la tête qui tourne beaucoup trop. le sang qui tape dans tes tempes tellement fort que tu peux l'entendre. t'as légèrement abusé ce soir, tu t'es laissée enjailler par cette soirée. message que tu galères a taper sur ton téléphone, tu te concentres pour pas qu'il se rende compte que t'es bourrée à ce point. un oeil fermé pour que l'écran soit plus clair dans ton champ de vision. message de détresse envoyé, tu récupères tant bien que mal tes affaires et tu sors prendre l'air. tu pourrais rendre tout ce que t'as avalé très rapidement si ton estomac se secouait trop. tu t'assoies dans l'herbe, dans un coin ou personne viendra te faire chier. cigarette que tu as taxé à quelqu'un entre tes lèvres, tu cherches désespérément un briquet dans ton sac à main, persuadée d'en avoir un.

Soirée posée dans ma chambre, à jouer à Apex avec Leo et Kenzie, apprenant un peu plus les rouages de ce jeu. J'avais cependant les yeux sur le téléphone, histoire de m'assurer que je manque pas le moindre message de ta part. C'était tard, au moment de notre dernière game que le fameux message arrivait. Je prévenais Kenzie et Leo que j'me taillais pour aller rejoindre ma copine qui venait de passer une très bonne soirée, et je me rhabillais convenablement pour pouvoir te rejoindre. Pas besoin d'y aller en voiture, la Dudley n'était pas si loin de mon appart et en une quinzaine de minutes, je me retrouvais devant la maison. Un “T'es où ?” envoyé, mais aucune réponse. Le seul truc qui m'a aidé à trouver où tu te cachais, c'était la fouille dans un sac. Le bruit que ça faisait, malgré les boum boum à l'intérieur de la maison. « c'est donc ici que miss miller se cache ? mh » Je m'installais à tes côtés et dépose mes lèvres sur ta joue, avant de sentir l'alcool. « tu t'es bien amusée ? »

t'es vraiment pas très fraiche. tu dois sentir l'alcool à des kilomètres. ça y est, la rentrée est passée et il fallait bien remettre en marche la machine. tu le regretteras sûrement demain d'avoir bu comme ça mais bon au moins tu t'es amusée. en même temps, quelle idée de boire au même rythme que quincy.. tu sais même pas où il est passé, il t'as lâchement abandonné, pourtant il était convenu qu'il te tienne les cheveux à la place de.. simeon ou donovan ? les idées sont vraiment confuses, t'essaye plus de réfléchir, tu cherches juste ce foutu briquet que tu finis par dégoter. clope entre les lèvres quand sa voix te fait lever la tête. éblouie par la lumière derrière lui, tu mets ta main devant ton front pour le voir. — hey réponds-tu en essayant de paraitre la plus sobre possible. baiser rapidement échangé, même pas le temps de le capter. — ouais super dis-tu en hoquetant entre les deux seuls mots de ta phrase. j'ai peut être... non rien, tu t'arrêtes immédiatement, tirant sur ta cigarette et un signe de main accompagne ta phrase en suspens pour lui dire d'oublier ce que t'allais dire. ta tête se pose contre son épaule, les paupières se ferment et tu savoures juste la cigarette. pas la meilleure idée pour ta santé, mais bon, t'es plus à ça près ce soir. — t'es garé où?

Pas de voiture ce soir et ça semblait être le bon choix pour le coup. Tu semblais aller bien et puis marcher jusqu'à chez moi pouvait être un bon plan. J'avais pas pensé à l'éventualité que tu voulais rentrer chez toi pour le coup mais ça pouvait toujours se faire... si on appelait un uber, un taxi, ou qu'on faisait la marche jusqu'à chez moi pour que je récupère mon auto. Installé à côté de toi, je récupérais mon bisou avant de te voir allumer une cigarette avec le briquet que t'avais récupéré dans ton sac. Les cigarettes de soirée, toujours les meilleures. Si j'étais pas un adepte de base, il m'arrivait d'en fumer quelques unes. Surtout quand je suis stressé, comme ce fut le cas l'hiver dernier. Peut-être... rien, visiblement. Tu n'avais rien à me dire. Et si j'étais fan de toi en soirée, c'était principalement quand j'étais dans le même état. Là, c'était bizarre, avec l'impression de débarquer et de ne rien comprendre. Mais ça passera. Tout ce qui compte, c'est que je m'occupe de toi maintenant. « j'suis venu à pied, l'appart est pas si loin... mais si tu veux qu'on rentre chez toi, on peut appeler un uber si tu veux ? » Après tout, chez toi ou chez moi, maintenant on avait l'habitude.

il y a quelques temps maintenant que tu n'avais pas autant bu. en même temps, les derniers mois n'avaient pas été simple et tu n'avais pas fait de gros excès cet été. ton âme de fêtarde resurgissait donc ce soir, pour cette soirée de rentrée. quincy perdu de vu, il avait du s'échapper quand t'avais le dos tourné, aurea introuvable aussi, t'avais décidé de rentrer. et puis t'avais trop bu, encore une goutte et c'était plus du tout assumé. vision trouble, t'avais réussi a envoyer un message a donovan pour qu'il vienne, encore saine d'esprit à savoir que tu ne pourrais pas rentrer à bon port dans cet état, seule. après son arrivée plutôt rapide, tu sentais bien qu'il fallait que tu assures pour ne pas montrer ton état d'ébriété avancé. t'étais un peu comme une gamine que l'on pourrait engueuler parce qu'elle a trop bu. — non, a pieds c'est parfait ! si tu rentres dans une voiture, ton estomac va être retourné et c'est pas le meilleur truc à faire. — j'ai mal aux pieds, donc je vais dis-tu en retirant tes talons — voilà et puis tu essayes de te lever en titubant quelque peu. tu tends ta main en sa direction, un grand sourire aux lèvres, l'autre main qui tient ta paire de chaussures. — allez debout ! attitude plus que normale, t'as l'impression de super bien jouer le jeu et de réussir à donner le change aisément.

