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→ ft. @Sofia Dunn-Aguera  
je sais pas trop pourquoi j'ai fais ça. pourquoi je t'ai proposé de remettre ça, de revenir tenter le diable, brouiller mes sens, perturber mon esprit. oh je suis maso, je le sais déjà ça. j'ai une préférence pour la douleur, j'aime me faire du mal. suffit de voir comme je me complet dans l'état d'urgence dans lequel je me suis mis après la mort de Jordy. les combats clandestins, le goût du sang dans ma bouche. le besoin perpétuel de marquer mon épiderme, de le maltraiter. je fais pareil avec mon esprit. j'ai laissé Laïa abattre les barrières, je l'ai laissé s'immiscer dans ma tête. alors après la décharge que tu m'a provoqué, le souffle que tu m'as coupé, je devrais te fuir. mais non. moi les problèmes, j'aime ça. alors je te demande de venir, parce que je veux voir si c'est encore électrique entre nous, ou si c'était juste mon esprit qui se jouait de moi. je suis en calbute, j'attrape ma couette et je m'assois devant la porte que j'entrouvre légèrement. j'entends des pas, on dirait qu'ils s'arrêtent devant la porte. « c'est toi ? » j'espère que c'est toi. j'ai envie que ce soit toi.  

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→ ft. @Aidan Nesbitt
J'enfile un pantalon, et puis c'est l'hésitation. J'ai pas envie de défaire toute ma valise pour un seul pull, alors je prends juste une petite veste légère que j'utilise ici et je descends les escaliers. J'étais trop pressé, de t'entendre encore. Et dans le pire des cas, si c'est une blague, si c'est pas toi, je ferais semblant par message que je ne suis jamais sortie. Que je te faisais croire que j'allais venir sans venir, comme l'arroseur qui se fait arroser, tu vois ? Avoir plus d'un tour dans son sac, c'est important. Je regarde les portes, suis les numéros, jusqu'à m'arrêter devant la tienne. La porte est déjà entre ouverte et je souris ; « c'est toi ? » secoue la tête et je m'assois contre la porte, encore cet accent texan qui fonctionne pas ; "C'est Michel, le routier en cavale depuis quatre jours maintenant, Gislaine m'a r'trouvé donc j'suis venu d'vant ta porte gamin." et se marre légèrement, déjà. Je sais à quoi te ressemble, maintenant, et je t'imagine sourire, et ça me fait sourire.

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→ ft. @Sofia Dunn-Aguera
est-ce qu'on va faire ça pendant tout notre Summer Camp ? se donner rendez-vous devant la chambre de l'autre et se parler à travers une porte ? ce serait la "relation" la plus étrange que j'ai pu avoir. et pourtant c'est comme ça quelle commence. je ne saurais pas comment l'expliquer. j'aime ton humour, j'aime tes blagues, tes répliques, même tes clashs. mais j'aime encore plus quand j'entends le son de ta voix. "C'est Michel, le routier en cavale depuis quatre jours maintenant, Gislaine m'a r'trouvé donc j'suis venu d'vant ta porte gamin." je pouffe de rire. c'est toujours pas ça. « Michel putain, vieux t'abuse ! je t'ai dis que t'étais français pas .. tchek ou slovaque. » je souris en silence, baissant la tête pour fixer le sol. « tu vois je t'ai pas menti » c'est bien la porte de ma chambre. j'aurais pu te faire la blague au tout début de nos discussions. mais pas après ce moment devant ta porte. je ne sais pas ce qu'il s'est passé. mais ce soir je veux savoir si ce sera comme ça à chaque fois que je te touche. si on est voué à se côtoyer à travers une porte jusqu'à la fin de notre vie.

