attirés par l'appat de l'american dream, les grands-parents sont attirés par delà les océans. ce n'est pas ce à quoi ils s'attendent, mais ils trouvent une façon d'en faire leur chez soi. le fils est ambitieux, rêve de plus que cette vie de misère à simplement survivre sans réellement vivre. renoue avec ses racines de la pire façon qui soit, et les mauvaises influences le tirent vers le bas avec que les chiffres montent dans le compte en banque. et lui aussi, rapidement, il monde dans l'échelle sociale, accumule du pouvoir, se hisse au haut de l'organisation en piétinant le corps de ses ennemis. it's them, or me. et il se choisit, se choisira toujours. le dragon noir orné à même la peau rugit, fait trembler de peur les ennemis du clan, et toujours, il s'élève, se transforme. intouchable dragon qui défie la loi et piétine son humanité.


naissance du trésor, gamine qu'on voulait désespérément mais qui se refusait à exister.


jaz elle a cinq ans, elle entre dans l'enfance, et se voit déjà forcée de grandir, trop vite. les cours qui s'empilent dans l'horaire, occupe tout son temps. arts martiaux, musique, littérature. le temps file, et elle est l'unique héritière de sa legacy sanglante.


c'est son anniversaire de quinze ans. on lui tend le paquet enveloppé et le sourire tombe quand elle l'ouvre. au fond de la boite git une arme à feu, la première, la sienne. puis ce sont les cours de tir qui s'ajoutent à l'emploi du temps. l'art qui est rapidement remplacée par la violence, et toujours ces mêmes mots qu'il lui répète : un jour tu seras à ma place, et il faut que tu sache te défendre de tous ceux qui te voudront du mal. destinée à lui glacer le sang, gamine qui verse des larmes dans son myocarde à chaque coup, à chaque tir.


les enveloppes de réponses s'accumulent. refus et acceptions qui se mélangent, sans que celle d'harvard tant attendue ne se présente. l'espoir menace de s'éteindre quand elle surgit enfin, et les émotions sont complexes quand elle y lit son acceptation ; joie et appréhension (sauront-ils lui laisser la liberté de partir ?). mais c'est une belle opportunité, et ça suffit pour les convaincre de desserrer les entraves.


jaz fait ses débuts à harvard. gamine du sud qui s'adapte rapidement à l'autonomie, profite de sa liberté sans jamais abuser. encore timide, la peur qu'on lui enlève l'opportunité de vivre si tout n'est pas à la hauteur des attentes parentales.


fin de la deuxième année. elle a pris ses aises, a testé les limites de sa liberté illusoire. souhaite pousser, encore, toujours plus loin afin de se séparer de ses entraves un jour, bientôt elle l'espère.


déterminée plus que jamais à acquérir l'indépendance, la vraie, rompre les liens qui la garde prisonnière de son nom. l'été fut difficile, gamine forcée de rentrer dans la cité des anges, de revoir sa famille et de subir les visions de violence. elle s'est promis que ce serait la dernière fois, que plus jamais elle n'y retournera.