Je tente de construire un nouveau refuge. De mes vestiges, je bâtis un nouveau monde à mi-chemin entre le paradis et l'enfer. Tenant en haleine mes démons, j'avance vers un univers que je bâtis de mes propres mains. Loin des règles ou du carcan que l'on m'impose. Le Nephilim en fait partie. Ici, je trouve une nouvelle famille, une ambiance plus légère, un projet auquel me dévouer et des collègues et amis qui ne sont pas ici pour me juger. Ici, je suis Deirdre avant d'être Wheelan. L'établissement a ouvert depuis quelques semaines, et je me familiarise avec l'endroit. Je peux tous nous féliciter car la boîte fonctionne plutôt bien. Très bien même. Et toutes sortes de gens se brassent, un peu à notre image. Une équipe hétérogène et éclectique. La soirée est bien avancée et j'ai filé un coup de main là où le besoin se faisait sentir. Je tiens particulièrement à être présente pour Connor, Izzy et le reste de l'équipe les premiers jours. Quelques clients VIP sont dans les loges privées et afin de parfaire la réputation de l'endroit, je dois m'assurer qu'ils passent une bonne soirée. Je suis toute disposée à communiquer avec ce genre de public pour la bonne raison qu'ils appartiennent à mon milieu. Me compter comme responsable c'est sans aucun orgueil miser sur un certain prestige de la boîte. J'avance dans les salons, sourire aux lèvres, prête à répondre aux sollicitations lorsque je me dirige enfin vers le dernier. Je pense qu'après cette ultime visite, je pourrais simplement rentrer. Le sourire ne quitte pas mon masque mais celui-ci se fige lorsque je reconnais ce fantôme hantant ce paradis consumé par les enfers. Que tu sois là Abélard n'a encore rien de vraiment étonnant puisque tu ignores simplement que je travaille à cet endroit. Mais ta posture, le geste que tu t'apprêtes à faire. Je ne peux pas y croire. Médusée, mes paupières peinent à cligner et je crois bien que le carmin laisse passer l'ouverture de ma bouche. Sans plus attendre mes sourcils se froncent. De contrariété, de colère. J'avance, sourde à la prestance qu'invoque mon nouveau rôle. De salariée, je repasse au rôle d'Amie. A celui de l'Alter que je fus autrefois dans mon autre vie. Ma main s'abat sur tes traits concentrés sur l'irréparable et machinalement, la seringue se voit envoyée valser. « Arrête ça. » Ma machoire se contracte, mes yeux descendent aux tiens sans ciller et je rattrape le poussoir, examinant l'aiguille puis son contenu entre mes mains. « Qu'est ce que tu fous ? » Je reconnais sans peine le morphinique, puissant analgésique de l'ultime palier avant les enfers. Tu pourrais crever de mal que tu ne t'abaisserais pas à chose pareille, encore moins ici. Alors, il va falloir t'expliquer.

Ca commence comme toutes ces histoires complètement connes. T'as été blessé lors des bombes et la blessures s'est infectée. T'as jamais ménagé ton corps, tu l'as plutôt malmené ces derniers temps a le tirer jusqu'au bout de ses capacités. T'as été trop loin une fois de plus et t'as finis par te blesser purement et simplement, ça s'est infecté et t'as jamais porté de réelle attention a tous ça parce que t'en avais besoin. Traduire une souffrance psychologique par une souffrance physique c'était la chose la plus censée que tu pouvais faire dans ce cas là. Les gens ont tendance a ne pas comprendre mais toi tu sais que tu dois tous faire pour rester debout envers et contre tous. C'était jusqu'à la prescription de ton médecin un jour où c'était pire que les autres, Franck l'a fait venir et il t'en as prescrit en intraveineuse. Pour la première fois depuis des mois la douleur est complètement partie bien loin de toi. Il avait beau être parti après ça t'avais plus aussi mal qu'avant et peu à peu la douleur est partie après chaque prise. Petit à petit c'est devenu la chose la plus simple a faire pour rester debout et quand ton médecin a refuser de t'en prescrire Franck a pas eu le choix que d'aller t'en procurer. Tu t'en fiches du comment, tu t'en fais venir par avion d'Europe, de la pure qualité il parait et tu lésignes pas sur les moyens. Ca fait maintenant plusieurs mois et tu tiens le rythme, tu te vois pas te passer de ça, c'est la seule chose qui te tiens à peu près calme ou du moins plus supportable. C'est un médicament ça peut pas te faire de mal. Et à l'aube d'une soirée tu décides d'aller découvrir le nouveau club qui vient d'ouvrir espérant sans doute être tranquille, t'évader quelques heures. Tu inscris ton nom : Camille. Ils n'ont pas besoin de connaitre autre chose. Tu es escorté dans une pièce après avoir passé la petite porte pour entrer, tu n'aimes pas être remarqué. Tout est décoré avec gout et avec la dose que tu t'es injecté t'en as même oublié à quel point les lieux comme ça te dégoutent. Mais maintenant t'es tous seul, ils sont tous partis et