1) Je suis née à San Francisco il y a trente-trois ans. Mes deux parents étant américains. Je me connaîs uniquement des origines ukrainiennes de la part de mon grand-père. 2) Mon père était un grand chirurgien à l’hôpital de San Francisco, c’est sûrement lui qui m’a donné envie de me lancer dans la médecine. Ma mère était femme au foyer. On a toujours vécu dans une maison en bord de la plage. J’ai toujours eu cette chance de me lever avec la mer face à moi. Cependant quand il y avait des tempêtes, il valait mieux rester à l’abri. 3) J’ai passé des heures et des heures sur la plage avec des amis. Après l’école, on allait très régulièrement se poser sur la plage. 4) J’ai eu une enfance des plus basique. J’allais à l’école, j’avais beaucoup d’amis, garçons et filles. J’étais même le petit chouchou des professeurs de part ma bouille d’ange apparemment. 5) Mon père je l’ai pas vu souvent. Chirurgien c’est quelque chose d’énorme comme métier. Beaucoup de responsabilités, mais il a toujours été passionné et je pense qu’il m’a donné sa passion pour la médecine, parce que depuis tout petit, je veux sauver des vies et de m’occuper des gens. 6) A l’âge de 16 ans (en 2003) j’ai vécu un épisode assez traumatisant de ma vie. Je rentrais de la plage avec des amis. On avait fait un feu, un peu de musique et on buvait quelques bières qu’on avait pris chez nos parents. J’avais le permis, donc j’ai ramené en voiture mon meilleur ami. Il n’habitait pas vraiment un bon quartier. Une fois le pied dehors, je suis vite retourné dans ma voiture en entendant les coups de feu. Un gang. Un règlement de compte et surtout une balle perdue sur mon meilleur ami. J’ai vu son corps allongé par terre, en sang. J’ai été incapable de bouger. Il est mort sur le coup et je suis resté toute la nuit dans ma voiture. Ce sont ses parents qui ont tout découvert le lendemain matin. Même prévenir les urgences j’en ai pas été capable. Depuis dès que j’entends des coups de feu, des pétards, je panique et je me remémore cet événements. Heureusement je n’étais pas sur les lieux de la fusillade à Boston, mais je suis intervenu pour secourir un maximum de personnes. Cet événement tragique n’a fait qu’accentuer son envie de devenir médecin. 7) Je me suis réfugié dans les cours pour pouvoir obtenir une bourse dans l’une des plus prestigieuse université du pays : Harvard. Et j’ai été accepté. J’ai réussis les différents tests pour y rentrer à l’époque en 2005. En médecine bien évidemment avant dans ma tête l’envie de devenir pédiatre. J’ai intégré une confrérie. J’ai bien profité. J’étais vraiment le mec fétard et c’est là où j’ai enchainé les filles et que je me suis découvert bisexuel. Après tout il faut être fermé à personne. 8) Je n’ai eu qu’une seule vrai relation sérieuse et c’était avec mon ex-femme. J’ai eu des relations qui ont duré, mais je ne suis pas tombé amoureux ou même je n’ai jamais eu de sentiments amoureux. Ce n’est arrivé qu’une seule fois. On s’est rencontré, en 2012, j’avais vingt-cinq ans. Elle était un peu plus jeune. Je la voulais juste sexuellement, mais elle m’a repoussé alors je me suis battu et je suis tombé dans mon propre piège. J’en suis tombé amoureux. On a vite emménagé ensemble. On habitait tous les deux avec des colocataires, donc pas évident pour avoir une vie sexuelle remplies. Donc on s’est pris un appartement. Deux ans plus tard, on se mariait. Un an plus tard on divorçait. Donc à 28 ans j’étais déjà un mec divorcé. J’ai vraiment cru que c’était la femme de ma vie, mais elle m’a trompé. Je l’ai surprise au lit avec un ami à nous. Ami qui ne l’ai plus. Je ne l’ai même pas laissé parler. J’ai contacté mes anciens colocataires et je suis retourné chez eux. 9) Entre temps j’ai terminé mes études et je suis devenu pédiatre à l’hôpital en 2015. Il y a deux ans, en 2018, je suis également devenu professeur de médecine à Harvard. 10) Depuis j’ai pris mon appartement. Un loft même. Assez luxueux. Je n’ai pas refait ma vie avec une femme. J’en ai aucune envie. Je préfère profiter. J’ai peut-être trente-trois ans, mais je n’ai aucune confiance aux femmes. Du moins j’ai du mal à donner ma confiance et je préfère profiter de ce que la vie m’offre. J’ai une vie bien remplis, entre mes heures à l’hôpital et mes heures de cours à Harvard, tous les lundi et les mardi.