Quand il est l’heure de relever des défis, toi t’es toujours partant. Un petit challenge perso, y’a rien de mieux pour te motiver et prouver aux autres que tu es le meilleur. Cette histoire d’abstinence en fait parti. Après tout, vous vous êtes limités qu’à de simple baisers jusqu’ici. ‘’ Ah ouais ? Parle pour toi tu veux ! ‘’ Tu lui adresse un petit clin d’oeil joueur. ‘’ Qui dit que ce n’est pas déjà fait ? Après tout, j’étais seul sans chaperon hormis mon fils à Orlando. ‘’ Tu retiens un éclat de rire. Elle revient ensuite vers toi, dépose un baiser sur ta joue et te dit que le seul endroit ou elle l’aurait fait est sans contest la cabine des toilettes. Une fois de plus, ça te fait sourire. Tu te souviens votre fameuse conversation au restaurant lors de ce rendez-vous organisé par Axel ‘’ Pas de salle de bain ‘’ Qu’elle a dit. Tu ne le relève pas cette fois, mais ça te fait bien rigoler pour le coup. Après avoir réfléchi au présent de première rencontre, tu décides d’aller contre la volonté de Colombe et de sortir de la chambre en quête du saint Graal parfait pour monsieur Perol. C’est ce qui est bien quand on côtoie la haute. On apprend à parler le même langage que ce genre d’homme. Tu sais que tu ne deviendra jamais un vieux richissime dans son genre. Mais swat. Présent parfait en main, tu remontes pour voir ta femme. Boîtier dans ta poche elle te demande combien tu lui dois. ‘’ Absolument rien, c’est mon cadeau, pas le tien. ‘’ Un petit clin d’oeil. ‘’ Beaucoup trop cher de toute façon. ‘’ Tes épaules tressailles à cause de ton rire. Puis tu viens déposer un baiser dans le creux de son cou. Elle t’embrasse, tu profites un peu avant qu’elle s’éloigne pour terminer sa beauté. Une fois prête, c’est à ton tour de réquisitionner le miroir pour t’assurer que tout soit nickel. ‘’ T’es prête ? ‘’ Demandes-tu simplement avant d’attraper son sac à main pour lui tendre. Tu ouvres la porte, la laisse sortir en premier et descend pour gagner l’espace réservé aux taxis. Martin attend, fidèle au poste. Portière ouverte vous prenez place dans l’habitacle. ‘’ C’est bientôt l’heure. ‘’ Dis-tu le plus naturellement possible. Pas un once de stress dans les veines.

Il te parle d'abstinence. Ouais toi, tu disais ça pour déconner complètement or, il semblerait que Khaled ait décidé que de son côté, ça serait verdict. Tu soupires et finis par lever les épaules. Ok, abstinence! Tu roules des yeux mais il ajoute que peut-être, il t'a déjà trompé. Ouais, peut-être qu'il a rompu sa promesse et qu'il ait parti voir ailleurs. Instinctivement, tu ne peux t'empêcher de lui donner un coup d'épaule dans l'avant-bras. T'es vraiment con! Tu secoues la tête de gauche à droite. Il a pas intérêt, vraiment. Tu précises aussi que la période d'abstinence a commencé puisque tu as refusé ses avances dans l'avion. Ouais, te donner en public en plein vol, ce n'est ps forcément ton truc. Dans les toilettes de l'avion par contre, t'aurais peut-être pas dit non. Après tout, vous étiez à l'abri des regards et en première classe, c'est vachement propre. Peut-être même plus que dans les hôtels. Quoiqu'il en soit, tu ne reviens pas sur le sujet puisqu'il a décidé que ça serait abstinence. Il t'abandonne l'espace de quelques secondes pour aller chercher un cadeau pour ton père. En attendant, tu enfiles ton body, ta robe. Tu te maquilles, tu brosses tes cheveux. Un gros nuage de parfum et déodorant se forme dans la salle de bain et te fait tousser quelques minutes. Ensuite, Khaled revient en te précisant qu'il a trouvé et tu ne peux t'empêcher de lui demander combien tu lui dois. Sa réponse te fait secouer la tête. Khaled, tu devrais même pas avoir à faire ça... Ouais, ça t'énerve. Ça te fout sur les nerfs qui doivent faire autant d'efforts pour toi. Tu inspires profondément, embrasses les lèvres avant de peaufiner ton maquillage. Un brin de rouge à lèvres et le tour est joué. Tu t'écartes du miroir pour laisser la place à ton mec et, pars à la recherche de ton sac. T'es tellement stressée que tu ne sais même plus ce que tu en as fait. Heureusement, Khaled finit par te le tendre et tu esquives un sourire en hochant la tête positivement et sortant de la chambre d'hôtel. Vous retrouvez Martin en bas. Tu pénètres à l'intérieur de la voiture et t'installes confortablement alors que tes doigts pianotent nerveusement sur ta cuisse. Ouais... Tu tentes de te remémorer tout ce que tu dois lui dire.

