Je comprends que quelque part dans ton malheur, tu as simplement besoin d'un coupable. Regarde-moi Prince, paumes porcelaines offertes à tes ténèbres, je m'absouds là sous le courroux de tes reproches. Si la vie peut te sembler plus supportable ainsi, j'accepte le fardeau avec joie. Mais je ne porterai pas de remords concernant la mort d'Arthur, ni même de t'avoir gardé à mes côtés. Parce qu'à t'immiscer dans la sienne, tu n'aurais fait que te perdre davantage. La couronne n'est plus aussi seyante, l'or loin d'être luisant et c'est le venin qui s'échappe de tes verbes désormais. Mais peu importe, puisque tu es là quelque part. Je comprends enfin. Je range mon orgueil là, dans une armoire qui délivre suffisamment de place à ses dimensions gigantesques. C'est étrange de ne plus s'en voir parer mais ça libère finalement. Mon regard supporte avec une nouvelle force les reproches dont tu m'assailles. Et le profond océan de mes orbes ne cille pas face aux flammes glacées que tu m'envoies. « J'ai toujours eu conscience d'être le plus perfide des venins. C'est toi qui ne voyait pas. Tu sais désormais. » Et si cela te plaît mieux ainsi. Alors soit. Je n'ai jamais caché mes failles. Ni même le fait que je ne sois pas une bonne influence pour qui m'entoure. C'est sans toute ta personne qui s'est entêtée à tracer davantage de bonté dans mes traits que la vérité n'en trouve. Et l'orgueil ainsi rangé, j'y vois plus clair sur la destination à prendre. Te sortir de cet étau même si je dois perdre mon piédestal. Cela importe peu désormais. Et c'est toute décidée que j'emprunte à nouveau la porte qui m'a vu entrer quelques instants plus tôt. Décidée à prévenir qui de droit. Les personnes qui portent l'autorité à laquelle tu dois te soumettre. Prince soumis aux enfers artificiels. « Au pire, ils ne me croiront pas alors. Mais ton frère et ton père ont toujours accordé de l'importance à mes paroles. J'ajouterai que des mots te décriant et donnant l'alerte les alarmeront d'autant plus qu'ils proviennent de ma bouche. » Car tu le sais pertinemment. Tu as toujours tenu une place particulière dans mes rangs et je n'ai jamais pris habitude de dire du mal de tes comportements pourtant parfois soumis aux caprices tous royaux qui te caractérisent. «  Je n'en ai pas la moindre idée oui, mais je sais reconnaître quelqu'un qui souffre d'une addiction. Et je sais simplement voir que tu n'es pas dans ton état normal. » La couronne impose des sacrifices mais sans doute pas celui de te perdre pour un mirage de maîtrise. Le poids du sacrément nécessite de bien plus solides épaules qu'une conscience endormie par les drogues et autres alcools. J'ose relever le menton sous ta nouvelle attaque. Je ne vois plus du mépris, je vois simplement un homme perdu se battant comme il peut contre ses démons. « Je suis certaine qu'ils n'en ont pas besoin non. Mais je suis certaine que toi tu as besoin de personnes qui te rappellent pourquoi tu es dans ce monde. » Pour ta stabilité, ta force, tes principes. Pas pour ce mirage chimérique que tu entretiens en endormant un peu plus ta conscience. Vivre souvent ça fait mal. Je soupire lorsque tu me menaces à nouveau. Tu peux aussi bien t'injecter quatre doses, j'alerterai les secours et alors tes frasques feront les gros titres, tu le sais pertinemment. « Je te laisse quelques minutes pour faire ton choix. Ton père et ton frère. Ou bien moi. Mais c'est la seule marge de manœuvre que je te laisse. » Et tu sais que je suis la plus entêtée des personnes quand ma décision est la bonne. Besoin ou non des autres, je ne te laisse pas le loisir de le formuler à voix haute. Je l'impose comme la seule raison logique dans notre obscur monde.

