- Comme tu voudras. Bien sûr, que c'est comme je voudrais. Je n'allais pas organiser une fête chez moi pour aucune raison... De toute manière, je ne suis même pas certaine que les invités viendraient. Après tout, qui tente de prendre de mes nouvelles ? On ne pense pas à moi, ou que très peu. Je soupirais. Tu veux qu'on passe plus de temps ensemble? Parce que... moi je ne suis pas contre. Est-ce que c'était ce que je voulais ? On s'amuse bien avec Royce, mais... pas dans ces circonstances-là, non. Est-ce que j'arriverais à le voir autrement qu'un ex ? J'crois pas. Ce ne sera probablement jamais le cas. J'haussais les épaules. Meh. Qu'est-ce que je peux dire ? Bon, arrêtons de tourner autour du pot... mmh oui tu m'as manquée et ça fait un petit temps déjà. Je t'aime bien Apple, je t'aime juste différemment qu'avant, et j'ai du mal à m'éloigner des gens qui compte pour moi, tu comprends? "Je t'aime BIEN" ou alors les mots à ne pas dire à une fille. Je m'étais retenue très fort pour ne pas rouler les yeux. Il veut le beurre, l'argent du beurre et le cul de la crémière celui-là, c'est juste fou. Il croit tout envoyer chier, se foutre de mes efforts pour me faire pardonner après l'erreur que je lui ai fait et rester mon ami ? Ou rester dans ma vie tout court ? Il a choisi Leevy, il devrait être fier de son choix et l'assumer. Oui il me manque, oui j'ai envie qu'il le regrette, mais je m'aime encore assez pour me respecter. Je savais ce que j'avais à faire... Je soupirai. Jamais je n'avais fait ça avant. C'est moi ou c'est elle Royce, et comme je connais déjà ton choix... J'arrêtais ma phrase, ne sachant pas trop quel sens elle prenait de toute manière. C'est Leevy. C'est Briony. C'est les autres... toujours les autres, qui gagnent. Et je commence vraiment à en avoir marre de tenir les chandelles.

Apple restait bien silencieuse à mes questions. J'en concluais qu'elle avait pas envie qu'on passe du temps ensemble. Mmh, dommage mais qu'est-ce que je pouvais bien y faire? J'essayais d'être gentil, de m'ouvrir un peu à apporter mon aide et elle restait froide comme un congélateur. Tant pis, je devais bien rompre ce silence car je savais qu'elle attendait que je lui explique mon texto. Après tout, c'était pour ça qu'on se voyait non? Pas pour se regarder dans le blanc des yeux. J'étais assez tendu de lui avoir tout avoué. J'étais pas amoureux, mais je l'aimais. C'était comme si une partie de mon coeur lui appartenait toujours et que je pourrais jamais récupérer. Après tout, je l'ai quitté parce qu'elle m'a trompé, pas parce que je ne l'aimais plus. A côté de cela, il y avait Leevy qui avait pris une place énorme dans ma vie. Je lui avais donné tout mon amour possible, je lui avais dit que je l'aimais, à plusieurs reprises même. Mais je pouvais pas être pleinement heureux qu'avec elle car quelque chose me manquait et ce n'était qu'un peu de présence d'Apple. Mon premier amour quoi. Je pouvais pas l'oublier, c'était plus fort que moi. A ces mots, je comprenais qu'elle était encore attachée à moi et ça me rassurait mine de rien. Je levai la tête en faisant une petite grimace. Pourquoi elle me demandait ça? Je comprenais pas, enfin si mais je voulais pas comprendre. Décidément, j'étais trop paumé, beaucoup trop. Non, tu connais pas mon choix. Tu le devines c'est différent. la rectifiai-je en m'énervant légèrement. Je passais ma main sur mon visage, en espérant ne pas regretter ce que j'allais dire. J'vous veux toutes les deux. mais différemment. Je voulais qu'Apple soit tout le temps là pour moi, qu'elle soit aussi proche que moi et Sharon, je sais pas, mais je la trouvais beaucoup trop distante de moi. Pourquoi tu m'as envoyé ce texto? Tu voulais quelque chose en retour. on envoyait pas un sms sans raison, cela voulait toujours dire quelque chose.

