with @Arlo Woods
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the 23.07.2022 Djerba, Summer Camp

Je regarde sa main sur ma hanche, continuant de me demander quand ce geste a cessé d’être anodin. Quand j’ai commencé à en espérer plus de sa part, sans même réellement en avoir conscience. Quand sa présence a t-elle commencé à me devenir indispensable ? Quelque part avant Paris ? Pendant ? Après ? Je ne sais pas bien le dire, mais je sais que je ne veux pas que ses mains me lâchent. Enfin, pas longtemps. Je profite qu’il se plaigne de ne plus être vraiment lui-même en ma présence pour m’éloigner, nous motivant enfin à quitter la chambre. On aurait pu rester ici, après tout, la chambre n’était pas si mal, mais je n’étais là que pour une très courte durée, et j’avais quand même envie de voir autre chose qu’une chambre d’hôtel. Même si c’était dans celle-ci que se trouvait Arlo. Mais qu’importe qu’on soit ici ou dehors, tant qu’on était ensemble pour le reste de la soirée. Après tout, j’y avais mis des efforts pour que cela se fasse, demandant même à une de ses amies de s’assurer qu’il ne quitte pas sa chambre. Pas pour qu’il y reste, mais pour être certain de le retrouver facilement le moment venu.

Dehors, l’air est encore chaud, malgré la nuit qui tombe, ce qui est agréable, mais mon plus grand kiff à cet instant, c’est de sentir la chaleur qui émane du sable. Une chaleur qui me parait douce, diffuse, comme si elle se répandait dans chaque cellule de mon corps. « Oui ! Il me faut un peu de crème quand même pour éviter ça, mais tu verras vite que ma peau adore le soleil. » C’était un peu ma fierté à chaque fin d’été, de rentrer bronzé, montrant ainsi combien le soleil avait été présent, et combien j’ai pu en profiter. Et même si ça n’allait durer que deux jours avant que je ne rentre à Boston, ma peau allait se souvenir de ce petit passage en afrique nord. Sans trop attendre, je me rapproche de l’eau, laisse les premières vagues chatouiller mes pieds. Même à cette heure tardive, l’eau est encore agréable. Ce qui rapidement, me donne quelques idées. Des mauvaises idées, taquines, mais qui j'espère, amuseraient l’écossais autant que moi. Je l’interpelle vivement, pointant faussement quelque chose dans l’eau avant de l’arroser, ce qui me fait rire, et lui aussi. Il n’hésite d’ailleurs pas à me rendre la pareil avant de me capturer dans ses bras, me serrant contre lui. A sa question, je resserre mes bras autour de sa taille, affiche un large sourire avant de répondre. « Je connaissais les risques à l'instant même où j’ai mis le pied dans l’eau. Mais rappelle toi tout de même que j’ai un frère et une soeur, et que si y a bien quelque chose que j’ai appris dans l’eau, c’est de ne pas couler seul. Alors la vraie question Arlo, c’est à quel point toi tu es prêt à rentrer trempé. Parce que si je tombe, je t’emmène avec moi, tu peux en être certain. » Hors de question de rentrer seul trempé de la tête aux pieds. Au contraire, cette proximité me plaisait plutôt bien, me permet même de lui voler un nouveau baiser tendre.