Elle croit que tu en fait des masses pour elle alors qu’à ton sens c’est la base. Ça se fait naturellement, tu as été éduqué comme ça. En bon gentleman malgré l’image que tu projettes. Tu as d’excellentes valeurs et tu y tiens. Tu veux aussi les inculquer à ton fils. ‘’ Colombe c’est la base alors relax tu veux ? ‘’ Tu vois bien que ça la stresse cette histoire. Elle a peur que tu te sente forcé ou obligé de faire un truc alors que tu suis simplement ton instinct. Elle cherche son sac à main et toi tu lui tend l’air de rien. Tu ne sais pas quoi faire de plus pour l’aider à se détendre. Après, tu n’es pas dans sa tête, tu ne connais pas les enjeux. Dans un sens, c’est beaucoup plus facile pour toi que pour elle. Une fois dans la voiture, tu sens l’impatience te gagner. Tu as hâte de pouvoir rencontrer son père, de voir comment se dérouleront les choses. Tu sais que tu peux faire bonne impression, tu as confiance en tes moyens. Tu attrapes sa main en espérant que ça l’apaise et toi de ton côté, tu regardes par la fenêtre. Tu admires la ville s’allumer, c’est magnifique. Vous arrivez enfin devant une immense baraque. Pour le coup, t’es vraiment impressionné. C’est la grosse classe, du luxe à l’état pur. Pour une fois, tu laisses Martin faire son travail. Tu attends qu’il ouvre pour sortir et direct tu t’assures qu’aucun pli ne soit visible sur ton costume, que tout soit parfait. Tu ignores si tu peux la toucher ou pas, si c’est déplacé ou accepté. Du coup, tu attends qu’elle prenne les devants.

T'as le coeur qui bat super vite. Tu ne peux t'empêcher de penser à toutes les fins merdiques possibles. Tu imagines ton père te foutre dehors. Tu l'imagines en train de te crier dessus parce que tu n'en fais qu'à ta tête. Tu imagines Khaled se prendre la tête avec lui. Tu les imagines même en train de se taper dessus, c'est pour dire. Quoiqu'il en soit, tu te dis qu'il aurait peut-être été préférable que tu présentes Khaled à Colin avant, historie de te faire une idée bien que ton frère soit dix fois moins pire que ton père. Il t'a toujours impressionné. Tu as toujours eu beaucoup de respect pour lui. Surement trop si bien que tu n'as jamais eu le courage de t'affirmer. Toi, t'es celle qui faisait n'importe quoi dans le dos de tout le monde. Quoiqu'il en soit, tu prends sur toi alors que Khaled tente de te détendre. Dans la voiture, il attrape ta main pour que tu arrêtes d'être aussi nerveuse. Tes doigts se resserrent alors que le paysage déroule sous vos yeux. Paris s'allume, c'est beau et tu ne peux nier le fait que ça t'aies tout de même manqué. Vous arrivez assez rapidement sur les lieux puisque la maison familiale se trouve pas très loin du Ritz. Martin gare la voiture dans la cours. Tu sais qu'une fois que vous serez descendus, il ira la ranger dans le hangar. Tu le laisses venir vous ouvrir les portières. Il t'attrape un petit sourire rassurant et tu prends une grande inspiration. T'aurais surement du prévenir ton père. T'aurais du lui dire que tu comptais venir accompagner. Tu prends finalement ton courage à deux mains et fais signe à Khaled de te suivre. Il est vraiment beau dans son costume, ton père n'aura rien à lui reprocher de ce côté. La porte s'ouvre sans que tu n'aies besoin de toquer. Gloria apparait sous vos yeux et t'attire vers elle sans te laisser le choix. Tu lui rends son étreinte, conscience que comme toujours, elle retient ses larmes. Elle t'étoufferait presque! Je suis tellement contente de te revoir ma chérie! Tu as fait bon voyage? Tu as ramené un ami? Elle ne te lâche pas pour autant et toi, tu te mets à tousser. Gloria, t'es en train de m'étouffer là... Elle te lâche, non sans rire alors que tu esquives un léger sourire. Gloria, je te présente mon petit-ami. Khaled, Gloria. C'était ma nourrice quand j'étais petite, elle a toujours bossé ici. Maintenant, elle