Non, tu connais pas mon choix. Tu le devines c'est différent. Non, au final, Leevy c'est Leevy. J'vais pas gagner, j'n'aurai pas ce que je souhaite avoir. Ça ne sers à rien de poursuivre la discussion de toute façon. J'vous veux toutes les deux. M'ouais. Je fronçais les sourcils, en ne comprenant pas trop. Et j'en avais marre de réfléchir, vraiment. Marre de me poser trop de questions, marre de rester en retrait et attendre qu'on me donne ce que je voulais, aussi. Non, tu veux Leevy et tu veux avoir le plaisir de me voir souffrir. Il n'y a pas d'autre raison qu'il veuille me garder près de lui autre que ça. Comment est-ce que j'aurais pu passer de "l'ancre" à rien du tout, autrement ? Royce ne m'a jamais aimé, le preuve c'est qu'il n'a jamais été capable de me le dire, même jamais capable de me le prouver. Je lui ai brisé le cœur en embrassant Andy ? Bullshit. Il n'a pas mis de temps à rompre, à m'oublier et passer à autre chose. Sens unique, ça a toujours été à sens unique. Et je me sens stupide. Pourquoi tu m'as envoyé ce texto? Tu voulais quelque chose en retour. Fuck off. Fini d'être sympa. Je m'approchais de Royce, posant ma main derrière sa nuque pour l'embrasser langoureusement.

Ma copine était loin de moi, trop loin. Je venais la voir une fois sur deux étant donné qu'elle était quasi tout le temps désagréable avec moi. Je sais pas si c'était les antidouleurs qui la rendait méchante ou qui la droguait, mais je m'en prenais plein la gueule. Elle disait que c'était de ma faute si elle était dans ce lit, je lui avais imposé cela, et tout le tralala... Mais  au moment de la laisser, on pouvait pas s'empêcher de se rappeler qu'on s'aimait. J'étais un stupide homme stérile en plus. Donc oui, mon moral était pas la grande éclate non plus et voir Apple m'apportait un peu de douceur mine de rien. Il ne fallait pas oublier que j'étais bipolaire et que je pouvais chuter niveau émotion toutes les cinqs minutes et que je ferais n'importe quoi pour me sentir mieux. Je ne savais même pas si Leevy allait survivre, je ne savais plus quoi penser, c'était comme si mon cerveau se mettait sur pause. Je fronçais les sourcils, j'étais scandalisé parce que mon ex venait de me dire. N'importe quoi! J'suis vraiment déçu que tu penses ça. J'ai jamais voulu que tu souffres et ça me fait encore moins plaisir de le sav... les derniers mots ne sortaient pas. Les lèvres d'Apple caressaient les miennes d'une danse folle. Je réalisais pas trop, j'étais mis sur le fait accompli. J'ai jamais pensé qu'elle oserait faire ça. J'étais pas très réceptif à son baiser mais je ne la repoussais pas non plus. Je me sentais... bizarrement bien. Mais c'était mal, la culpabilité allait me ronger. Je me laissais embrasser par mon ex alors que ma copine était entre la vie et la mort. Je reculai brusquement en évitant son regard. J'essayais de retomber sur terre là. Je regardais en face de moi. Non, putain, non! J'étais à deux doigts de sortir de la voiture. Pourquoi tu... non non, c'est mal... je suis qu'un enfoiré. j'osais toujours pas la regarder, de peur qu'elle se jette encore sur moi, car j'allais surement avoir du mal de la repousser puisque je venais de regoûter ses lèvres, ça m'avait manqué aussi.

N'importe quoi! J'suis vraiment déçu que tu penses ça. J'ai jamais voulu que tu souffres et ça me fait encore moins plaisir de le sav... De le savoir. Ça ne lui fait pas plaisir de savoir que je suis malheureuse, que ma vie n'a pas de sens, que je n'ai aucune raison concrète d'exister ? Élever Coraleen... c'est tout. Mais lorsqu'elle sera suffisamment vieille, lorsqu'elle n'aura plus besoin de moi, qu'est-ce que je vais devenir ? Je ne peux pas définir ma vie par mon enfant... Elle ne sera pas toujours là pour moi. J'avais posée mes lèvres sur celles de Royce, et je l'embrassais passionnément. Au diable les dépenses, pourquoi devrais-je me retenir de faire ce don j'ai envie pour les autres, si personne ne se soucis de ce que moi j'ai envie ? Nous vivons dans un monde d'égoïstes, peut-être devrais-je commencer à suivre le rythme.