t'en as plus franchement grand chose a faire. Une année et tous sera fini que tu te dis. Franck a le droit a sa pause quand tu es dans ce lieu alors qu'une danseuse est là pour te distraire sur de la musique langoureuse. Tu la regardes à peine et quand elle s'approche de toi tu lui tends un billet avant de reprendre Tu restes de l'autre coté de la pièce, soit mignonne. oui parce que tu la respectes pas vraiment mais qu'elle soit heureuse, toi au moins t'essaieras pas de te le faire. Tu commences a avoir chaud et tu regardes l'heure sur ta montre de luxe. Tu transpires le luxe en même temps, quand on te voit on sait. Tu passes une main sur ton visage avant de retirer ta veste. Elle s'arrête de danser pour te regarder alors que tu remontes ta manche Qu'est-ce que tu fais ? Continue. que tu lui lances d'une voix franche, direct, presque menaçante parce que tu veux pas de sa pitié. Tu finis par sortir un élastique et tu connais par coeur maintenant. Tu remontes ta manche et tu te fais un garreau au dessus de ton coude. Tu ouvres une trousse présente dans ta veste et tu en sors une seringue déjà pleine, tu changes à chaque fois t'es pas fou non plus. Tu ouvres tous ça avant de la placer sur ton avant bras alors que tu serres le coude. Le creu de ton bras traduis chaque piqure que tu t'infliges finalement, parfois ratées surtout au départ ou quand Franck entre sans fraper par exemple. La musique continue alors que tu te concentres si bien que t'entends même pas la porte. C'est alors que tu ne sais pas franchement comment tu vois la magie s'en aller loin de toi. Une rage s'empare de toi alors qu'elle se met a parler. Et t'as même pas besoin de lever la tête pour savoir qui c'est. Je pensais pas avoir commandé deux putes pour ce soir. que tu reprends avant de lever les yeux vers elle mais surtout te mettre debout. Tu ne seras jamais inférieur, jamais qu'elle le sache bien. Celle qui fut autrefois tous pour toi te fais face et t'as la haine qui monte. Elle saisit l'aiguille et tu finis par la reprendre Toi tu fais quoi ? Ca ne te regarde absolument pas. T'as rien a faire là alors soit tu danses soit tu passes cette porte mais épargne moi tes leçons de morale. tu te rassois, t'essaies de te concentrer sur ce que tu veux faire. T'essaie depuis des mois de te convaincre que c'est pour ton bien et que si ton médecin a refusé de te le prescrire c'est a cause de son incompétence. Tu finis par regarder l'aiguille et serrer le poing pour la planter dans ta peau. Qu'elle soit là ou pas finalement ça ne change rien, après ça elle ne comptera plus.

Tu as toujours été la surface raisonnable de notre pièce. L'apparente logique, la rigidité classe. Le cadre même. Moi j'étais davantage dédiée aux enfers, aux excès emprunts de fumée et d'alcool, échouant bien trop souvent dans des draps masculins et anonymes. J'étais la voix ténue et insidieuse du ça, selon Freud. Et toi cette présence toute surmoïque. Le ça et le Surmoi, composent le Moi. C'était nous. Mais les rôles s'inversent et parmi toutes les tentations funestes, j'ai toujours mis un point d'honneur à refuser les drogues. Accepter les antalgiques que lorsqu'ils n'étaient strictement nécessaires. Tu te redresses, reprend ton bien entre tes mains et active la seringue. « Elle était facile celle-ci. » Me traiter du pute encore. Cela devient coutumier. Mais c'est le démon qui parle. Cette part sombre qui ne te quitte plus depuis les Attentats. Depuis que j'ai choisi Arès. « Dispose. Je m'en occupe. » que je dis à ma collègue danseuse qui ne demande pas son reste. « Il est interdit de se droguer ici, et je travaille dans cet endroit. » En réalité, nous fermons les yeux sur pas mal d'excès comme la plupart des lieux nocturnes mais je ne me vois pas te l'avouer. Simplement mes mains empoignent ton col pour mieux te coller contre le mur, tu ne t'y attends sans doute pas et l'analgésique faisant son effet t'as sans doute fait déconnecter quelques secondes. J'observe tes pupilles qui se dilatent sous l'effet de la substance et je déteste ça. Tout simplement parce que j'ai le sentiment de te perdre encore. « On prend ça quand on a mal. Tu n'as plus mal Abé. La seule douleur qui résiste, c'est moi. » Etrange jeux de mots pour clamer mon appartenance dans ta vie. Que tu le veuilles ou non. « Alors tu vas faire quoi maintenant ? » La colère m'anime, emplit mes iris de nuances bien plus sombres. « Tu vas fuir ? Ou bien me frapper ? » Je la sens toute cette rage, toute cette colère qui t'anime. Toute ce venin que tu rêves une fois encore de me cracher au visage. Et je crois que je préfère encore ça que tu te détruises toi même. Mon dos est plutôt large. « Frappe. » que je répète en te regardant de toute la glace dont je suis capable. Parce que si tu es sombre et torturé, je suis Perséphone en personne.

