L'appréhension de me retrouver face à toi après ces 36h de conflits et de colère. L'alcool d'hier soir a fait ressortir pas mal de choses, y compris un mal de crâne conséquent. Mais je refusais malgré tout de renoncer à notre histoire, à notre amour. Il fallait briser la glace et c'était ce que je comptais faire aujourd'hui. Encore installé dans ma voiture, je soufflais un bon coup avant de sortir et de me diriger vers ton appartement. Face à la porte, je posais ma main sur la sonnette, attendant simplement que tu viennes m'ouvrir.

les cernes marquées et la peau pâle, voilà ce que tu vois dans le miroir. brosse que tu passes dans tes cheveux mouillés avant de les essorer dans une serviette. la peau encore chaude grâce à la douche, tu viens t'emmitoufler dans un gros sweat et un jogging. tenue d'un dimanche après un week-end mouvementé. bouteille d'eau en main pour tenter de faire passer la migraine qui tape tes tempes depuis ton réveil. sonnette qui retentit dans l'appartement où le calme règne. tu tournes les clés dans la serrure pour laisser donovan entrer. — salut murmures-tu en baissant la tête pour éviter son regard.

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Difficile de faire comme si de rien était quand la porte s'ouvre finalement devant moi. Tu étais là, vêtue comme un dimanche chill, les cheveux encore mouillés d'une douche encore récente. Malgré tout les mots qui ont été échangés, je te voyais encore comme la femme de ma vie. Belle en tout temps. Avant de me souvenir du sujet de la discorde. Zayn aussi t'a trouvée belle à un moment, désirable au point de t'emmener dans son appartement. Un soupir léger s'échappe au moment où je passe la porte, que tu refermes juste après. « hey.. comment tu te sens ? »

dans son regard tu as toujours vu les étoiles scintiller. sauf à cet instant où tu oses finalement redresser le menton pour le regarder. un simple haussement de réponse en guise de réponse. comment se sentir bien quand la déception inonde ses traits. après son passage, tu refermes la porte à clé et t'avances dans la pièce principale, choisissant un bout du canapé pour t'installer. coussin entre les bras que tu serres. — j'suis pas parfaite donovan. tu n'as jamais prétendu l'être et d'ailleurs tu en es loin. mais lui, il t'as mis sur ce piédéstal, quelque chose qui s'avère bancal puisqu'à nouveau, sa déception fait surface par ta faute.

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Retirant mes chaussures et mon manteau, je te suivais jusqu'au canapé, m'installant à l'autre bout du canapé, tourné pour te regarder. Le silence n'était pas pesant, mais presque. Il fallait qu'on parle, qu'on mette les choses à plat pour mieux reprendre par la suite. J'étais fatigué des disputes qui avaient lieu presque toutes les semaines. Coussin également entre les bras, je haussais les épaules. « je sais... et contrairement à ce que tu n'arrêtes pas de répéter, je ne le suis pas » J'ai mes défauts, la preuve. J'ai mes peurs et mes angoisses qui font que ça tourne trop dans ma tête. « il m'arrive de vriller quand un truc me plait pas, la preuve » glissais-je doucement. « mais ça veut pas dire que je t'aime moins ou pire, que je t'aime plus... » Je sortais mon téléphone de ma poche pour relire nos messages. « j'ai jamais pensé que tu étais une sainte... ça me dégoûte pas que t'aies couché avec d'autres mecs avant moi » Je reprécisais, malgré tout. « c'est juste... » Soupir, cherchant mes mots pour te faire comprendre mon ressenti.

coincée dans le coin du canapé, les jambes en tailleur et le coussin contre ta poitrine comme pour y puiser de l'énergie. l'oreille attentive à chaque paroles prononcées par donovan. ton regard suivait sa main qui cherchait son téléphone puis qui scrollait sur l'écran pour venir répondre à chacun de tes messages. tu soupires longuement, les plaies pas cicatrisés de tes relations antérieures étaient mises en lumière. — ça me fait cet effet là.. souffles-tu — à chaque fois, j'ai l'impression que tu vas te rendre compte que ça peut pas durer entre nous.. et que tu vas partir. les yeux emplis de larmes qui tendent à couler sur tes joues, mais tu ne veux pas lui faire pitier alors tu viens essuyer immédiatement l'eau à l'aide de ta manche. — je préfère te repousser avant que tu le fasses. c'est ça mon mécanisme de défense donovan.. barrière que tu laisses tomber, le système de défense dévoilé. tu relâches le coussin pour attraper ta bouteille d'eau et boire plusieurs gorgées. — je peux pas effacer le passé. et à refaire, tu ne voudrais rien changer. parce que zayn n'a pas compté pour toi, il fait parti de ces gars que t'as croisé un soir et pour qui tu n'as pas daigné prêter plus d'importance.

