pluie tiède fait tomber ses dernières gouttes sur le corps épuisé. à peine quelques heures ici et les draps étaient déjà défaits. attirance incontrôlable fait ses caprices, se rattrape sur les rejets accumulés. les doigts se resserrent autour de la crinière, égouttent le surplus d’eau avant de sortir de la douche. reflet croisé sur le miroir, passe vulgairement la brosse dans les cheveux humides avant de pousser la porte. fouillant dans le sac, attrapant le premier short et brassière qui passent pour les enfiler rapidement. regard qui te cherche dans la chambre du airbnb sans te trouver. l’idée que tu sois partit me traverse, provoque une pointe au coeur. pas encore accoutumé à ta présence. à c’que tu ne t’enfuis pas. sans me soucier des gouttes d’eau qui trace un chemin sur le parquet, marche jusqu’au salon où je te vois. de dos. discret soulagement, cette fois t’es encore là. sourire qui s’étire, tout paraissait plus fluide avec toi. moins douloureux, l’esprit allégé de la crainte de recevoir un énième coups bas. sur tes cuisses je me glisse, les genoux qui s’enfoncent dans le cuir du canapé de parts et d’autres de tes hanches. mains qui bloquent ton visage, l’encerclent pour le redresser. jusqu’à moi. jusqu’à mes lèvres qui se posent sur les tiennes. - le sport ça donne la dalle.. murmuré entre tes lippes avant de te relâcher. - tu veux bouger ou on s’fait livrer ici ? recule légèrement, doigt qui dessine des lignes invisibles sur ton torse.

Let me be there

I can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;

le bruit d’fond de la douche s’arrête et te sort de ta torpeur. l’esprit accaparé par les récents événements, toujours dans la réflexion intense, incapable de se tarir, se questionnant sur le revirement de situation. du rejet constant à la capitulation. d’la frustration à l’assouvissement. l’esprit en vacarme, qui avait fini par te faire bouger du lit au canapé, le corps usé par les pensées trop bruyantes et affamé par l’intensité de vos prouesses charnelles. t’avais fini par te détourner de ces questions sans réponse en te focalisant sur la bouffe. commandes en son nom par automatisme de tes souvenirs encore ancrées. souvenirs se frayant dorénavant sans peine une sortie de ta boîte cadenassée du passé. finie cette lutte. c’était une autre qui avait menacé de pointer l’bout de son nez avant qu’elle t’interrompt, ou te sauve, par sa présence. ses pas résonnent derrière toi et à peine le temps d’écarter ton téléphone qu’elle te chevauche, t’inondes d’une bouffée de fraîcheur rosée. les pupilles se dilatent, obnubilées par la réalité de son existence alors que tes lippes accueillent avec allégresse les siennes. Et t’laisser t’échapper de cette chambre ? Ja-mais. tu la renverses sans crier gare sur ce canapé, l’allonges sous ton corps visiblement remis de ses efforts. l’sourire se déploie et s’étend alors que tu viens parsemer son cou de baisers. J’ai déjà commandé, McDo. Le repas incontestablement romantique. Même si j’ai une autre idée de repas en tête actuellement.. déplaçant la traîne de baisers de son cou à sa mâchoire, sans oublier ses lèvres, encore et encore.

