mercredi 01 décembre 2021
collocation de adrian, à boston — Il y a des amitiés qui sont des trompes-l'œil. La pratique est éloignée du concept mais personne ne s'en plaint. Nous sommes un trompe-l'œil, que nous le voulons ou non. Bon nombre de choses osées se sont ajoutées sur ma liste des actes culottés mais revenir dans sa ville natale furtivement, retrouver son groupe d'amis changé pour ensuite flirter et coucher avec l'un d'eux, c'est tout un art. Est-il important de mentionner qu'une actrice de cette même bande joue au flirt avec moi ? Peut-être que non. La seule raison pour laquelle je me refuse à elle est le potentiel dramatique qu'elle représente dans l'équilibre que je me crée. Et deux personnes dans la même bande sonne comme une invitation à se faire expulser par la suite. Le danger me plaît, certes, mais te perdre ne me plaît en rien. Un message de ta part, et je t'ouvre avec discrétion pour dépasser la chambre de mes colocataires et t'inviter dans la mienne. Rien qu'à te voir, je sais pourquoi je ne peux pas te perdre. J'ai confiance en toi, plus que la plupart des autres individus. Tu fais ressortir une vulnérabilité que j'étais persuadé être morte et enterrée. Tu me rappelles que je ne suis pas qu'un clown amateur des instants torrides. Tu me rappelles que je suis capable de plus, bien plus. Des formules de politesse pourraient briser la glace mais ce sont mes bras autour de ta taille qui glisse instinctivement alors que je me plaque contre toi. Mes mains te rapproche, ma tête se pose sur ton épaule tandis que mes doigts se frottent comme signe de réconfort. ❝ Tu t'sens mieux maintenant ? ❞ Savoir que tu as pleuré m'emmerde royalement mais voir sur tes joues cette ligne incisée par tes larmes, ça me peine et me fout limite en boule. Je me redresse légèrement pour pouvoir focaliser mon regard intense sur ton faciès. ❝ Dis moi, bière ou câlin ? ❞ Sourcil arqué, air défiant, le clown fait son entrée pour t'amener à sourire. Les doigts ont déjà glissé jusqu'à tes hanches qu'ils attrapent et serrent avec délicatesse. Tu es mon ami et ma proie aussi. — @Caesar Falls

mercredi 01 décembre 2021
collocation de adrian, à boston — Y a qu'à me voir, ces larmes alcalines qui ont creusé leurs fossés le long de mes joues. Y a qu'à voir aussi le sourire aux coins des lèvres. Ces joies et ces peines au fond des iris. C'est le coeur qui se sert en voyant Max, c'est aussi mes mains qui s'étaient serrées autour de ses épaules à l'en étouffer. Et quand je toque et que je te vois, tu me prends la main pour m'emmener dans ta chambre. C'est le myocarde qui s'accélère au contact de ta peau, la chaleur de la mienne sous les coups du battant. J'vois pas seulement Adrian, j'vois un reflet de Caesar. On se connait pas depuis longtemps mais t'as ce truc dans le regard qui m'attire. J'y vois tes angoisses, j'y vois tes joies, j'y vois trop de choses en reflet de mon être. Alors je me suis attaché à toi, doucement mais sûrement. T'es devenu trop vite un confident. Puis quand je plonge mon regard presque un peu vide dans le tien, j'sens tes doigts m'accrocher, m'agripper dans une étreinte que je te rends. "Toujours." Que je te réponds avec ce sourire qui en fait craquer trop. Puis y a ce dilemme que tu m'poses. Pourquoi tu me fais ça ? "Les deux ?" Tes pouces qui s'accrochent aux passants de ma ceinture sur mes hanches pour m'approcher un peu plus de toi. J'sens ton corps se presser au miens, j'sens tout, tes battements de coeur, ton envie, ta tendresse aussi mais surtout ta sauvagerie qui se contient au fond de toi. Puis j'sais pas ce qui m'arrive mais je t'embrasse. J'sais pas ce qu'il me prend comme ça. Peut-être une envie irrésistible, l'appel trop fort de tes lippes que je mordille un peu avant de me reculer. "Peut-être une bière avant, tout compte fait ..." Juste pour te voir disparaitre et reprendre mes esprits pour quelques secondes. — @Adrian Goldberg

