plus précisément à Brick Township, ce qui signifie au bas mot quelques heures de route rien que pour aller juger de la marchandise. Le hic est qu'il faut couper par New York, ville de trop de mauvais souvenirs, autant pour elle que pour moi. En soi, personnellement, je saurais en faire abstraction mais rien ne me garantit qu'elle sache en faire de même puisque bien évidemment elle voudra m'accompagner. Et dans son état, je ne sais si c'est une bonne idée. Il suffit de la regarder agenouillée au dessus de la cuvette pour savoir qu'elle ne saura tenir un volant plus de deux heures d'affilée sans s'arrêter. J'irais donc seul en train durant l'un de mes congés et rentrerais avec si tant est qu'elle me plaise. « Clay …? » C'est sa voix qui se fait faiblement entendre par delà les murs et naturellement le journal est abandonné vivement sur la table pour aller vérifier de son état de santé. Les pas s'enchainent rapidement dans le couloir mais j'hésite une seconde à rentrer sous prétexte d'appréhender ce que je vais bien pouvoir trouver. Finalement ma paume pousse la porte de la salle de bain et mon regard se fige tout d'abord sur la paume de douche d'où l'eau continue de couler. En contrebas, derrière la vitre floutée sur laquelle ruisselle abondamment le jet, une silhouette brune git sur le sol trempé. L'appréhension est à son comble quand je m'avance pour contourner la baie qui me donne d'elle une image déformée et la découvre à mon grand soulagement juste assise, prostrée, les genoux repliés. Rien au sol, pas la moindre trace de sang qui pourrait témoigner d'une urgence. C'est idiot de ma part mais ma première réaction est de tendre le bras afin de couper l'eau puis d'empoigner la serviette que je laisse par habitude sur le portant à coté. Pas pour moi mais pour elle. Une fois déployé et secoué, le drap de bain vient recouvrir ses frêles épaules et l'aide d'une main ferme à se relever. J'aurais sans doute dû insister d'avantage lorsqu'elle m'a fait part de son envie de venir ici se prélasser et lui imposer ma présence, même si cela ne lui aurait fait plaisir. " T'as glissé? " Es-tu tombée, que je sache si je dois appeler quelqu'un de plus qualifié...

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    Lien du postMer 27 Juil 2016 - 10:29
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    Ce n'est pas normal, pas normal d'être autant épuisée, parce que j'en ai lu des magazines sur les grossesses, sur ce que ça fait, jamais ils n'ont décrit quelque chose d'aussi déplaisant, d'aussi éprouvant … Et bien que certaines interrogations se posent dans mes pensées, je me dis que c'est inutile, parce que je suis consciente, de ce que j'ai pu foirer. Je n'ai même pas à me demander ce que j'ai fait de travers, ce que j'ai loupé. Je le sais, ça coule dans mes veines, de manière diluviennes. C'est une constatation incessante, qui bat dans mes oreilles, qui revient tout le temps, un écho déplorable. La vérité est telle qu'elle avoue pour moi : C'est ma faute. Ma faute si j'ai autant de mal que cela, Annalynne Malcolm, à condamner. A le refuser catégoriquement, mon enfant, à m'affamer les premiers jours, pour essayer de le rendre moins vivant. A prendre des cachets, pour mieux me préparer à m'en séparer, pour me faciliter la tâche. Infanticide calculé. Une idiote, une vraie. Et j'en viens à me questionner, à savoir s'il est toujours en moi, s'il ne m'a pas déjà quitté, faute d'avoir une future mère qui craint de ne pas l'aimer comme il se doit. Peur qui revient plus fortement, à chaque fois.

    Le bruit de l'eau assourdit les bruits autours, et pourtant, il y en a un qui me parvient, aussi distinctement que possible ; celui des pas précipités de mon amant, qui déboule dans la pièce quelques secondes seulement après mon appel à l'aide. Ravalement de fierté que j'aurai peut-être du éviter. Son image s'offre à moi lorsqu'il ouvre la douche, son inquiétude me frappe en premier, sur son visage que j'ai du mal à contempler, qui ne me regarde pas, d'ailleurs, concentré sur un autre geste, justifié. Ses mains s'activent, tout d'abord pour éteindre l'arrivée d'eau, et je me sens comme gelée, puis finalement il empoigne la serviette, la déplie, qu'il vient déposer sur moi, me couvre avec. Petite chose fragile que je ne supporte pas. Mais je le remercie, de m'aider à me relever. Reconnaissant ma culpabilité, celle de me penser plus forte que je ne le devrais. J'ai encore cette impression d'être tremblante, de ne plus savoir marcher, et je réfléchis, je n'ai de cesse de le faire, afin de comprendre ce qui peut m'arriver. Ce qui manque ou pas à mon organisme pour que je me sente aussi à l'envers que cela. En vrac complet, plus même lorsque je réalise à quel point ma bêtise peut lui causer du souci inutile. Inquiet, sans trop montrer qu'il pourrait s'affoler. " T'as glissé? " Et pour le rassurer au plus vite, pour qu'il n'aille rien de pire s'imaginer, je lui dis, rapidement. « Non. » Non. Ne t'en fais pas, dans le fond, je vais bien, tu vois ? Je tremble encore un peu, mais ça va le faire, je te jure, je réussi toujours quand je fais les choses à ma manière.

    Je me mens, évidemment, que je le fais. Ayant du mal à accepter ma faiblesse, à l'avouer. Alors j'avale ma salive, quand mon estomac paraît se tordre dans tous les sens, se bouffer. J'ose une œillade en biais, vers Clay. Je ne suis plus dégueulasse, mais pathétique, je le sais. Et puisqu'il mérite une explication, que je me dois de ne pas le laisser dans cet état d'attente, d'appréhension, c'est en un soupir que je m'explique, finalement. Avouant. « J'ai cru que mes jambes pourraient plus me porter. » Qu'elles allaient sous mon poids, faute de leurs tremblements, se dérober. Alors j'ai pris les devants, pour m'assurer de ne rien risquer. Réduite à pas grand-chose, jamais été moins Malcolm que cela, je le crois. « Je sais pas ce que j'ai. » Mise à part la grossesse, cela va de soi. Quand l'évidence heurte mon esprit dans un choc qui vient me sonner. J'accuse ma belle stupidité. Je suis reposée, j'ai gerbé, j'ai mal au ventre, j'ai cette impression de vaciller … Avant cela, jamais ça ne m'étais arrivé, puisque peu fanatique de grosse bouffe qui donnent la sensation d'avoir ingurgité trop de mets. « Merde. » Ridicule, vraiment. « Je suis affamée. » D'un énorme petit déjeuner.
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