@Lena Castiglia

deux âmes égarées qui se retrouvent. s’apprennent à nouveau. re découvrent, ce qu’elles pensaient perdu depuis longtemps. depuis cette première fois où j’suis partie sans toi. et j’pensais pas, j’pensais plus qu’il aurait été possible qu’on se réunisse là. toi et moi. j’avais regardé avec nostalgie ce fossé, devenu trop profond avec le temps. myocarde usé, trouve la délivrance dans tes yeux. là où renaît ce même éclat, cette fêlure parfaite qui m’appartiens. je la vois, briller plus intensément que les autres. faiblesse dans le regard quand il te dévisage trop longuement, imprimant tes traits. la courbe de tes lèvres, aguicheuses, au goût familier. addictives. essayant d’oublier que l’esprit est préoccupé, se rememore le soir d’avant. avec lui, spectre bien ancré dans mon monde. me rappelle que t’es là maintenant, que j’ai pas envie d’en faire un secret qui pourrait nous exploser à la gueule. que j’ai pas envie d’être ce poignard qui te lacérera le coeur. l’appréhension grandit dans l’estomac, devient vénéneuse pour l’encéphale qui pense déjà trop. tes mots me rappellent à la réalité. sourire sincère se dessine, arque un sourcil. - ça veut dire que t’es en train d’me séquestrer quincy ? à peine le temps de terminer ma phrase que je bascule sur le côté, suis ton élan quand mon dos heurte le canapé. toi entre mes cuisses, tes hanches que j’encercle des miennes quand tu t’approches dangereusement de mon cou. mes mains sur tes cotes, les doigts qui s’autorisent de lentes caresses. la tête qui penche en arrière, laisse le cou plus dégagé. le pulsant s’accélère, cogne dans la poitrine à chaque nouveau baiser. ta bouche touche la zone érogène, provoque un spasme, mes cuisses qui se resserrent autour de leur prise. - t’as pas oublié grand chose d’moi finalement.. le ton devient plus sérieux, mes dents croquent dans ma pulpeuse avec gourmandise. - j’avoue.. il y’a tellement mieux à manger ici.. libère ma lèvre lentement pour renouer avec ta bouche. - et là.. mes lippes abandonnent les tiennes pour dégringoler le long de ton menton, finir dans le creux de ton cou que je mordille doucement. - ou encore là.. le regard braqué dans le tient, pendant que mes doigts se baladent lentement de ton torse à ton bas ventre. - tu ferais un excellent repas cinq étoiles quincy adler.. chuchoté dans un mince rictus. celui qui s’efface pour annoncer les mots qui suivent. - faut que j’te parle d’un truc avant. plus solennel. salive devient soudainement amère, mes mains baladeuses stagnent sur tes flancs. prête à te retenir s’il te prenait l’envie de partir.

Let me be there

I can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;

le sourire est authentique, léger quand elle s'impose dans ton champ de vision, balayant inconsciemment sur le passage t'débat solitaire que tu commençais à mener. Ca veut dire que je te séquestre, que je t'emprisonne, que j'te menotte à mon corps, Lena. l'inhabituelle appellation par son blase et le tien dans ce contexte accroit ta bonne humeur, la légèreté du moment qui embaume la pièce. par vos rictus enfantins, vos joutes physiques, un regard extérieur n'aurait sans aucun doute soupçonné un passé - et un voile du présent encore orageux, tempétueux, fait d'incertitudes. toi-même t'en venais presque à douter. de ta propre défiance, de tes propres appréhensions que tu prétends - ou du moins tentes de prétendre - avoir évincé. sous son toucher, c'est ce que le cortex te vend du moins, éveillé, animé par l'intoxication de son épiderme, de ses caresses. de ses cuisses qui se saisissent de tes hanches alors que tu jouais lascivement avec la moindre parcelle de sa peau qui se présentait à tes lèvres. territoire familier, dont tu reprends possession.   De même pour toi.. elle qui savait appuyer sur le bon bouton au meilleur instant, qui savait se délecter de son élixir en éveillant vivement chacun de tes sens. le goût, l'odorat, l'ouïe, le toucher. spécifiquement le toucher, qu'elle titillait vivement dans une longue et agonisante descente vers ton aine. d'un souffle et des gémissements, approbateurs, t'envahis en retour son ouïe.   Un repas cinq étoiles parfaitement préparé et assaisonné par une tortionnaire de haute qualité. lancé d'un sourire en coin, tu n'croyais pas si bien dire. les frissons commençant à parcourir l'inférieur partie de ton corps, ses mains s'éloignent, s'agrippent à ton bassin. faut que j'te parle d'un truc avant. Maintenant ? encore dans les prémices de l'ivresse de l'instant, son ton solennel duquel elle récolte un grognement mit quelques secondes à s'enregistrer. avant que sa moue ne rentre dans ta vision frontale. les sourcils se froncent, instantanément. Ok.. ? te distances de quelques centimètres, juste histoire de mieux faire face tandis que ta main se resserre au creu de sa hanche droite, appréhensif.