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→ ft. @Aidan Nesbitt
Nouvel accent, même homme. J'essaie encore, en me disant qu'à un moment je pourrais taper dans le mille. Peut-^tre pas cette fois, je réalise, quand je t'entends rire derrière la porte. « Michel putain, vieux t'abuse ! je t'ai dis que t'étais français pas .. tchek ou slovaque. » mon rire se joint au sien ; "La prochaine fois ce sera la bonne !" je m'entraînerai, s'il le faut. Même si j'aime te faire rire, et que j'ai pas l'impression qu'un jour, je pourrais me lasser de ce son. Le silence s'approche de nous, et ta voix résonne de nouveau ; « tu vois je t'ai pas menti » je secoue la tête ; "tu m'as pas menti, oui." et j'apprécie. "j'avais un plan de toute façon si c'était le cas." hausse les épaules, comme si elle s'en moquait. J'aurais détesté que tu me mente, parce que j'aime bien le son de ta voix, j'aime bien l'idée qu'on ne se voit pas. Je pose ma tête contre le mur, regarde à gauche et à droite dans le couloir, "Zac, Dylan, Jackson, ou alors Dylan, Jackson et Zac ?" je me sens proche de toi, quand je connais le nom de tes potes. "Comment tu les connais ?" c'est doux ce soir, t'entends ?

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→ ft. @Sofia Dunn-Aguera
"La prochaine fois ce sera la bonne !" je rigole doucement. en vrai j'ai pas envie qu'on entende notre conversation. pas que j'ai honte. juste que .. je veux que ce soit à nous. « non mais c'est bien hein, petit à petit tu te déplaces géographiquement. t'arrives doucement mais sûrement à la France. » si tu dois faire l'accent écossais, je suis prêt. "tu m'as pas menti, oui. j'avais un plan de toute façon si c'était le cas." j'aurais pu, c'est totalement mon style. comme c'est aussi le tiens. parce que t'es mon moi au féminin, j'en doute plus du tout là. « ah ? raconte ! » que je sache si t'aurais eu la même idée que moi.  "Zac, Dylan, Jackson, ou alors Dylan, Jackson et Zac ?" je souris, c'est agréable que tu te souviennes. sauf si t'as ton portable dans la main et là c'est de la triche. mais le fait que tu t'intéresses. c'est presque mignon. « t'es dos à la porte ? à ta gauche c'est Jax, Jackson on l'appelle comme ça. à ta droite c'est Dylan. et en face c'est Zac. » pour ce Summer Camp, je pouvais pas rêver mieux. même ma soeur est là. "Comment tu les connais ?"« Zac, c'est mon jumeau. j'suis le plus beau gosse et lui il est le plus intelligent. » je rigole un peu mais en plus c'est vrai. j'étais pas là à la distribution d'intelligence. « Jax et Dylan c'est mes meilleurs potes depuis qu'on à cinq ans. nos parents se connaissent, on est collés depuis le jardin d'enfant. » c'est plus que mes amis, c'est ma famille, mes frères.

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→ ft. @Aidan Nesbitt
« non mais c'est bien hein, petit à petit tu te déplaces géographiquement. t'arrives doucement mais sûrement à la France. » le sourire aux lèvres, au moins on est tous les deux d'accord ; on connaîtra une prochaine fois. Un prochain accent, une prochaine imitation qui n'est pas des plus glorieuses pour moi mais qui aura le mérite de te faire rire.  « ah ? raconte ! » souris et se pince les lèvres ; "en temps normal je l'aurais pas dis mais.. je serais venue jusque ici, réalisé que tu m'as menti donc retourné à ma chambre, et j'aurais attendu que tu m'envoie un message pour te faire croire qu'en fait j'y ai pas été.. alors que si." rigole légèrement ; "c'est stupide mais au moins j'perds pas la face tu vois ?" t'aurais probablement eu la même idée à ma place, avoue. Je regarde les portes, essaie de devenir lequel de tes potes pourrait me trahir, lequel pourrait sortir, courir, et te dire si je suis plus jolie en vrai qu'en photo, ou l'inverse. « t'es dos à la porte ? à ta gauche c'est Jax, Jackson on l'appelle comme ça. à ta droite c'est Dylan. et en face c'est Zac. » et la tête suit la gauche, la droite, et en face, marquant chacune avec un nom précis. "Zac, c'est mon jumeau. j'suis le plus beau gosse et lui il est le plus intelligent. " je rigole légèrement en secouant la tête ; "J'me suis trompée de porte alors ?" je suis pas venue pour le plus beau moi, même si j'reconnais que ton sourire possède quelque chose de craquant. « Jax et Dylan c'est mes meilleurs potes depuis qu'on à cinq ans. nos parents se connaissent, on est collés depuis le jardin d'enfant. » souris, imagine l'enfance, j'aime bien apprendre à te connaître de cette manière, savoir qui tu es, comment tu fonctionne dans ta vie. Tes constantes, les moins constantes. "Ils sont à Harvard aussi ? Vous êtes vraiment collés si c'est ça." et ça doit être une expérience incroyable. "Ils ont tous ton humour et vous êtes inssuportables tous ensemble ou alors t'es l'seul un peu bizarre ?" se mords la lèvre de la taquinerie, retenant un rire. Je suis entourée d'Ecossais, je devrais peut-être parler moins fort avant de me faire attaquer par des hommes en kilt.

