Comment résister à une femme en robe ?! Telle était la question de Paris Maconahey alors qu’il tirait sa petite-amie par le poignet pour trouver un recoin bien sombre histoire de lui prouver par A+B combien il l’aimait mais surtout combien elle le rendait folle dans cette tenue. C’était un peu cavalier, franchement pas romantique mais il s’en fichait comme de sa première chaussette -pour information, elle était blanche, rayée rouge et noire ; « Bordel mais tout le monde a décidé de copuler ce soir ou quoi ?! Ils ne peuvent pas se montrer solidaire et se dépêcher de libérer un endroit ? » râla-t-il comme à son habitude en hâtant le pas car monsieur commençait à perdre patience. Au bout de cinq minutes, il put enfin attirer sa belle Summer dans ses bras, la couvrant de baisers tandis que leurs corps se rapprochaient dangereusement à la faveur d’un mur. « Tu ne peux pas savoir combien tu me rends fou depuis que je t’ai vu dans cette robe » murmura-t-il à son oreille dont il mordilla le lobe. Ses mains se glissèrent dans son dos, caresses légères, avant d’emprunter le chemin menant à sa chute de reins et à son délicieux postérieur. « Je te promets, j’ai essayé de bien me tenir mais tu es trop sexy dans cette robe » avoua-t-il sur le même ton, ses lèvres traçant une ligne imaginaire le long de sa mâchoire pour venir cueillir ses lèvres dans un baiser lorsqu’un raclement de gorge le fit se figer. « Ma parole, vous pensez vraiment qu’à ça !! On peut pas vous laisser genre quinze jours sans que vous copuliez dans tous les recoins de la terre » lâcha un adolescent de quatorze ans et demi. « Matt ? » s’exclama Paris en s’écartant de Summer pour aussitôt s’élancer vers son petit frère et le soulever dans ses bras. « Putain que je suis content de te voir !! ». C’était impossible, son petit frère, ici présent… Il avait l’impression de nager en plein rêve mais c’était bien la réalité comme en attestait l’étreinte presque désespérée de son cadet qui retenait à grande peine son émotion sous des allures de petit con.

AVENGEDINCHAINS

Je suivais Paris sans broncher, parce que dieu sait que – malgré mon air faussement innocente – j’étais dans le même état que lui, à le voir habillé de son costume bleu nuit ! L’effervescence de la soirée, allié à un soulagement parce que ce bal signifiait la fin d’une longue et pesante année d’examen et de stress, plus le bonus d’avoir une petit ami ultra canon en costume 3 pièce…tout y était pour faire de moi une véritable boule d’excitation ! Alors oui, je suivais Paris au pas, me laissant être tirée par le bras tandis que ma main libre relevait la partie traînante ma robe longue pour permettre une meilleure liberté de mouvement (et aussi, surtout, pour suivre Paris et ses pas accéléré sans trébucher). Je sentais le Dunster s’agacer à mesure que ses recoins choisis étaient déjà occupés et j’avais envie de rire un peu en le voyant ainsi, bien que dans le fond, moi aussi j’avais envie de gueuler « Chacun son tour !!! Laissez-nous la place ! »

Enfin, il avait trouvé un endroit au calme et dans la pénombre, et à peine étions-nous arrivé que je me lovais contre lui tandis qu’il me plaquait contre un mur. « Je vois même pas pourquoi tu as essayé de te tenir, c’était du temps de perdu ! Je ne demandais que ça moi, de t’arracher la chemise ! » Lui déclarais-je en réponse à son aveu alors qu’il traçait un chemin de ma mâchoire à mes lèvres. A peine les siennes entraient en contact avec ma bouche que je gémissais contre la sienne en signe de satisfaction…enfin, c’était aussi parce que le beau Dunster se jouait déjà de mon fessiers et que la petite pression qu’il exerçait dessus me mettait déjà dans l’ambiance ! J’allais plaisanter sur le fait que si on avait créé un award du couple le plus obsédé de la soirée, on aurait pu faire partie des nominées, mais je fus couper dans mon élan par un raclement de gorge qui me fit sursauter dans les bras de Paris. Cette voix, elle n’était en rien inconnue, et quand mes yeux se posèrent sur Matt, une onde de joie et de soulagement me parcourait tout le corps ! Bon sang – malgré son habituel manière de nous couper dans notre élan – j’étais trop heureuse de le voir ! Mais, parlez d’instinct féminin, ou maternelle, ou ce que vous voulez d’autre : le voir ici, me faisait réfléchir un instant sur le côté légitime de sa venue. Qu’est-ce qu’il faisait là ?! Était-il accompagné ? Ou pire…est-ce qu’il ne l’était pas ?!

