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★ ─ w/ @Kaiden Winston

je tremblais. beaucoup, peut-être même trop. regardant par la fenêtre, le visage plus pâle qu'à l'accoutumée. j'avais mal au ventre, mais j'étais perturbée.
par quoi ?
un regard derrière moi, sursaute alors qu'il n'y a personne. non, je ne sais plus quoi faire. les yeux rivés sur mon téléphone, la prise de décision a été trop rapide. si rapide. je voulais le voir. il me manquait, terriblement... peut-être bien trop pour que ce soit uniquement de l'ordre de l'amitié.
et j'en avais conscience. c'était surement le pire dans tout ça. c'est que j'en étais réellement consciente.
éteignant mon téléphone, le glisse dans la poche de mon short en jean alors que je descends les escaliers, trouve un papier et une lettre sur laquelle j'écris bêtement : je rejoins des amis, ne m'attends pas. m'attendre pour quoi de toute façon ?
ce même stress que je ressentais la première fois, pourtant je me persuadais encore avoir fait le bon choix.
que c'était mieux comme ça, pour tous. parce qu'il était amoureux d'alix, et moi... moi.
est-ce que je manipulais markus pour vaincre le sentiment de solitude ? est-ce que j'étais là par omission ? quelle horreur ! non.
bien sûr que non.
non ?

lunettes de soleil sur le nez, le cœur battant une chamade bien trop rapide pour être toujours de l'ordre de l'amitié.
bon sang.
j'en avais tout oublier, mon porte-feuille, mon sac. tout, je n'avais que mon téléphone dans ma poche, éteint.
le vent qui balaye mes cheveux. je suis stressée, beaucoup trop. j'ai vraiment mal partout.
et je vais faire quoi quand je vais le voir ? qu'est-ce que je vais lui dire ?
qu'est-ce que je vais ressentir surtout ?
les yeux rivés sur les sables qui commençaient à s'étendre devant moi. j'allais bientôt le savoir. les sandales qui s'enfoncent dans le sable, les questions qui viennent faire trembler ma tête.
le regard qui se lève, le reconnait. « mon dieu. » que je peux m'empêcher de dire en mettant les mains sur le ventre.
toujours aussi beau, même encore plus qu'avant non. non, katja, chasse toi ça de la tête, par pitié.
sourire d'apparat, la main qui se lève. la gêne dessinée sur les traits. « coucou. » soufflé timidement, je veux me cogner la tête dans un mur pour me réveiller là. « on va marcher un peu ? » s'éloigner du monde, rougir loin des regards. de toutes ces filles qui n'ont d'yeux que pour toi.

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Je savais en quelque sorte ce qui m’attendait. Tes messages, ils me laissaient entrevoir l’espoir que c’était peut-être pas si fini. Mais pourtant, je devais me rendre à l’évidence : tu m’avais nexté. Tu avais mis un terme à tout ça, optant pour Markus. Tu avais préféré me lâcher, me faire sentir mal, pour vivre cette histoire avec l’homme qui te fait te sentir mieux. Alors je l’ai accepté, prenant mes distances. Tu l’avais remarqué cependant, ce n’était pas anodin. J’avais mal, tu ne sais pas à quel point ma vie est sans dessus-dessous à présent. Rejeté par les deux femmes qui m’ont fait me sentir bien dernièrement. Des questionnements, des remises en question. Sûrement que les relations n’étaient pas faites pour moi. Peut-être n’étais-je fait que pour vivre une histoire éphémère chaque soir. L’amour m’a été interdit dès la naissance, me privant de celui de ma mère. Me privant de celui de mon père. Me privant également de celui de toutes les femmes un peu trop proches de moi. J’en suis rendu à la conclusion que tu n’es pas amoureuse de moi, non. Ce que tu disais, c’était peut-être dans le but de te convaincre, mais ça n’avait pas suffit. Tu étais partie depuis plusieurs jours, sur les routes avec celui que tu aimais vraiment. C’était comme ça, je n’y pouvais rien. Tout ce que je pouvais faire cependant, c’était d’accepter de te voir. Alors j’avais mis mes lunettes de soleil, et je m’étais rendu sur la plage, comme prévu. Toi et moi, uniquement. Et les quelques vacanciers sur notre passage. Installé sur le sable, les genoux remontés, j’observais l’océan face à moi. Il pouvait être calme, agité, mais dans tous les cas il restait là. J’étais là moi aussi, malgré mes tempêtes intérieures. Je finissais par me redresser, secouant la tête, essuyant mes fesses des résidus, avant de faire quelques pas, comme pour calmer le stress omniprésent. Tu n’allais pas tarder, et je ne savais pas trop ce qui m’attendait. Puis mon regard croise le tien, ta main se lève et me fait signe. Inspire, expire. Sourire qui se dessine timidement, avant que je ne te réponde calmement « Hey » Je glissais mes mains dans mes poches avant de hocher la tête. « Ouais » Et on se mettait à marcher, côte à côte, sans pour autant être trop près l’un de l’autre. C’était bizarre, étrange. J’avais le cœur qui battait, et en même temps, je ne devais pas tellement m’attendre à grand chose. Tu étais avec Markus et je n’avais aucune chance, c’est tout. « Ça va..? La route a pas été trop longue ? » Puisque j’avais regardé, c’était dans les cinquante heures de route tout ça, sans compter les pauses.

