Fiasco. C’est le mot. C’est ce qui résume parfaitement cet aparté. Oui, je voulais qu’il souffre pour mon plaisir personnel. Pour le vice que j’assume. Seulement, je ne le désirais pas comme ça. C’est presque décevant en plus d’être frustrant. Un soupir étreint mes lèvres tandis qu’on avance avec une lenteur mesurée en direction de l’endroit où toute cette mascarade a commencé.

Mes prunelles décalées sur les paysages qui nous entourent, je reste plusieurs secondes sans mot dire, toute à mes pensées, avec une aigreur dans la gorge, le cœur insatisfait. Non content d’avoir voulu avec lui m’amuser, le fait est que cette promenade n’a pas eu l’effet escompté. Ce que je voulais, c’était essayer de me détendre, de donner un nouveau goût à ces vacances. « En tout cas, tu auras quand même réussi ton objectif… » Le bleu de mes yeux retourne se poser sur sa silhouette, l’interrogeant d’un mouvement de tête, « T’avais promis que j’allais souffrir, j’ai souffert. » ça m’arrache un faible rire, secouant le visage, « Bravo ! » Mes épaules, je les hausse, et j’avoue que je ne me complais pas dans ce qu’il vint d’énoncer. Je m’attendais à mieux, « Et pourtant je suis déçue, un peu. » Beaucoup, mais ça, je ne lui précise qu’avec un fiel sourire.

Alors nous voilà arrivés à bon port, et je descends de ma monture, m’occupe de la mener jusqu’au box où je l’avais précédemment récupéré. Durant ce court laps de temps, j’ignore ce que fait Lyssandre, et ce n’est qu’après avoir brossé mon cheval deux ou trois fois, que je retourne le retrouver… J’ai un instant d’hésitation, à l’observer, à ne pas savoir déterminer ce qui peut nous lier, ça ressemble un tantinet à de l’amitié, mais plutôt que de trop me questionner, c’est avec tout mon dédain que je m’entends lui balancer, « Au plaisir. » comme si ce moment en avait été réellement un, m’enfin, je me rassure – et il peut le faire lui aussi – ça aurait certainement pu être pire.

I am not a muse
I am the somebody
End of fucking story.