Les gens pensent que tu es la lumière mais en réalité tu n'es fais que d'ombre. Tu tentes de garder la face mais peu à peu depuis quelques mois tu t'enfonces dans une sorte de mutisme, dans une acclamie, dans un bordel assourdissant et tu n'as plus rien de bon parce que peu à peu tous ceci est parti. T'as finis par lacher l'affaire par arrêter d'essayer d'être un autre et t'as laissé le tourbillon des enfers te prendre. Tu n'as personne a qui t'en prendre là maintenant alors c'est elle qui paie l'addition pour tous les autres et pour elle parce que n'oublions pas la traitre qu'elle peut etre. Tu lui assenes des coups de poignards par tes paroles et elle ne sombre pas quand tu es comme un lion en cage, tu pourrais tous casser là maintenant mais t'es tellement haut que tu reste tel quel. Tu profites de ta vie, tu profites de la médication qui apaise tes souffrances régulièrement aujourd'hui. Sans ça tu n'aurais sans doute pas tenu face à tous ces départs, face a toutes ces pertes, face aux silences si assourdissant finalement. Tu étais seul et tu as trouvé une façon de vivre, une façon de rester debout envers et contre tous. Elle ne vacille pas et tu la regardes avant de reprendre Si t'en avais franchement eu conscience t'aurais pu t'abstenir. C'était quoi le plan alors ? Tous pomper encore et encore ? Tu peux l'avouer maintenant, c'était quoi le but ? Vas y je t'écoute parce qu'on ne trahit pas ses amis. oui pour toi tous ce qu'elle a fait c'était contre toi et ça tu ne le lacheras pas. S'enticher d'un mal né et croire que l'amour est la solution a tous, en voilà des conneries. Elle se barre, elle te prend pour un con et là elle revient ? Même le diable est plus loyal dans son rôle. Elle prend des libertés a vouloir prévenir les gens autour de toi mais elle se prend pour qui. Tu t'énerves, tu lui barres la route en lui expliquant bien que c'était totalement exclu. Personne, personne ne t'enlevera ce que t'as mis des années a construire. De colère et sans franchement t'en rendre compte avec la morphine qui atténue ce que tu ressens tu la pousses avant de reprendre Pourquoi tu fais ça ? T'en as pas assez de me pourir la vie ? Tu te rends compte que c'est à cause de toi que je suis comme ça au moins ? Je ne suis pas un animal blessé ni un débile qu'il faut sauver ! Je veux que tu te barres, bien loin là bas et que t'arrête surtout que t'arrête de te mêler de ce qui ne te regarde absolument pas ! et tu te mets à hurler sur elle, t'as les yeux qui sortent des orbites, tu sais plus arrêter ça, contrôler tous ça et avec une dose t'aurais pas eu besoin de t'énerver comme ça. Faut croire que même la morphine ne fait pas effet avec elle. Et elle continue a parler alors que tu sombres un peu plus à chaque seconde qui passe. Effectivement oui t'en sais rien, tu ne connais que la surface comme tous les autres. Tu n'as aucune idée de qui je suis quand je ne me contrôle pas et je ne suis pas malade ni même addict je suis sous traitement bon sang! oui parce que tu n'arrives pas a cicatriser parce que la douleur n'était plus supportable et parce que tu devais arrêter tous ça, tu devais te concentrer sur ta vie, reprendre le fil et reprendre tes devoirs, ta vie en main. Tu as toujours dirigé ton image d'une main de fer et t'es pas prêt a laisser une tache venir ternir ton image déjà entâché par des idiotes dont t'as pu t'enticher quelques fois. Tu te bas comme tu peux contre tes démons, tu te bats comme tu peux contre tous ça et c'est parfois compliqué mais au moins tu es debout. Je suis dans ce monde pour être Roi voilà pourquoi. T'as cru que quoi dis moi ? Oui, la seule raison pour laquelle tu es encore là et pourquoi tu existe est là. Tu t'es fais seul tu avances seul et tu y arriveras seul t'as pas besoin des autres encore moins d'elle qui se met là a agiter un drapeau blanc pour ensuite pouvoir te détruire a nouveau. Si encore elle tenait vraiment à toi, si encore elle t'aimait. Mais tout le monde sait que rien du tous. La preuve quand il faut choisir c'est toi qu'elle met sur la touche. Elle continue avec ses grandes paroles pour reprendre que tu as le choix. Tu passes une main sur ton visage pour reprendre Je crois que c'est toi qui as pas comprit le choix qu'il y a a faire en réalité. A mes yeux t'es morte et t'as absolument rien a me dire, aucune morale, rien du tous surtout quand on sait dans quel état tu te mets pour un mec. T'es peut être une alcoolique mais crois pas que parce que toi t'as une addiction moi aussi je dois en avoir. elle est folle voilà ce qu'elle est, comme si elle pouvait réellement te diriger encore.