s'occupe de la maison et tient compagnie à mon vieux père. Tu clignes des yeux d'un air innocent. Forcément, elle ne se retient pas pour le prendre à son tour dans ses bras. Tu hausses les épaules en grimaçant légèrement en guise d'excuses auprès de Khaled qui a au préable, bien repassé sa veste. Il se trouve dans le salon. Je vais rajouter un couvert. T'as jamais présenté un homme comme étant ton petit-ami. Du moins, jamais un que tu avais toi même choisi alors forcément, tu sais qu'elle va aller chialer dans un coin parce que tu grandis trop vite. Tu ne peux pas lui en vouloir. Toi, tu inspires une nouvealle fois avant de rejoindre le salon. Ton père se trouve dans son fauteuil habituel en train de regarder les actions de bourses, cigare à la main et verre de scotch posé sur la table. Rien n'a changé. Tout se trouve à sa place habituelle. Je pensais te trouver dans le bureau en train de travailler sur un nouveau projet. Ou au téléphone avec Henri... Henri De Luxembourg, le père de Charles. Ainsi, tu lui apprends indirectement que tu es au courant pour le mariage. Tu esquives un léger sourire, totalement faux, du grand Perol puisqu'il n'hésite pas à en faire de même en se levant. Tu ne lui laisses pas l'occasion de t'approcher avant de balancer : Papa, je suis venue ici parce que je tenais à te présenter mon petit-ami, Khaled. Tu ne sais pas s'il fait semblant de ne pas t'avoir entendu mais, il contourne son fauteuil sans prononcer ne serait-ce qu'un seul mot. Tu déglutis alors qu'il s'approche pour déposer un furtif baiser sur ta joue. Bon au moins, tu ne t'en es pas pris une! Il se trouve ensuite vers Khaled, lui tend la main après avoir longuement hésité. Tu sais qu'il est obligé de le faire. Les bonnes manières avant tout.

Le moment fatidique pointe le bout de son nez. Tu suis Colombe sur le petit chemin en pierre menant à la porte d’entrée. Ton esprit est complètement vide, tu ne penses à rien, ta copine n’a pas le temps d’annoncer votre présence que la porte s’ouvre s’une une dame d’un certain âge, hyper chaleureuse. Tu observes la scène qui se déroule sous tes yeux en riant. Au moins une personne doté d’humanité dans cette maison. Colombe te présente ensuite et cette dernière ne se fait pas prier pour te rendre le même traitement. ‘’ Enchanté madame. ‘’ Souffles-tu, sourire charmeur sur les lippes. Tu es poli, courtois, gentil jeune homme. Tes manières sont appropriés et particulièrement bien choisies. La nounou disparaît dans la cuisine et tu sais que le moment est venu. Un petit coup pour ton veston froissé par la gentille dame et tout est bon. Tu fais quelques pas en direction du salon. Ton regard survole la pièce pour constater qu’à la télé y’a les actions et la bourses qui défilent. D’un ennui mortel. Dans le fauteuil devant, se trouve le grand manitou. Ta femme prend parole et toi tu restes là sans broncher. Rien ne se passe, rien ne se crée jusqu’à ce qu’il finisse par se lever de son trône. Tes billes lunaires se posent sur lui, tu l’observes un instant jusqu’à ce qu’il arrive à votre niveau. Un baiser pour la joue de sa fille et une poignée de main tendue dans ta direction. ‘’ Enchanté monsieur Perol. ‘’ Dis-tu d’une voix assurée. Ton coup de poignet est franc et ferme. Tu soutiens son regard pour qu’il comprenne que tu n’es pas le genre à courber l’échine. Face à ce genre d’homme, il ne faut pas laisser entrevoir qu’on est faible, sinon il en profite. Heureusement que t’as un caractère du feu de dieu et que tu sais sur quelles mailles du filet il faut tirer. ‘’ J’ai quelque chose pour vous. ‘’ Ta main glisse à l’intérieur de ton veston pour en ressortir le boîtier à la fine reliure en or. Tu ne le quitte pas des yeux. Les traits de ton faciès sont détendus, voir amical. Faible Rictus au coin des lèvres, tu lui tend le paquet cadeau sans sourciller.