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la voix qui résonne, qui laisse entendre que nous sommes tous les deux mal à l'aise. mais pour quoi ? c'était tellement plus simple avant, quand on ne se posait pas autant de question.
pourquoi on ne s'est pas regardé quand on était célibataire. je veux dire, quand moi je l'étais. je suis excessivement lâche et je m'en veux de faire la girouette... je m'en veux d'avaler l'air pour la rejeter et ne plus chercher à comprendre.
je m'en veux d'avoir des sentiments.
je m'en veux d'avoir du attendre de te perdre pour être sûre que c'était toi que je voulais. qu'est-ce que j'y pouvais finalement ? je ne contrôle pas mon cœur, ni mes sentiments. j'étais persuadée de pouvoir réussir à faire ma vie avec markus. qu'enfin ça marcherait, que je serais heureuse.
après tout, y avait tout pour, non ? qu'est-ce que tu m'apporterais plus ? et puis, la réponse est venue toute seule. la passion, l'amour, l'excitation, la spontanéité, la folie. le calme oui, mais aussi la tempête, quelque part. je ne mentais pas quand je disais que tu me rendais folle. que tu hantes mes pensées. que je pense encore trop à toi... beaucoup trop.
mais je ne voulais pas faire de mal non plus. je voulais vous préserver. toi et lui... et est-ce que toi tu allais me pardonner ?
j'en demandais beaucoup trop, et je ne donnais pas assez.

marchant l'un à côté de l'autre, sans trop se toucher ni se regarder. les yeux rivés sur nos pieds qui bougent le sable à chaque pas. un écart, frôle son épaule, pose ma main sur son bras un bref instant, la retire immédiatement comme si j'avais peur qu'il me brûle, ou que ce soit moi ? « si, ça a été long. » un sourire timide, les yeux qui fuient le contact. « mais j'ai vu de belles choses... j'ai promené sam et j'ai pu profiter de la côte est. » je ferme les yeux, m'arrête finalement. les pieds ancrés dans le sable, comme bétonnés. « ne tournons pas autour du pot, tu veux ? » pour la première fois j'ose le contact, les sourcils inquiets. le regard humide, je me triture les lèvres.
je ne sais pas vraiment pas où commencer. le plus simple. « je. » allez, fais le. « je. » la main qui tremble légèrement. l'horreur dans la voix de faire l'irréparable.
non ce n'est pas une erreur. suis ton cœur, t'as dit veia. « jesuistoujoursamoureusedetoi. » dit bien trop vite, le cœur qui bat, les joues qui chauffent. « pardon, je. » les épaules qui s'affaissent. « je suis désolée, je ne mens pas, crois moi. » que je dis en attrapant son bras avant qu'il recule, anticipant la négation. « crois-moi. » les larmes qui viennent border les yeux. « vraiment, crois-moi. » les doigts qui entrent dans sa peau sans s'enfoncer, sans faire mal.

