I'm like a bird, i'll only fly away, i don't know where my soul is
→ ft. @Sofia Dunn-Aguera 
"Shori ! On a remporté la première épreuve de confort." je fais une grimace. t'as dit quoi là ? « les chori ? comme le chorizo ? » mais.. ils sont au courant que le Summer Camp se passe en Asie ? les gens sont vraiment étranges. j'entends ton rire de mon côté de la porte et je me mets automatiquement à sourire. il est mignon ton rire. on dirait un petit cochon par moment, je trouve ça chou. je suis sûr que tu l'es d'ailleurs. "La seule ouais, c'est un monde un peu masculin.." ouais je veux bien te croire, comme malheureusement beaucoup de domaines. alors que les femmes peuvent faire le même boulot. je veut dire par là que y a pas besoin d'être un gros monsieur musclé pour réussir. "ou juste parce qu'ils aiment bien ma tête quand je boude" je souris. « t'as une tête particulière quand tu boudes ? » tu dois être mignonne comme tout, j'en doute pas. "j'ai 23, mais j't'en veux pas parce que j'ai le même visage depuis que j'ai 16 ans et ça sera le même jusqu'à probablement mes 36 ans." ah ouais t'as de la chance toi en fait, tu vieillis pas. la classe. puis ça va 23 ans, je me suis gouré d'un an ou deux. c'est pas comme si je t'avais mis 10 ans dans la gueule tu vois ? surtout qu'en plus ta tête je l'ai jamais vraiment vu. "Aidan ?" tu me sors de mes pensées. je lève la tête vers l'entrebâillement de la porte. "Donne moi ta main.." encore une fois, je sais pas si je devrais ou pas. je sais pas si j'aime ou pas. tout ce que je sais c'est que ça fait autant de bien que de mal. que ça me perturbe, que ça me retourne, que ça me chamboule. tu me fais un truc que je comprends pas Sofia. et je lutte de toute mes forces pour ne pas le ressentir, pour ne pas le comprendre surtout. j'ai pas envie, j'ai peur de le comprendre. je prends une une grande inspiration.  « ouais bien sur. » et je passe ma main dans l'ouverture. on va pas se mentir, ça nous fait un truc à tout les deux ce moment. et si on continue à se retrouver c'est pour parler de vive voix certes, mais c'est aussi pour ce moment là. je ferme les yeux. je bloque ma respiration et je viens prendre ta main dans la mienne. entrelace nos doigts, mon pouce qui vient caresser une de tes phalanges. et ça recommence. encore et encore. la décharge qui parcours mon bras, qui remonte jusque dans ma poitrine, qui m'arrache presqu'un soupire de douleur. et puis c'est les picotements dans les extrémités. mon coeur qui s'accélère en me donnant la sensation qu'il va sortir de ma cage thoracique. ma respiration qui se saccade, qui s'emballe. j'ai l'impression que ma tête tourne, que je vois flou. en fait tout mes sens semblent perturbés, parasités. j'ai l'impression d'être debout, au milieu de l'ouragan Sofia. et j'ai peur. de prendre un coup de .. foudre.