@Caesar Falls — Rien ne peut me faire plus plaisir que de te voir être franc avec moi. Le temps a beau s'être écoulé normalement, nous concernant, il a accéléré des années de connaissances en quelques minuscules mois. Ta peau ne m'est pas inconnue, ton parfum encore moins, et ton regard, je ne le connais que trop bien. Nous avons peut-être cela en commun, en plus du reste que nous exposons dans ces moments à deux. Il y a ta chaleur qui m'envahit, tes lèvres qui dérivent comme réponse et se pressent sur les miennes. Il y a mes mains qui glissent et s'agrippent derrière ton dos, ma langue qui vient saluer la tienne. Un instant de repos quand nos visages reculent, et je ne peux cacher mon air amusé. Petit pouffemment qui suit comme première réponse. Tu me connais, le sérieux est possible mais tu ne me verras jamais me démonter ou être épris du triste. ❝ Une bière alors. ❞ C'est étrange qu'en te quittant, tu me manques déjà. Comme si tu étais une nouvelle forme d'addiction que je ne peux clairement identifier. Il y a des amitiés qui vont loin, où les âmes s'emballent au delà même de ce que les esprits peuvent comprendre. Sont-elles soeurs, dans un sens ? Les idées fusent et s'écrasent ensuite pour laisser les pensées basses, à hauteur du sol, en sécurité pour mieux régner. Une musique naît de quelques clics lancés dans les airs, ambiance de fond qui tamise seulement sans se faire trop entendre. Et sur ce, je reviens, sourire en coin, te tendre ta bière hautement méritée. Impossible de garder mes mains loin de toi, l'une d'elle attrape déjà ta ceinture d'un côté de ta hanche pour te rapprocher. ❝ Quand je disais câlin, je disais câlin mignon ❞ ricane-je presque, ❝ t'en as besoin, loulou. ❞. On est con parfois, mais ça nous plaît. Je m'assois sans te lâcher et t'amène à te poser entre mes jambes. Ta taille devient la peluche autour de laquelle mes bras s'enlacent et se resserent tandis que je pose mon menton contre l'épaule de ton bras libre. Les noisettes délicates qui se posent sur ton visage, je me fais doux, calme. Le moment est à bercer tes démons pour mieux les ensevelir. C'est ça être mon ami, être mon véritable ami. Tu gagnes plus que les autres à l'être, mais tu dépasses sur bien des aspects. Cependant, c'est ce que je t'offre. Un oreiller contre lequel te caller, l'attention tant méritée, l'affection que ton coeur implore. ❝ Dis moi tout, Cae, j'vois bien qu'ça va pas trop. Tu peux tout m'dire, tu sais que j'te jugerai jamais. ❞ Tu as le droit à ce traitement de faveur, ces instants où la bête sexuelle que je suis se tait et laisse place à l'humain derrière ce masque. Avec toi, je n'ai nulle crainte. Avec toi, j'ai confiance.

mercredi 01 décembre 2021
collocation de adrian, à boston — En fait, je suis pas sûr de me rendre compte de tout. J'suis pas sûr de me rendre compte des conneries que je fais. J'suis pas sûr de me rendre compte que la raison n'existe plus ni que ma tête est encore trop chamboulée pour être bien pensante. J'me rends pas compte encore que cette attraction avec la rose c'est peut-être du bidon, qu'un écran de poussière dans le désert. Peut-être qu'un jeu pour la princesse et qu'un leurre du cerveau envoyé directement au coeur. Peut-être que le sang coule pas bien sous les signaux, j'en sais rien en fait. J'suis perdu et c'est pour ça que mes lippes ont attrapé les tiennes. J'me cherche aussi peut-être des excuses, peut-être ... Alors je te réponds d'un sourire quand je te vois t'éclipser. Puis y a mes mains qui viennent arracher la touffe. "Putain mais je suis bien con, c'est pas possible !" J'ai peut-être haussé trop le ton. Le corps qui s'imprègne de l'obscurité de la nuit, qui s'avance jusqu'à ta fenêtre pour y prendre la mesure du silence jusqu'à ce que tu rentre dans la chambre à nouveau. Y a les larmes qui s'mettent à couler seules. J'contrôle plus rien, pas même ces pensées obscures et envahissantes. J'attrape la bouteille que je porte à mes pulpeuses sans vraiment réfléchir, j'te sens prêt de moi et j'ai pas envie que tu t'en éloignes. C'est bizarre cette sensation, cette envie. Ca faisait longtemps. Peut-être parce que je me suis éloigné de tous depuis la rupture, peut-être que j'ai pas mesuré l'importance de ce que je faisais et peut-être que j'arrive toujours pas à mesurer l'importance des autres. Peut-être que je leur montre pas assez, peut-être que je leur offre pas assez de moi, pauvre gosse insensible, pauvre gosse coincé dans ses propres retranchements sans savoir si ce qu'il fait est bon ou mauvais. Mais y a pas de questions à se poser quand t'es là parce que tu t'en fous, tu me vois moi, tu vois le bon et le mauvais, sans jugements, sans même m'en vouloir d'être comme ça un peu malgré moi. Ô comme j'aimerais être un de ces gars au grand coeur solide, ô comme j'aimerais pouvoir tout dire si facilement. Ô comme j'aimerais dire ce que je ressens sans constamment vivre dans la peur. Peur des autres, peur de moi-même aussi, un peu. Alors je me sers, un peu comme si ta remarque devenait un énième ordre que je me devais de répondre. J'te sers si fort, le coeur qui se compresse et pourtant le regard un peu vide, sans dire un mot. Il est perdu l'empereur de cette chambre. Il est perdu, il a perdu le nord, il a perdu ce qui le rendait pourtant si vivant il y a quelques mois. Qui sait s'il le retrouvera un jour, ce bonheur presque innocent d'antan ? Et toi, tu te contentes de m'accrocher, de me tirer jusqu'à ton lit jusqu'à ce que je m'affale contre ton ventre, la bière en équilibre dans la main que je pose sur la table de chevet pour mieux humer l'odeur de tes vêtements contre ma joue. "C'est tellement compliqué adri ..." Y a tout dans la tête qui se bouscule à nouveau. Tout sans aucune exception. "C'est ... j'crois que c'est moi le problème." En fait, j'en suis sûr. Et j'ai juste pas su le voir avant. Narcisse dans toute sa splendeur, j'regardais peut-être pas du bon côté du doigt qui pointe les autres ... — @Adrian Goldberg