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On dirait deux adolescents, incapable de mettre des mots sur ce qu’ils ressentent. Il y a eu des blessures, des non-dits, des mauvais choix peut-être, ou des bons finalement. Si tu l’as choisi, c’est bien parce qu’il te fait bien plus vibrer ? Je ne comprends pas pourquoi soudainement, tu finis par penser de nouveau à moi, pourquoi soudainement, tu finis par me voir comme plus que celui avec qui tu as couché la dernière fois. On ne s’est pas revus depuis ce fameux soir, cette fameuse nuit. C’était notre bulle, notre environnement bien à nous. Et puis tout a explosé le lendemain quand tu t’es remise avec lui. Ton choix a été fait à ce moment là, me brisant un peu plus alors. J’étais pas confiant tu sais. Je suis pas du tout à l’aise avec les gens en général, bien que naïf quand ils gagnent ma confiance par la suite. Toi, je savais que tu n’abuserais jamais. Tu étais un peu comme moi dans le fond, on se ressemblait pas mal, Veia, toi et moi. C’était bien pour ça notre trio de toute façon. Puis il y a eu ce rapprochement qui a tout changé. On a pas fait que s’embrasser. Ça a été plus loin, ça m’a marqué. Ça m’a chamboulé. Parce que ce n’était pas qu’une étreinte sans lendemain. Je voulais que ça continue, que tu m’offres cet apaisement encore et encore. Ce sentiment d’être complet. Nos deux corps se retrouvent ainsi à proximité, et je me sentais encore bizarre. Comme si les ondes de notre dernière entrevue étaient encore présentes entre nous. « Tant mieux alors » Encore un sourire discret, malgré ma tête baissée vers mes pieds. Te regarder était compliqué, parce que je me savais faible en ta présence. Et la réciprocité était encore à déterminer. Sauf que voilà, tu t’arrêtes, imposant ainsi cette conversation. Et j’ose le regard, j’ose croiser le tien, qui m’électrise toute la colonne vertébrale. « Je… ouais » Après tout, c’était toi qui devait parler. Toi qui voulait me voir. Toi qui avait des choses à me dire. Je ne savais pas quoi faire de plus, alors je restais silencieux, attendant tes mots choisis avec parcimonie. Puis ça tombait. Je suis toujours amoureuse de toi. Voilà ce que tu me disais. Voilà ce qui déclenchait mon cœur battant la chamade en cet instant. Et les mots qui suivaient, je ne les entendais pas, peu. En fait, ils n’avaient plus trop d’importance. Parce que je sentais mon corps se prendre une vague de chaleur. C’était donc ça, le sentiment d’être aimé ? Le sentiment de ne pas être inexistant. D’être vu et apprécié. Aimé. Je suis aimé. Mais comment peux-tu en être aussi sûre ? Ma main libre cherchait à chasser les larmes se formant à tes yeux. « Kat… Kat, regarde-moi. Je te crois… je te crois » soufflais-je. Parce que tu es honnête, tu ne mens pas. Pourquoi mentir là-dessus ? « Je… tiens à toi. Beaucoup… trop » Trop pour ne pas avoir été blessé par ton rejet. Trop pour être incapable de te rejeter à mon tour.