@Lena Castiglia

tes paroles viennent couvrir le myocarde enrayé, pulsations qui tapent plus intensément dans la poitrine, qui rebondit sous ton poids. - j’ai pas envie que tu partes.. glisse des lèvres. - ni que tu m’laisses partir. demande chancelante, le doute qui vient brouiller mon esprit. sonne comme une prédiction, sachant les révélations qui n’allaient pas tarder à arriver. cette soirée, faite de hasard mais qui provoque un sentiment de culpabilité. incapable de prévoir tes futurs réactions, de savoir si tu m’écouterais ou si t’allais juste claquer la porte en entendant son nom. partir sans te retourner, comme tu l’as déjà fait dans ce parc. redevenir celui qui me glisse entre les doigts, que j’imaginais impossible à rattraper. - comment j’aurais pu ? tout oublier de toi. incapable, même quand ton odeur m’a poursuivit pendant des mois. lutte acharnée pour tirer un trait sur toi, en vain. parce qu’à la moindre occasion, je te reviens. toujours. l’anxiété devient plus importante, prends plus de place quand l’instant enchanteur cesse. s’arrête, d’un seul coup. nuage qui explose, retombe dans le bas monde. celui où tes yeux me guette avec une profondeur différente. le jeu se calme, prépare la tempête. tu recules et moi je te bloque, de mes doigts sur tes hanches, s’enfoncent plus profond pour te garder contre moi. mordille dans l’intérieur de ma lèvre, le pouls qui s’accentue avant d’ouvrir légèrement la bouche. seul un souffle fragile passe les premières secondes, cherche les mots sans réellement trouver les bons. - j’ai vu scott hier soir. d’un coup sec. formulation rapide, les accélérations du battant résonnent dans tout le corps. deviennent plus imposantes. - j’étais sur cette plage après les résultats, j’étais paumée, mal et.. il est arrivé. c’était pas prévu.. les azurs volent, d’une bille à l’autre, tente de déceler n’importe quelle émotion. réaction. la main sur ton flanc le quitte, remonte jusqu’à ton bras tendu, s’enroule autour de ton poignet. - parle moi.. dis un truc. n’importe quoi sauf le silence qui laisse le doute peser.

Let me be there

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entends sa réclamation d’un fin sourire, sans piper mot, sans affirmer, sans nier. aucune promesse. c’est c’que tu te tues à lui répéter depuis la skate parc, c’que tu lui vends pour apaiser la tornade qui sommeille en vous, qui s’agite contre toutes les parois de ton mur pour s’en échapper. évasion que t’as laissé se dérouler, on ne peut plus réjoui du succès de l’opération. un menu gourmand digne d’un cinq étoiles en effet, composé de son entrée de retrouvailles féroces, suivi de son plat principal fait d’échanges charnelles, de libération de cette putain de frustration pour terminer sur un dessert exquis, cette complicité retrouvée, servi sur ce canapé même. un menu que dont tu te délectais sans retenu. jusqu’à ce que la fin du repas sonne. d’un son de cloche, imaginaire mais tout aussi strident et violent pour ta myocarde. une annonce, un aveu, un prénom et ta gorge se serre. la distance que t’avais déjà commencé à introduire quelques secondes plutôt s’accentue malgré toi, malgré elle et sa main qui se tordait autour de ton poignet. le silence lui répond, t’en prenais conscience uniquement à sa supplication. Tu vas mieux ? l’effort prodigieux de faire entendre ta voix, rauque, obstrue par ta salive dense et amère. les pensées se bousculent, certaines plus impulsives que d’autres mais l’inquiétude par rapport à son état gagne la bataille. puis le reste fait suite. Qu’est-ce que tu veux que j’te dise ? J’suppose qu’il y a rien d’mieux que mentionner ton ex pour débander efficacement. le rire jaune sans oser affronter ses billes. par force, tu te libères de son emprise et te relèves, te remets dos contre le canapé. C’pas comme si j’m’y attendais pas. Juste 24h, c’est p’t’être un record pour s’faire jeter, faudra que je check le Guinness Records. J’y gagnerais p’t’être quelque chose pour ma débilité. l’humour en guise de masque, c’était l’arme ultime et sans failles. parce qu’elle allait retourner avec, non ? le sous-entendu questionné à travers ton sourire en coin fade et les billes fuyantes. inspire, expire.