Penser que je fais tout par stratégie depuis le départ, c'est sous-estime ma malfaisance. La vérité, c'est que je n'ai aucun but précis, que je porte cela inexorablement en moi. J'ai ce don pour détruire quiconque m'entoure. Car une chose est certaine. « La seule priorité ça a toujours été moi. » Et on a peut-être ça en commun Abélard. Se préserver face à la jungle qu'est ce monde, être les souverains de l'égoïsme. Même si il se peut qu'on ait transgressé quelques règles toi et moi, on ne peut pas réellement changer deux égocentriques. Deux personnes qui sont nées en pouvant seulement uniquement compter sur elles-mêmes. Mon regard se fait plus acier lorsque la sentence se révèle implacable entre mes lèvres. Tu es celui qui contrôle. Qui veut tout maîtriser. Mais je suis incontrôlable vois-tu. Et tes nerfs habituellement d'acier semblent tout à coup ravivés par les flammes des tourments. Tes paumes s'appliquent à ma silhouette pour mieux me pousser. Machinalement, je recule de quelques pas, mais ne perd pas de ma stature. « Tu n'es qu'un enfant. » dis-je entre mes lèvres du même timbre. Et on ne peut pas savoir si c'est mépris, arrogance ou bien tendresse qui s'arrache à mon visage. La vérité Abélard, c'est que tu ne supportes pas qu'on te résiste. Que quelque part, on soit plus fort que toi. Quand bien même ma faiblesse réside en un mal né, un homme du commun. Je lui ai préféré tout le prestige de ce monde. Et toi en premier. Si seulement tu ne m'avais pas imposé un choix, que j'estime absurde. « Mon dos est large. » que je rétorque en haussant les épaules. Toi aussi, tu sais pertinemment que m'attribuer tous tes maux est trop facile. Et ma main se plaque à ton dos, comme pour mieux t'aviver. Sors là donc cette colère. Car j'ai bien plus peur de ton amour que de ta haine au fond. « Tu n'es qu'un capricieux, un entêté, un arrogant de première. » Et je ne te quitte pas des yeux en prononçant ses paroles. Elles auraient tout aussi bien pu s'appliquer à ma personne. Car l'un dans l'autre, nous trouvons de la similitude aux reflets. Que cela nous plaise ou non. « Et bien je ne le ferai pas. Du moins pas sans avertir les bonnes personnes. » Car je te dois au moins ça. Donner du sens à tout ce chaos auquel tu t'adonnes et t'épargner de te perdre pour de bon. « Je te connais mieux que personne. » Et tu le sais pertinemment. Les mêmes noiceurs me hantent, les mêmes doutes, on a ça en commun que le troubles de nos sangs, et cela fait juste parfois trop mal pour se porter mutuellement. Comment faire, lorsqu'on peine déjà à se porter soi-même. « J'ai cru rien du tout. Mais tu ne seras bon qu'à régner sur les épaves si tu continues sur cette pente. » et tu le sais sans doute quelque part. Ton ultime attaque m'arrache un rire. « Ne me confonds pas avec les autres. » Les addictions, je m'en accommode, on s'adapte à tout lorsque la malédiction inonde nos veines depuis notre venue au monde. Certains ne viennent pas au jour avec une couronne sur la tête, mais avec un poids bien plus lugubre aux épaules. Je ne me répands pas dans les artifices des poisons et autres substances plus légères, je m'en accommode seulement. « Demain, à 14h, tu m'ouvres la porte de tes appartements. Ou bien je préviens ton père. » C'est dit et c'est la seule sentence possible. Mes talons résonnent à mesure qu'ils traversent la pièce, un dernier regard porté sur ta personne, et l'intime conviction que la bonne décision s'impose d'elle-même.

