"Bonjour!" Lances tu au client suivant avant même d'avoir remarqué de qui il s'agissait. Tu te figes, sourire qui reste présent mais crispé alors que tu le reconnais et qu'il sait parfaitement qui tu es. William, tu avais joué avec lui, et pas qu'un peu. Tu avais utiliser des preuves qui aurait pu nuir à sa carrière pour l'avoir dans la poche et lui faire faire tout ce que tu voulais. Enfant capricieuse qui avait trouver un valet... Sauf que les véritables valets ne se retournaient pas contre leurs maîtres. Tu n'avais pas pensé à ce détail en revenant à Boston, tu n'avais pas pensé que tu le recroiserais avec plus rien contre lui pour le retenir de te faire payer ce que tu lui a fait subir. Agir sur un caprice, ce n'était jamais bon et là tu allais te brûler les ailes à cause d'actes passés. Tu le fixes alors qu'il te passe la commande en t'appelant par le pseudonyme utiliser sur meetsa. T'ignorais par contre comment il avait réussi à l'associé à toi, aucune photo de ton visage, aucun lien avec toi que cela soit le pseudo ou l'âge, t'y avais pas balancé grand chose alors comment pouvait il avoir fait le lien ?

"Bien allez vous installer, je vous apporte ça tout de suite." Il est un client comment les autres, il va rien faire ici. Il a pas intérêt. Tu tentes de rester calme, de ne rien laissé paraître, mais quand tu te tourne le dos à la salle pour préparer les deux café demandé, tu ne peux t'empêcher de serrer encore plus la mâchoire et de froncer temporairement les sourcils. T'es pas rassurée là. Tu sais que ton père le fait maintenant chanter à ta place, que s'il obéi pas à ton paternel, il se retrouvera dans une merde probablement pire que la tienne. Est-ce que t'aurais moyen de négocier pour pas qu'il te balance à ton père ? Sauf si c'est déjà fait. Tu termines de lui préparer sa commande que tu poses sur un plateau avant d'aller lui poser à table. "Voilà Monsieur Bennett." Annones tu en lui déposant les deux tasses de cafés sur la table ainsi que les pâtisseries. "J'espère que vous appréciez le service." Et que vous allez vous étouffer avec votre cannolo, mais ça bien entendu, tu ne le dis pas. Tu lui adresses alors un sourire avant de retourner derrière le comptoir avec ta collègue. Il te reste encore quelque minutes à faire pour pouvoir partir et trouver une solution à cette merde... Rentrer ? Partir ailleurs ? Non, tu sais que c'est pas parce que t'es sur Boston qu'il t'a retrouvé, tu connais son métier et tu sais que même si tu allais au fin fond de la forêt amazonienne il serait capable de te retrouver... Fais chier !

Si tu n'avais pas apprit à jouer un rôle depuis ta plus tendre enfance et à faire mine que tout va bien quand ce n'est pas le cas lors de soirées mondaines, il est clair que tu aurais laissé apercevoir plus d'un regard mauvais à l'agent du FBI. T'aurais pu blêmir devant lui si tu n'avais pas non plus cette force de caractère. Demoiselle qui se veut insoumise, même face au chantage des personnes les plus importantes de Ta vie. Tu ne dis rien de plus après lui avoir donné ses consommations, comprenant parfaitement les menaces dans ses mots. Le jeu à changé, ce n'est plus toi la maîtresse des cartes. Mais te laisseras tu pour autant dominer avec ton tempérament fougueux ? Tel est la question parce que tu te sais déjà dans une impasse avec lui, à cause de lui et de ce que tu as fait en début d'année. Ce qui n'était qu'un jeu de caprice semblait maintenant tourner au vinaigre pour toi. Tu t'étais joué de lui parce que t'avais été au bon endroit et au bon moment pour en faire ton larbin, mais maintenant, t'étais bien loin de ta position de force, de pouvoir lui demander tout et n'importe quoi comme service. T'avais jamais été trop loin, le taquinant par texto, pour dire vrai, t'appréciais sa compagnie et échanger avec lui même s'il te montrait bien que ce n'était pas partagé et qu'il ne faisait cela que pour ne pas prendre le risque de te voir divulguer les infos que tu avais filmé...