@Lena Castiglia

l’appel reste sans réponse. sûrement que toi aussi, tu te protégeais un peu. tu te refusais à t’infliger une douleur lancinante, celle qui met du temps à nous quitter quand tout se casse la gueule. quand on nourrit l’espoir, qu’on s’amuse à tout miser sur ces sentiments encombrants. ceux qui se propagent trop vite, gagnant en territoire. jusqu’à ce qu’on ne puisse plus les ignorer. pantin d’eux. ils tirent les ficelles, psychique captif de nos émotions. misérables, quand on devient l’ombre de nous même. se fissure l’alchimie, celle qui rayonnait encore se ternit dans les aveux. te sens te libérer de mon emprise, les doigts qui se délient doucement quand tu te redresses petit à petit. ignore la demande, celle qui me concerne. devient lointaine quand je te sens m’échapper. ferme les yeux, lâche un soupire. parce que j’avais pas envie de voir ça, de voir les premiers dégâts. de sentir la déception dans tes orbes, j’avais pas envie d’être l’échec regrettable. tente l’humour, sans vie qui fend tes lippes. - arrête tes conneries.. me relève, à genoux sur ton côté gauche. attrape ton menton pour te forcer à me regarder, tant pis pour l’amertume que je trouverais dedans. - c’est finit quincy, j’compte pas y retourner.. c’était juste mauvais endroit au mauvais moment mais, rien de plus. j’sais que t’as pas confiance mais, essaye un peu.. langue qui glisse sur les lèvres, relâche la pression autour de ton menton pour revenir à ma première position. là, passant une jambe au-dessus de toi pour m’asseoir sur tes cuisses. - regarde moi. comme un rappel, à cette même demande chez moi, dans ce salon. saisissant tes mains que je viens placer sur mes hanches. mon visage qui vient se coller au tient, forçant l’arrière de ta tête à se reposer contre le dossier du canapé. cheveux qui tombent de chaque côté, les pointes caressants ta peau. - j’aurais pu t’le cacher, rien t’dire. j’aurais même pu ne pas venir, ne pas être là.. et pourtant, tu vois, quand tu me touches c’est bien ma peau que tu sens. doucement, le regard envoûté par le tient. hypnotisée par l’attraction, le battement du cœur qui ralentit. cogne lourdement d’un coup franc. mes doigts sur ton torse remontent jusqu’à ton épaule, jusqu’à se nicher dans ton cou. contre ta joue, le pouce sous ta mâchoire t’oblige à regarder encore. - et moi, c’est toi que j’suis en train de toucher là. c’est avec toi que j’vais passer mes nuits jusqu’à la fin de la semaine. sourire apaisé, les lèvres continuellement attirées par les tiennes. cèdent encore. - et ça m’va quincy. que ce soit toi. ici.