Je regardais les deux hommes se retrouver, et souriait à la vue, mais rien n’arrivait à défaire l’air inquiet dans mon regard. C’était à moi maintenant de me racler la gorge et de couper ce moment fraternel entre Matt et Paris. Je regardais l’adolescent et m’approchais de lui avant de tendre un bras pour l’entourer autour de ses épaules et le serrer dans mes bras. Puis j’osais enfin dire ce qu’il me tracassait : « Je ne sais pas si je dois être heureuse de te savoir là…ou inquiète. » Je déposais un baiser sur la tempe de Matt avant de le regarder dans les yeux et de le fixer et de lui demander « Tu es venu seul ? Est-ce que quelqu’un sait que tu es ici ?»  Loin de moi l’idée de foutre en l’air ses retrouvailles, mais j’avais peur de ce que je pouvais entendre et des conséquences qui iraient avec…

AVENGEDINCHAINS

L’excitation gagnait du terrain à mesure que les recoins sombres se présentaient à eux. Paris avait hâte de pouvoir la prendre dans ses bras sans avoir à faire attention de ne pas être trop fougueux de peur de se taper l’award de la plus belle érection de la soirée. En même temps, c’était limite mission impossible alors qu’elle était vêtue de cette robe bien trop proche de son corps pour être honnête. Que voulez-vous, il était sensible au port de la robe -d’autre, c’était la burqa, chacun son truc ; Le Dunster ayant une imagination débordante dans ce domaine. Néanmoins, le sort s’acharnait sur eux et les couples ayant eu la même idée, un frein à ses propres désirs. « Bébé, j’essaie d’être un homme sociable de temps en temps, tu pourrais m’encourager au lieu de me faire comprendre que tu adores que je te prenne dans tous les coins et recoins du monde » rigola-t-il presque nerveusement tant il avait l’impression qu’il allait finir par lui faire l’amour aux yeux de tous s’ils ne trouvaient pas un lieu un peu plus adéquat avec sa tête explose (ou autre chose).

Finalement, la chance tourna en la faveur et ils trouvèrent un petit coin à l’abri des regards indiscrets pour pouvoir échanger un baiser qui en disait long sur leur désir de l’autre. Paris semblait vouloir se fondre dans son ange tant il pressait son corps dont la virilité s’éveillait peu à peu jusqu’à ce qu’elle soit coupée dans son élan par nul autre que son petit-frère : Matt. Pour Paris, c’était presque inespéré de revoir son cadet après ces deux longues semaines de séparation voire plus si on prenait en compte leurs vacances au Chili. Aussitôt, il l’avait pris dans ses bras, le serrant contre son torse comme s’il craignait de le voir lui échapper à nouveau, loin des pensées de sa petite-amie. Pour Paris, c’était juste le bonheur le plus complet de comprendre que son petit-frère ne lui en voulait pas. Summer se racla la gorge et il la laissa prendre Matthew dans ses bras avant de froncer les sourcils en comprenant où elle voulait en venir. Oh bordel, il sentait à présent les ennuis venir sonner à sa porte. « J’ai fugué qu’est-ce que tu crois ! Vous mettiez une plombe à nous reprendre alors j’ai décidé de prendre le taureau par les cornes » déclara-t-il en bombant le torse. « Matt’, je suis désolé.. J’ai pas réussi à tenir ma promesse et je.. » commença-t-il avant d’être interrompu par son petit frère. « T’inquiète grand-frère, on a vu à la télévision et on sait que tu as pas fait exprès mais c’est juste que tu me manquais alors voilà quoi » bafouilla-t-il sur la fin en baissant la tête. « Je veux revenir vivre avec toi et Summer, j’aime pas la famille où ils m’ont collé » soupira le plus jeune tandis que son frère le reprenait dans ses bras. « T’inquiète, tu vas revenir vivre avec nous, cette promesse, je la tiendrai »

