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Une soirée, avant que tu ne reprennes le boulot. Je ne demandais pas grand chose, dans le fond. Juste profiter de toi, nous amuser. Parce que malgré mon image carrée, celle qui dit que je ne m'amuse que très peu. C’était pas forcément idéal pour toi de venir faire ça au Nephilim mais il faut admettre que ce lieu était atypique et propice à tout ce qu’on pouvait souhaiter de pire pour les autres. L’église qui accueille les vices en tout genre. J’admets que c’était pas mal comme concept. Comme quoi, Connor pouvait avoir de bonnes idées des fois. Puis, admettons qu’il veuille réellement se racheter, je pouvais faire en sorte de rester à tes côtés plus souvent en prenant place au Nephilim pour mes affaires assez sombres, lui qui veut de nouveau s’en mêler. Rien que cette pensée me faisait sourire d’avantage. Revenant doucement à la réalité, ton corps proche du mien, je me déhanchais maladroitement sur le bruit de la musique. Tu avais clairement plus de rythme que moi, c’était une évidence. Mes lèvres proches des tiennes, sourire dessus, imprimé quand tu es à mes côtés, les autres n’avaient que peu d’importance à mes yeux. Mais j’avais envie de jouer avec le feu ce soir. Déviant mes lèvres dans ton cou, mon regard se posait sur les gens autour de nous, s’amusant comme si la vie leur était garantie. « J’ai envie de jouer ce soir. Avec quelqu’un d’autre. » que je glissais dans ton oreille, mon regard se perdant sur une femme au bar, seule mais indépendante. Et je suis certain qu’elle ferait un très bon quatre heures.

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J’allais bientôt reprendre le travail. Après plusieurs semaines à récupérer de cette blessure. Baptisée du sang d’autres sur les mains, je revenais sur le devant de la scène. Dans mes traits, rien ne changeait. Je garde ce visage juvénile, un peu fragile, un peu rêveur. Mais mes apparences ont bien changé. C’est une prestance qui naît dans ma démarche, l’agilité qui gagne mes gestes, parce qu’au contact du danger, je consume le masque. Je révèle la vraie personne qui vient me hanter depuis toutes ces années. Les ailes d’ange brûlent au profit du Diable. Le mal incarné sait duper son monde et je pense y arriver mieux que la plupart. Je suis à tes côtés ce soir. Officiellement et c’est sans doute la première fois, même si j’imagine qu’au Nephilim, ce n’est plus vraiment un secret pour personne. On va dire que l’actualité est bien plus intéressante que le nouveau passe-temps de l’aîné Bulger. Y’a le retour du cadet, le vrai propriétaire, le dévasté, le torturé, ressuscité pour des auras plus sombres et des failles accentuées. Mes phalanges passent autour de ta taille Devon, viennent marquer la chair de notre démarche et de tes mots. Regard délavé qui monte au sombre. Mes sourcils se haussent. Voudrais-tu voir de nouveau la violence s’abattre ? « Tu sais que je n’aime pas te partager. » Je suis féroce, atrocement possessive lorsque cela te concerne. Mes yeux glissent vers ta cible. Une femme blonde. Parfaite. Brisée elle semble, redoutable dans ses gestes. Elle pourrait être Celle que je deviendrai dans quelques années. Et oui, elle a un magnétisme redoutable.  « Mais tu peux regarder si tu veux. »  que je te glisse avec un mince sourire aux lèvres.  Ma bouche se pose au coin de la tienne. Je ne vais sans doute pas éteindre ta flamme mais au contraire l’attiser. De mes escarpins qui claquent, je balance mes pas toute en fluidité vers cette femme. Regard tendre, un brin ingénu que je viens lui offrir.  « Bonsoir. » La proie est ciblée, le masque déployé, et crois-moi Belle Amazone, ce n’est pas lui le plus redoutable.