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Nos peurs et nos craintes provoquent ces disputes à chaque fois. C'était sûrement parce qu'on avait des blessures mal cicatrisées depuis très longtemps, des plaies encore ouvertes à l'heure actuelle. J'espérais juste qu'on trouverait un moyen plus calme de gérer tout ça. Des soirées comme hier soir, je préférais les éviter. « j'vais pas partir à cause de quelque chose de passé ana... si j'pars un jour, c'est parce que tu m'auras trahi ou qu'on ne s'aime plus, jamais pour un truc passé » Même si mes actes du week-end auraient pu laisser penser le contraire pour toi. Mais de toute évidence, j'avais besoin de te rassurer d'avantage. « je déteste que tu me repousses... tu le sais » Et c'est sûrement ce qui a envenimé les choses la veille. Je soupire avant de laisser le coussin de côté et me rapprocher de toi pour attraper tes mains une fois la bouteille d'eau reposée. « je t'aime, j'suis bien avec toi... je compte pas partir, jamais »

il a eu mille et une raison de prendre la fuite. hier encore tu lui avait servi sur un plateau d'argent une porte de sortie. mais il ne l'avait pas franchi, il était toujours là, a sonner à ta porte, a vouloir ramasser les pots cassés. tu secoues la tête, ses paroles rassurantes venaient apaiser tes maux. la crainte éternelle qu'il te néglige, qu'il te détruise un peu plus, qu'il ne t'aimes plus. — c'est ce que je sais faire de mieux pour me préserver.. séquelles d'avoir céder à tout dans ta relation avec travis. il n'existait plus de juste milieu, juste un instinct de survis: les autres avant toi. — je risque de le refaire.. c'est pas contre toi.. c'est.. pour moi tu ne savais pas mieux expliquer ces réactions spontanées qui survenaient à la moindre crainte ressentie, à la moindre dispute. ses mains attrapaient les tiennes et tu te laissais attirer vers lui. ton corps tombait doucement sur lui pour retrouver l'étreinte rassurante de ses bras. — excuse moi chuchotes-tu alors que ta joue s'écrase contre son torse parce que tu te serres un peu trop contre lui.

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On mettait les cartes sur table, pour désamorcer la bombe qui s'était enclenchée vendredi soir. J'avais vu rouge, même noir en fait. Et les choses ont empiré petit à petit jusqu'à aujourd'hui, où le calme semblait revenu. Personne ne haussait le ton, on discutait juste de nos différents points de vue. Autant dire qu'on était pas sur la même longueur d'ondes sur comment gérer les choses, mais c'est ce qui peut faire notre force ? J'espère en tout cas. « alors laisse moi m'éloigner le temps de digérer. je le fais pas non plus contre toi, je le fais pour moi » Chacun a sa façon de gérer les choses et visiblement, les nôtres étaient quelque peu opposées. Ça créait des étincelles mais on savait désamorcer avant que ça ne devienne un feu de forêt. Bras qui s'enroulent autour de toi naturellement, nez dans tes cheveux encore humides, je soupirais. « excuse moi aussi »

au plus près de lui, tout semblait si futile. tous les reproches que vous vous étiez faits les heures précédentes n'avaient plus aucun sens. calfeutrée contre son corps a écouter battre son cœur pour trouver l'apaisement le plus totale. les peurs s'envolent quand il est là et rien n'est plus irrationnel.
— ça risque de toujours être comme ça entre nous.. schéma qui parait impossible de modifier pour l'instant. tu n'es pas en mesure de lui promettre de ne plus le repousser. — c'était impossible de te dire qu'on s'était déjà vu zayn et moi.. dis-tu doucement. tu prenais des risques en remettant le sujet sur le tapis, mais il fallait bien clore une bonne fois pour toute ce sujet.

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