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je m'en voulais terriblement, parce que je faisais tout à l'envers. j'aurais du le dire à markus que toi et moi c'était plus que ça... qu'on avait commis l'acte, et j'aurais peut-être tout perdue.
j'étais pas si honnête... j'avais peur, comme tout le monde. c'était un sentiment étrange mais terrible, qui faisait prendre des décisions parfois inconsidérés.
mais là j'avais juste besoin que tu le saches. que tu sois bien au courant... que je ne t'ai jamais oublié. je n'ai jamais voulu t'évincer... mais c'était plus simple pour tout le monde.
pour toi et alix, pour markus et moi. en soi, j'aurais pu être heureuse si je l'avais voulu... mais il avait pas ce petit quelque chose que tu as toi.
il ne me connaissait pas autant que tu me connaissais, et ça changeait toute la donne. les doigts qui viennent chasser les larmes naissantes, ferme les yeux doucement sous le contact.
est-ce que j'ai tout à perdre ici ? surement. mais tu me crois. tu viens de le dire. tu crois en la sincérité de mes sentiments. parce que ça doit se lire, surement.
j'ai le cœur qui manque de rompre ma cage thoracique. le souffle qui se bloque parfois dans la gorge, le menton qui tremble... en prévention de larmes plus abondantes. mais ta déclaration, elle change tout.
le beaucoup trop change tout. les yeux légèrement écarquillés, mes doigts qui restent accrochés à toi comme on s'acharne à rester accrocher à une bouée, perdue à la dérive.
pas de mot, finalement. quittant son bras pour passer les mains sur ses joues, embrasser ses lèvres avec passion. trop.
peut-être pas le geste à faire, mais l'envie est là. j'en ai besoin pour respirer à nouveau. j'en ai besoin pour être sûre de prendre le bon chemin.
et c'est ce qu'il se passe... les couleurs reviennent, l'air semble plus frais, bien que les joues chauffent drastiquement. mais c'est la faute du soleil, évidemment.
retombe sur les talons, s'essuie doucement la commissure de la lèvre avec l'index. « excuse-moi. » pour tout. pour le baiser, oui. mais pour tout le mal que j'ai pu te faire... pour le mal que je ferai. pour les épreuves, pour les interrogations.
« je suis prête à dire la vérité, même si tu ne veux pas de moi à nouveau. » et j'étais sincère, cette fois je ne me défilerai pas.
cette fois, c'était toi ou moi. ou rien. la main qui reste sur son torse, l'autre sur son bras. le regard qui passe de ses yeux à ses lèvres avant de s'échouer sur mes pieds, étonnamment intéressant.
peu importe ce qu'il pourrait dire ou me rejeter, m'éloigner de lui. j'étais décidé à mettre un terme à mes mensonges, à être honnête avec mes sentiments, annihiler la peur.
pour toi, pour nous. mais surtout pour moi.

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J’avais mal. Mal de ce jeu que tu jouais, même s’il était involontaire. Tu chauffais le chaud puis le froid, me laissant pantois et malade de toi par la suite. Tu te rendais pas compte mais tu avais créé une certaine dépendance chez moi et ton choix prématuré pour me mettre à l’écart avait causé bien plus de dégâts que tu ne pouvais l’imaginer. Cependant, j’étais quand même avec toi aujourd’hui, marchant maladroitement à tes côtés, évitant le moindre contact. Après tout, je savais que je pouvais m’embraser avec un simple regard alors tes doigts sur ma peau ? Je n’en parle même pas. Seulement, toi et moi, stoppé en plein élan, et voilà que tu me vidais ce que tu avais sur le cœur. Un cœur bien rempli visiblement, de sentiments pour moi, d’excuses également. Seulement, il y avait des larmes qui se mêlaient à la conversation et loin de moi l’envie de te voir souffrir en conséquence, je venais te rassurer, essuyant ces quelques gouttes de mes pouces. C’était sûrement le meilleur moment pour admettre que je tenais à toi aussi, peut-être pas autant que toi, pas avec des sentiments amoureux décidés et actés. Mais ils étaient là, et ils pouvaient mener quelque part. Je tiens à toi, beaucoup trop. Voilà les mots qui sortent de ma bouche, qui semblent te choquer étant donné le visage que tu arbores en cet instant. Je ne faisais plus vraiment attention à tes doigts sur ma peau, parce que finalement, ils trouvaient place sur mes joues, et mon visage était attiré vivement vers le tien pour partager un baiser des plus passionnés. Si j’étais pris de court par cet échange, j’y répondais finalement bien plus ardemment, mon bras venant dans ton dos pour t’attirer à moi, machinalement. Puis le souffle coupé, tu finissais par te détacher de moi, non sans excuses. « Tu… t’excuses pas » soufflais-je doucement, t’imitant en essuyant le bord de mes lèvres. « Tu… » J’avale ma salive, tentant d’assimiler tout ce qui se dit, tout ce que tu me fais passer comme sensation. Je sentais tes doigts contre moi, et c’était sûrement ce qui me déstabilisait le plus en cet instant. « Tu veux être avec moi ? Genre… en couple ? » Et le cœur se met à battre plus vite, mon regard cherchait le tien, échoué sur tes pieds. Alors je relevais ton menton pour que tu viennes capter ce regard que je cherche tant à te transmettre. Un sourire sur mes lèvres, et l’espoir de jours meilleurs. « Tu veux être ma copine ? » Encore une question ridicule mais je me sentais comme un enfant de dix ans, à qui on venait de promettre monts et merveilles et qui voulait s’en assurer.