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soirée calme de ces moments retrouvés. l'avortement était près à être fait, en cette fin de semaine et j'allais être libre.
libre des chaînes qui m'avaient emprisonnées le cœur. de cet amour pour mark qui me détruisait autant qu'il me faisait du bien.
je m'étais perdue... oui. et j'allais briser un homme. du moins, encore plus qu'il ne l'aurait été dans d'autres cas... plus si j'avais décidé d'attendre.
tout était allé bien trop vite. devenu un couple, avoir un enfant... déménagé. et même si l'idée était pleine de bonté... elle dénotait avec la noirceur de mon âme.
j'avais ce besoin perpétuel de destruction. j'avais besoin de sang, de feu... de me sentir vivante à travers la douleur.
de ressentir le mal s'insinuer en moi, crever chaque parcelle de peau pour finalement découvrir que mon sang... n'était que de la cendre.
je n'étais pas une bête à emprisonner. et chaque fois que le monde grandissait, je rongeais mes barreaux. dégoutée par le miel et la tendresse bien qu'ils faisaient du bien à par ses caresses temporaires. à peine deux mois et j'avais l'impression d'étouffer depuis des années.
me voilà libre, les enfants. libre de retrouver des jouets, de briser des âmes... de jouer avec le feu. de poser ma marque sur les corps... devenir le poison de boston.
assise au bar, les yeux dans le vague, les doigts tintant le verre où dormait la vodka, je me retourne sans sourire à une demoiselle suivi d'un homme. « bonsoir. » que je réponds, légèrement froide. toisant, méfiante. « vous voulez ? » haussant un sourcil, impatiente sans doute.
sur un quivive depuis ma rupture... retrouver mes bases étaient plus difficiles que je ne l'aurais cru.

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J'avais su te mettre à l'épreuve, nos corps à corps prouvant que tu étais apte à retourner au boulot. Mais pas trop vite, après tout, je voulais profiter de toi le plus longtemps possible. C'est pour cette raison que ce soir, nous étions dans le club, à nous amuser. Est-ce que le fait qu'on soit ensemble comme ça signifiait qu'on était un couple aux yeux de tous? C'était une question que je me posais mais la réponse m'importait peu. Tu étais à moi, ma propriété, et chaque personne de ce club doit connaître cette vérité, si ça peut leur éviter d'affreuses souffrances. « Je sais. » Un sourire sur les lèvres, un souvenir d'une soirée mémorable. Ton premier meurtre, le sang qui coule, l'excitation au plus haut point. Et tu me proposais donc de te regarder prendre ton pied, avec cette femme. L'hésitation est là, puis disparait. J'allais t'avoir dans tous les cas. Qu'elle vienne vers moi ou non. Hâte de voir comment cette soirée se déroulerait, puisque ma proie, elle ne semble pas écouter les différentes règles qu'on lui impose. Tu marches, je te suis, jusqu'à venir me positionner derrière toi, mains sur les épaules. « Bonsoir. » Un sourire sur les lèvres, me montrant plus accueillant que je pouvais l'être en temps normal. J'espérais que ça te ferait plaisir, ce moment. « C'est l'anniversaire de ma femme ce soir. Et son fantasme ultime, c'est de coucher avec une femme devant mes yeux. Elle n'a jamais fait, mais elle apprend rapidement. » Petite précision, simple mais efficace. Si elle accepte, tant mieux. Si elle refuse, on cherchera ailleurs. Sauf si tu voulais absolument cette femme. Quoi qu'il en soit, il fallait que tu sois convaincante toi aussi.

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C’est la glace qui vient réveiller tes prunelles Amazone. La stature verticale et hautaine, le port digne , la voix mesurée. Un frêle sourire vient étirer mes traits juvéniles, déjà je me sens attisée par cette aura particulière qui s’empare de ta personne. Mêlée de remords, de relents d’alcool et de violences sans doute. On reconnaît cet appel ci. On reconnaît le vice, le goût pour le chaos chez ses semblables. J’aurais sans doute tissé le fil entre ta personne et la mienne, inventer certaines nuances pour davantage te plaire. Mais c’est une autre technique que tu choisis toi Devon. Énonçant clairement nos intentions, tu ne veux pas perdre de temps alors que j’aime jouer. Je viens mordre ma lèvre et regarde comme mes joues fleurissent légèrement. L’émoi des premiers instants, l’étreinte des premiers vices. Je ne suis pas certaine que la proposition te séduise. Peut-être davantage oui, son aura sombre, ses allures de diable, bien plus viriles. Mes épaules se haussent alors que mes prunelles te détaillent. « Je te trouve magnifique. » que je dis d’une voix douce, adoptant le tutoiement comme on embrasse l’affront. Après tout, nous n’avons rien à perdre, juste un peu de temps. Je viens passer mes phalanges sur le dessus de ta main, furtive mais lascive. « Je comprendrai que tu refuses cependant. » Même si j’espère que non. Parce que j’ai envie de jouer, de tester les limites, d’offrir des lueurs bien plus malsaines au monde.

