@Gaïa Murdock | Je soupire alors que tu es dans la chambre. Je t'ai énervée mais en même temps, je l'étais tout autant. Comment faire comme si de rien était alors que je rumine depuis une semaine sur cette situation de merde. Te rejoignant dans la chambre, je tentais de te faire comprendre mon point de vue, chose que tu ne semblais pas vouloir prendre en compte. Même quand tu me réponds, toujours fourrée sous la couette sans daigner me regarder. Je lève les yeux au ciel et finalement, je décide de m'en aller de cette pièce, sans un mot, claquant la porte derrière moi pour te faire comprendre que je continuerai pas cette conversation à sens unique. Je m'affalais dans le canapé, foutant mes mains sur la tronche, excédé par cette situation. Le mariage pouvait même être annulé, vu comment on était rendu. Je savais même pas si on allait réussir à survivre à cette épreuve. On arrive plus à parler, à communiquer. C'était difficile. J'aurais peut-être même du rester dans le Vermont.

@Mickey Ainsworth ( 24.04.2021 ) | ce n'était pas le genre de retrouvailles que t'espérais. à croire que vous n'avez plus les mêmes espérances. t'as plus l'impression qu'il est a la recherche du conflit, à chaque fois, alors que toi t'essayes de limiter les dégâts. de calmer les choses. il t'a manqué, mais ça c'était avant ça. il quitte la chambre en claquant la porte derrière lui, à son tour. tu lâches un profond soupire, boule au ventre qui se créer et bien qu'essayant de retenir tes larmes, t'y arrives pas. comment vous aviez pu en arriver là ? après tout ce qui vous aviez vécus ? apparemment vous n'aviez pas assez vécues de merdes. est ce que c'est la merde de trop ? lui ne voulant pas te laisser le temps.. toi, voulant peut-être en prendre un peu trop ? et plus tu penses, plus tu bous de l'intérieur. serres les dents, puis jette d'un coup sec la peluche que tu serrais dans ta bras en plein dans la porte de la chambre en criant la gorge nouée MERDE ! RAS LE BOL ! tramp qui sursaute et toi qui te relèves du lit, ouvrant ton armoire, la vidant de toutes tes fringues que t'envoies valser dans les airs en direction du lit. la colère qui ne te quitte pas. les larmes non plus. puis t'attrapes un sac, fout tout à l'arrache dedans. t'y mets toute ton énergie là dedans, puis une fois le sac refermé, tu l'attrapes par sa anse, le serrant de plus en plus entre tes doigts et le balance à son tour contre l'armoire. t'as juste besoin de te défouler, d'extérioriser toute cette colère, cette tristesse, cette frustration. mains qui prennent appuis sur ta commode, tu lèves le regard en direction du miroir. ce reflet, tu détestes le voir. tu l'as vu trop de fois, il y a bien longtemps. tu pensais plus le revoir. parce que t'étais la femme la plus heureuse du monde.  

@Gaïa Murdock | Je déteste cette situation. Je déteste de me sentir comme ça, de nous sentir s’éloigner quand on sait qu’on s’aime à la folie. Seulement, on avait une divergence d’opinion assez conséquente pour le coup. Des incompréhensions sûrement aussi. Le fait est qu’on a jamais été à ce point en décalage l’un avec l’autre. Une rupture ? Non, non, j’étais pas à ce point là. Mais j’étais prêt à te laisser l’espace dont t’avais besoin. Tu voulais pas parler, pas ME parler ? Alors tu resteras seule avec toi-même. Tu pourras même prendre le temps d’inviter de nouveau Beck. Après avoir soupiré, après t’avoir entendu t’énerver dans la chambre, je finissais par revenir, sans forcément te regarder, sans forcément chercher à prendre des pincettes. « J’vais crécher ailleurs, t’auras pas besoin de me parler tout court » J’attrapais mon sac, vide depuis deux heures, pour y foutre les premiers vêtements propres que je trouvais ailleurs. J’allais me débrouiller pour Maddie, je l’avais toujours fait de toute façon.

