J'étais stressé au début, parce que c'est la première fois que la petite prend l'avion et surtout qu'on part si loin. On a bien déjà fait quelque long trajet en voiture, mais l'avion, c'était clairement une première pour elle et j'angoissais de la voir pleurer ou être tout simplement en panique, mais au final, elle s'était rapidement émerveiller de se dire qu'elle était dans le ciel avant de finalement s'endormir une grosse partie du trajet. Ce qui avait été un peu plus problématique, c'était l'atterrissage, quand les roues ont touchées le sol, elle a eu peur et a presque faillit pleurer. Chose qui ne se s'est pas produite et depuis le début des vacances, je passes tout mon temps à chercher les activités les plus adaptés pour elle, comme par exemple la visite de la réserve écologique, l'aquarium et même simplement du temps sur la plage ou à la piscine quand le soleil ne tape pas trop fort. Mais là, ce soir, c'est le moment de penser à moi, garde arrangée avec l'hôtel, la petite va s'amuser un peu avant d'être mise au lit par une nounou. J'avoue que je suis un peu mal de la laisser, surtout avec quelqu'un que je connais pas, mais ici, ma voisine n'est pas là pour jouer ce rôle. Faudra d'ailleurs qu'on aille ramasser quelque coquillage pour qu'Elena puisse les lui offrir.

C'est donc dans une tenue des plus décontracter, mais présentable que je débarque dans le Oro Nightclub. Je me faufiles rapidement vers le bar pour commander une première bière blonde, comme quoi cette couleur aura ma peau, que  ça soit en boisson ou en amour. Verre en main, je m'écarte alors du bar pour laisser la place à d'autre et m'aventure un peu plus dans les lieux, désireux et découvrir les décors et admirer les spectacles offert par les danseurs. Je ne vais pas me faire prier pour profiter de la vue qu'offre les tenues plus que dénudées de ceux-ci d'ailleurs.

@Oliver Matthew Davis

Ce moment enfin pour moi, l'occasion de profiter sans devoir être aux aguets pour Elena, je vide un peu trop rapidement ma bière, dans ce désir de lâcher un peu prise et d'être moins dans le contrôle, sauf qu'une bière est loin de me suffire pour me vider l'esprit et éviter de me faire presque culpabiliser de laisser la gamine avec une inconnue. D'ailleurs, j'envoi un rapide texto pour être certain que tout se passe bien.. Un vrai papa poule. A croire que c'est réellement ma fille et que je l'ai eu avec l'amour de ma vie... Sauf que c'est loin d'être le cas et même d'être une possibilité. Ou alors peut-être dans un monde parallèle ou avec de gros progrès de la science, dont je doute réellement la faisabilité... Je rebrousse donc mon chemin, ayant d'ailleurs pour le moment reconnu aucune tête. Peut-être que Sheng n'est pas encore là, ni même Rosie. En fait, j'ignore tout bonnement si ils vont venir ce soir. En attendant l'arrivée de l'un deux, je retourne au bar pour commander une nouvelle boisson, décidant cette fois de rester accoudé à celui-ci pour éviter les aller-retour et je ne suis pas encore dans le bon modo pour aller tenter d'enflammer la piste de danse. Faut croire que je deviens plus coincé qu'avant et que j'ai maintenant besoin d'alcool dans le sang pour me trémousser au son de la musique.

HJ : je te laisse faire comme on a discuté du coup

Accoudé au bar, je laisse mon regard glisser sur la foule alors que je tiens ma bière entre mes mains, j'arque un sourcil en le voyant alors s'approcher, comme si de rien était et se poser juste à côté de moi comme si de rien était. "Sérieusement ?" Soufflais-je malgré moi à voix haute alors même que personne ne pourrait l'entendre à cause de la musique et du brouhaha ambiant. Je l'observe alors, attendant de voir ce qu'il compte bien faire avant de finalement le voir me remarquer de la façon la plus agréable qui soit. Je ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel et me penche alors vers lui. "J'ai pas demandé à ce que tu viennes poser tes fesses à côtés de moi." L'informais-je pour lui faire comprendre qu'encore une fois, c'est lui qui débarque encore une fois devant moi alors que je n'ai clairement rien demandé. J'ai jamais réussi à vraiment l'oublier, ni même oublier le mal qu'il m'a fait en partant du jour au lendemain, ni son absence d'excuse à son retour alors qu'il m'a tout simplement chassé de sa vie d'un revers de main. Chose que moi, j'ai été incapable de faire malgré le capharnaüm qu'était notre histoire. Je me recule alors un peu pour boire une grosse gorgée de bière, pour peut-être tenté de me mettre dans un état qui me ferait m'en foutre de sa présence.