Tu retournes à ton poste, le gardant à l'oeil alors même que tu termines dans quelque minutes. Devrais-tu prendre la fuite ? Non, il te retrouverai beaucoup trop facilement et cela pourrait être encore pire pour toi. T'as quand même un petit instinct de survie. T'as l'impression maintenant que les minutes avant la fin de ton service file à tout allures tout en étant extrêmement longues et pénible parce que tu redoute l'après qui va avoir lieu. L'instant fatidique qui arrive, tu salues ta collègue pour aller dans le vestiaire et retirer ton tablier. Tu laisses entendre un grande respiration avant de prendre ton sac et de franchir la porte pour retourner dans la boutique. Un bref sourire à ta collègue et tu t'avances vers William, laissant tomber ton sac Vuitton sur le sol et prenant place en face de lui. "Tu veux quoi ?" Tu ne vas pas y aller par quatre chemins, tu n'as pas envie de perdre du temps et tu repousses le cannellis vers lui, parce que là t'as pas envie de manger, et ce n'est pas uniquement parce que tu as été dans l'odeur de la nourriture jusqu'à maintenant...

Ta question tombe séchement et tu le vois s'en amuser. Il te répond, limite moqueur dans ses propos alors que tu lui fais fasse sans même toucher à la pâtisserie devant toi, ni même au café en fait. Les bras croisés montrant bien que tu es fermée à cette discussion qu'il t'oblige à avoir. Tu le fixe, écoutant son horrible voix te poser tes questions, te faire une petite chronologie. Il te cherche, te provoque et toi, comme t'es sur ton lieu de travail tu ne peux même pas lui balancer cette fichue tasse de café encore chaud à la face. Tu dois rester calme, mettre de tes émotions et ce même si ton regard lui lance des éclairs. Le principe même que si tu pouvais tirer des balles avec tes yeux, il aurait déjà été fusillé sur place.

Il te le fait comprendre ton erreur, tu comprends bien qu'il t'en veut de t'être joué de lui par le passé et d'avoir laissé ton père l'atteindre. Et maintenant, c'est l'inverse qui se passe. Il peut à tout moment et par le biais d'un seul coup de fil contacter ton père et te faire retourner à la case départ. Ce n'est plus un jeu pour toi et visiblement, tu réalises que pour lui, c'est seulement maintenant que ça le devient. Tu pensais être bon enfant quand tu lui demandais de jouer les taxis, de faire tel ou telle chose pour toi, tu pensais pas à l'impact que ça pouvait avoir sur son planning, sur sa vie tout simplement. Tu te moquais de lui et maintenant, tu es clairement entrain de te prendre le retour de bâton.

Il se fout alors ouvertement de ta gueule, parlant de ta coloration bleue. Mâchoire crispée, tu ne dis toujours pas un seule mot. A quoi bon de toute façon quoi que tu pourrais dire il ne ferait que t'enfoncer plus, alors tu le laisses parler seul, tu le laisses se faire ses films et t'expliquer ses idées. "Tu vas faire quoi ?" Finis tu quand même par dire pour creuser probablement ta propre tombe. Va-t-il te balancer ou bien est-ce qu'il va juste faire comme Wendy et garder ce secret pour lui pendant un temps, jusqu'à pouvoir en tirer quelque chose ou bien pire, te faire chanter comme tu le faisais avec lui ? Compte-t-il te demander de faire des choses en échange de son silence ? "Je t'aurais jamais balancé." L'informes-tu alors comme pour tenter de le persuadé que c'était qu'un peu innocent pour toi, sauf que ça avait prit bien plus d'ampleur quand ton père avait prit son téléphone et que simplement dire cette phrase maintenant ne peu plus rien signifier parce que tu le sais que ton père n'a pas laissé filer un tel aubaine... Suffit de voir les raisons qui ont poussé l'agent du FBI à se tenir devant toi et te balancer un tel discours. "T'es a sa botte." Réflexion à voix haute, il ne peut pas aller contre ton père non plus. Il est obligé d'agir dans son intérêt plutôt que dans le tien et il le sait, avoir ton père à dos ne serait clairement pas une bonne chose pour lui...

