en général, je ne retiens pas trop les dates mais celle là, semble assez importante pour s’être gravée dans mon esprit. ton anniversaire. le premier qu’on vit ensemble. j’ai toujours été à chier pour trouver des cadeaux mais là, je crois que j’ai eu une idée. bonne ou mauvaise, j’en sais trop rien. une idée c’est déjà bien. toi seule pourra me dire si elle est bonne ou pas. tout s’est enchaîné très vite ces derniers temps. entre l’arrestation de samuel, le spring break et la fin prématurée de ton stage. tu as besoin d’une vraie pause. de prendre du recul et du temps pour toi. ce matin, je t’ai apporté le petit déjeuner au lit. on a flâné un peu avant que tu ailles prendre ta douche. je sens bien que tu n’es pas au top de ta forme, même si tu ne me montres pas grand chose. adossé contre le mur en face de la salle de bain, j’attends que tu sortes. il te faut trois heures pour te préparer ? j’ironise. je manque de patience. j’attends impatiemment que tu ouvres la porte, un sac à dos à la main. - @Ava Powell-Jobs

un jour spécial. le quart de siècle touche du bout du doigts. ses bras autour de toi et la prière à l'univers qu'il sera toujours là quand s'achèvera la moitié de tes cents ans dépassés. vivre ta vie avec lui. c'est ça ton cadeau, ton désir. rien d'autre. les doigts qui s'affairent à te préparer, sans savoir où aller. maquillage léger, coiffure censée être rapide, titre accrocheur sur la vidéo, mensonge en réalité. tu passes la porte pour ressortir. je sais même pas où on va attendre je me prépare pour toute éventualité ! les billes qui se posent sur le sac entre ses doigts. tu me kidnappes ? le sourire malicieux. je vais pas me débattre vas y c'est maintenant. les bras qui se tendent, équerre sur les côtés. prête à lui donner ton corps.

j’ai aimé jusqu’à atteindre la folie. ce que certains appellent folie, mais ce qui est pour moi, la seule façon d’aimer.

la pression commence à monter. j’ai mis du temps pour organiser ça. j’espère sincèrement que tu seras indulgente avec moi. et que même si ça ne te plaît pas, tu feras semblant d’aimer. d’apprécier. rien que pour l’effort fournis. mes yeux fixent la porte de la salle de bain qui s’ouvre enfin. large sourire sur mes lèvres. c’est vrai, et je t’ai donné aucun indice. le flou total pour toi. j’imagine que ça doit te perturber. tu aimes tout savoir. tout contrôler presque. c’est pas un kidnapping si t’es d’accord. main qui glisse dans la tienne. on descend les escaliers jusqu’au salon. j’attrape une veste en cuir et te la lance. enfile ça. j’enfile la mienne sans te lâcher des yeux. petit rire sadique. on fait une petite prière avant d’partir pour pas qu’on se fasse arrêter sur la route, je lance pour te teaser un peu. - @Ava Powell-Jobs

dans l'inconnue totale et pour une fois, c'est ça que tu aimes. confiance aveugle en lui. tu sais déjà que tout va te plaire. besoin de rien. n'importe quoi te feras rougir. pas généreux en détails, tu lui suis, attrapé ce cuir tendu. veste enfilée sur les épaules, fermeture remontée jusqu'aux seins, où ça ne passe pas. taille moulée dans le synthétique. tu prends ses mains dans les tiennes, phalanges vers le ciel. ok univers, on a besoin de toi pour ne pas gâcher la surpris. et fais en sorte qu'il ait prévus des petites culottes sexy dans son sac. tu sais pas où tu vas, mais t'espères que dans les plans il y a minimum une interlude charnelle.

j’ai aimé jusqu’à atteindre la folie. ce que certains appellent folie, mais ce qui est pour moi, la seule façon d’aimer.

mains que tu attrapes pour lancer ta prière à je ne sais qui. rire involontaire. comment t’as deviné qu’il y a des culottes sexys là dedans ? parce que tu me connais trop bien. tu sais à quoi t’attendre avec moi. prévisible à souhait. sauf cette fois visiblement. vestes sur le dos. mets des chaussures fermées et rejoins moi dehors. je te laisse finir de te préparer et sors. deux casques à la main. j’ai emprunté la moto d’un pote pour l’occasion. il me flingue si je lui fais la moindre rayure. heureusement qu’il n’est pas au courant que je n’ai pas mon permis moto. tu me rejoins dehors. avant que tu ne poses la question, zizi est en sécurité, on s’absente que pour la nuit. on ne va pas très loin, ne t’en fais pas. - @Ava Powell-Jobs

