— ouais, c'était cool. une bonne soirée.concluais-tu. tu ne préférais pas rentrer dans les détails, tu n'avais pas envie de lui expliquer maintenant que tu t'étais retrouvée en sous vêtements devant un bon groupe de personne. enfin, tu soupirais longuement de la fatigue qui te tombait soudainement dessus. — t'habites siii loin ! plainte clairement exagérée mais le trajet te paraissait interminable. ton corps te portait difficilement mais tu tenais bon, les pieds engourdis par le goudron piquant. tu levais la tête et tu reconnaissais les lieux. encore assez fraiche pour au moins te repérer. — tu me portes pour les 500 mètres restant? tu le regardais avec des yeux de chien battus et ne lui laissait pas vraiment le choix puisque tu te mettais derrière lui, prête à lui sauter sur le dos.

Le truc avec les personnes en état d'ébriété, c'est qu'elles pouvaient être imprévisibles... et c'était ton cas. C'était encore gérable pour le coup et rien d'insurmontable. Mais c'était quand même marrant de te voir dans cet état et que je doive m'occuper de toi. « mais non, c'est l'alcool qui parle » Et qui te donne l'impression qu'on a des kilomètres et des kilomètres à parcourir quand finalement, on avait quelques centaines de mètres à faire. Bon, pieds nus c'était pas l'idéal mais j'allais malgré tout faire en sorte que tu aies le moins de restes possibles de cette aventure. T'avais d'ailleurs une idée bien en tête puisqu'à peine tes mots étaient énoncés que je te retrouvais derrière moi, prête à prendre place sur mon dos. « vas-y, grimpe » Je me penchais légèrement, prêt à réceptionner tes jambes de part et d'autre de mon tronc. « j'suppose que j'dois éviter de faire le cheval et d'aller au galop ? » Je commençais à marcher vite puis à courir, avant de ralentir. C'était mieux si je voulais éviter que tu me vomisses dessus.

sans lui laisser vraiment le choix, tu t'imposes sur son dos. difficile d'y grimper, tu t'y reprends à plusieurs reprises avant de vraiment réussir. tes jambes se nouent autour de sa taille, tes bras autour de son cou et ta tête se pose contre son épaule. t'es bien là, jusqu'à ce qu'il se mette à marcher vite pour te laisser penser qu'il va courir. — heeey cries-tu en te redressant. heureusement, il arrête assez rapidement pour se remettre à marcher. et quelques minutes après, vous arrivez devant chez lui. — c'est pas trop tôt et hop tu descends de son dos pour te trainer jusqu'à l'ascenseur. — je vais m'étaler sur le lit et dormir comme ça tu claques faiblement des doigts — d'un coup! t'es appuyée contre une des parois de l'ascenseur, attendant d'arriver à l'étage.

Te voilà sur mon dos et après une petite blague, je me calmais, préférant éviter que ton vomi finisse sur moi. On avançait ensemble, tranquillement vers mon appartement où les trois colocataires étaient déjà dans leurs chambres. Après tout, on jouait ensemble avant que je ne vienne te sauver de cette misère d'alcool. « tu sous-entends que j'aurais pu aller plus vite miller ? » Si j'avais été plus vite, t'aurais vomi tout le contenu de ton estomac et tu m'aurais gueulé dessus, chose que je voulais éviter - dans les deux cas. Pénétrant dans l'immeuble, tu descendais de mon dos avant de t'accrocher de nouveau à mon bras, jusqu'à l'ascenseur. Etage sélectionné et voilà qu'on arrivait assez rapidement à destination. « sans te déshabiller ? sans passer par la case salle de bains ? » que je demandais, l'air suspicieux, alors que les portes s'ouvrent et que je t'aide à me suivre jusqu'à la porte de l'appartement. Les clés ouvrent cette dernière et on pénétrait dans les lieux. Je refermais derrière nous et t'attirais avec moi jusqu'à ma chambre. « étoile de mer alors ? » que j'dis en rigolant alors que je retirais mes chaussures.

— je le sous entends pas, c'est sûr ! heureusement que tu as regagné la terre ferme plutôt rapidement parce que tu sens que tout ce qui est autour de toi commence à tourner. tu le caches bien, préférant feindre que tout va bien et que tu es juste.. fatiguée. — ouais, comme ça tu ne t'attardais pas trop, préférant qu'il ouvre rapidement la porte pour pouvoir vraiment mettre tes paroles à exécution. l'appartement déverrouillé, tu te dirigeais le plus discrètement possible vers la chambre. tu te prenais quand même un meuble qui avait sûrement été déplacé puisque tu ne te souvenais pas qu'il était là. ou peut-être que c'était toi qui marchait vraiment pas droit.. tu réussis quand même à aller à ton point de chute : le lit. tu t'étales de tout ton long en te laissant tomber dessus. pas la force de retirer quoi que ce soit comme vêtement. — tu viens? chuchotais-tu, les paupières fermées, concentrée sur l'idée qu'il fallait que tu t'endormes rapidement et dans ses bras si possible.