Let me be there

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tes orbes brillant de malice quelques instants plutôt s’étaient irrévocablement ternis. l’annonce d’un coup attendu, sans doute redouté mais la naïveté d’croire qu’il n’arriverait jamais. ou p’t’être pas de si tôt. l’débat que tu forçais à se taire reprit de plus belle, cette fois-ci la tornade dévastatrice prenait d’la place. l’impulsion tapait dans tes veines, s’engouffrait dans ta trachée, rendant ta respiration saccadée, bloquant quelques battements de la myocarde. c’était absurde. ridicule, pathétique. cette crédulité. à penser que vous alliez surfer sur des vagues apaisées, à penser que tu pouvais feindre l’indifférence. à gober ses mots, s’laisser bercer par ses enchantements. l’once d’humour disparaît et l’entêtement reprend possession de tes membres, t’éloigne de son emprise physique, te cale de façon à l’effacer temporairement de ton champ de vision. quand bien même tu savais qu’elle allait s’y imposer de nouveau. ce qu’elle fait, sans attendre, à califourchon, saisit ton menton, force le duel de regard. tes pupilles, las, se lèvent vers son expression déterminée à t’faire dévier de ton pessimisme. aucune réaction de ta part si ce n’est ta mâchoire qui se ressert davantage. tes prunelles déjà noires encre de chine s’intensifie au fur et à mesure de sa douce mélodie, comblée par des paroles que tu connaissais on ne peut trop bien. c’est fini. regarde moi. c’toi que j’veux. fais moi confiance. blabla. paraphrases accélérées. tel un pantin, elle te remue, place tes mains inertes au creux de ses hanches, force le front contre front. d’autres mots. puis sa paume qui vient brûler ta joue. démonstration directe de ses proses. une histoire de peau contre peau, de toucher, de choix, que t’étais son choix. un baiser en guise de conclusion. moins euphorique que les précédents, moins revigorant. Au mauvais endroit au mauvais moment hein ? le rictus sans vie revient dans la partie, desserre cette mâchoire contractée. Y a une partie de moi qui a envie d’te croire, Lena puis.. y a l’autre, y a le vécu, le passé.. souffle, usé de ce désaccord en continu. Tu fais c’que tu veux en soit. J’ai pas mon mot à dire. quand bien même ces mots te brûlaient le gosier, ne demandant qu’à sortir, qu’à l’empoisonner. tu devrais t’en foutre royalement de ses fréquentations, de ses exs, de ses lubies d’un soir, sauf que c’était tout sauf le cas visiblement. J’peux encore faire semblant d’te croire cette semaine. Après, t’es libre de sauter qui tu veux j’suppose. Et je ferai de même. et voilà, le venin lui saute à la figure dans une nonchalance faussée. venin qui assombrit tes traits, te noue la gorge. le rempart dressé de nouveau. tu finiras par y laisser ta peau, adler.

@Lena Castiglia

sincérité crue fait des ravages. je les sens, tes muscles qui se gonflent sous mes doigts. ta mâchoire qui se crispe, tes dents qui grincent pour faire barrière à tes mots. sentiments retenus dans la cage thoracique, cognent dans tes tempes. reliefs de tes veines qui ressortent, avouent le vacarme qui s’agite dans ta tête. et même mes mots, ne suffisent pas à calmer le dépit. la désillusion que tu traines dans le fond de tes orbes. pince le coeur, ce faux sourire sur tes lèvres. ce corps devenu lourd, plus aussi dynamique que les minutes d’avant. les mêmes reproches posés sur la table. ce passé désastreux, me renvoie à mes erreurs. et je te relâche, les bras qui tombent le long du corps, recule légèrement. te détaille, chagrin qui s’infiltre dans les pupilles. - tu m’croiras jamais, hein ? t’auras jamais envie d’me faire confiance, pas vrai ?.. terrible constat. le revers de la médaille, sûrement que t’avais tout les droits de pas l’faire. douche froide, palpitant se contracte douloureusement. - t’aurais préféré quoi ? que j’te mente ? que j’te le cache ?! grondent les mots quand je me retire, abandonne le contact pour me mettre debout. face à toi. - p’têtre bien que j’aurais dû, venir te voir comme si de rien était, ne rien t’avouer.. parce qu’au fond, on s’en tape, TU t’en tapes, hein ? puisque t’as pas ton mot à dire, puisque que tu t’amuses à faire semblant avec moi.. que j’suis libre de faire c’que j’veux ! sourcils qui se froncent, la voix trahit la colère, la blessure de tes mots. - d’aller baiser avec qui j’veux, que toi aussi.. écorche les lèvres. le dégoût, de t’imaginer avec d’autres femmes que moi. mais, même ça, je l’avais encaissé pour qu’tu sois là. - pourquoi j’me fatigue putain.. ! à vouloir être assez bien pour toi. recule encore, quelques pas en arrière. - t’force pas à faire semblant. t’force même pas à rester ici. le ton plus bas, dernier regard qui croise le tient avant de retrouver la chambre dans un claquement de porte.

