@Corey Deauclaire — Ce fut le mois le plus complexe depuis bien longtemps. Non pas à cause des révisions qui prennent du temps, ni à cause des soirées auxquelles je participe, ni même à cause de ma relation tragique avec Caesar. Tout ceci est lié à nos retrouvailles houleuses, notre difficulté à échanger comme il faut. Tu as ton caractère mais de mon côté, je suis un démon. C'est pour cela que je souhaite y remédier. C'est pour cela que je me suis rendu chez toi, mignon comme je peux l'être tout en évitant d'être trop brusque. Je sais que ça va faire mal de parler mais il le faut, pour toi, pour moi, pour nous. Alors j'ai sonné, tu m'as ouvert, je suis rentré et dans ta chambre, nous nous sommes isolés. ❝ Ça se passe bien en c'moment ? ❞ Question classique, peut-être qu'il se passe des choses que j'ignore ? Nous ne sommes pas les meilleurs à communiquer, ni même à tirer les vers du nez de l'autre sans en devenir agressif. Je me frotte l'arrière de mon cou en soupirant, m'asseyant sur ton lit en signe de calme. ❝ Je... Je m'suis dit que ce serait cool qu'on parle. Pas de tout nécessairement mais genre de certaines choses... ❞ Je grogne et secoue la tête. C'est chiant de se sentir bloqué de la sorte, c'en est même frustrant. ❝ Corey, j'ai besoin d'savoir si t'es toujours prêt à c'qu'on parle de L.A. ❞ Le regard fixé droit devant moi sur le sol. Je suis tendu, excessivement tendu. Pourquoi je me fous dans des situations de stress ? Est-ce parce qu'il faut crever l'abcès pour avancer et aller mieux ou est-ce parce que je suis en partie masochiste avec un comportement auto-destructeur ?

cleansing myself from my sins
with @Adrian Goldberg
warning : aucun
the 06.05.2022
Appartement de Corey Te savoir chez moi, sans que tu te sois annoncé, cela veut tout dire dans ma tête. Il se passe quelque chose. Tu veux me parler de quelque chose et j’ai ce sentiment que rien ne se passera pour le mieux. Le simple fait de te voir aussi tendu devant moi, n’engage que du mauvais. Et même que tu en bégaye ? Non, vraiment, la conversation risque d’être sérieuse. Est-ce que l’on va devoir parler à coeur ouvert ? Sourcils froncés, cherchant à comprendre où tu veux en venir, je ne fais que hausser les épaules en signe de réponse, concernant ta question si ça va bien pour moi en ce moment. Tu le sais que je ne suis pas un moulin à parole sur ce que je ressens et c’est presque un miracle que je t’ai avoué tous ces ressentiments, que je te voulais de nouveau dans ma vie. Aujourd’hui, je me cherche. Je me demande si nous sommes réellement faits pour être ensemble. J’ai l’impression que l’on fait un pas dans la bonne direction, mais que toute suite après, nous en faisons dix de reculons. Qu’est-ce qui se passe Adrian, de quoi veux-tu parler ? Et c’est là que je comprends. Los Angeles ! Cette destination terrible qui nous a séparés. Endroit où il s’est passé quelque chose. Quelque chose qui t’est arrivé et où je cherche à comprendre. « Au nombre de fois où je t’ai cassé les oreilles pour que tu m’en parles, ouais je veux toujours. Ça va dépendre de toi, mais je suppose que tu es là pour ça. » J’attrape un banc non loin d’où je me trouve et le positionne devant toi pour y prendre place. Sans te toucher, je cherche néanmoins ton regard pour te montrer que je suis prêt à t’écouter. Et je me fais violence pour ne pas te brusquer. « T’as besoin de quelque chose ? T’as soif peut-être ? » Je te le demande, parce que je sais comment ta gorge peux être sèche en ce moment.

feat. @Corey Deauclaire — On dirait bien que trouver les bons mots est compliqué, et c'est bien plus dur à vivre qu'à imaginer. Je savais que ça allait être loin d'être simple, et je ne m'étais pas trompé. ❝ Euh ouais, j'veux bien un truc, même de l'eau, ça m'va. ❞ Soupir sur soupir, je cogite pour trouver les bons mots mais putain que c'est dur. ❝ J'sais pas comment commencer alors... ❞ Je m'assois et tombe le visage, les mains se refermant sur mes genoux comme si je pouvais faire un malaise à tout instant. ❝ Okay alors je deale ici. Et je dealais aussi là-bas. Tu sais, mon frère Noah est allé en taule pendant que j'étais parti et ça a coûté, surtout à mes mères qui avaient pas les thunes déjà alors le plus simple était de continuer à vendre d'la drogue en soirée. Y avait plein d'soirées d'riches et puis, j'suis tombé sur des têtes. Enfin, l'genre pas fréquentable mais tu m'connais, j'suis du genre à plonger dans la gueule du loup. ❞ Je relève la tête violemment en inspirant, celle-ci légèrement penchée en arrière. ❝ J'ai été grave actif avec eux, et j'ai même eu une histoire avec l'un d'eux et... Là, c'est parti en couilles vénère. ❞ Les yeux se ferment, et la tête comme le visage retombe devant moi. Mes mains décollent de mes genoux pour se placer se placer sur mes tempes que je tapote. ❝ C'est... ❞ Il y aurait tellement encore à dire, tellement plus. Et je n'ose même pas te regarder car je sais que tout ce que je dis et tout ce que je m'apprête à te dire ne va en rien te faire plaisir. Je sais que tu vas vouloir ne pas me juger tout en me traitant de tous les noms dans ta tête. Et je sais aussi que tu vas m'en vouloir d'en être arrivé là car je suis un impulsif de merde, comme tu peux l'être. J'aurais presque envie de filmer tout ça et te l'envoyer pour t'éviter au maximum mais j'ai envie de ta présence, de te sentir près de moi, proche de moi. C'est bien trop lourd pour une seule personne même si je ne peux pas t'imposer de porter mon fardeau, il est mien. J'ai juste besoin de tout sortir et de voir ce qui en résulte. Car je suis dans une merde noire à en risquer tout, et le faire te rend complice en même temps que cible. Tu es un risque que je prends, par bêtise ou par sentiments, qui sait.