« fallait pas me gueuler dessus quand je me suis mis à courir ! » Parce que oui, j'aurais pu aller plus vite, sans aucun doute, si tu ne m'avais pas stoppé dans mon élan parce que ça bougeait trop pour toi. Mais bon, tant pis, je pouvais prendre la responsabilité. T'avais pas pris le mec le plus grand qui soit, et les foulées qui allaient avec. Non, de même taille tous les deux, nos pas ne faisaient pas deux mètres malheureusement. Arrivant dans l'appart, tu connaissais le chemin de ma chambre et forcément, tu te prenais les obstacles sur le chemin. Moi ça me faisait rire parce que t'étais bourrée sans l'assumer vraiment. Peut-être que t'allais le faire éventuellement, sûrement au moment où t'allais vomir le contenu de ton estomac. Une fois dans le lit, je refermais la porte derrière moi tout en t'observant. T'étais quand même sacrément belle, peu importe l'état dans lequel tu pouvais être. Je retirais mes chaussures et ma veste avant de te rejoindre dans le lit, me calant dans tes bras. « tu veux que j'aille te chercher un saladier... si jamais t'as envie de vomir ? et de l'eau peut-être aussi ? » Même si j'admets, j'étais plutôt bien installé là et j'avais pas tellement envie de te quitter.

le chemin pour arriver jusqu'au lit avait été sinueux et tu t'étais pris quelques meubles au passage. pour la discrétion, on repassera une prochaine fois. tu t'excuseras un autre moment, si tu as réveillé quelqu'un et avec un peu de chance, personne ne t'aura entendu. tu t'étales sur le lit, sans grande envie de te déshabiller. t'as surtout plus l'énergie de faire ne serait-ce qu'un effort. lorsqu'il te rejoins, tu te colles à lui, les yeux fermés et le visage enfoui dans son cou. — hm.. réponds-tu seulement. quelques secondes passent avant que tu te décolles de lui. — ça tourne. tu t'assois sur le bord du lit et peine à te redresser entièrement. — je vais directement aller.. aux toilettes tu tends ta main en sa direction, l'air de dire qu'il faut qu'il t'y emmène, sinon tu risques d'aller rendre ton estomac partout sauf au bon endroit.

Je savais pas tellement comment ça allait évoluer cette soirée... nuit. En fait, t'avais pas mal bu mais j'avais aucune idée de combien de verres t'as pu ingurgiter. Et puis, si t'avais mangé ou pas et... ouais, bref, je savais rien, si ce n'est que tu marchais pas droit, que t'avais l'esprit qui divaguait quelques fois et que tu puais l'alcool. Quand tu t'allongeais dans mon lit, ça me rassurait un peu et je venais te rejoindre. Petit moment tranquille, tu te cales contre moi et je tente de voir si ça allait de ton côté. Très rapidement, tu te redresses, assise sur le lit avant d'admettre vouloir aller aux toilettes. « ah... AH » Je me redressais assez rapidement et j'attrapais ta main pour t'attirer avec moi jusqu'aux toilettes. Porte refermée derrière moi, je te laissais t'installer et j'attrapais tes cheveux pour pas que tu viennes à les salir malencontreusement. « j'irai.. te chercher de l'eau quand ça se sera calmé » te rassurais-je alors, sachant pertinemment que c'était pas la meilleure sensation que de vomir par l'alcool.

t'as fait la maligne ce soir, tu t'es laissée emporter par l'alcool et forcément ça finit mal. t'as pas le corps très résistant à l'alcool et le verre de trop finit toujours par faire ressortir la globalité de ce que t'as avalé. et les jours d'après, t'es souvent prise de douleurs aux reins, mais maintenant t'as l'habitude. ce soir, heureusement que tu n'es pas toute seule et que tu peux compter sur donovan pour t'accompagner jusqu'aux toilettes. il attrape tes cheveux pour les dégager de ton visage et éviter que tout ça termine mal. tête penchée au dessus des toilettes, il ne te faut pas beaucoup de temps pour que ce fameux verre de trop ressorte. quelques minutes à recracher ton estomac et tu te sens tout de suite mieux. tu t'assoies sur le carrelage froid quelques minutes histoire de retrouver tes esprits avant de te lever pour te passer de l'eau sur le visage. — désolée.. chuchotes-tu. tu te sens vraiment ridicule là. tu farfouilles dans les affaires afin de trouver la brosse à dents que tu avais laissé il y a quelques temps maintenant. — t'as jeté ma brosse à dents.. ? ce serait problématique car un rafraichissement buccale serait grandement nécessaire.

Les risques quand on boit un peu trop d'alcool, c'est bien de rendre tout le contenu de son estomac. Et c'était ce qui allait se passer incessamment sous peu quand on allait arriver dans la salle de bains où se trouvent les toilettes. Autant dire tout de suite, je m'étais préparé à cette éventualité à l'instant même où j'ai senti les effluves d'alcool émaner de toi. Penchée au dessus de la cuvette, te voilà à tout rendre, pendant que j'te tiens les cheveux, m'assurant qu'aucun dégât ne vienne entacher cette soirée. Après quelques minutes, tu te calais sur le sol glacé et je me posais sur le bord de la baignoire, à te regarder. Sait-on jamais qu'un deuxième round se profile de façon impromptue. Mais ça semble pas être le cas puisque tu te relèves pour aller te débarbouiller. Au moins ça me soulage de te voir aller mieux. On sait tous les deux ce que ça fait un estomac retourné. « t'excuse pas... t'as profité, c'est normal » que j'disais alors que tu fouillais. Pas le temps de te dire que j'avais bougé les brosses à dents de place que tu te demandais si je l'avais pas jetée. « non, non.. elle est là » Je me lève et te rejoins avant d'ouvrir le placard et t'y montrer la nouvelle place des brosses à dents. « weasley monte sur le lavabo et s'amuse à mordiller tout ce qu'il trouve... donc je les cache » que j'disais d'un sourire. Mais au moins, elle était bien là et pas du tout au fond d'une poubelle.