Let me be there

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l’indifférence prend le large avec diligence, laisse place à l’amertume qui t’envenime l’bout de la langue. au poison qui s’infiltre doucement entre tes lippes une fois que ton quota d’humour mal placé s’est vidé. le but ? t’en savais rien. p’t’être lui faire mal, piquer, blesser autant que son cheval de troie qui s’était introduit dans ta paroi pour mieux endommager la structure ? aucune satisfaction ne te traversait l’échine en tout cas lorsqu’elle s’insurge à son tour. d’abord accusatrice, remettant ta confiance sur le tapis, blasée. puis la braise qui prend feu, les mots foudroient, le contact peau contre peau dorénavant inexistant quand elle se met debout, face à toi. te surplombe, abat son cyclone sur toi et ton silence obstiné. reprend ton venin, l’tire à son avantage avant qu’elle fuit la pièce, sous tes orbes tout aussi orageux. la porte qui se claque te fit à peine sourciller. si t’écoutais ton impulsivité, tu te tirerais à sa suite, confirmerais vicieusement son burlesque. tu t’en tapes, hein ? évidemment, tu t’en tapais si royalement que tu prenais le risque de la suivre dans la pièce adjacente, refermant d’un claquement cette même porte souffrant pour rien. Tu veux que j’t’interdise de l’voir ? Ca va juste te pousser encore plus dans ses bras. grondes dans un murmure à peine audible, adossé près de cette porte. loin d’elle. T’as pas l’droit d’me reprocher de pas t’faire confiance quand tu clamais regretter de l’avoir choisi y a deux semaines et que j’apprends que tu te l’ais tapé trois jours plus tard. Quand t’as passé ta putain de soirée, et p’t’être la nuit avec alors qu’tu disais vouloir l’oublier y a deux jours. l’épuisement s’entend dans l’volume et vibrato de ta voix. que d’incohérences et de contradictions sans lui avoir accordé cette confiance, qu’en serait-il dans l’cas contraire ? J’dis quelque chose, tu m’renvoies à la gueule qu’il essaie d’te retenir lui. J’dis rien, j’en ai rien à foutre de toi.. Dans tous les cas, j’suis le perdant, non ? Qu’est-ce que tu veux que j’fasse Lena ? presque une supplication dorénavant. avances de deux pas vers elle, qui se trouvait sur ce lit, témoin de vos montagnes russes en moins d’temps qu’il le faut. Toi t’as l’droit de te taper ton ex et j’dois juste.. quoi ? Observer, attendre sur l’bas côté gentiment comme un bon toutou et arrêter d’aller baiser à gauche et à droite au passage parce que ça t’plait pas ? la partie qu’tu soupçonnais avoir déclenché la tornade de son côté. que tu savais être la source de la tempête lena. parce que ça te taraudait équitablement l’esprit d’l’imaginer avec un autre, non ? J’ai pas envie qu’tu le voies. C’est ça qu’tu veux m’entendre dire ? l’abdication. elle allait finir par te fracasser en deux.

@Lena Castiglia