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c'est là que je me sentais réellement chez moi. nicher entre ses bras. là que je me sentais le plus vivante. les lèvres sur les siennes. là que tout se jouait finalement, entre nous. que le monde me tombe sur la tête, mon choix était fait.
celui d'écouter son cœur, de cesser de vouloir contenter tout le monde. j'avais le droit d'être épanouie, heureuse... de chasser les doutes. tu étais plus que l'ami chez qui je venais dormir pour exorciser les démons. tu étais ma protection, mon filet et mon gilet de sauvetage.
tu me permettais de respirer, même sous l'eau. tu étais si grandissant en moi, que même l'amour n'avait pas de mots pour décrire combien c'était exaltant de sentir sa main dans mon dos pour me rapprocher de toi. de savoir que c'était réciproque, quelque part.
que tu en avais envie, peut-être besoin. que c'était nous contre le monde, du moins, aujourd'hui.
et j'insiste, j'ai besoin de le dire. que nous sommes deux, mais que j'ai des vérités à dire, terrible mensonge que l'on s'était gardé de dire, feignant un jardin secret qui ne blesserait personne mais c'était une douce illusion. illusion dont je n'étais pas très fière.
et je te promettais d'être franche, d'être honnête. d'assumer mes choix aussi... que c'était toi.
je pourrai le crier sur tous les toits si je le pouvais, que je suis à toi, que tu es à moi désormais.
qu'on s'aime, peut-être pas du même amour. qu'il fallait du temps... mais le temps, on en est pourvu. on l'avait le temps, et j'étais prête à tout pour que tu finisses par tomber amoureux de moi... que ton cœur s'ouvre enfin, oublie les doutes que tu as pour alix. égoïste sentiment, légère jalousie.
et tu butes sur les mots, me fais doucement sourire. « oui, oui c'est ça. » mais la réponse semble pas suffisante puisqu'il réitère la question, presque de manière solennel. « oui je veux être ta copine, kaiden. je veux être avec toi, et personne d'autre. » le choix d'avoir été vers markus plutôt que toi était pour le confort, éviter la peine aussi quelque part. mais surtout parce que j'avais peur. « je vais rentrer au airbnb après ça et je lui dirai tout. » assumer, première preuve de l'impact de mon choix. « c'est toi que je veux. » main qui se balade sur la tempe avant de tomber dans les cheveux, dessiner un demi cercle jusque derrière son oreille, embrasse sa joue, puis sa mâchoire, la commissure des lèvres. « tu es prêt à m'accepter dans ta vie ? » un sourire sur les lèvres, les joues rouges, les lèvres qui viennent frôler les siennes. « est-ce que tu veux être mon petit-ami ? »  