La souffrance est quelque chose de complètement dément pour toi, une sorte de nébuleuse que tu ne peux pas quantifier ni même expliquer parce qu'avant tu la gérais très bien, avec un coup de renfermement et tout était fini. Mais il est mort, mais elle est partie et tu t'es retrouvé d'un coup complètement seul sans personne pour comprendre ce que ça peut être d'être toi. Tu n'as jamais été a plaindre, tu étais toi, Abelard Ier futur dirigeant, un titre dans ton nom de famille, de l'argent et du pouvoir. Mais il faut le dire, les plus riches ne sont pas les plus heureux parce que le bonheur ne s'achète pas et il t'a fallut du temps pour comprendre. Lorsqu'il a disparut, T'aurais tellement voulu qu'on te demande, n'importe quoi, de l'argent, ta vie, n'importe quoi. Enfaite tu aurais tous donné, tout abandonné et ça personne ne peut le comprendre. La famille est quelque chose de primordial et il était le coeur de la votre. T'aurais tous fais pour le protéger et t'as rien pu donner, rien pu engager parce que le silence c'était ça le pire. Enfin non, le pire finalement c'est l'espoir. Tu t'es blessé mais l'espoir était là parce que t'étais sure de toi. Puis ton alter est partie pour l'autre et toi t'étais là. Comme un con avec une situation que t'étais incapable de gérer. Tu donnais tous pour rien en retour et dans ces cas là croyez moi, la haine arrive bien vite. Finalement elle n'était qu'un agent double, une menthe-religieuse, un poison là pour te contaminer et détruire ce qu'il te restait. T'aurais fais le sacrifice de ta vie pour elle sans réellement comprendre pourquoi parce que finalement t'étais pas grand chose pour elle. Et la haine a prit le dessus avec la douleur. Une cicatrice qui ne se referme pas et t'étais comme un idiot jusqu'à ta solution. Un médicament bien simple, pour te soulager, t'aider a avancer. Tu tiens encore debout grâce à ça. Sans ça tu te serais probablement tiré une balle et avec ça tu survis. Tu sais plus vraiment si Dieu existe mais si il existe tu sais qu'elle est ta pénitence pour le mal que tu as pu causer auparavant. Mais toi, tu défies Dieu avec ça, la morphine, si il pensait que tu resterais à Terre, si elle le pensait ils se sont bien trompés. Et la voilà comme ça avec sa tête choquée, énervée, elle fait semblant la comédie comme d'habitude. Après avoir perdu ton bonheur quelques instant tu le récupères, tu serres le poing et tu te l'injecte dans le creu du bras. Tu ne bouges pas un instant avant de tous retirer et de continuer ton business alors qu'elle te parle. Je pourrais continuer en disant : comme toi. Mais ça aussi ce serait trop facile. Ah la montée vers l'apotéose est sans doute le moment que tu préfères, celui où tous s'en va, plus rien ne compte, la douleur s'en va, elle disparait et tu es apaisé. C'est tellement facile, pourquoi t'y as pas pensé avant ? Tu desserres le garo alors qu'elle parle à l'autre au fond de la pièce. J'ai payé pour la soirée je te signal. Elle revient et toi. Ah toi tu dégages. l'autre se barre et toi tu ranges ton matos, l'aiguille dans une boite a part pour pouvoir la jeter plus tard et la seringue dans l'autre avec tes doses d'avance. Ca prend pas de place t'es organisé. Elle te sort alors que la drogue est interdite et tu t'affales sur le canapé pour reprendre C'est pas de la drogue c'est médicamenteux, Sur ordonnance. Si t'es pas contente t'as qu'à sortir c'est quoi ? Il faudrait que je me fournisse auprès de tes potes ? Moi contrairement a d'autre j'ai de quoi me payer du qualitatif. aller pique là sur l'argent elle adore. Elle devrait être contente, t'as disparu de sa vie, t'aurais même pu disparaitre de son monde si Franck ne t'avais pas sorti de l'appartement et non, elle en veut encore. Elle te souffle le chaud et le froid, elle veut que tu te fasses sauter et après c'est toi qui dérailles ? Folle. Voilà ce qu'elle est. Obsédée par toi aussi faudrait franchement qu'elle te laisse tranquille. Tu t'y attendais pas a celle là mais elle te chope par le col et te plaque contre le mur. Tu te laisses faire, t'as pas peur et t'es entrain de planer là maintenant le produit agit et t'es dans une phase franchement cool bien loin des agacements. Elle te parle et toi tu te marre parce que tu t'en fiches tellement. Tu peux pas t'en empêcher, tu te mets a rire tellement c'est ridicule, tellement c'est absurde. Arrête de te croire si indispensable et spéciale. J'avoue que c'est drôle mais là tu es pathétique a piquer ta crise. elle a ruiné ta soirée encore mais au moins elle a le mérite d'être drôle la vipère. Elle te demande ce que tu va faire maintenant, elle s'énerve, tu le vois dans ses yeux quand toi... toi tu t'en fiches pas mal. Tu finis par la pousser pour qu'elle recule et remettre ta chemise correctement alors qu'elle te demande si tu vas fuir ou la frapper. La seule chose qu'elle ne comprend pas c'est que t'as du mal a te concentrer là maintenant. Tu réponds pas t'es figé face à elle et t'as un léger sourire qui se dessine sur le visage au contraire d'elle et de sa haine. Frapper quoi dis moi ? Dans un mur ? Encore ? Si tu savais comme j'en ai rien a faire. Je vais reprendre un médicament et après j'irais finir ma bombe. et la provocation de ta part continue, tu te rassoies sur ton canapé pour regarder ton bras piqué qui a saigné. Regarde ce que t'as fais encore. oui tu vas en mettre sur ta chemise là franchement elle abuse. Mais t'as autre chose a faire. Tu reprends ton garo pour le mettre sur ton autre bras prêt a recommencer devant elle, t'as plus rien a perdre.