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the 06.05.2022
Appartement de Corey Je peine énormément à te cerner ces derniers mois. Tu n’es vraiment plus le même que j’ai connus et aimé jadis et pourtant, je n’arrive pas à te chasser complètement de mes pensées. Te voir ainsi, plein de désespoir à ne pas être en mesure de me dire de but en blanc ce que tu as en tête, me retourne l’estomac même si je reste limite stoïque devant toi. Inutile de te montrer la détresse que j’ai en moi. Tu dois en avoir assez pour nous deux. « Si tu commençais par le début ? » dis-je avec un petit sourire qui se veut aimable et attentionné, tout en allant te chercher ce verre d’eau. Je t’écoute lorsque tu t’élances enfin, m’avouant dealer. Ce qui n’a rien de choquant en soit. Pour dire vrai, ce n’est pas quelque chose qui me dérange, au contraire, si ça te permet de t’aider financièrement et que tu restes prudent, je n’ai rien à dire à ce sujet. Pour ce qui est de Noah et le manque d’argent, encore là ça ne me faisait pas un pli. Du moins, jusqu’à ce que tu évoques le fait qu’il se soit passé quelque chose entre une des personnes, un mec qui plus est, que tu en rencontré. Les mâchoires serrées, tout comme les poings, je me fais violence pour rester calme et écouter ce que tu as à dire de plus, mais tu ne dis rien. Je patiente, commençant à taper du pied sur le sol. Je m’impatiente, redoutant ce que tu vas me dire de plus. « C’est?! » dis-je après plusieurs secondes de silence, voyant que tu ne continues pas ta tirade. « C’est quoi Adrian ? » La patience commence déjà à s'effriter. Soupire qui franchis mes lèvres, j’essaye de ne pas penser à ce qui aurait pu arriver de pire. « C’est dégueulasse ? Il t’a frappé ? Il t’a souillé ? Violé ? Il t’a fait quoi ce fils de pute ? » Dès lors je commence à me braquer, mes yeux deviennent sombres, les sourcils se froncent. « Regarde-moi. » Criai-je presque. « Regarde-moi et dis-moi ce qui s’est passé. » Tu ne peux plus reculer maintenant. Tu sais que si tu t’arrêtes là, que tu arrêtes de me raconter ce qui s’est réellement passé à L.A suite à notre rupture, ça risque d’être pire. Être dans l’ignorance et s’imaginer des trucs, ce n’est pas la meilleure chose à me laisser faire.

feat. @Corey Wolford — Le calme et la douceur dont tu faisais preuve s'envole bien vite. Dès le premier battement de pied sur le sol que tu fais, tes gestes prennent de l'ampleur, ta voix change et d'un seul coup, le ton monte. S'il y a bien une chose que je ne supporte pas, c'est la violence. Et le pire est que je ne sais réagir face à cela qu'avec la même arme. Je suis un idiot impulsif, et c'est ainsi que je survis. ❝ Calme-toi, là, tu vois pas que je galère à t'le dire, wesh ? Putain, Corey, si c'est pour monter dans les tours, la prochaine fois, branle-toi. Une bonne giclée devrait calmer tes nerfs. ❞ De suite je me relève et fais quelques pas pour me calmer mais je sens que je suis déjà énervé. Le sujet n'est pas facile, de surcroît alors autant dire que je me sens comme un animal blessé face à un potentiel oppresseur. ❝ Ouais, il a été un peu violent, ouais il m'a forcé à continuer à des moments, ouais j'savais pas comment arrêter et ouais tout ce bordel commençait à devenir lourd. J'étais à sa putain d'merci, j'étais bloqué dans c'gang, c'était fini. Fallait que j'me tire donc j'ai pris mes thunes, j'ai pris mes clics et mes clacs et je me suis cassé comme une ombre dans la nuit. C'est bon, t'es content, tu calmes la teuch maintenant ? ❞ Nos sourcils froncés s'affrontent, je sens encore la colère qui fait gonfler mes poings. Pourquoi n'arrivons-nous pas à avoir une conversation civilisée de bout en bout ? Sommes-nous si sauvages que ça ? Je sens que tu te fais du soucis, que ton mécontentement est, comme toujours, nourri par ton inquiétude. Je m'avance comme si j'allais te frapper, et je saisis ton visage entre mes doigts. ❝ REGARDE MOI, respire, calme brutus. C'est bon, c'est passé, c'est pas l'autre qui m'fout dans cet état, c'est l'fait que si j'suis retrouvé, tu m'retrouv'ras dans un fossé avec quelques balles en pleine gueule. ❞ Je baisse la tête en soufflant fort, glissant mes mains de ta mâchoire à tes épaules. ❝ J'ai juste b'soin d'savoir que tu m'pardonnes d'avoir été con, d'avoir été là-bas juste à cause de c'qui s'est passé alors que j't'aimais toujours comme un dingue... ❞