AVENGEDINCHAINS

Je devais jouer la petite-amie droite et réservée ?! Impossible ! Pas avec un Paris Maconahey comme petit-ami. Limite le fait que ce soit lui qui me demande de l’encourager à être sociable plutôt qu’animal me faisait rire « Mais c’est ça le truc ! J’adore quand tu prends dans n’importe quel coin. Pourquoi j’irais te faire croire le contraire ?! » Lui déclarais-je à moitié en plaisantant, parce que je savais pertinemment que mes propos allaient finalement plus le faire grogner de frustration qu’autre chose. Et c’était ça mon petit plaisir personnel : entendre son léger râle quand je le titille un peu. Surtout si ça l’encourage au point de finir comme en cet instant, collé contre un mur avec son corps pressé contre le mien.

Dans ce genre de moment, si l’on vient à nous déranger, j’ai toujours tendance à râler moi-même, mais non plus par désir : par agacement ! Alors quand une personne derrière nous s’était raclé la gorge pour signaler sa présence, j’avais eu l’envie de lui coller un pain, et en lui beuglant dessus…mais ça, c’était avant de comprendre que la personne en question était le petit frère de Paris. Dieu comme il était bon de le revoir, je l’admets aisément. Mais sa présence avait aussi quelque chose d’inquiétant. J’observais le jeune garçon se jeter dans les bras de Paris, et bien que la scène m’ait attendrie, j’avais très vite exprimé mon inquiétude. Et c’est comme si le Dunster venait de réaliser l’ampleur du problème. Matt ne se gênait pas pour dire qu’il avait fugué, ce qui augmentait la culpabilité de Paris, je le sentais. J’avais donc pris place à côté de mon petit-ami et passait gentiment mon bras dans le bas de son dos, pour caresser ce dernier en remontant ma main jusqu’entre ses deux épaules, pour redescendre ensuite…Matt lui fit rapidement comprendre qu’il n’avait pas à s’excuser, qu’il avait vu les infos à la télé et avait compris que Paris n’avait pas voulu les abandonné. Je les écoutais s’échanger leur paroles, surtout celle de Matt. Il voulait rentrer à l’appartement, et cette révélation avait de quoi me provoquer un énorme pincement au cœur. Le problème, c’est que je redoutais les conséquences de sa fugue. Ne voulant pas trop faire paniquer Paris sur le sujet, je souriais chaleureusement aux deux hommes, et leur faisant une proposition : « Bon, ce serait peut-être bien qu’on rentre maintenant alors…On sera bien mieux à la maison pour discuter de tout ça…et tu en profiteras pour nous dire comment ça s’est passé pour toi ? hein ?! » concluais-je en m’adressant à Matt, avant de pousser gentiment les deux hommes vers la salle, pour qu’on puisse récupérer nos affaire et s’en aller.