Parfois je me demande. Je me questionne sur ce qu'on est devenus. Comment les enfers ont pu venir nous cueillir de la sorte ? Hanté par tes démons, tu y as succombé, décidé de poursuivre une chimère et tu t'es perdu dedans. Croyant ton amour pour moi sincère, je n'y vois qu'une illusion, un excès d'orgueil que je puisse mener mon existence sans ta personne. Que peut-être, je sois désormais la plus forte de nous deux. De mes ruines, j'ai su redresser les remparts mais aussi laisser cette faille qui me rend plus humaine. Alors que toi Prince. Tu t'enfermes dans une bulle définitivement malsaine. Une bulle où personne n'a sa part. Où personne ne te retient vers ce que tu fus et que tu n'es plus désormais. Un fantôme d'une ancienne prestance, un cri muet dans le doré de notre monde. Mais j'entends, détrompe-toi. Je n'y peux juste rien. Je hôche la tête de gauche à droite lorsque tu te targues d'une nouvelle offense. Tu aurais sans doute aimé finalement. Que je sois une fille facile, commerçant ses courbes au plus envieux. Je n'en aurais été que plus saisissable. Et plus méprisable également. Mais hormis ce geste, je ne relève pas l'insulte une nouvelle fois. Bien trop occupée à être en rage contre ce que tu fais de ta personne. T'offrir aux paradis artificiels et autres damnations. Je m'y attendais de la part d'à peu près tout le monde mais certainement pas de la tienne. « Tu ne décides pas ici. Que tu paies ou non. La drogue est interdite. Tu n'es pas le Roi du Néphilim, va trouver un autre endroit pour faire ce genre de choses. » Tu n'es rien ici. Et d'ailleurs ton nom n'a même pas résonné dans l'endroit. Tu as utilisé l'emprunt. Bien trop lâche pour affronter ton nom et la perversion de tes actes. « C'est médicamenteux certes, mais tu n'en as plus besoin. Ta douleur n'est plus si importante. Tu as juste développé une dépendance. » Je t'ai observé, je t'ai vu endurer le mal lorsqu'on faisait tout ce sport, tu tenais bien mieux que moi. Je sais parfaitement que le côté antalgique de la substance n'est qu'une excuse pour maintenir l'apparence. « Si tu as mal, va te coucher. » C'est ce que les gens normaux font à une heure pareille non ? Les nerfs me prennent et j'en viens à te plaquer contre le mur. Bien entendu, c'est par le mépris que tu me réponds. Et mes yeux n'ont plus rien de clair mais sont bien obscurcis par ma glace. « Je ne pique pas de crise, c'est toi qui fait n'importe quoi. » Tu étais celui qui maîtrisait. La force dans notre monde. Et comment on fait si tu flanches ? Comment on fait, si tu n'es plus là pour tenir les remparts. J'ai bien conscience de ne pas en être responsable. Je ne prétendrai pas ça. « Me frapper moi. » Que je dis on ne peut plus sérieuse. Parce que quelque part, je sais que tu en meurs juste envie. Et moi ça ne me ferait pas si mal si quelque part ça te soulageait. Tu me repousses, et retourne t'asseoir prêt à t'asséner une nouvelle dose. C'est trop. J'arrache la seringue de tes mains. Et la fait péter simplement sous l'aiguille de mon talon. « T'es con ou quoi ? C'est de la LP, une nouvelle dose peut simplement te tuer. C'est pas un jeu. » Et je suis tout simplement prête à prévenir tes royaux parents si il le faut. Qu'il te fasse interner, te mettent les idées au clair. J'en suis plus que parfaitement capable. Mais pour le moment, c'est sans doute ton courroux qui m'attend.  

C'est fou comme les gens pensent parfois avoir leur mot a dire dans des situations qui ne les concernent plus. Elle t'a laissé, elle t'a fait dessus, elle t'a trahit en voulant retrouver l'autre et toi t'es encore là. Tu pensais passer une petite soirée tranquille a regarder une fille bouger devant toi qui kiffe simplement les bienfaits de la morphine. La maitresse des lieux n'est pas contente et te le fait savoir quand tu l'envoies valser une fois puis deux. Pourquoi tu devrais supporter ça ? Vous n'êtes plus amis et toi... toi tu reprends ta vie en main tu combats la douleur t'es encore debout et tu fais tous pour t'en sortir, pour survivre même si au fond de toi t'es déjà complètement mort parce qu'après tous ça, il n'y a plus rien de bon chez toi. Tout est parti et t'as assez de jugeotte pour le savoir. T'es riche a en crever et conscient de la noirceur de ce monde et tu ne veux plus le faire. Tu ne veux plus être ce garçon qui encaisse les coups comme ça, tu ne veux plus rien donner a personne. T'es sans doute aigri mais t'es surtout réaliste et t'as tiré un trait sur elle, sur les autres. La solitude est la seule solution raisonnable a tous ça. Et elle hoche la tete et elle joue a la chef de gang. Vas y appelle le propriétaire des lieux on verra si il a le même discours. Si j'ai envie de faire ça ici, je le fais ici comme partout enfaite. parce que tu es toi. Elle sait très bien ce qu'on dit aux personnes comme toi, tous sauf non en réalité. On t'en a sorti des "oui votre altesse", "tout de suite" et j'en passe, assez pour écrire un livre de bonne conduite tous ça. Elle se prend alors pour la docteur de la salle et t'attends a peine la fin de sa phrase pour reprendre Je n'ai pas de dépendance, je m'arrête quand je veux et qu'est-ce que t'en sais dis moi ? Ca fait combien de temps qu'on s'est pas vu ? Madame "je quitte tous pour le mec de ma vie" et il est où d'ailleurs ? J'espère qu'il est au fond d'un fossé tiens ça te ferais bien mal et moi ... moi je m'en foutrais encore. son point faible c'est encore lui tu le sais alors t'appuies dessus. Elle