ta tête qui se tourne de nouveau vers lui, la veste que tu dégage d'un mouvement sans penser à la douleur de ta cheville, hors de question qu'il prenne ça pour un acquis. T'es pas de celle qu'on impressionne, non il t'en faut pas peu, comme il dit. « c'est bon, garde le ton truc. crois pas qu'il suffit de ça » sur les nerfs, prête à aboyer, encore. Pourquoi t'es comme ça au juste ?! coup de nerfs qui sera vite regretté mais tu préfère avoir froid et mal plutôt que de le laisser penser que la partie est si simple. non, c'est pas de moi le corps qui cherche à changer de position douloureusement, silencieusement. L'ascenseur qui grince au même moment, tremblement d'un autre monde à en faire frémir plus d'un. Ton corps qui perds ses appuis et finis de nouveau sur le sien. Bouche qui cogne contre son oreille, bizarrement froide. est ce qu'il porte un anneau ? tes mains qui viennent t'aider à te relever, libérer son espace vitale en t'éloignant alors que tes mains se posent n'importe où sur Redd du moment qu'elles trouvent assez de force pour te relever. « j'en ai marrrreeeee. Toujours certain qu'on va pas creuver ici, "monsieur-j'ai-un-sang-froid-à-toute-épreuve" ? »
@Redd Geddes

veste qu'elle retire, rapidement. les mots qui plaisent pas et ton ricanement qui perce encore l'écho de la boîte de métal. nerveuse, ouais, c'est confirmé. comme tu veux miss indépendante. les phalanges qui reprennent le tissus dans le remettre, simplement posé sur tes jambes. secousse dans la cabine, bruit des enfers. un instant qui laisse le myocarde s'accélérer sous l'adrénaline, situation merdique. parfum féminin qui vacille sous ton nez quand elle perd l'équilibre sur toi, encore. ses mains qui appuient sur le haut de ta cuisses trop près des bijoux de famille. réflexe corporel, l'instinct de survie plus développer pour protéger l'entre jambe que ta vie entière dans cet ascenseur. ouais, au pire quoi ? on meurt ici parce qu'on fait une chute de 30 étages et t'auras ton nom sur un petit écriteau en ta mémoire. t'es pas contente d'avoir ton heure de gloire ? que tu glousses provocateur. quand même au fond, un peu inquiet de te voir crever dans cette boîte infernale. le corps qui n'a pas bougé, toujours collé au sien, gelé.

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les mots qu'il énoncent, bien loin de te rassurer certainement fait pour te provoquer ou pour le faire passer une nouvelle fois pour le mec qui a peur de rien. la faille chez lui tu finira par la trouver. Tes bras qui arrivent a éloigner ton corps du sien, alors que tes mains attrapent ton sac pour venir le fracasser contre le bras du garçon. «tu m'enerveeessss. Y aucun moyen que je meurs ici et encore moins avec toi » certainement pas, t'as clairement d'autres projets que de finir en morceau sur le sol avec un mec que tu connais à peine. « jveux pas mourir tout cours » que tu dis dans un murmure. Fatiguée. Déshydratée. Vulnérable.
@Redd Geddes

elle bouge dans tous les sens quand toi, t'as pas bougé d'un centimètre si ce n'est pour ratrapper ton corps pendant la secousse, poussé par le bout de femme qui prend trop de place. le sac qui te tapes dans le bras. tu ricanes, encore. une marque de fabrique chez toi. donc t'aimes pas perdre le contrôle, c'est noté. ça t'en inspires des choses sombres parce que les pensées, elles, ne perdent pas le nord et que tu prends l'énergie de cette fascination à l'emmerder du facilement. tu vas pas mourir, ça va. l'impression de te rabâcher. si tu pleures en sortant tu pourras même faire pitié au cher patron à qui t'allais montrer tes petits croquis. t'es pas aveugle, t'as vu son sac étalé au sol. lumière qui se rallume dans l'habitacle, un instant. quelques secondes. suffisamment de temps pour que ton regard croisé le sien, pour de vrai cette fois. s'éteint à nouveau.

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sûrement qu'il a raison, que t'aime pas perdre le contrôle, que tu veux rester maître de tout pour pas te perdre. T'en sais rien parce que t'es pas du genre à te questionner sur toi ou sur tes réflexions. Tu te contentes de vivre au jour le jour. Capacité de s'adapter partout, tout le temps alors que tu as appris à survivre plus qu'à vivre. Pourtant la t'es certaine de pas être totalement toi même, bien trop peureuse. « je t'ai dit que c'étais mort avec le mec, fais pas chier avec ça. » . Infime espoir alors que la lumière s'allume un moment, assez pour plonger tes yeux dans ceux du garçon, pour le voir réellement cette fois. Myocarde qui s'emballe alors que le noir se fait de nouveau dans la boîte. « Nooonn. Mais c'est une blague. J'en peux plus » a bout de nerfs. T'es clairement en train de te demander si c'est pas l'expérience d'un timbré dont la voix va bientôt sortir de l'ascenseur pour demander à redd de te faire subir les pires tortures s'il veux sortir de là. T'as peut-être regardé trop de films d'horreur, finalement. « et je vais pas pleurer » mains qui viennent récupérer la veste pour enfin accepter de la poser sur toi , essayant de couvrir tes épaules, ton buste et le haut de tes cuisses avec. « t'as vu mes croquis alors ? » voix qui se radoucit, toujours quand il s'agit de sa passion. Intérêt soudain pour son analyse.
@Redd Geddes