tu sens ce qui arrive. le flair d'un mentaliste de série. les pensées qui vont trop vites. une veste en cuir, des chaussures fermées. depuis quand t'as une moto toi ? que tu demandes avant même de sortir de la maison. prêché l'inconnu pour avoir le vrai, c'est ça l'idée ? tu galopes a l'extérieur, les azurs qui tombent sur les courbes agressives de la carrosserie. bécane garée là, dans l'entrée. quelques secondes avant de réagir. le cerveau trop occupé à se remémorer sa cette de permis. se rappeler si il y a le mention moto inscrite dessus. inspecteur gadget qui a un trou, là. je vais pas poser de question parce que ça me plais trop. l'aventure, tes mains contre lui. tu frémis déjà. souple, tu enjambe l'engin avec aisance, l'équilibre sur sa béquille. déjà assise à l'arrière. donnes moi le sac, j'ai pas envie qu'il y est un intermédiaire entre moi et ma ceinture de sécurité. cet à dire lui. je vais glisser mes mains sous ta veste bien au chaud.

j’ai aimé jusqu’à atteindre la folie. ce que certains appellent folie, mais ce qui est pour moi, la seule façon d’aimer.

interrogation rapidement lancée. j’en ai pas. je te laisse dans le flou. dans l’interrogation. tu es perspicace ava. tu m’as cramé direct. je ne mens pas, je ne confirme pas non plus. même si tu as deviné le moyen de transport, tu ne sais pas encore où on va. et c’est une fois dehors que tu me rejoins. voilà, ne pose pas trop de question, parce que tu sais que je ne sais pas mentir. tu vas vite deviner où on va. tu grimpes à l’arrière. sac en ta possession. j’attends que tu sois parfaitement installée pour en faire de même. viens glisser tes mains au chaud, ma biche. veste entrouverte pour te laisser la possibilité d’y glisser tes mains. vite refermée. prête ? question à travers le casque. bécane démarrée. j’aime le doux bruit qu’elle fait. quelques secondes avant de prendre la route. le trajet sera assez court. je profite de t’avoir là, tout contre moi. on ne met que peu de temps à s’approcher de salem. ville que tu connais par cœur je suppose. - @Ava Powell-Jobs

cheveux au vent. les mains contre son torse, s'agrippe au t-shirt sous le manteau. l'air qui s'enfoufe dans te nuque dans les cheveux s'envolent au grès du vent. route que tu reconnais partiellement, toi qui prend le train d'habitude. il se gare sur place, panneau indiquant salem dépassé. casque que tu retires rapidement, dégage les cheveux du visage. salem ? ça m'avait manqué ca fait longtemps  pas encore descendue de la moto, le sers contre toi, dos contre torse. merci mon chat ! c'est trop bien ! gamine émerveillée. aides moi à descendre de ton cheval mon chevalier. tu tends la main vers lui.

j’ai aimé jusqu’à atteindre la folie. ce que certains appellent folie, mais ce qui est pour moi, la seule façon d’aimer.

sensation de liberté. tes mains sur mon torse. je sens ton emprise. tu t’agrippes à moi avec force. j’aime ce ressenti. l’impression de réellement compter aux yeux de quelqu’un. ça fait un bien fou de se sentir important. d’être ton roi. bécane qui se gare sur le côté. quitte la route. j’enlève mon casque à mon tour. ça va, j’ai pas joué trop gros en t’emmenant ici. c’est presque une valeur sûre. j’suis content que ça te plaise, j’espère que la suite te fera la même impression visage tourné vers l’arrière. vers toi. je descends de la moto et t’aide à faire pareil. tu connais cet endroit ? que je te demande rapidement. si tu connais, ma surprise est gâchée. sourire délicat. je te reprends le sac. le met sur mon épaule. viens. je prends ta main et on s’approche du petit bâtiment. - @Ava Powell-Jobs

presque trop clichée. salem pourtant, les habitudes prises, depuis les années écoulées. fief de tes escapades solitaires. celle pour te ressourcer quand rien n'allait. théâtre de tes émotions déversées. aujourd'hui t'es là, avec lui. heures sombres à pleurer cette solitude trop ancrées. non je connais pas tout tu sais. jambes qui repasse par dessus bord, retrouve le sol ferme. par contre je connais par coeur la boutique de pierre dans la grande rue. presque devenue meuble à part entière du décors. glissière du cuir que tu détaches, libères le corps, températures plus douces. phalanges accrochées aux siennes. emboite le pas. tu m'emmènes où ? t'es sûr que tu me kidnappes toujours pas ? je peux jouer le jeu t'sais, j'suis douée. montréal s'ne souvient encore. @Hugo Llandry

j’ai aimé jusqu’à atteindre la folie. ce que certains appellent folie, mais ce qui est pour moi, la seule façon d’aimer.