veut jouer ? Tu seras toujours plus fort qu'elle. Je suis très bien ici. Toi t'as pas un boulot ? Qu'est ce que tu fiches encore là ? T'es plus rien, tu te rappelles pas le deal ? Je te revends mes parts et toi ... toi tu te barre bien loin et tu ne m'approche plus. alors que t'es totalement ailleurs elle te prend par le col pour te coller au mur et tu te mets a rire une fois de plus. Mais bien sure, alors qu'est ce que tu fais là ? Tu fais n'importe quoi quand moi je m'éclate. C'est ça qui t'emmerde finalement. Que je vive sans toi, tu te pensais indispensable, nécéssaire. Alors ça fait quoi de se sentir comme une moins que rien ? parce que c'est ce que toi t'as ressenti quand elle est partie avec lui mais ça elle ne s'en est jamais excusé, jamais rien, elle a jamais pensé au mal que ça avait pu te faire elle a été égoiste voilà tous. Elle te dit alors de frapper, tu la repousses avant qu'elle ne te dise de la frapper elle. Et tu t'approches pour reprendre Il y a une chose que t'as pas compris. J'en ai rien a faire de toi en plus ça te ferais pas de mal, tu sembles bien plus terrorisée par l'idée que je puisse me détruire avec des médicaments qu'a te prendre une droite. Il y a des tas de choses que je pourrais te faire, mais te frapper ça n'en fais pas parti. et doucement tu repousses une de ses mèches derrière son oreille des menaces en l'aire voilà ce que c'est parce que tu ne pourrais rien lui faire même si elle te dégoutes. Tu t'écartes ensuite pour te rassoir et reprendre la seringue que tu charges pour ensuite te faire un garo. Sans que tu ne comprennes trop comment cette dernière s'abat sur le sol et tu entends le verre se briser. Il te faut pas deux secondes pour comprendre que ton médicament vient de partir en fumée. Tu te lèves pour la prendre par le cou et la plaquer au mur serrant ta main autour de ce dernier, juste assez pour lui montrer que c'est toi qui gère la situation pas pour lui faire mal, rien même dans cet état là maintenant t'en es pas capable. Et toi tu crois que c'est un jeu ? Que ça me fais plaisir d'avoir mal comme ça pour une blessure que je me suis faite à cause de toi je te rappelle. Sans moi pour te tirer et pour prendre le coup c'était dans le coeur que tu te la prenais. t'as le blanc des yeux qui ressort, les veines qui se dessinent dedans. Tu finis par la lacher et t'éloigner en reprenant J'en ai rien a faire de ton manège, je ne suis pas accro et rassure toi, j'en ai pleins d'autres chez moi. oui tu vas rentrer, refaire tous ça et ce sera fini, elle elle va rester ici et elle n'aura plus rien a dire.

Tu t'es toujours accordé tous les droits. Même celui de me posséder. Quelque part, je ne peux pas t'en vouloir, tu as été élevé tel un Roi. Le peuple cédant à tous tes caprices. Ton entourage se révélant être payé pour l'être. Et je peux concevoir que parfois, tu ne saches plus à qui te fier, ou que tes exigences dépassent la morale. Tu as cette tendance à confondre amitié et appartenance. Et si je suis loyale envers toi, du moins que je l'eus été. Je reste libre. Indépendante. Il me serait facile d'aller chercher Connor pour te faire entendre raison. Rameuter les deux vigiles de l'entrée et t'escorter au dehors. Mais vois-tu malgré tout le mal que tu m'as infligé, j'en suis incapable. Je ne veux pas alimenter le scandale, provoquer encore davantage de ta haine. Et encore moins mêler Connor à nos conflits. Notre guerre, elle nous appartient en quelque sorte. « Tu n'es qu'un gamin. » Puisque je ne mène pas menace à exécution, je t'offre mon sincère mépris. Bien que tu t'en fiches sans aucun doute. Comme tout ce qui peut se rapporter à ma personne. « C'est la jalousie qui te fait parler et tu m'as habitué à mieux Abélard. » Mes yeux te toisent lorsque tu évoques Ares. Parce que tu ne comprends pas. Tu ne comprendras jamais. Que mon cœur puisse s'offrir à un homme de cette sorte et non à un similaire de ton espèce. Tu devrais savoir pourtant que la glace cherche perpétuellement le feu et non sa similaire. « C'est toi qui te met à distance du monde et pas l'inverse. » Et ce, bien avant mon histoire avec cet homme. Certes, j'étais Celle avec qui tu partageais. Celle qui était prête à traverser le globe pour recueillir tes confidences. Et je le ferai encore si tu n'avais pas tout gâcher. Mélanger l'amour avec l'orgueil. Entêté de première. « Tu as Lex maintenant, non? » Ta nouvelle meilleure amie. C'est toi même qui l'a dit. Mais elle est bien moins douce que moi Ma Belle Brune, ma précieuse acolyte. Elle se lassera vite de tes caprices. Ne cherchera pas bien longtemps les fissures sous ta carapace. C'est des poings qu'elle s'emporte et non des apparences lisses. « Je m'en souviens très bien. C'est toi qui vient sur mon territoire. Je travaille ici. Va donc faire tes trucs stupides ailleurs. » Tu en as du culot et tu en auras toujours. Te faire passer pour victime lorsque tu es le principal prédateur. Et bien que ta conduite m'agace, la peur vient nouer mes entrailles. Le chemin que tu empruntes est dangereux. De ses noirceurs, il t'abîme. T'écorche davantage. Et alors, que restera-t-il ? De toi ? Du prince ? De ce que nous fûmes. Un départ de plus et cette amère récolte qu'est la solitude. La colère m'anime parce que finalement mes émotions ont toujours été bien plus sourdes que les tiennes. Bien plus dévastatrices aussi. Ce n'est que ton mépris que j'accueille, que j'essuie. Mais je sais pertinemment que c'est une façade. Tu as cette