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→ ft. @Aidan Nesbitt
"en temps normal je l'aurais pas dis mais.. je serais venue jusque ici, réalisé que tu m'as menti donc retourné à ma chambre, et j'aurais attendu que tu m'envoie un message pour te faire croire qu'en fait j'y ai pas été.. alors que si." je souris. très bonne technique. efficace et qui laisse pas de trace. « j'aurais fait la même chose » bah ouais, aucune preuve que tu sois venue et pris un vent. enfin maintenant que je sais ça, si je décide de te pranker, je saurais que en fait, t'étais vraiment là. "c'est stupide mais au moins j'perds pas la face tu vois ?" « non c'est pas stupide, c'est bien pensé » ouais je dis ça aussi parce que j'y ai pensé. mais tu vois j'ai dis la vérité, c'est bien moi derrière cette porte, enroulé dans ma couette, assis à même le sol, le visage collé au bois, proche de l'ouverture pour mieux entendre ta voix. je trouve ça agréable que tu t'intéresses à mes amis, à mon entourage. ça change des clashs qu'on s'échange depuis deux jours. "J'me suis trompée de porte alors ?" ah ouais non j'ai rien dit.. je rigole doucement. « ouais.. si tu voulais le plus intelligent, c'est la porte en face. » enfin voulais.. tu veux sûrement rien du tout. "Ils sont à Harvard aussi ? Vous êtes vraiment collés si c'est ça." collé, c'est le mot ouais. la preuve c'est que avant qu'on prenne chacun notre chambre on était entassé pendant 2 nuits dans la même piaule. « ils sont à harvard avec moi. j'ai dû partir à Boston pour des raisons familiales. et ces deux trous du cul ont demandés à leur parents de les laisser partir. A la rentrée on se met en coloc normalement » cet appartement.. ça va être l'enfer putain j'ai déjà tellement hâte. "Ils ont tous ton humour et vous êtes inssuportables tous ensemble ou alors t'es l'seul un peu bizarre ?" si tu savais ma pauvre. « on est tous différents mais.. ils ont mon humour et ensemble on est PIRE qu'insupportable. » même zac est au bout parfois, pour te dire.

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→ ft. @Aidan Nesbitt
C'est agréable, tu vois, pour une fois. D'être là, d'apprendre à te connaître toi, seulement toi. Sans personne autour, sans amis qui pourraient influencer tes mouvements, sans personnes pour te dire ce qu'il est normal de faire ou de ne pas faire. « j'aurais fait la même chose » je me met à sourire en réalisant qu'on est les mêmes, une fois de plus. Comment t'as pu grandir si loin, à l'autre bout du monde, et pourtant me ressembler autant ? « non c'est pas stupide, c'est bien pensé » si t'aurais fais la même, tu vas pas dire que cette idée est horriblement atroce et qu'elle ne mérite pas sa réflexion. Apparemment, il est le plus beau des deux, et le plus intelligent en face. Peut-être qu'il regarde à travers le judas de sa porte, peut-être qu'il filme, peut-être qu'il raconte chacun de mes sourires à son frère, derrière la porte. « ouais.. si tu voulais le plus intelligent, c'est la porte en face. » non moi je voulais le type un peu stupide à qui je parle depuis deux jours. Je voulais le type un peu bête qui cache, je suis sûre, un homme très doux. Tu vois, j'ai envie de découvrir celui-là. « ils sont à harvard avec moi. j'ai dû partir à Boston pour des raisons familiales. et ces deux trous du cul ont demandés à leur parents de les laisser partir. A la rentrée on se met en coloc normalement » je souris et la seule chose à laquelle je pense c'est ; "plus de conversation à travers la porte, alors.." plus de nous deux derrière un mur, plus de porte qui nous sépare. Plus de visite ? « on est tous différents mais.. ils ont mon humour et ensemble on est PIRE qu'insupportable. » rigole légèrement ; "j'donne pas cher de cet appartement une fois tous ensemble alors." c'est un coup à casser les murs, à faire des soirées mousses, à avoir de l'alcool constamment dans le frigo, et encore j'imagine même pas les pires scénarios. "Tu m'invitera à la crémaillère ?" souris en coin, attends patiemment la réponse. "J'viendrai masquée si ça peut t'rassurer." je peux probablement trouver un masque en forme de porte, quelque part.