AVENGEDINCHAINS

Et voilà ! Sa petite-amie était passée en mode totalement obsédée sexuelle et rien de ce qui pourrait dire n’y changerait quoique ce soit. Comment voulez-vous qu’il se montre raisonnable quand Summer lui annonçait de but en blanc qu’elle adorait qu’il la prenne dans tous les coins. « Bordel, avec toi, pas besoin de viagra ! Même un castré chimique banderait devant un épisode des teletubbies » bougonna-t-il en ayant plus qu’envie justement de lui faire son affaire mais la soirée lui échappa complétement dès lors que son frère se manifesta. Matt’ avait fugué de sa famille d’accueil et si au départ, il était heureux de retrouver son cadet, Paris réalisa rapidement les ennuis que sa fugue pouvait entrainer. Heureusement, Summer ne le lâchait pas, passant sa main dans son dos dans un signe évident de soutien. « Bordel Matt’ tu as réfléchit deux minutes à la connerie que tu as faites ?! Je sais que tu veux revenir vivre avec nous mais c’est pas en fuguant que tu vas m’aider » râla-t-il enfin en ayant peur de voir tous ses efforts pour montrer pattes blanches vis-à-vis de la protection de l’enfance réduit à néant. Le gamin rentra la tête dans ses épaules comme à chaque fois qu’il se faisait engueuler par le plus vieux des enfants Maconahey. « Chuis désolé, je voulais juste te revoir et… » bafouilla l’adolescent avant que son frère ne le reprenne contre lui pour l’étreindre avec force. « Je voulais pas t’engueuler. C’est juste que je veux vous ramener à la maison et il aurait pu t’arriver un truc glauque en chemin » lui expliqua-t-il avant que Summer ne propose de rentrer à la maison pour parler de tout cela. « Oui tu as raison ! Bébé… Si tu veux rester au bal, avec Amanda, je comprendrais » lui dit-il car il ne voulait pas non plus lui gâcher la soirée. Summer avait le droit de rester auprès de sa meilleure amie pour s’amuser. Il ne voulait pas qu’elle subisse à nouveau ses histoires de famille. Il l’avait déjà suffisamment embarqué pour lui gâcher une nouvelle fois sa jeunesse. Un bal de fin d’années, c’était important tout de même. « Ecoute, reste ici, je vais aller manger un truc au McDo du coin avec lui et après je le ramènerai dans sa famille d’accueil. Je pourrais te rejoindre ensuite ici ? » lui proposa-t-il bien que Matthew voulut protester mais il le fit taire d’un regard. Ce soir, il n’était franchement pas en position de négocier.

AVENGEDINCHAINS

L’attention de Paris pour me pousser à rester ici pour profiter de ma soirée était adorable mais…elle n’était pas du tout efficace ! Moi, j’allais profiter tranquillement du bal sans Paris, tout en sachant que Matt avait fugué et qu’il allait y avoir des problèmes ?! tout bonnement impossible. Et puis…je voyais la tête de Matt au moment ou Paris proposait d’aller au McDo avec lui avant de le ramener à sa famille. Ça me déchirait le cœur. Je pris alors Paris par l’avant bras et lui demandais : « je peux te parler un instant, s’il te plait ?! » faisant bien comprendre au Dunster que je voulais m’entretenir avec lui sans que Matt n’entende ce que j’avais à dire pour le moment. Je souriais gentiment à Matt pour qu’il m’excuse de lui prendre son frère en aparté, mais c’était pour la bonne cause. Dans le fond, je savais deux choses : Matt voulait rester avec nous, Paris voulait tenir sa promesse et surtout éviter les problèmes. Il allait donc falloir argumenté dans ce sens pour que tout le monde soit plus ou moins content. Même si c’était que pour quelques heures.

Une fois un peu éloigné de Matt, je m’adressais à mon petit-ami avec sérieux : « Ecoute, pourquoi tu ne lui accorderais pas de passer cette nuit à la maison, hein ?! …il a fait tout ce chemin jusqu’ici, et en plus d’avoir faim, il sera sans doute exténué. De plus, qu’est-ce que tu crois qu’il va se passer quand la famille va te voir débarquer avec Matt. Il s’agit d’une famille d’accueil, qui a des comptes à rendre. Tôt ou tard, l'assistance sociale saura que Matt a fugué. Au meilleur des cas, la famille d'accueil va se sentir coupable de ne pas avoir remarqué l’absence de Matthew, et dans le pire des cas elle va vouloir le ramener à la maison de l’enfance pour éviter tout conflit. Alors…tu ne crois pas, que tu pourrais accorder à ton frère au moins une nuit, dans SA chambre, dans SON lit, loin de tous ces problèmes ?! On est plus à quelques heures près.... Si tu veux faire les choses bien, appelle la famille d’accueil et dis-leur simplement que tu as Matt avec toi et qu’au vue de la situation, tu leur ramèneras demain matin après un bon sermon et une mise au point. De leur côté, ces gens passeront une nuit rassurés à l'idée que le gamin n'est pas dans la rue et…prendront du recul quant à la fugue de Matt. »J’arquais un sourcil en regardant Paris, espérant qu’il pense que mon argument tienne la route et qu’il concède à son frère de se sentir, l’espace d’une nuit, CHEZ LUI…