Même si nous étions assez souvent collés l'un à l'autre, j'étais pas pour autant possessif quand il s'agissait de te laisser faire une soirée de ton côté, et c'était la même chose quand c'était mon cas. Le seul truc c'est que là, t'avais l'air d'être un peu ailleurs. Je sais pas si t'étais vraiment bourrée ou si t'avais un peu trop de fatigue dans ton corps. Dans le fond, peu importe. Il fallait simplement qu'on rentre à bon port. Puisque j'étais à pied, possible que ce soit mon appart la destination. « parfait » En quinze minutes... peut-être plus, on sera chez moi, tu pourras prendre une bonne douche et on se couchera avec, possiblement, peu d'encombre. De toute façon, t'étais déjà debout et t'enlevais tes talons puisque t'avais mal aux pieds. « d-d'accord » que j'dis en rigolant, alors que tu tenais vraiment pas droit. Titubant pour les retirer, j'savais pas si t'avais capté que j'avais capté. Chaussures dans une main, tu me tendais l'autre que je refusais. « j'vais éviter de te faire tomber, mon coeur » Et je me redressais de moi-même, frottant l'herbe rapidement avant d'attraper ta main. « parée pour marcher ? tu veux que j'prenne tes talons ? »

enfin debout, ton corps titube et le paysage tourne un peu, il faut l'avouer. tu plisses les yeux pour chercher un semblant de stabilité. tu hausses les épaules, tu serais pas tombée, pour qui il te prend? tu attrapes son bras pour t'y accrocher. — oui oui.. pas vraiment prête, mais pas vraiment le choix non plus. sans lui répondre, tu lui tends tes chaussures pour qu'il les prennent. elles te paraissaient lourdes et ne favorisaient pas ton équilibre. silencieuse, tu te concentres sur le trajet devant toi jusqu'à t'arrêter. tu lui donnes ton sac pour qu'il le prenne aussi et tu t'arrêtes pour attacher tes cheveux en un chignon fouillis. tu reprends ton sac, enroule ton bras autour du sien et reprends ta marche plus silencieuse que jamais. tu repensais à la soirée et tu savais qu'il fallait que tu lui raconte, mais là, tu pouvais pas te concentrer sur deux choses en même temps.

C'est vraiment en te voyant sur les deux pieds que je me rendais compte - plus ou moins - de ton degré d'ébriété. Cachant un sourire, je me tentais d'être le soutien dont tu avais besoin pour avancer un pas après l'autre. Talons dans la main, on avançait alors petit à petit. J'sentais bien que tu te concentrais pour marcher droit - bien qu'il y avait quelques petits loupés - et le silence s'expliquait donc. J'avais envie de te poser des questions mais va savoir, j'ai peur que tu viennes à vomir ou tomber. Ou même les deux. Premier arrêt et voilà que j'attrapais ton sac et tu t'attachais les cheveux pour les attacher en un chignon rapide. Accroché à mon bras comme un paresseux à sa branche d'arbre, on reprenait les pas les uns après les autres. « tu vas me raconter ta soirée ou tu vas fixer le sol tout le long ? » que je me risquais alors à dire. Ouais bon, j'avais envie de savoir à quel point cette soirée pouvait être cool.

tu regretteras certainement l'abus de ce soir, demain au réveil. mais pour l'instant, tu es très loin de penser à ta journée de demain, te concentrant uniquement de mettre un pied devant l'autre. le sol n'épargne pas vraiment tes pieds mais tu aurais été incapable de rentrer en talon, c'était la chute assurée. — hum.. dis-tu en réfléchissant à ce que tu allais raconter. — j'crois que j'ai bu.. beaucoup de tequila élément crucial de la soirée. c'est des shots et des shots que t'as enchainé, tout ça en un rien de temps. — c'est quincy qui m'a défié ! baaah j'ai joué ! ton amusé. t'aurais pu refuser, mais tu t'es laissée embarquer avec le sourire. — après on a joué un jeu sais plus quel jeu tu hausses les épaules, incapable de te souvenir du nom du jeu. t'avais suivi le groupe et t'avais fini à moitié à poil, mais ça tu t'abstenais de le dire.

Le ton que tu prenais dénonçait ton ébriété évidente. Mais ça me faisait plus rire qu'autre chose. J'avais jamais été de ceux qui bridaient les gens, au contraire. Si tu veux t'amuser, amuse toi. Si tu veux boire, bois. En fait, c'était juste qu'il fallait assumer derrière et je sais pertinemment que tu le feras. Moi, j'allais simplement me contenter de prendre soin de toi et faire en sorte que ta nuit soit la meilleure possible, en l'état des choses. J'aurais sûrement du te prendre de l'eau mais bon... j'avais aucune idée d'à quel point tu étais faite. « je crois je l'avais senti à ton odeur corporelle » que j'disais en rigolant, avant de rebondir sur la suite. « ah bah si c'est quincy, on peut rien lui refuser » En tout cas, je te tenais bien pour éviter la moindre chute. J'espérais aussi que le sol ne te fasse pas trop mal aux pieds. Dans tous les cas, je pense m'atteler à y appliquer de la crème après les avoir laver en rentrant. « tu t'es bien amusée, c'est le principal » Je dépose mes lèvres sur ta tempe tout en continuant de marcher en direction de mon appart.