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→ ft. @Sofia Dunn-Aguera
je pense à l'appartement qui nous attends en septembre et je souris tout seul. ouais ça va être le bordel. j'imagine déjà les lendemain de soirée où va devoir faire un pierre feuille ciseaux pour savoir qui nettoie. le truc va ressembler à une garçonnière, même pas étonné si on voit sortir de l'appartement une nana différente tout les jours. mais quand je pense à l'aventure que ça va être, j'ai hâte. on en parle depuis qu'on à 15 ans et qu'on savait qu'on irait dans les mêmes facs. "plus de conversation à travers la porte, alors.." je me mords la lèvre, grimace un peu. « disons que ça va être un peu compliqué s'ils te retrouvent dans le couloir de l'appartement ou si moi je vais m'assoir devant la porte d'entrée de l'appartement.. » sauf que j'ai pas pour autant envie de plus avoir ces moments avec toi. c'est normal d'être déjà accroché à une routine qui ne compte que .. deux rencontre ? "j'donne pas cher de cet appartement une fois tous ensemble alors." je rigole, un peu trop fort, pose ma main sur ma bouche. « moi non plus.. je pense que nos parents devront l'acheter, parce que à la location.. on va se faire dégager. » heureusement pour nous, nos parents sont pleins de thunes."Tu m'invitera à la crémaillère ?" je pouffe doucement de rire. "J'viendrai masquée si ça peut t'rassurer." ah bah si tu viens déguiser ça change tout. « non mais si on fait une crémaillère, on la fera en octobre, comme ça ce sera pour halloween et t'auras pas besoin de masque » je rigole tout seul comme un con. « pardon c'était trop tentant ! » je peux pas m'empêcher de te taquiner et de te provoquer. je crois même que c'est mon jeu préféré.

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→ ft. @Aidan Nesbitt
Drôle est la situation, quand on l'observe de l'extérieur. Bizarre mais ça me va, comme quelque chose qui nous représente déjà trop bien. Est-ce que toi aussi, t'as la sensation de me connaître depuis toujours alors que ça n'est pas le cas ? J'ai l'impression que je pourrais deviner tes mots et tes expressions. « disons que ça va être un peu compliqué s'ils te retrouvent dans le couloir de l'appartement ou si moi je vais m’asseoir devant la porte d'entrée de l'appartement.. » je rigole ; "ah c'est pas un truc que tu fais d'habitude ? j'pensais." que je taquine, le sourire aux lèvres qui s'entends probablement dans ma voix. De toute façon, vous allez probablement être virés au bout de deux mois, trois si vous êtes chanceux. « moi non plus.. je pense que nos parents devront l'acheter, parce que à la location.. on va se faire dégager. » je rigole et fait oui de la tête ; "Bonne idée." acheter un appartement pour des gamins qui vont le mettre sans dessus dessous, ça me semble correct. J'espère être là pour la crémaillère, je pense déjà à un cadeau foireux qui restera sur vos bras pendant des années. « non mais si on fait une crémaillère, on la fera en octobre, comme ça ce sera pour halloween et t'auras pas besoin de masque » je rigole avec lui ; "mais !" j'admet, elle était bien lancée, celle-là. « pardon c'était trop tentant ! » il s'excuse ? C'est nouveau ? Il a peut-être peur de me froisser. "J'suis à deux doigts d'passer la porte et d'te faire ma pire grimace, j'pense que t'es pas prêt. Tu vas faire des cauchemars pendant tout ton Summer Camp!" et je crois pas que tu sois prêt pour ça. Je souris et regarde la porte d'en face, laisse le silence se poser et enfile ma capuche pour m'allonger contre le mur, les yeux qui regardent le plafond, l'oreille près de l'ouverture. "Aidan ?" de la voix posée, presque sage, murmuré.