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Un baiser, un cœur qui bat mais surtout qui revit. Donc tu ne m’avais pas oublié, quand tu étais dans ses bras ? Tu avais toujours quelque chose pour moi, ce n’étaient pas des mots en l’air ? Le doute s’était immiscé, bien malgré toi. Tout ce que tu m’avais dévoilé avait eu un goût amer après ton choix, celui de retourner vers lui. C’était parce qu’il t’apportait plus de sécurité ? Son âge, le fait qu’il soit posé, qu’il sache ce qu’il veut. Je n’avais aucune idée de ce que je pouvais t’apporter, si ce n’est peut-être souffrance par mon cœur décimé en deux. Bien que je tente de le réparer comme je peux, tu sais. Mais quand mes lèvres sont contre les tiennes, la vérité se tient droite comme un pic. Tu es une réponse à mes prières, ce qui me fait du bien, ce qui me rend heureux. Tu me rends heureux, par tes mots, par tes gestes. Et quand tu admets révéler la vérité à Markus à propos de nous deux, j’avais l’impression d’être dans un rêve. Comment est-ce possible ? Tu viens alors valider mes mots. Admettre ce que tu voulais réellement. Être ma copine, ma moitié. Ce double dans la vie. Ma main glissait le long de ta joue, caressant ta peau de mon pouce, alors que tu expliquais ton plan. Retourner au Airbnb, avouer la vérité à Markus. Donc tu lui as menti ? Tu as omis la vérité pour retourner dans ses bras ? Je soupirais légèrement, mi rassuré, mi anxieux de ce qui pourrait se passer entre nous en réalité. S’il t’est arrivé ça pendant que tu étais avec Markus, qu’est-ce qui te retiendrait de tomber amoureuse d’un autre pendant que tu es avec moi ? Chassant ces idées sombres de ma tête, je cherchais alors ton regard, le captant, alors que ta main venait trouver mon visage, mes cheveux. Ton corps qui est proche, tes lèvres sur ma peau, sur le bord des miennes. « Au risque de paraitre solennel… Oui, je le veux. Je veux être ton petit-ami » glissais-je entre mes lèvres avant de capturer les tiennes. Un baiser chaste, qui devenait doucement langoureux. Le cœur qui bat à tout rompre, tu faisais des ravages Katja, tu venais totalement de me renverser, faisant de moi ton fidèle serviteur, répondant à tes moindres désirs. Te lâchant à contre cœur, je posais mon front contre le tien, sourire cependant plaqué sur mon visage. « Tu… T’as pas peur, de l’affronter ? » Est-ce que je devais en faire de même avec Alix ? Lui dire ce qui s’est passé le fameux soir où tu t’es retrouvée face à elle en sortant des toilettes.  Malgré ça, ma main retrouvait la tienne, les doigts trouvant leur place entre les tiens.

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on pourrait s'y méprendre. on pourrait même croire que je joue avec les sentiments de chacun... et en soi, je ne pourrais même pas dire le contraire, bien que ce ne soit pas le cas. c'est juste que j'avais cette fâcheuse tendance à écouter mon cœur, à être réceptive à mes émotions. et parfois ils se battaient entre elles, se demandant si la morale a une place là dedans, si c'était logique.
ou si je n'étais pas un brin égoïste d'agir de la sorte, il y avait de ça, c'est vrai. il y avait de quoi se poser de réelle question. se demander si c'était logique quelque part... que je sois capable d'avouer mon amour à kaiden et de finalement prendre peur pour retourner vers la sécurité, où ma culpabilité est plus grande quand markus avouait m'aimer quand mon cœur battait déjà pour toi.
et je m'en voulais. car je voulais l'aimer lui aussi, je voulais que les sentiments que j'avais au début de ma relation avec markus passe au dessus de ceux que j'éprouvais dorénavant pour toi.
mais rien n'y fait. tu prends de plus en plus de place, et je ne sais pas comment je vais faire pour me sortir de ce trépas.
jusqu'à ce qu'une petite blonde me dit, le plus naturellement possible, d'être honnête. qu'on ne pourra jamais reprocher à quelqu'un d'être honnête, et surtout ne détruire personne.
alors c'était très naturellement encore une fois, que j'avais dit être toujours amoureuse de toi. et de plus en plus. chaque fois que je pensais à toi, chaque fois que j'étais seule quelque part... le nombre de fois où mon doigt à frôler ton nom, message qui ne s'envoie finalement pas, appel non passé... alors que je crevais d'envie de t'entendre. d'être rassurée.
de t'aimer. de t'aimer jusqu'à plus pouvoir respirer.
et les promesses fusent, rien ne m'avait parue aussi limpide que ce moment. tout devient clair, peut-être même trop, c'est éblouissant. je dirai tout, plus de mensonges, plus de cachoterie.
ce ne sera que nous face au monde. et peu importe l'issue, j'aurais fait les bons choix, sans mensonge... sans penser aux autres mais bel et bien à moi. à mon cœur. et si demain tu m'abandonnais, j'étais prête à vivre avec toi cette relation comme ma dernière.
le sourire sur les lèvres quand il le dit à son tour, rouges sur les joues, le regard sans doute bien trop brillant. « chouette... » soufflé dans un rire un peu timide, légèrement nerveux. c'était donc devenu officiel.
ça fait des chatouillis dans le ventre, c'est étrange. un énième baiser avant que ton front ne rencontre le mien, et le cœur manque un battement du au stress. « évidemment que si. » les traits inquiets qui s'affichent. « mais pas parce que je veux être avec toi, mais surtout parce que j'ai menti. » menti pour nous, et je m'en veux. « il m'a demandé si on avait ... enfin tu vois. » soupire alors que je m'accroche à lui comme à une bouée. « et j'ai pas osé lui dire. » pas par honte, mais par soucis d'image, sans doute ou de peur de blesser. « j'ai été si lâche... je suis désolée. » les yeux se ferment, chassent les nouvelles larmes, s'interdire la pitié, mais les mains qui viennent te retenir contre moi.
ne plus jamais te laisser partir. jamais.