T'as plus franchement les idées claires ces derniers temps. Tu préfères te bercer d'illusions finalement que de rester comme ça, attenuer la douleur, atténuer les peines, attenuer la souffrance finalement et t'y arrives très bien comme ça. T'y arrives très bien sans elle mais voilà qu'elle décide de s'en mêler pour tu ne sais quelle raison et franchement t'as envie au fond de toi de tous casser dans cette pièce. Tu veux qu'elle souffre, une part de toi veut égoistement qu'elle galère autant que toi. Après tous c'est un peu à cause d'elle tous ça non ? Au moins un point commun qu'on pouvait avoir. C'est bien t'as eu tous ce que tu voulais en tous cas. oui pour toi elle voulait tous ça, c'était un plan qu'elle a fait il y a un moment et dont elle est fière finalement. Tu réussissais toujours avant a te faire passer avant les autres et elle est arrivée c'est elle que tu as fais passé. T'es tombé pour elle et elle t'a laché voilà ce qu'il s'est passé, ta fierté en a prit un coup et la rage a commencer a prendre forme peu à peu. Tu finis par t'énerver et tu la pousses alors qu'elle recule de quelques pas. Qu'elle disparaisse. Moi un enfant ? Mais moi je t'ai rien demandé. De quel droit tu fais tous ça ? oui de quel droit elle vient pour te prendre tous ce que tu as batti. De sombres pensées te traversent et tu restes loin d'elle tu veux pas qu'elle te touche, tu veux pas qu'elle t'approche tu veux qu'elle se barre bien loin et qu'elle te laisse avec ta médication, avec tous parce que tu ne comptes absolument pas en sortir. T'as aussi une sacré grande gueule pour une sans le sous. Ah ça, je pouvais prendre des médicaments quand je te finançais mais maintenant. que tu lances. La morphine te desinhibe finalement et te voilà vulgaire, méchant et abjecte, au fond il n'y a peut etre rien de bon en toi à présent. Le pire reste sans doute à venir. La voilà alors qui commet plusieurs erreurs : elle te touche mais en plus elle t'insulte. Tu pousses sa main et tu la regardes avant de reprendre Mais tu t'es vu ? J'ajouterais même égoiste pour toi, tu peux pas me laisser tranquille ? Si je veux crever de quel ordre ça te regarde à toi ? Vis avec ta conscience et tes choix arrête de vouloir entrer dans ma vie. oui qu'elle reste loin, bien loin de toi. Elle sort alors une phrase drôle ou plutôt l'association de deux mots : ton père et la bonne personne. Ton père il te laisse vivre depuis des années, vous avez un deal tu te tiens a carrot et t'auras ta couronne lui il s'en mêle pas. Il a fait des enfants pour la descendance pas par amour et ta mère non plus. Tu te crois franchement la reine de je ne sais quel monde dis moi. Mais vas y on peut appeler mon père ensemble je te passe même mon portable. tu entres ton emprunte et tu lui tends pour qu'elle l'appelle. Tu ne me connais absolument pas non. Tu pensais tu vois qu'on était les mêmes, qu'on voulait les mêmes choses, qu'on aurait pu en faire de grandes mais non. Et non tu ne me connais pas. Tu n'as même pas idée de ce que j'ai pu vivre ces derniers mois. Tu crois que m'avoir vu mal une fois te donne tous les droits ? Moi je t'ai vu baignant dans ton vomit et je m'immice pas dans ta vie pour autant. oui qu'elle se rappelle bien qui était là pour la relever quand les autres ne voyaient rien. Rien que pour ça elle devrait s'écraser. Et bien je dirigerais des épaves, et alors ? Au final c'est qui que ça regarde a part moi ? Certainement pas toi en tous cas. Elle se met alors a rire après tes dernières paroles et tu la regardes pour reprendre Quand tu t'es mise mal pour l'autre je ne sais quoi là, tu m'as appelé j'ai été là. Est-ce que je t'ai appelé ? Est-ce que je t'ai dis que j'allais mal ? Non alors casse toi une fois ! tu commences a perdre patience et elle elle prend le pouvoir chose que tu ne supportes pas. Tu t'assoies sur le canapé alors qu'elle veut s'imposer demain tu souffles avant de reprendre Pire que la peste franchement je comprends pourquoi ton père t'as caché qu'il était encore en vie. Viens donc demain tu seras pas déçue. ça, elle veut te sauver d'un problème inexistant ? Quelle commence par se sauver elle même.