@Mickey Ainsworth ( 24.04.2021 ) | vous en avez traversées des épreuves. mais celle ci. wow. elle surpasse toutes les autres. l'incompréhension la plus totale. t'as juste envie d'une chose, exploser ce miroir qui reflète ce que tu détestes voir. toi. tu pensais que tout se passerait bien. que tout irait mieux ici à boston. t'allais te marier, t'avais un super appart', un mec qui t'aime et que t'aimes. et pourtant, à cet instant précis, t'as l'impression que tout se casse la gueule. ça te dégoutes. juste une soirée tranquille. tu voulais juste ça. il rentre de nouveau dans la chambre, tu le regardes via le miroir, puis ricanes nerveusement lorsqu'il t'annonce qu'il part. ok ? eh bien.. ok ? hausses les épaules d'un air faussement détaché. mâchoire qui se crispe, tu grognes puis quittes la pièce en soupirant fais comme tu veux. si partir est la meilleure solution, soit. toi t'as plus rien à dire. de base, t'avais juste pas envie de te prendre la tête ce soir. qu'il s'en aille en vrai. si comuniquer revient à s'embrouiller, oui, qu'il parte.

@Gaïa Murdock | J’avais mal, terriblement mal. Mais je savais que j’étais incapable de faire comme si de rien était. C’était le moment de parler, ou alors je m’en allais. Mais je te sentais pas encline à parler alors je prenais l’option de la fuite. Te laisser encore du temps. Possible que ça allait être compliqué pour toi de gérer, de comprendre ce geste. Mais j’en avais besoin, vraiment besoin. Alors je franchissais la porte que j’avais claqué juste avant, te trouvant face au miroir, balançant simplement mon plan en tête, rien de plus. J’étouffais et je pouvais pas rester ici sans vouloir te crier tellement de choses. Maddie te verrait pas cette semaine, elle sera sûrement triste mais c’était mieux ainsi. Qu’on prenne du temps pour nous, réellement. Sac en main, je foutais toutes les affaires que je trouvais, puis dans la salle de bains, je reprenais des affaires de toilette. J’avais la boule au ventre de faire ça, parce que ça ne me ressemblait pas de ne pas me battre pour nous. Mais là, j’avais trop mal pour prendre suffisamment de recul. On avait des attentes différentes. Et peut-être que, quand je reviendrai, tu te rendras compte que je suis pas celui que tu veux, que je suis pas celui dont tu as besoin. Hantise qui persiste, je le sais. Sac fermé, je cherchais de quoi écrire et en fouillant, j’arrivais à trouver une feuille et un stylo. J’y gribouillais quelques mots, laissant alors la note sur ton oreiller. Sortant de la chambre, un dernier regard vers toi avant d’enfiler mes chaussures et ma veste pour pouvoir m’en aller. Je voulais juste que t’oublies pas à quel point je t’aime, à quel point je suis prêt à tout pour toi. Parce que sur la note, sur ton oreiller, c’est écrit “Je t’aime. N’oublie pas que je t’aime. C’est justement parce que je t’aime si fort que je suis chiant comme ça. Désolé”.

@Mickey Ainsworth ( 24.04.2021 ) | pendant qu'il est entrain de faire ses bagages, tu prends tout ce que t'avais cuisiné pour lui ce soir et le met dans le frigo. ça servira à quelqu'un d'autre qui viendra dans les jours qui suivent. tu vas certainement pas jeter tout ça. t'as les nerfs, mais t'es triste en même temps. impossible de savoir trop comment gérer ça. t'as juste envie de tout envoyer en l'air. tes doigts qui se resserrent contre le bord du plan de travail de la cuisine. tu souffles quelques instants pour éviter d'exploser, puis tu tournes la tête quand tu entends qu'il revient dans la pièce. visage fermé, tu détournes le regard. les larmes qui menacent de couler. c'est pas bon signe. allez, qu'il parte vite avant que tu extériorises tout ce mélange d'émotions. lèvres pincées, t'attends qu'il parte enfin pour te rendre en vitesse dans la chambre, te laissant tomber sur le lit, éclatant en sanglots. voir que vous en êtes arrivés à ce stade te brises le coeur. de rage, tu donnes un coup de poing sec sur son coussin, puis ton regard est bien vite attiré vers le tien. t'attrapes le papier posé dessus, te doutant bien que c'est un mot qu'il t'a laissé. tu le lis “Je t’aime. N’oublie pas que je t’aime. C’est justement parce que je t’aime si fort que je suis chiant comme ça. Désolé”. puis te laisses tomber sur le lit. la tête sur son coussin, l'inondant limite de tes larmes, chiffonnant sa lettre au passage. t'es brisée. tout autant qu'il peut l'être.

- fin du rp -