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w/ @Katja LeNoble

Je m’étais fait une raison. Tu l’aimes et tu ne m’aimes pas. Pas plus que de l’amitié. Cette nuit passée ensemble n’était qu’un songe, une réalité alternative qui aurait pu être belle si tu n’avais pas eu tes sentiments pour Markus. Oui, je m’étais cantonné à ça, bien que je sois mal. Ce sentiment d’être abandonné de toute part, c’était compliqué à gérer, même quand on est un solitaire comme moi. J’avais mal géré les choses, avec Alix, avec toi. J’ai fait des bêtises, je suis pas forcément fier de moi. J’ai menti aussi, avouant que rien ne s’était passé entre nous. Je suis sûr que ça peut rester sous couvert, préférant que les choses ne se sachent pas, plutôt que blesser involontairement les gens. Mais j’oubliais tout ça quand tes lèvres se posaient sur les miennes, quand ta volonté d’être mienne était avouée. Mon cœur bat, tu ne le sens probablement pas d’où tu es, mais il bat, vite et fort. C’était quelque chose d’assez nouveau pour moi, me souvenant parfaitement de cette première relation qui ne s’était pas passée comme ça. Alors c’est donc ça, l’amour ? La réciprocité surtout ? Oui, je veux être ton petit ami, partager les choses avec toi, que ce soit ce voyage ou des choses plus simples, comme des restaurants, des cinés. Des balades sur la plage ou même des sorties shopping. Ton sourire, ton regard, j’étais émerveillé par ta personne, te découvrant sous un nouveau jour à chaque instant. Mon cœur bat, et je suppose que ça sera comme ça à chaque fois à présent. Mais je sais aussi que tu allais le revoir, juste après moi. Markus. Tu allais rompre avec lui, et je me demandais bien si tu te sentais bien vis à vis de cette confrontation. La peur, c’était naturel. J’en avais bien trop en moi, par exemple. Une moue se dessine, mon visage qui se baisse. Mais tu rassures par tes mots, en quelque sorte. Toi aussi tu as menti donc. Ma main vient se poser sur ta joue, la caressant doucement. « Hey… t’en fais pas, c’est pas grave » soufflais-je avant de te prendre dans mes bras, tentant de faire en sorte que ce soit ton nouveau refuge à présent, ton endroit préféré. « T’as voulu te donner une chance avec lui, c’est légitime je suppose » Mes lèvres se posent sur le haut de ton crâne, mes bras te gardent contre moi. « Tu m’enverras un message quand ça sera fait ? » Que je sache quand ce sera finalement officiel toi et moi. Je suis, pour quelques heures encore, l’homme de l’ombre, celui qui te vole à l’officiel, mais visiblement celui que tu sembles préférer au final.

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