Il ne répondait pas vraiment au baiser, mais il se laissait aller. Non, putain, non! Je tournais la tête et regardai devant moi, les mains au volant. Je réalisais enfin ce que je venais de faire et plutôt que le regretter, j'avais le sourire aux lèvres. J'étais folle. J'n'étais pas moi-même. Je me sentais... fière. Bitch. J'allais certainement perdre Leevy et certainement perdre Royce mais c'est ce que ça faisais de se frotter à des épines : on fini par se piquer. Pourquoi tu... non non, c'est mal... je suis qu'un enfoiré. C'est moi qui l'embrasse, c'est lui qui culpabilise. Je tournais la tête afin de le regarder de nouveau, intriguée. Il ne me regardait pas... et je trouvais la situation plus intéressante soudainement. Il a aimé ? Ouais. T'es un enfoiré. Je me pinçais les lèvres. T'es vraiment... vraiment con. Et pourtant je restais là, je continuais de le regarder, et de le trouver beau, et terriblement séduisant aussi. Tu veux les deux... non ?

J'étais pas à l'aise, ça m'emmerdait qu'elle ait un certain pouvoir sur moi. J'aurais du la repousser mais son baiser me rappelait tellement de bons souvenirs que sur le coup, je n'avais plus le contrôle. Heureusement, je m'étais vite réveillé en m'éloignant d'elle. Je ne voulais pas la regarder, j'étais incapable d'affronter son regard après ce qu'il venait de se passer. J'avais changé merde! J'étais plus le gros connard de servie qui trompait toutes ses meufs. Je pouvais pas refaire vivre cela à Leevy. C'était tellement sérieux entre nous, on avait traversé tous les obstacles, j'ai failli crever pour elle, et je ne sais combien de fois. Elle était peut être mourante, mais cela ne me permettait pas de tout foutre en l'air. Apple semblait d'accord sur le fait que j'étais un enfoiré. Je sentais dans le timbre de sa voix qu'elle était plutôt amusée par la situation. Oui mais pas comme ça! J'veux dire... je veux que tu soies à mes côtés comme une amie. J'ai pas envie que tu t'éloignes encore de moi car tu crois que j'adore te faire souffrir. j'évitais encore son regard. J'avais l'air con à parler dans le vide alors que je sentais son regard perçant sur ma personne. Je peux pas me permettre de me laisser aller avec toi et... tu me tortures Apple Kovelvski! cette fois-ci je plantais mes yeux dans ses iris. J'eus un petit sourire en coin. Même si tu me plais toujours autant, que tu es une belle femme séduisante, ça ne se fait pas... et je voudrais que tu respectes ça. autant directement mettre les limites non? Je détachais un instant mon regard du sien, ouais ça se voyait à mort qu'elle me mettait mal à l'aise. C'est clair que si j'étais célibataire, j'aurais plus de facilité à me laisser aller. Ne fais rien que tu pourrais regretter.

Si j'étais amusée par la situation ? Légèrement. Après tout, j'avais le contrôle, il n'avait absolument rien. Il semblait vraiment aimer le fait que je l'ai embrassé... Comme s'il espérait avoir plus avec moi, mais que sa bonne conscience lui en empêchait. Mais je le sais, mieux que personne, que ça fait partie de lui. Oui mais pas comme ça! J'veux dire... je veux que tu soies à mes côtés comme une amie. J'ai pas envie que tu t'éloignes encore de moi car tu crois que j'adore te faire souffrir. Comme une amie ? Je riais. Jamais on ne sera amis, il peut toujours rêver. Je peux pas me permettre de me laisser aller avec toi et... tu me tortures Apple Kovalevski! C'est bel et bien qu'il ne peut pas se le permettre, pas qu'il ne le VEUT pas ? Ah, j'peux travailler avec ça, moi. Même si tu me plais toujours autant, que tu es une belle femme séduisante, ça ne se fait pas... et je voudrais que tu respectes ça. Moi ? Respecter ça ? C'pas mon boulot. Royce tourna la tête afin de me regarder de nouveau et je baissais les yeux vers ses lèvres. Ne fais rien que tu pourrais regretter. Je me mordis la lèvre inférieur. J'n'ai rien à perdre Royce. Ni personne. Je levais les yeux avant de m'approcher de nouveau. Et comment pourrais-je regretter de me laisser aller avec toi... ?