pique encore au bon endroit. l'espoir était grand pour son rendez vous. l'espoir brisé et tu le sens simplement à l'intonation de sa voix. pas besoin d'être un génie. lumière qui s'allume un instant pour finalement, s'éteindre à nouveau. veste qu'elle tire sur elle, pour te laisser une manche dépassée sur ta jambe. c'est le genre à pleurer de nerf, tu le sais sans même la connaître. le genre à pleurer quand rien ne va, seule, cachée de tous. ne pas montrer une once de vulnérabilité. pourtant à tes yeux elle ne fait que ça depuis une heure déjà. donc ton plan c'était d'aller à un rendez vous voir un type qui peut te donner une chance ou pas dans la vie. le même mec qui est capable de ne plus en avoir rien à foutre parce que t'as fait faux bon pour une bonne raison. c'était ça le plan ? donner ton petit destin à un type qui n'en a rien à foutre de toi parce que lui il a déjà réussi ? gloussement sarcastique cette fois, méprisant, pas d'elle, du monde.

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les épaules qui se lèvent quand il parle, bien sûr que ce monde n'est pas simple que c'est un monde de requins et d'opportunistes. Bien sûr que ce type ne va jamais accepter de te revoir et encore moins d'entendre ton excuse. « c'est comme ça que ça marche. J'avais une chance, pas deux. » douloureuse conclusion, mais une part de toi sait que ce n'est qu'un signe, que autre chose t'attend ailleurs. Quelque chose de mieux. Penchée en avant, la main qui fouille le sac un peu à l'aveugle, sachet de Kinder Buenos que tu sors de sa cachette. Saint Graal, gage de survie. « t'en veux ? » tête qui se tourne vers lui, épaules que tu viens replacer juste à côté de la sienne, cuisses qui se touchent pour profiter de la chaleur corporelle.
@Redd Geddes

sainte horreur du système. et tu comptes pas vivre éternellement sous les connards égoïstes. allergique à la fausse chance et le rêve américain à la con. non ça marche pas comme ça non. les paroles droites, sans vaciller sur le moindre doute. mais tu t'abstiens d'aller plus loin, tes pensées bien gardées. paquet de plastique entre ses doigts et le proposition acceptée en attrapant la barre qu'elle te tend. merci. les doigts qui prennent soin de casser les petits compartiments avant de les manger. mieux déguster ce que tu ne peux jamais te payer. la main qui s'enfonce dans une poche de ta veste sur elle, touche sa poitrine à travers le tissus en fouillant à l'intérieur. relax, je prends juste mes clopes. paquet que t'arrives à extirper avec le briquet. tu fumes ? cancéreuse à tes lèvres. lumière de la flamme qui éclaire ton visage un instant. probablement pas le meilleur endroit pour fumer et t'en as absolument rien à foutre.

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il accepte le chocolat, évidement et heureusement que la faible luminosité masque les traits de ton visage frustré. t'aurai surement préféré tout manger seule, mais tu te savoures quand même ta barre au chocolat comme si c'étais la dernière. « héééééé » que tu marmonne, bouche pleine. tu t'offusque lorsqu'il plonge la main vers toi pour fouiller dans sa veste. Bien trop proche de ta poitrine. Corps qui se crispe, mauvais souvenir de la dernière fois qu'on t'a touché sans ton consentement. excuse des cigarettes qu'il te donne, souffle qui reprends doucement après quelques secondes d'apnées. « ouais, vas-y » mains qui se déparasse du paquet de la barre de chocolat, plastique qui vole on ne sait où. débris de votre passage. Doigts qui viennent saisir la cigarette tendues par Redd, contact involontaire de vos chair lorsque vous échanger le briquet. La flamme qui vient embrasé le papier, bouffée de nicotine qui te calme instantanément. Après tout, qu'est ce que vous risquez ? la fumée attirera peut-être plus l'attention que tes appels au secours. « tu fumes que la clope ? » ça pourrait expliquer sa facilité déconcertante à ne pas paniquer.
@Redd Geddes

tu l'aurais pas donné toi ton kinder. égoïste fondamental ? non, seulement gamin qui n'a jamais eu grand chose et à qui on a pas donné grand chose. l'habitude de garder. sûrement un brin égoïste au final. tu notes son corps pas tranquille quand tes mais s'approchent trop d'elle. sans mauvaises pensées mais tu te doutes que sa réaction est légitime. clopes allumées, fumée qui s'échappe déjà de vos poumons crasseux. j'imagine que t'as déjà une petite idée. tu ricanes, le souffle court. tu fumes tout ce qui passe. habitué des raves pas totalement lucide. une nouvelle secousse dans l'habitacle. les ports qui tentent de s'ouvrir sans succès et la lumière qui revient par à coups pour finalement rester, cette fois. tu vois, tu vas pas mourir. que tu souffles vers elle, nuage qui ressort de tes poumons, vos visages en pleine lumière.

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