tendance à croire que j'ignore la personne que tu es réellement Abélard. Mais je te connais mieux que la plupart. « Je me sens très bien, détrompe-toi. Je n'ai pas besoin de pousser une seringue dans mon bras pour me nourrir de l'illusion que tout va bien. » La réalité , je l'affronte, je la supporte. Même si elle est parfois difficile. Je grandis quand tu t'échappes. « Si tu n'en as rien à faire, pourquoi tu restes ici ? » Tu me répondras l'orgueil, et ce sera facile. Mais tu le sais pertinemment, toi comme moi, nous sommes loin d'être indifférent à nos béances. Et pour moi c'est trop d'assister à ce macabre spectacle. Celui de ta déchéance, de l'embrasement de la ruine que tu deviens. De ton ombre qui prend l'ascendant. Alors mon talon se plaque sur cette réalité. Fracasse le flacon d'illusions de miettes éparses au sol trop clinquant. Mon souffle s'arrête, s'extirpe dans la violence de mon dos qui vient cogner à la paroi. Tes phalanges sur mon cou, mes yeux s'agrandissent tant je ne comprends pas. Tant la perte ne se compte plus mais se constate. Qui es-tu ? Mes sourcils se froncent. Et si toi, tu sais pertinemment t'armer de violence et de glace, c'est l'eau qui vient à mes cils dans un silence imposé par tes phalanges. Regretter de m'avoir sauvé. Vouloir ma mort quelque part, c'est le point final d'une amitié. L'étau se desserre et machinalement, j'amène l'exsangue de mes doigts aux rougeurs de ma gorge. « Tu n'aurais pas dû me sauver alors. » Puisque la blessure te fait souffrir encore. Quand moi je l'ai recouverte au profit d'un guerrier. Elle est là la conclusion de l'histoire, j'avance quand tu t'enfonces. Mes talons martèlent à nouveau le sol de la pièce. Puisque tu as tout dit. A quoi bon cela vaille la peine que je m'accroche ? Mes absinthes se retournent vers toi, observent ton visage rongé par le violence, le chaos de la destruction même. « Je préviendrai le Roi, ainsi que ton frère. » Et tu sais pertinemment qu'ils me croiront, qu'importe le mensonge duquel tu enroberas l'illusion que tu mènes. Terroriste inconscient de ton propre monde. Si tu l'es, je peux aussi bien en être la bombe.

T'as toujours eu tous les droits. On te disait amen a tous et t'étais toujours le plus, celui qu'on remarque, celui qu'on veut. Pas un non, jamais parce que quand tu demandes t'as toujours eu. Ton entourage assez hypocrite comme dans bien d'autres monarchies, des gens qui sont là grâce a ton titre et pourtant tu avais réussi a trouver d'autres personnes, de confiance en qui tu pouvais croire. Certains se sont malheureusement révélés être des imposteurs comme elle. Profiter des avantages et larguer le reste dès qu'elle a pompé assez de ton sang royal, une menthe-religieuse mais t'es encore vivant grâce au ciel. Tu prouves que t'arrives a vivre envers et contre tous malgré les autres, malgré les difficultés t'es encore debout et tu survis encore. Et tu la provoques parce qu'il n'y a que ça qui fonctionne après tous. Elle veut jouer mais toi contrairement a elle t'as plus rien a perdre. Je suis surtout quelqu'un d'influent, et de persuasif. oui gamin franchement pas du tous ou du moins tu ne te décrirais pas comme ça. Elle cède et ne va pas chercher le propriétaire alors qu'elle continue a parler elle te donnerait presque mal a ta tête avec ses paroles. Tu passes une main sur ton visage en soupirant pour reprendre Mais rien ne te retiens Deirdre. Tu n'as aucune idée de qui je peux être. elle a vu a travers pas mal de choses mais il y a encore tellement de nuances qu'elle ne découvrira jamais, des secrets dont elle n'a aucune idée. Elle veut d'un pauvre ? Qu'elle fasse toi tu aspires a mieux. T'appuies sur ses points faibles ou du moins t'essaie mais elle semble s'en foutre autant que de toi. Et c'est toi qui t'évertue a revenir dans mon cercle. Sérieusement t'en as pas marre de me pourir la vie ? oui tu la repousses mais c'est comme une gangreine, toujours là pour te pourir la vie a croire que c'est sa passion. Elle te parle de Lex et tu lèves les yeux au ciel Lex n'est pas toi. Mais je suis chanceux de l'avoir. Comme toi t'as l'autre je ne sais comment. et tu ne vois même pas comment vous en êtes a parler de ça honnêtement. Tu lances alors tes piques, attroces, abominables t'as beau le savoir tu continues parce qu'au fond t'aurais voulu qu'elle souffre même ne serait-ce qu'un peu de te perdre, voir des larmes briller dans ses yeux clairs mais non, elle te crache dessus comme sur tous. Mais rien comme d'habitude fallait pas t'attendre a mieux c'est une traitre après tous. Et tu rigoles après ses paroles, c'est plus fort que toi faut croire que ça fait bien effet finalement tous ça, la douleur s'efface et il ne reste rien de ce que tu pouvais être. Parce que tu crois que je suis venu pour toi ? Je pensais m'éclater une soirée, être tranquille. oui et elle vient encore tous gacher. Comme si c'était pas suffisant ce que t'as fais pour elle. La colère prend le dessus et le mépris aussi surtout quand elle te demande de la frapper. C'est une moins que rien, et tu lui dis clairement mais elle ne semble pas prête a le croire finalement. Mais moi aussi je vais très bien regarde moi. J'ai l'aire d'aller mal ? J'ai beau avoir une infection je me soigne. oui, tu combat le mal finalement c'est pas ce qu'elle voulait ? Que t'arrêtes tes voyages au bout du monde pour vivre ? Là tu le fais et t'as beau être seul au moins t'as personne pour t'entrainer vers le bas. Tu te rassois