AVENGEDINCHAINS

La situation ne plaisait pas le moins du monde à Paris. Certes, il était heureux de retrouver son petit frère, ce serait mentir que de dire ou même penser le contraire. Le problème, c’est qu’il craignait tellement de ne pas pouvoir rattraper sa connerie et le perdre définitivement. De plus, avec sa mère dans le coin, il voulait absolument lui prouver qu’il pouvait gérer la situation et qu’elle ne s’en serve pas pour récupérer la garde de ses enfants. Leur relation était toute de même étrange : il redevenait un gamin devant sa mère mais il ne pouvait s’empêcher de lui intenter un procès pour abandon de domicile et manquement à ses devoirs parentaux. Le monde à l’envers mais c’était ainsi que fonctionnait les Maconahey : en dépit du bon sens. « Oui » répondit-il à Summer qui l’attira un peu en retrait pour pouvoir lui parler. Le Dunster n’était pas idiot, il savait absolument ce qu’elle souhaitait lui dire outre le fait qu’elle ne le laisserait pas la mettre sur la touche. Cette femme était sûrement plus entêtée que lui et c’est pour cela qu’il l’aimait -entre autres.

« Y a un hic, je connais absolument pas le numéro de téléphone de cette famille d’accueil et compte pas sur Matthew pour nous le dire. Je pensais demander à l’assistante sociale de le ramener, il doit bien avoir une permanence » commença-t-il en se passant une main sur la nuque, geste nerveux. « Tu sais très bien que si j’en avais le pouvoir, il resterait à la maison mais je dois également penser à ses frères et sœurs » plaida-t-il mais les mots de sa petite-amie s’insinuaient déjà dans son esprit. Qu’est-ce que c’était qu’une nuit ? Pas grand-chose. Bordel, il était en prise avec le petit démon sur l’épaule gauche qui étrangement ressemblait à une Summer en lingerie fine et le petit ange sur l’épaule droite qui, quant à lui, ressemblait à une Summer en combinaison de ski. « D’accord, une seule nuit mais demain, il y retourne jusqu’à ce que j’ai réussi à faire entendre raison aux services sociaux » capitula face au petit démon qui se mit à danser la fameuse chorégraphie du robot. « Bon… Bah McDo au drive et on rentre à la maison parce que je vous signale que d’une, je voulais m’envoyer en l’air et de deux, j’ai la dalle maintenant » grogna-t-il sans aucune honte tandis que Matthew grommelait quelque chose qui avait tout l’air d’un : tu as tout le temps envie de t’envoyer en l’air. « Bébé, ça te dérange d’aller chercher nos affaires à table ? Je veux m’assurer qu’il ira pas faire de connerie » dit-il avant de lui murmurer à l’oreille [color=#78c5ed] « Et je te signale que j’ai à moitié la trique à cause de toi »[/color. C’était fin, romantique, imagé. Du Paris tout craché en somme.