HJ: désolée pour le délai...

Je laisse entendre un petit tss quand il me réplique que je pourrais faire une bonne oeuvre en m'occupant de son fessier. Pourtant, il ne me laisse pas le temps de répliquer quoi que ce soit que déjà il cherche à prendre la tengeante, laissant entendre qu'il n'est pas là pour longtemps. "T'es donc du genre à inviter les gens à te baiser avant de fuir la queue entre les jambes ?" Le questionnais-je alors faussement innocent. On sait tout les deux qu'il est pas comme ça, ni même du genre à donner son cul au premier qui passe non plus malgré tout ce que j'ai pu penser et dire par le passer. Avec le recul, je sais que j'ai été plus que con avec lui, plus que peureux de le perdre... Et c'est le perdre définitivement qui m'en a fait prendre conscience. Un mal pour un bien en quelque sorte parce que je sais que je ne dois plus reproduire cette erreur, que la prochaine personne que je fréquenterais sérieusement, je lui ferais confiance et ne tiendrais pas ce genre de propos. On apprend de ses erreurs, et même moi, je suis capable de le faire même si je restes toujours ce mec trop fier pour s'excuser. Puis maintenant, s'excuser de quoi ? Il est bien trop tard pour un quelconque pardon, dans un sens comme dans l'autre. Toujours proche de lui pour qu'il puisse entendre ce que je dis malgré la musique, je ne loupe pas une miette de ses propos. "Il a compris que t'avais un ticket avec moi, alors il se planque le temps qu'on conclue tout les deux." Je me moque clairement du blond, le provocant alors qu'on sait tout les deux que cet instant est probablement celui qui restera le plus pénible de ce spring break, mais autant me foutre de lui, lui faire croire que je le considère réellement comme un mari-jean couche toi là. Ouais, je viens de l'inventer celle là, enfin je crois, je l'ai jamais entendu qu'en version Marie. Pourquoi c'est que les femmes qui agiraient de la sorte ? Bref, quîl croit ce qu'il veut, je suis de toute façon d'humeur charitable, parce que j'ai clairement pas envie de bousiller ma seule soirée sans Elena comme ça. Autant me moquer de lui un maximum.

Il se mouve pour me faire face, prenant place plus près. Mon regard se pose dans le sien, il se veut provocateur... Mais il te connait, il le sait que de vous deux, c'est toi le plus fou, que t'es du genre à aller au bout de tes conneries au risque de bien t'en mordre les doigts après. T'as l'habitude de te cramer les doigts, de jeter de l'huile sur le feu également. T'esquisse un petit sourire, tes lippes dévoilant tes ivoires. "Quel plaisir Honey." Soufflais je pour lui répondre Je le sais déjà qu'il frissonne de ce surnom, sauf si les choses ont changé pour lui, qu'il soit devenu plus adepte de ces mielleux surnoms. Les gens peuvent changer et lui, tu n'en doutes pas, il a quand même été capable de te planter là malgré plusieurs mois de relations. Rancune tenace qui reste bien ancré en toi et surtout dans tes pensées à chaque fois que son visage se pose devant toi, comme ce soir. Mais violence tu te fais, pour te moquer de lui, pour le provoquer d'une nouvelle façon et peut-être aussi au final, retrouver un instant ce plaisir de passer du temps avec lui, même si cela implique des chamailleries. Il te manque depuis son départ, il est une pièce manquante de ta vie et tu le sais. T'étais trop accros à lui, il était ton tout. Amour que tu tentes de minimiser maintenant, sauf auprès de quelque proches qui savent à quel point l'artiste à bouleversé ta vie quand il y est entré, mais aussi quand il en est sortit. Ta main se lève alors doucement venant esquisser une caresse sur son bras. Contact qui t'électrises bien plus qu'il ne le devrait... Parce que c'est lui et que Putain t'as jamais réussi à te faire une raison sur son départ. Si tu te le permettrais, tu pourrais te montrer sentimental, sauf que cela tu te l'interdis. Tu serais plus enclin d'accepter de parler à ton paternel que de jouer les fleurs bleues auprès de ton ex. Ton regard ne quitte d'ailleurs pas le sien, cherchant à comprendre ce qu'il pourrait bien ressentir, mais t'as jamais été doué pour comprendre les sentiments de autres et encore plus les siens.