sur ton canapé et tu attends qu'elle parte, tu attends qu'elle te laisse parce qu'elle le fera toujours, comme tous les autres. Peut être que si tu lui montres le pire de toi elle partira vraiment de peur de ce qu'elle a pu découvrir. Mais là t'es incapable de le sortir. Parce que je ne fuirais jamais, devant personne, et que moi je m'en vais pas. En plus j'ai payé ma soirée. oui toi tu laisses pas les gens selon toi, jamais. Qu'elle fasse revenir l'autre et tout ira très bien pour toi. Tu te prépares pour te piquer a nouveau sur l'autre bras, pure provocation mais elle réagit. Elle fracasse la fiole et c'est ton sang qui te fait qu'un tour. De rage tu la plaques au mur alors que ta main vient autour de son cou sans pour autant serrer mais assez pour lui montrer que c'est toi qui gère, c'est toi qui décide et personne ne se mettra en travers de ton chemin. Tu t'es blessé en la sauvant et ça tu lui rappelles bien, tout a commencé avec elle. Tu finis par la lacher en voyant les larmes dans ses yeux. Tu pensais que la blesser t'aiderait mais tu te rends compte que rien ne t'aide, que ça ne comble aucun vide, aucune peine. Et tu te recul passant une main sur ton visage c'est trop, elle parle et tu poses ton regard sur elle alors qu'elle a une main sur sa gorge, ça brise quelque chose au fond de toi mais ça tu ne t'en rends pas encore compte, t'as les idées floues le pire ce sera quand tu reviendras a la normale. Tu te rendras compte du mal que t'as fais et tu sais très bien que t'auras besoin de calmer tous ça parce que sinon tu voudras encore tous casser chez toi, tu supporteras pas. J'aurais sans doute pas dû oui. Mais c'est moi qu'il voulait atteindre. Et je t'ai toujours dis que je te protégerais envers et contre tous c'est ce que j'ai fais. et c'est toi qui en paie le prix aujourd'hui. Le prix des violences, du silence, de la solitude. T'as même pas besoin de la regarder pour entendre qu'elle va partir. Tu la connais et tu commences a faire les cents pas pour te contenir jusqu'à ce qu'elle parle de ton père et de ton frère. Tu vas vers la porte et tu te mets devant, pas question qu'elle parte avec cette idée dans la tête. Oh non tu ne vas rien leur dire. Tu veux quoi dis moi ? Que je perde tous ? La couronne après avoir perdu mon petit frère, Cole, Zeph, Potter, LR, Harper, même toi. Tu n'as pas idée du nombre de sacrifices que j'ai fais pour en être là je ne suis pas a un près. Personne, je dis bien personne ne m'enlèveras ce qui me reviens de droit. et tu es sérieux, jamais tu ne lâcheras ta couronne, jamais tu ne laisseras quelqu'un te la prendre. Et de lister ceux que t'as pu perdre te brise juste un peu plus. Et la douleur revient malgré la piqûre, malgré ton envie de tous contrôler, de tous perdre. Tu crois que tu peux redébarquer comme ça et t'imposer ? Parler a mon père de mes problèmes ? De ma vie ? Tu n'as absolument aucun droits ! C'est ma vie, ce sont mes problèmes et c'est ma façon de gérer tu ne sortiras pas tant que t'auras pas compris ça. oui, tu penses pouvoir tenir, des heures, des jours entiers, t'es pas accros tu le vivras très bien, tu ne fuiras pas. Pas face a elle.

Tu cultives une certaine ambivalence Abélard et il semble que dans ce domaine, je sois ta reine. C'est avec une peine que je n'arrive pas à dissimuler que je recueille tes propos. Parce que tu pourras m'écorcher de la pire des façons, ton sort m'importera. Quoi que j'ai pu dire par le passé. Tes paroles me font l'effet d'une nouvelle gifle. Regretter de m'avoir sauvé, c'est regretter que je sois au monde. Et ainsi, tu rejoins le rang du commun. Du reste de la terre qui ne m'a jamais désiré. Tu m'abandonnes. Comme je l'ai toujours été. « A quoi bon me protéger si c'est ma destruction que tu désires ? » Je te renvoie tes contradictions en fardeau. Et c'en est trop pour mes épaules que je juge trop frêles. Pas assez larges. Je te mets tout de même en garde. Je préviendrai ton père. Ainsi que ton frère. Et sans surprise, la nouvelle ne te réjouit pas. Tu t'interposes sur ma sortie, ma gorge recelant encore quelques empreintes rougies sur le blafard de ma gorge. Cela passera, comme le reste. « Tu es malade. » dis-je avec une voix plus froide, certainement pas intimidée par toi. Quand bien même cela risque de me perdre. « Un roi ne peut pas l'être. » Que représenterait la Belgique gouvernée par une personne désormais aussi peu stable que toi ? Rien de bon ne peut ressortir d'un homme qui ne cherche qu'à se détruire. Bien évidemment, tu me menaces et me rabaisse mais c'était juste très prévisible. Quoi que tu dises, je te connais. « Tu sais pertinemment que ton père a toujours donné du poids à mes paroles, sans parler de Hadès. Ils savent que je n'alarme pas inutilement. Ils mèneront leur enquête ne serait-ce que pour être certain et alors tu sais très bien qu'ils découvriront la vérité. » Ce genre de substance laisse des empreintes, et il y a des choses ou même des personnes avec lesquelles on ne peut pas tricher. « Dans ce cas, tu ne t'en sortiras pas tant que tu ne m'auras pas prouvé que tu n'as pas besoin de ces merdes. Rentre chez toi, je t'y rejoindrai, le temps nécessaire au sevrage. Profite donc de ta dose, j'ai à travailler ce soir. Mais si tu ne t'exécutes pas. Je parlerai à qui de droit. » Et tu sais que comme toi, je peux être une vraie tête de mule. Je ne suis pas prête de flancher. Mais ceci pourra rester notre secret si tu acceptes du moins de voir les choses en face.

