- vendredi 23.02 - t'es pas du genre à stresser, mais ce rendez vous c'est quand même pas rien pour toi. Un créateur de renom qui accepte de te recevoir pour découvrir ton talent et qui cherche une nouvelle collaboration pour sa future collection ; ça ne se refuse pas ! Tailleurs blanc enfilé, les formes bien mise en avant dans le tissu serré, t'espère peut être qu'il serait jeune et sensible à ton charme marocain. Qui sait. Pour l'heure, tu appui frénétiquement sur le bouton de l'ascenseur, ça met toujours trois plombes à descendre ses trucs et le rendez vous est dans une de ses tours à 30 étages qu'on a pas envie de monter à pieds. Les portes qui s'ouvrent enfin, une seule silhouette que tu ne calcul pas  au fond de la boîte de fer et tu rentre sans un mot, talons hauts qui claquent sur le sol en acier. Le bouton d'étage enfoncé alors que les portes se referment. Cabine qui monte péniblement, bruit inquiétant.
@Redd Geddes

ancien patron qui te dois des thunes. pas le genre super sérieux sur la paperasse et toi, t'en profites. franchise qui a coulé plusieurs mois après que t'es été viré, comptables qui fouillent les comptes pour découvrir une montagne d'impayés aux salariés. toi, dedans. tu te bouges volontiers pour chercher l'oseille qui t'attend. immeuble, trop grand. le corps collé à la paroi de l'ascenseur, billes sur le téléphone. silhouette féminine qui rentre sans que tu ne daignes lever la tête. secousses qui te fait relever le visage dans un sursaut de la boite métallique. ça ne bouge plus. phalanges sur les boutons. fais chier. que tu marmonnes. tu veux tes billets toi.

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cabine qui s'arrête brusquement, les voyants qui refusent de faire quoi que ce soit malgré les tentatives du garçon. « Putain, mais non » que tu cris, prête à jurer dans toute les langues et a fracasser ton talon sur les commandes. Pas aujourd'hui, pas avec un enjeu pareil. Tu sais pas si c'est le destin ou le karma mais t'as sacrément un goût amer en réalisant quil y a très peu de chance pour que tu sois à l'heure avec le couturier. Tu sors ton tel de ton sac, constate que tu ne capte rien et lève pour la première fois tes billes noires vers le garçon. « est ce que tu captes ? » tu le dévisages sans le reconnaître ni savoir que tu as déjà échanger quelques message avec lui sur une appli,  attendant sa réponse dans un infime espoir de pouvoir appeler de l'aide ou au moins prévenir de ton retard. Les lumières s'éteignent d'un coup et tu laisses échapper ton sac à main sur le sol dont tout le contenu se renverse. « bordel »
@Redd Geddes

femme énervée qui écrase son talons sur les boutons. t'es billes malicieuses qui l'observent sans rien dire. dévisage les traits un instants avant de regarder ton téléphone. non. lumière suis s'enteint cette fois. et t'entend le sac qui s'écrase au sol. simple diode verte du bouton d'urgence qui éclaire l'habitacle. genoux qui se baissent en pointant la lampe torche du téléphone sur le sol. petite culotte aux motifs léopards sur le sol qui te laisses trainer un rire. j'te pensais plutôt tigre mais ça reste dans la jungle sauvage, nour. excellente mémoire, tu l'as reconnu toi.