C'était facile pour elle, c'était une fille et elle savait comment faire craquer les hommes. Elle ne pensait pas à moi, pourtant je lui expliquais que ce n'était pas possible. Non, quand elle voulait une chose elle faisait tout pour l'obtenir. Même si mon corps la désirait, mon cerveau et mon coeur me faisaient violence. C'était pas juste, j'aimerais trop devenir gay pour ne rien du tout ressentir. Je le savais que l'instant où je poserais mon regard sur elle, elle me ferait ses yeux doux. Apple... la coupai-je pour qu'elle arrête de s'avancer vers moi. J'essaye d'être correct avec toi, je t'ai expliqué ce que je ressentais, ne joue pas avec ça s'il te plaît! j'avais l'impression d'être coincé, alors qu'en soit je pouvais très bien sortir de sa voiture et m'en aller. Mais si je faisais ça, je risquais clairement de la perdre. Il suffisait juste qu'elle arrête de jouer la séductrice et tout se passera bien. Si on se laisse aller, je vais me faire larguer, je vais être malheureux et je mettrais tout sur ta conscience et jamais plus je ne t'adresserais la parole. son visage plus proche du mien, je glissais ma main sur sa joue. C'est ce que tu veux? Me perdre?

Apple... M'appeler ne changera rien. J'essaye d'être correct avec toi, je t'ai expliqué ce que je ressentais, ne joue pas avec ça s'il te plaît! Jouer ? Je ne joue pas. Je lui fais comprendre ce que je ressens, c'est tout. Je m'étais rapprochée de lui et il ne faisait rien pour s'éloigner... Pourtant je suis familière avec le fait qu'il puisse sortir de la voiture et tracer sa route jusqu'à chez lui. J'suis pas conne... J'le connais. Il veut rester. Si on se laisse aller, je vais me faire larguer, je vais être malheureux et je mettrais tout sur ta conscience et jamais plus je ne t'adresserais la parole. Ce sont des menaces, mais il ne réalise pas que plus il en dit, plus il me nourrit. Je fronçais les sourcils C'est ce que tu veux? Me perdre? Et du tac au tac. Je t'ai déjà perdu. Je frissonnais en sentant sa main sur ma joue. Comment est-ce que tu trouves ça ? D'être dans mes bottes. Tu m'as largué parce que j'ai embrassé mon ex... et tu risques de t'faire larguer parce que t'as embrassé la tienne. Pourtant t'aime Leevy, pourtant tu le regrettes. Tu vas tout faire pour lui faire entendre raison. Je riais nerveusement. Tu t'sens comment maintenant que tu vis c'que j'vis ? Si tu finis malheureux, si tu veux mettre ça sur mon compte... J'm'en fous Royce. J'm'en fous parce que mon compte est déjà plein. J'suis malheureuse parce que t'as pas voulu m'entendre quand je t'ai juré sur ma tête que je ne voulais que toi. Je retirai sa main de ma joue. Mais j'suis pas une pute. J'dirai rien à Leevy, tu peux choisir de ne rien lui dire toi aussi... et oublier notre discussion. Juste... continue ta vie, et laisse-moi tranquille. Tu m'as brisé le cœur Royce, c'est pas à toi d'le réparer et j'te supplie d'arrêter d'essayer.

Je m'attendais à une autre approche de sa part, mais elle préféra me sortir un discours qui me bouleversa. J'y avais même pas pensé, et je voyais les choses différemment maintenant. C'est vrai quoi, j'avais pratiquement trompé ma copine, un simple baiser et l'histoire ressemblait à celle d'Andy et Apple. Je ne savais pas quoi lui dire. C'était tellement vrai et sensé. Elle voulait vraiment qu'on parle de notre rupture là? Je soupirais. J'ai fais le con... je voyais pas les choses comme ça. j'arrivais juste pas à comprendre, à me mettre à sa place à l'époque. Pour moi elle m'avait trompé car elle ne m'aimait peut être pas assez, parce que je ne lui donnais pas assez de mon amour et puisqu'elle a été mariée à Andy, ça jouait. Elle riait, je trouvais pas ça drôle. C'était assez douloureux ce qu'elle disait. Je me sentais visé du doigt avec une pancarte 'je fais souffrir les femmes'. Je me grattais la tête en regardant un peu partout jusqu'à ce que j'entende que je devais la laisser tranquille. Je m'énervais. J'attrapais son bras histoire qu'elle écoute bien ce que j'avais à dire. Parce que t'as peut être pas brisé mon coeur toi? Tu crois que je dis ça pour faire genre? T'es pas la seule à avoir souffert, je sais pas si tu te souviens mais encore un peu j'étais mort à l'heure qu'il est! J'dis pas que c'est de ta faute, mais moi aussi ça m'arrive de souffrir! je la relâchai puis j'ouvris la portière pour me lever, je me penchai pour la regarder avant de lui lâcher Mais bon, apparemment je n'existe déjà plus pour toi puisque tu m'as soit disant perdu. Regarde, tu vois, je m'en vais, je te laisse tranquille. dis-je en reculant et en levant les mains.