C'est a croire que ce n'est jamais assez pour elle. Tu t'en vas de sa vie et non elle est encore là elle te pourri la vie, la tête ce qu'elle veut. Tu es froid, noir de haine, la douleur part pour laisser place au reste et ça n'a rien de beau. C'est comme les poupées russes, dès que tu penses avoir découvert la fin de ce que tu es, on se rend compte qu'un autre est juste là entrain d'attendre d'être découvert. Tu lui fais peur mais apparemment rien n'est jamais assez pour elle. Tu la laches quand des larmes se forment sur le coin de ses orbites alors que tu te demandes quel monstre peut faire ça a quelqu'un qu'il aime. Elle t'a abandonné, elle a fait le pire comme les autres mais c'est comme ça. Tu es encore debout après tous. Elle te pose une question alors que tu bouges un peu nerveusement en faisant les cents pas pour essayer de te contenir. Tu peux pas lui dire la vérité, lui répondre, ce serait te mettre en difficulté et tu n'es pas un idiot loin de là tes idées sont très claires quand la douleur part, tu perds la conscience de ce qui se dit ou non, tu perds la notion de rage que tu peux ressentir. A cette époque là j'avais pas encore conscience du poison que tu peut être. Et je t'ai choisis toi au lieu de lui. Je vis avec cette erreur depuis et c'est ta faute à toi si il est mort. parce que ça doit bien être la faute de quelqu'un et c'est plus facile de croire que si elle n'avait pas été là tu aurais pu l'arrêter et il ne serait pas mort, vous seriez tous les deux dans un pays contre l'extradiction et tu l'aurais aidé a se sortir de ce merdier. Ca n'aurait pas été parfait mais tu aurais pu refermer une plaie béante depuis tant d'années, un sentiment de culpabilité. Il faut un responsable et pour toi c'est elle, tu la rejette encore, tu la passes comme coupable même si au fond tu sais que le premier coupable c'est toi. C'est a toi que tu en veux le plus mais faut croire que tu projettes tous ça sur elle. Sans doutes que c'est plus facile. Elle te dit alors qu'elle va parler a ton père et tu te mets en colère partant devant la porte pour lui bloquer le chemin. Qu'elle soit bien consciente que personne ne t'enleveras ce qui te revient de droit, jamais. Je ne suis pas malade, il faut le dire en quelle langue ? que tu reprends en tapant du poing sur la porte. Tu n'as aucune idée de ce qu'il faut pour être Roi. J'ai donné ma vie pour cette couronne! qu'elle sache que tu ne laisseras rien se mettre entre toi et ton destin finalement. Elle continue a parler quand une de tes mains passe dans tes cheveux t'as la colère qui prend le dessus et tu te contiens encore, tu serres le poing alors qu'elle déblatère encore. Ils ne découvriront rien du tous. Tu crois que quoi ? Que mon père sait pas ? Tu crois que ça vient d'où tous ça ? Et Hadès, tu crois qu'il va dire quoi ? La seule chose qu'ils découvriront tous c'est que leur Prince n'a plus personne. Mais ça t'exalte vas y. Mon père se bat tous les jours pour les problèmes de santé de ma mère quand Hades s'inquiète pour l'autre enfant. Tu crois qu'ils ont besoin de ça ? Retourner la situation, tu veux qu'elle arrête, tu veux qu'elle te laisse et qu'elle laisse tous ça bien loin derrière elle. Elle recommence ses menaces et son chantage que t'es pas prêt a supporter là maintenant comme ça. T'avances vers elle avec le regard noir parce que tu ne cèderas jamais au chantage. Je n'ai rien a te prouver ni a toi ni a personne! Alors écoute moi bien parce que tu veux me faire du chantage ? Si tu parles a qui que ce soit personne n'auras le temps de réagir que je me serais déjà injecté quatre doses de morphine voir plus. des menaces voilà ce que c'est t'es pas sérieux mais t'espères que ça lui fera assez peur pour la faire taire, tous pour protéger ce secret, cette part sombre. Je survis envers et contre tous alors si ça, ça m'aide t'as absolument rien à dire. Parce qu'avant toi je n'avais pas de réelle idée de ce qu'était l'enfer. T'es face à elle, pas si loin qu'à quelques centimètres avec ton regard planté sur elle. Moi contrairement à toi Deirdre je n'ai pas besoin qu'on m'aide, ni même qu'on soit là. T'as déjà fais comme les autres alors épargne moi et arrête de te mêler de mes affaires ça commence vraiment a m'énerver.