AVENGEDINCHAINS

Bon, Paris marquait un point. Matt était tout aussi têtu que le reste de sa famille, et récupérer le numéro de sa famille d’accueil serait sans doute un énorme challenge. Mais, Matt avait un point faible : son frère. Et le respect qu’il avait pour ce dernier. « Oui bon je te l’accorde, il va peut-être rechigner, mais…si tu lui explique le bienfondé de la démarche, en lui prouvant bien que c’est aussi son intérêt que le tiens – pour la bonne marche de ta garde – il fera l’effort, j’en suis sûre. La dernière chose qu’il veut, c’est te causer des ennuis. » Paris était encore hésitant, et je comprenais pourquoi, vraiment ! Mais bon sang, on était plus à quelques heures près. Et pour être j’avais encore d’autres arguments sous le coude, comme par exemple « et s’il arrivait malheur pendant le chemin retour chez la famille ? Un accident de voiture par exemple ?! » …Mais pas besoin d’aller jusque-là : Paris avait finalement cédé, et j’avais limite envie de trépigner de joie à l’idée d’avoir réussi à le convaincre. Au moins ils auraient un peu de temps pour eux ce soir …bon sauf qu’ils devraient aussi se coltiner ma compagnie ! Pot de colle que je suis !

On revenait alors vers Matt pour lui signaler qu’il resterait avec nous pour la nuit, et je profitais de prendre la suite de Paris pour m’adresser au jeune adolescent « Par contre, ne te crois pas à l’abri de toute explication, toi. » je ne voulais pas être trop autoritaire avec Matt vu qu’il n’était ni mon fils, ni mon frère, mais…comment dire : je le considérais pourtant comme un membre de ma propre famille et par conséquent, si il avait fait une connerie, il méritait d’être sermonné pour un bon bout de temps ! Bon…le truc, c’est que je ne suis pas douée pour être autoritaire je crois. A peine avais-je dis ça, que je mettais ma main dans les cheveux de l’adolescent pour les ébouriffé et l’embêter un peu. Pairs me demandait si je pouvais récupérer nos affaires et j’allais m’exécuter volontiers quand le Dunster rajoutait un commentaire murmuré à mon oreille qui eut le don de me faire rire et rougir en même temps. Avec espièglerie, je me tournais alors vers lui et lui murmurais en retour « Je suis bien contente de le savoir…surtout que, j’ai bien l’intention d’en profiter en rentrant à la maison. Matt va retrouver sa chambre, son lit…mais aussi les bruits environnants qui allaient avec !! Si ce n’est pas le bonheur pour lui, ça hein ?!! » avais-je dit finalement avec ironie avant d’ajouter : « Une bonne vengeance pour nous avoir coupé dans notre élan y’a 5 minutes ! » Je déposais ensuite un baiser rapide sur les lèvres de Paris, et partait en direction de notre table pour récupérer nos affaire, et surtout nous excuser auprès de ceux qui nous accompagnait pour la soirée. Amanda en premier…puis je l’appellerais demain pour lui raconter les choses en détails !

AVENGEDINCHAINS

Paris connaissait suffisamment son petit frère pour savoir que s’il ne voulait pas coopérer, il ne le ferait pas de son plein grès. En ce sens, il lui ressemblait beaucoup : aussi têtu l’un que l’autre. Summer souleva néanmoins un point important : pour lui, il serait capable de ravaler son entêtement. « Je sais mais comment te dire… J’aime pas lui faire de chantage. C’est con mais autant j’adore l’emmerder comme n’importe quel grand frère… Bordel, j’ai pas envie qu’il retourne dans cette famille. On n’a pas besoin des services sociaux pour apprendre à être une famille. On est peut-être pas une famille selon leurs critères mais ce sont mes gosses » grommela-t-il en soupirant. Dans un sens, il n’avait pas envie de forcer son petit-frère car l’idée que les parents d’accueil insistent pour récupérer Matthew lui donnait envie de taper sur tout ce qui bougeait pour se défouler. Or, c’était bien la dernière chose qu’il fallait faire à savoir s’énerver. Au moins la présence de Summer lui permettait de se calmer, de se reposer un peu plus sur elle.