I'm like a bird,
i'll only fly away,
i don't know where my soul is
→ ft. @Aidan Nesbitt 
« les chori ? comme le chorizo ? » je rigole et secoue la tête, mais non, t'es bête, et je dis pas ça comme un défaut, enfin disons que c'est un défaut que j'aime bien, enfin tu vois, enfin peut-être pas, mais c'est affectueux c'est pas du tout méchant, je le dis pas de manière mauvaise au contraire. "mais non pas du touuuut ! ça veut dire la victoire, en gros, ceux qui vont gagner quoi." c'est l'idée d'un des gars de l'équipe, et c'était pas une si mauvais idée au final. Quand on y pense, ça motive les troupes et ça donne du positif au moral de l'équipe entière. « t'as une tête particulière quand tu boudes ? » hausse les épaules en réfléchissant ; "J'pense pas, je leur demanderai mais je crois pas, j'ai ma tête quoi." peut-être que oui, mais j'ai pas envie que tu te dise que j'ai une tête bizarre quand je boude, encore moins que tu l'imagine et que tu la garde en tête. J'ai envie que tu me vois comme la jolie Sofia des photos. Parce que je sens cette chose entre nous, je sens que c'est autre chose que juste de l'amitié. C'est profond, et j'ai encore envie d'avoir ta main. J'ai encore envie de sentir ta peau contre la mienne. C'est con, je sais. « ouais bien sur. » et je sens sa main dans la mienne qui vient, qui entrelace ses doigts aux miens. Je pourrais même pas l'expliquer, c'est comme un soir de Noël où toute la ville est sombre, dans le noir le plus complet, et que d'un coup, un branchement se fait. Que les guirlandes s'allument, que la vie reprends. Les rues se teintent de couleurs, l'arbre au cœur de la ville s'éclair, les habitants reprennent vie. C'est bête comme comparaison mais Noël c'est ma période préféré, et c'est l'effet que tu me fais. L'émotion, l'émerveillement, l'envie. La connexion, les branchements, la vie. Purée Aidan, tu vois tout ça, j'ai jamais senti. Je me mords la lèvre quand je sens son pouce sur ma peau, ferme les yeux, souris. C'est puissant, toi aussi tu le sens ? Je suis médusé et en même temps, j'ai cette envie folle de danser. "lâches pas.. me lâches pas, Aidan." qu'elle murmure, qu'elle supplie d'un ; "s'il te plait.." léger, doux, n'arrête pas. Mes doigts viennent chercher un peu plus de contact, lâche sa main sans couper le contact, alors que le bout des doigts en caresse le dos, le poignet, remonte tendrement sur l'avant-bras. J'y dessine quelques vagues, quelques caresses ici et là, la peau contre la peau. Mon sourire me quitte pas, c'est encore mieux, d'y aller à l'aveugle. C'est encore plus prenant. Redescend tout en caresse, fait le tour du poignet en tapotant comme sur les touches d'un piano, lentement. Je pourrais là, tu vois, jouer un morceau. Je pourrais te composer une lettre pour Aidan. Ma main vient se caler de nouveau là, dans la tienne, les doigts qui s'entremêlent aux tiens, qui se font une place. Tu vois, tu sens comme c'est naturel ? Tu le sens, comme moi ? Tu sens que t'es au milieu de quelque chose de plus grand toi et que c'est terrifiant, mais que t'as pas envie d'en sortir ?

I'm like a bird,
i'll only fly away,
i don't know where my soul is
→ ft. @Sofia Dunn-Aguera 
"mais non pas du touuuut ! ça veut dire la victoire, en gros, ceux qui vont gagner quoi." ah ouais bien trouvé. mais ça fait un peu chorizo quand même et ça me donne la dalle putain. « et c'est en quel langue ? » ouais parce que si ça se trouve le type qui à proposé ça il sait pas mais c'est de l'italien et ça veut dire bruschetta à la tomate. je rigole d'ailleurs tout seul à cette idée."J'pense pas, je leur demanderai mais je crois pas, j'ai ma tête quoi." moi je reste persuadé que t'as une tête particulière quand tu boudes. un truc trop mignon. j'ai pas trop le temps d'essayer de l'imaginer que tu me demandes si je peux te donner ma main. et je m'exécute. je tends ma main et je saisir la tienne. et ça recommence. c'est toujours la même chose. c'est douloureux, délicieux, agréable et ça m'électrise. ça parcours mon corps, ça l'emporte, ça le réveille, ça le percute. "lâches pas.. me lâches pas, Aidan." que tu murmures. "s'il te plait.." et je lâche pas. je ferme les yeux et j'essaie de tenir le plus longtemps possible. je sens tes doigts jouer sur ma main, parcourir son volume, caresser la peau. je me mords la lèvre, laissant l'électricité posséder mon corps, le traverser, le mutiler délicieusement. j'ai l'impression de me tenir debout, au milieu d'une tempête, d'être le fil conducteur d'un coup de foudre. pendant tout ce temps là, j'ai fermé les yeux. je les réouvre, retire délicatement ma main avant de te murmurer doucement : « tu devrais dormir, t'as une épreuve bientôt non ? » je veux pas te repousser, mais t'es juste en train de me vider mon énergie, parce que quand je suis avec toi, je ressens tout  3000%.