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c'était écrit sur ma tronche que j'étais une femme facile. ou bien la réputation était déjà de mise. je n'avais pas l'habitude de venir au nephilim, les gens étaient bien trop vieux.
je ne m'intéressais plus aux vieilles carcasses et bien que la douleur de ma récente rupture criait un peu au loin, j'étais surtout dégouté.
tintant toujours des ongles sur le verre, je me demande ce qu'on peut bien me vouloir. c'est la première fois en trente-trois ans d'existence qu'un couple m'aborde.
j'écoute, hausse légèrement un sourcil.
est-ce que la mort me tire vers des débauches indécentes ? étonnant. écoutant sans répondre à cette mièvrerie. sa femme.
un frisson qui me prend toute l'échine de haut en bas, un écho à ses nombreuses promesses qui ont fini par sombrer dans l'acide et le poison. « je vois. » retournant à mon verre alors que l'alcool venait cueillir mes lèvres.
la demoiselle se fait plus mielleuse. peut-être que les courbes féminines pourraient m'octroyer le plaisir d'oublier mon ex. un bref instant.
peut-être qu'elle arrivera à la quérir cette alyson qui a disparu dans l'obscurité et qui ne rêve que de voir le monde en feu.
la débauche n'est bonne que lorsqu'on l'accepte. un regard à l'homme puis glisse doucement sur la demoiselle. « je te retourne le compliment. » un trait, un soupire lent. un sourire en coin. inutile de s'embêter à connaître nos prénoms... on les oubliera au lendemain. « je n'avais rien de prévu, autant te servir de cadeau que de passer la soirée seule. » poussant le verre avec un billet au barman. j'attrape une mèche de cheveux de la blonde, il y a dans son regard plus de mensonge que dans le mien. « je vous suis. »

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Nous faire passer pour un gentil couple, tout gentil tout mignon, avec des désirs singuliers, c’était possiblement une chance pour avoir ce qu’on voulait réellement. Un sourire arboré tout simplement sur le visage, un échange de regards qui voulaient tout dire. Et rien dire à la fois au final. Qu’avait-elle pu imaginer en nous regardant ? Mains sur tes épaules, t’offrant en cadeau à cette femme qui semblait bien plus expérimentée que la plupart des filles ici. Est-ce qu’elle allait refuser un moment passé à trois ? Entre le diable et son double, peu de chance. Tout est fait pour qu’elle cède à nos envies, à nos désirs. Des sourires, des regards. Des têtes juvéniles inclinées qui donnent envie de briser poupée. Elle devra l’admettre, tu étais clairement l’enjeu de la soirée. Ton air innocent donne aux plus pervers d’entre nous des idées malsaines sur la façon de profiter de toi, de ton corps, de tout ton être. Tu rattrapais doucement les choses, par ta voix posée et tes gestes francs mais doux. Une envie de l’avoir, une envie de ne pas la laisser partir. Et elle mord à l’hameçon, m’arrachant alors un sourire en coin de plus belle. « Parfait. » J’espérais quelque part qu’elle ne respecte pas les règles. Qu’elle tente du mieux qu’elle peut de tout avoir. Pour ensuite tout perdre. Glissant ma main dans son dos, je nous faisais tous les trois avancer vers la sortie. Un hôtel pas loin. Pas miteux mais pas le grand luxe non plus. Quelque chose qui voit passer le crime bien souvent d’ailleurs. Je te laisse en compagnie de la femme du soir, m’occupant de prendre la chambre, à un nom loin d’être le mien, loin d’être le tien non plus. Des inconnus pour ce soir, pour cette soirée qui s’annonce loin d’être banale. Clés en main, on pénétrait dans les lieux. C’est là que je te laisse faire tout le show.

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Attiser la violence, jouer avec le feu, mener l’affront. C’est dans nos cartes. Je suis l’élève dans l’histoire. Entourée de deux Maîtres, mais je ne suis pas sans promesse. Je fais partie de votre lot. De ces âmes suffisamment salies de noirceurs pour n’avoir plus rien vraiment à perdre. Sans doute que tu peux le voir toi l’Amazone dans le juvénile de mon regard, cette lueur plus malsaine, embrasée de noir. Elle n’est pas difficile à distinguer chez mon acolyte. Ce sont les nuances plus blanches qu’on distingue lorsqu’on sait voir entre deux nuits, entre deux diables. Et pour toi ? Une maîtrise habile entre toutes ces nuances. J’ai cette singulière impression de l’apprentie qui rencontre son mentor. « Merci. » que je te rétorque de ma voix douce, le rose venant colorer agréablement mes pommettes. Je suis intimidée oui, mais j’ai décidé que je te voulais ce soir. Puisque ça lui plaît à lui. Je ne dis jamais non à une Belle Rose. Même si dans tous les jardins, je n’ai jamais osé en cueillir une seule. Je m’offre la plus intrigante. On se met en route, trio singulier qui récolte quelques regards mais peu importe. Les regards se font complices lorsqu’on pénètre dans l’hôtel. Peu de temps avant qu’on arrive à la chambre. Je viens passer dans ton dos alors que Devon nous observe te débarrassant de ton manteau. Je glisse tes cheveux sur le côté avant de laisser l’empreinte de ma bouche là sur ta peau porcelaine, mes phalanges qui viennent caresser tes courbes offertes, parfaites, alors qu’un regard bien plus noir et téméraire se pose sur mon complice.