Tu ne peux t'empêcher de lever les yeux au ciel en l'entendant de dire qu'il ne peut avoir aucune certitude sur ça, parce que tu le dis seulement maintenant, que tu peux très bien mentir et te jouer de lui encore une fois, tenté de sauver un peu les choses pour toi car tu le sais que c'est la merde. T'avais clairement pas pensé au risque de le recroiser en venant ici, tu l'avais un peu oublié alors même que tu as fait de sa vie un enfer. "Parce que ce n'était qu'un jeu, un moyen de m'amuser, je pense que t'as pu voir que je suis pas une enfoirée de première au fil du temps. Je t'ai jamais rien demandé de bien chiant et surtout, j'essayais de plaisanter avec toi. J'aurais eu l'intention de me foutre de ta gueule et te balancer pour tes magouilles, je l'aurais fait." Parce que t'estime avoir toujours été sympa avec lui, a lui demander des services assez anodin, comme t'aurais pu demander à un grand-frère pour donner une comparaison classique.

Tu te permets alors une réflexion à voix haute concernant la relation entre William et ton père. Petit toutou qu'il est devenu pour ton paternel. Tu le sais que c'est clairement pas avantageux pour toi, ni même pour lui tout ça, tu sais même pas à quoi rimes cette conversation. Veut-il simplement être sympa et te prévenir qu'il va te balancer sous peu et te faire perdre ce peu de liberté que t'as réussi à retrouvé en un peu moins d'un mois ? Tu le fixes alors, l'écoutant te parler des affaires de ton père et tu soupires. T'as jamais été intéressé par les affaires familiale au grand malheur de ton père qui construit
un empire pour au final n'avoir aucun héritier de sang ou peut-être qu'il espère encore que tu rencontreras un gendre qu'il considérera comme digne, même si toi, tu es loin de l'être...

Tu le fixes alors, les sourcils froncé quand il te fait entendre qu'il est prêt à faire un marché avec toi au lieu de directement te balancer à ton paternel. Tu le dévisages un instant avant de lui laisser entendre un rire. "Ah ouais et tu voudrais que je te proposes quoi ? J'ai pas d'argent, mon nom je ne peux pas l'utiliser, alors comment te dire que trouver un accord qui serait mieux que ce que mon père te propose, c'est absolument impossible. Sauf si t'escompte une alliance entre nous contre lui, mais là encore, le retour de bâton serait violent pour toi car, je te rappelles, il a toujours la vidéo contre toi en sa possession." Tu pourrais minauder, lui faire les yeux doux ou n'importe quoi d'autre pour qu'il prenne ton partit, mais t'es assez réaliste pour savoir que ça n'arrivera pas quoi que tu fasses...

Tu ne peux t'empêcher de lever les yeux au ciel alors qu'il te fait un peu la moral, en même temps ton petit jeu le fout bien dans la merde présentement alors comment dire qu'il est réellement en droit de te faire la leçon à ce sujet. Tu ne réponds d'ailleurs rien de plus sur cela, parce que de toute façon quoi que tu puisses dires, il ne te croira pas et c'est clair que tes intentions étaient loin d'être louable. Puis refaire votre relation avec des si, c'est clairement pas ton délire, surtout à l'heure actuelle...

Tu l'écoutes te  faire à son tour un chantage. Tu le fixes alors, croisant les bras. "C'est marrant, on dirait bien le principe du fait ce que je dis pas ce que je fais." Siffles-tu alors en t'accoudant finalement à la table. "N'es-tu pas exactement entrain de me faire ce que tu me reprochais à l'instant de te faire il y a quelque mois ?" Ton regard cherche le sien un bref instant avant de poursuivre. "Enfin, tu vas me dire que c'est juste un retour de bâton et ta façon de te venger de ce que je t'ai fait et ce que mon père te fait présentement ? Un moyen de m'apprendre la leçon parce que Bennett est un type sympa c'est ça ?" Tu sais que tu ne devrais pas le provoquer, parce qu'il est en position de force, mais en même temps, il vient de te faire comprendre qu'il avait besoin de toi pour ses magouilles, alors autant lui rappeler que t'es pas une petite demoiselle docile comme il peut en avoir l'habitude. Parce qu'en réalité, tu le sais, que tu peux être une menace pour lui également. Un coup de fil à ton père et tu peux le mettre à mal, sauf qu'il le sait bien que tu veux pas appeler ton père, t'as pas fugué pour rien. Demoiselle capricieuse que tu es. "Enfin, je suppose que je n'ai de toute façon pas le choix d'accepter ta proposition et de jouer ton valet." Tu te lèves alors de la chaise, sans avoir touché au café ni même à la pâtisserie. "Tu sais comment me contacter." Laisses-tu alors simplement entendre avant de mettre un terme à cette discussion plus que déplaisante pour toi, sauf si bien entendu, il décide de te retenir...