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panique qui commence à faire bourdonner tes oreilles, entre la peur de mourir enfermer dans une boite avec un mec que tu connais pas, les lumières coupés et ton sac renversé par terre, tu commences à légèrement perdre ton sang froid. Le blond est assez aimable pour allumer son flash et t'aider à ranger, mais il n'as pas plus de réseau que toi ce qui n'est pas fait pour te rassurer. Tu l'as voit en même temps que lui, la culotte, esquisse un geste pour l'attraper mais ses doigts crochus sont plus rapides que les tiens. Rouge aux joues dictée par la colère plus que la gène, tu la lui arrache des mains. « ferme là. c'est même pas à moi, je viens de la créer. » ouais, pas sur qu'il te croit. Il t'appelle par ton prénom et tu reste fixe quelques secondes avant de finir par ranger ton sac et te relever pour t'éloigner un peu. « ok. donc jsuis tombé sur un psychopathe à la "you". Génial. T'es qui ?»
@Redd Geddes

t'es pas pressé. tu sais que tu vas trouver tes thunes qui t'attendent quoi qu'il arrive. l'argument d'être coupé du monde un instant te fais rêver sur le papier. loin de tes les fakes smiles de tous les trous du cul dehors prêt à s'inventer une vie pour plaire aux quelques personnes qu'ils vont croiser dans la journée. mais y'a elle. nour et sa culotte léopard. bout de tissus arraché des mains. et toi qui plante la lumière de ton téléphone vers son sac pour la laisser ranger ses affaires. monsieur décolleté plongeant sur meetsme. trop simple de donner la réponse tout de suite.

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t'es partagé entre la honte de pas l'avoir reconnu et le plaisir de pouvoir taquiner un peu son égo alors qu'il annonce quelques indices sur qui il est. Le brun, celui qui l'a abordé en lui parlant de ses seins, celui avec qui tu n'aurait pas du perdre son temps à discuter mais qui a su titiller ta curiosité. Peut-être que t'aime ce genre de bad boy, que plus on t'envoie chier ou te traite mal et plus ça te plait ? peut-être qu'il a raison et que t'es maso. « super, je pouvais pas rêver mieux » yeux qui se lève vers le ciel, mini sourire sur les lèvres masquer par le manque de lumière. heureusement. « hum...attend ton prénom c'est...Rider c'est ça ?» comme si tu t'en rappelais pas pour de vrai.
@Redd Geddes

si t'étais de ceux à croire à ses conneries de destin, tu pourrais te féliciter de ce qu'il peut bien se passer. coïncidence improbable de te retrouver dans l'ascenseur, enfermé avec celle que t'as matché. mais tu l'as pas, tu t'en tapes. simple hasard, celui qui te fais quand même marrer. elle s'est reculée et t'as fini par couper la lumière de ton téléphone. ton visage à peine éclairé par la lumière verte à côté de toi. ouais, rider c'est ça. et tous les prénoms qui peuvent bien lui plaire, tu t'adaptes. j'avais déjà des sombres idées de ce qu'il peut y avoir dans un sac de meuf mais la culotte léopard j'avoue que c'est sympas. le ton de voix sarcastique, trop insolent déjà.

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petit rire sarcastique qui échappe à tes lèvres, lui qui confirme son mauvais prénom et enchaîne de nouveau sur la trouvaille de ton sac. « encore heureux que tu sois pas tomber sur le reste de la collection alors. » les yeux qui se lèvent de nouveau vers le ciel. À peu près certaine qu'il va te faire chier avec la culotte pendant un moment maintenant. Les mains qui viennent taper sur les portes métalliques de l'ascenseur une nouvelle fois, pour changer de sujet.  « HEHO ON EST COINCÉS. EST CE QUE QUELQU'UN M'ENTEND ? » ça fonctionne dans les films.
@Redd Geddes

rire malicieux qui s'échappe de tes lèvres furtivement quand elle parle du reste de la collection. lumière de ton téléphone qui t'éclaire le visage quand tu essaies de voir si tu captes un minimum quelque chose, rien, zéro signal. dégaine non chalante, posé contre la paroie de métal, coudes avachis sur les minuscules barrières qui ressortent. elle se met à crier, détresse presque exagérée. pas sûr que ce fonctionne. même sans vouloir être rabat-joie, les chances sont minces. deux secondes miss pressée, ça ira pas plus vite. écran de téléphone qui éclaire le tableau des étages. bouton d'appel d'urgence qui clignote déjà. vous pouvez rien faire de plus.

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