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je ne sais pas ce qui est le pire. de ressentir cette frustration au fond de mon cœur ou de voir le monde se dessiner différemment maintenant.
et même si leur invitation me semble être une aubaine à l'oubli des douleurs. âme perdue dans les méandres des ténèbres... je me retrouve finalement à espérer voir mark débarquer de nul part. m'arracher aux griffes de ces âmes tourmentées par la malice qui viennent tenter de dévorer la mienne.
j'étais devenue faible à cause de l'amour. est-ce que vous vous aimiez vous ? sans doute. mais de cet amour perfide qui est intéressant... voire même beau à regarder.
pour ma part, c'était trop différent.
et même si l'enfant niche encore au creux de mes hanches, il allait bientôt disparaître. comme tout le bonheur qui aurait pu en être extrait.
j'étais vouée à la mort. depuis toujours. depuis mon père. depuis ma naissance... elle a toujours été près de moi. me gardant en vie pour simplement souffrir.

et c'est vers un hôtel qu'on marche.
silencieuse dans la nuit, de cette étrange impression qui vient se terrer près de mon cœur, comme un instinct qui me souffle de fuir.
mais je suis têtue, cougar dans la nuit, s'offre à moi une jeune personne... et je me laisse bercer par l'illusion.
me dire que tout peut revenir à cet avant. ce besoin de contrôler, de renaître des cendres...
mais je ne suis pas un phœnix. je suis rien. et les pas nous mène à la chambre.
le manteau glisse sur mes épaules pour laisser libre d'accès ce cou.
et maîtresse des nuits, voleuse et menteuse. le regard plus terrifiant... prenant possession de ses lippes, l'arrache au regard à son amant.
plus pressante.
je détestais la dominance autant que l'oisiveté. ce pourquoi je détestais ma relation avec mark. il ne me manque pas, c'est un tissu de mensonge que le manque m'offre, n'est-ce pas ?
attrapant la belle par le cou sans pour autant serrer, je la pousse jusqu'au lit, me niche au creux de ses cuisses, embrasse le ventre, remonte le pull sur les côtes. savoure le corps d'enfant sous mes doigts. remonte à nouveau jusqu'à son cou, y pose les dents. capture les poignets dans mes mains, sans une ombre de sourire.
juste l'entendre jouir, et ça ira surement pour ce soir.
bien que mon regard se pose un bref instant sur l'homme.

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Dans cette descente aux enfers, je tente d’apprivoiser de nouveaux diables. Pas besoin d’être très observateur pour comprendre que tu es bien plus expérimentée que moi. Tout de ton âme transpire le vice, les habitudes ancrées, l’expérience. Le Diable nous observe là, dans cette étreinte toute féminine. Et je dois avouer que le sentiment inédit qui s’empare de moi est plutôt agréable. De tes phalanges qui se posent à mon cou, déterminées mais pas violentes pour autant, je me laisse guider jusqu’au matelas, de tes mains expérimentées, je profite, te sentant te caler entre mes cuisses, remontant mon pull à mesure que ta bouche dessine de nouveaux arcs sur ma peau de poupée. Je viens retirer les remparts de tissu, m’attaque aux tiens, avant que tes dents ne viennent me marquer. Un gémissement timide s’échappe de mes lèvres, mon regard se parant au tien, bien plus expérimenté. J’aimerais t’explorer mais ta poigne m’en empêche, alors je reste cette élève disciplinée, arquant mon bassin pour mieux t’appeler contre ma personne. Ton regard se porte à Devon et le mien suit la même trajectoire. J’ai bien prévenu que tu ne devais pas y toucher et tu devrais mieux ne pas baisser la garde. Ma tête se relève pour que mes lèvres viennent cueillir les tiennes, pour te ramener, à notre étreinte, à ce rapprochement mis en scène mais qui n’est pas sans allumer au cœur de mon épiderme une part du mal.

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