« Ouais je sais, tu vas me faire un sermon… Tin, heureusement que je suis pas ton fils, t’es trop mère poule pour moi » grommela le frangin mais c’était sa façon à lui de dire qu’il appréciait Summer et surtout l’attention qu’elle lui prodiguait. « Respect Matt’, sinon je brûle tes magazines pornos qui sont sous ton matelas » répliqua aussitôt Paris qui voulait malgré tout qu’il se montre respectueux envers sa petite-amie. « Et moi tes Marie-Claire ! » fut aussitôt la réaction de l’adolescente. « Je vais le dire à maman si tu continues… Ouais, elle est revenue » lui apprit-il tandis que Matthew détournait le regard à la fois surpris et perdu. Le Dunster avait toujours été celui le plus en colère contre leur mère. Les plus jeunes, eux, se sentaient surtout abandonnés par leur mère mais ils ne comprenaient pas et surtout ils ne savaient jamais vraiment pourquoi leur mère partait comme ça. Paris s’était toujours débrouillé pour les protéger au maximum. « Pff même pas peur » marmonna-t-il en haussant des épaules.

Paris se tourna alors vers sa petite-amie pour lui demander si elle ne pouvait pas aller chercher leurs affaires car non seulement, il voulait garder un œil sur son frère mais il était un petit peu dans une position délicate. « Sadique… mais il se pourrait que je sois très motivé pour te faire crier encore plus fort que d’habitude » murmura-t-il avant de déposer un baiser sur sa joue et de la laisser filer vers la salle de balle où était leur table. En attendant, les deux frangins discutèrent -je vous rassure, rien de profond : leur future commande à McDo. Une conversation légère qui leur permettait de se retrouver même si Paris essaya de savoir si Matthew savait où étaient ses autres frères et sœurs, en vain. « Amanda t’en veux pas trop de partir du bal ? » demanda-t-il à Summer alors qu’elle revenait vers eux.

AVENGEDINCHAINS

Le chantage affectif. C’était pourtant le lit de bien de parents avec leurs enfants. Paris n’était certes pas son père, mais il en était pourtant bien l’image aux yeux de l’adolescent. « Je comprends ce que tu ressens mon cœur, vraiment…mais on n’a pas le choix, et Matthew, au fond de lui, il le sait aussi ! C’est pour ça qu’il te donnera l’info que tu souhaiteras. » Je caressais délicatement l’avant-bras du Dunster, tout en lui souriant d’un air compatissant, et d’un signe de tête, je lui fis signe qu’on pouvait retourner auprès de l’adolescent pour lui annoncer la nouvelle. Ce soir, on écourterait donc le bal pour une petite réunion de Famille. Là ou n’importe qui serait en train de chouiner qu’on venait lui gâcher sa soirée, moi je ne le voyais pas du tout ainsi : Les Maconahey avait été séparé durement et sans pouvoir se dire au revoir, alors forcément les retrouvailles ne devaient pas être négligées, surtout si elles n’étaient que de courte durée.

Je secouais la tête, faussement exaspérée par les remarques du jeune adolescent qui remerciait le ciel que je ne sois pas sa mère, puis les menaces échangées par les deux frères avant d’intervenir à nouveau « Et moi c’est autre chose de bien plus sensible pour vous que je vais venir vous brûler si vous n’arrêtez pas tout de suite ! » Cette menace bien que peu sérieuses dans les faits, pouvait pourtant bien faire son petit effet. Et c’est quelques secondes plus tard, après avoir une nouvelle fois rougit aux remarques chuchotées de Paris, que je partais en direction de notre table au bal pour m’excuser auprès des attablées. Je cherchais ensuite Amanda sur la piste de danse avec Andrew pour lui signifier notre départ, en lui promettant que je lui en dirais plus par téléphone demain, mais que tout avait un rapport avec les enfants et le placement dans leur famille d’accueil. Il n’en avait pas fallu plus à ma meilleure amie pour comprendre et même m’ordonner de filer sur le champ. Je l’avais alors étreint dans mes bras, et avait salué Andrew, pour rejoindre la paire Maconahey non loin du hall de sortie. « Nan, t’en fais pas ! J’ai juste eu à lui dire « enfants » « garde » « famille d’accueil » et c’est limite elle qui m’a jeté pour que je rentre !! » Répondais-je à l’attention de Paris en riant quelque peu. « Bon par contre, on se presse parce que j’avoue que moi aussi je commence à avoir faim… » Et pas que de McDo, si vous voyez ce que je veux dire !

AVENGEDINCHAINS