Les présentations commencent avec Gloria. Gloria, tu la connais depuis que tu es toute bébé. Elle t'a vu grandir, elle t'a élevé. Forcément, t'es sa chouchoute parce que t'es la petite dernière mais aussi parce que tu es celle qui n'a jamais fait de conneries du moins, pas autant que le reste de la fratrie. Tu lui en as fait voir de toutes les couleurs avec ton caractère de petite princesse or, elle n'a jamais rechigné avant de céder à tes caprices. Gloria, c'est surement la personne, l'adulte de qui tu as toujours été la plus proche. Et c'est pour cette raison qu'elle se réjouit pour toi, prenant Khaled dans ses bras comme s'il faisait déjà partie de la famille. Dans un sens, tu n'as jamais ramené personne de toi-même dans cette maison. Elle doit être fière que tu franchisses le pas et tu es certaine qu'elle va appuyer ta décision auprès de ton père. Cette femme est sans doute la seule employée qui n'a jamais eu peur de ton paternel. Au contraire des fois, tu te dis que c'est lui qui la craint. Je t'en prie, appelle-moi Gloria. Elle disparait pour rajouter une troisième et dernier couvert à la table. Toi, tu prends les devants et t'invites Khaled à te suivre jusqu'au salon dans lequel se trouve ton père. Truc chiant à la télé, cigare en main, verre de l'autre. Tu ignores s'il a enfin décidé de prendre des pauses ou s'il se détendait parce qu'il avait conscience que tu allais lui mettre à l'envers. Quoiqu'il en soit, malgré les petits pics que tu lui lances, il dépose tout de même un baiser sur ta joue avant de serrer la main à Khaled. Tu inspires profondément, toi qui retenait ta respiration jusqu'à maintenant. Votre nom complet jeune homme ? Et voilà, ça commence. Tu roules des yeux. Heureusement qu'il ne commence pas par lui demander le montant de son compte en banque ou ses origines. Soit, Khaled choisit cet instant pour lui offrir son cadeau et toi, tu ne peux t'empêcher d'esquiver un petit sourire encouragent. Ton père le lui prend des mains, admirant le paquet. Merci jeune homme mais, il ne fallait pas... Quoiqu'il en soit, il prend tout de même le temps de l'offrir lui, cet homme en apparence toujours déborder. Il fait signe à Khaled de le suivre. Tu t'installes à ses côtés sur le canapé alors que la seconde question tombe : Que fais-tu dans la vie ? Gloria revient pour demander vos commandes mais comme toujours, ton père prend les devants. Il lui demande de te ramener une coupe de champagne alors qu'il serre un deuxième verre de scotch pour Khaled. Génial!

Gloria est une femme très sympathique et chaleureuse. Son accueil, son sourire et sa bonne humeur on eu tôt fait de te mettre à l’aise. Tu es prêt pour la suite, hors de question de faire marche arrière en si bon chemin. Colombe te guide jusqu’au salon où son père règne en maître. Ton regard survole la pièce histoire de te faire une idée globale du personnage et tu t’arrêtes au niveau de ta petite copine qui semble narguer son géniteur. L’expression de ton visage reste neutre. Joviale, sans animosité, mais totalement neutre. Un baiser pour sa fille et vient ensuite ton tour. Une poignée de main pour la forme ou la politesse appelez cela comme vous voulez. Tu veux lui faire voir que tu as une tête sur les épaules, que tu es un dominant et que tu ne compte pas lui laisser une parcelle du terrain. Ta poignée de main est assurée et ferme, une façon de lui faire comprendre que sa fille est entre de bonnes mains et qu’avec toi elle ne risque rien. ‘’ Khaled El Ghourani, monsieur. ‘’ Dis-tu simplement sans broncher, sans détourner le regard. Tu profites que les présentations soient faites pour lui tendre l’emballage de luxe que tu as prit pour lui. Présent d’une valeur inestimable. ‘’ Le plaisir est pour moi. ‘’ Poli et courtois, dans les règles de l’art. Le parfait lèche cul sans l’être. Ce dernier vous invites à prendre place, ce que tu fais en te posant tel un gentleman de la haute. Tes parents t’ont tout appris, ils n’ont négligé aucun détail. Costard sans pli, haut du corps relevé et fier, papa enchaîne avec la question suivante. ‘’ Je suis étudiant en médecine. Je fais du général, mais je me spécialise en cardiologie. Je suis stagiaire à l’hôpital lorsque je ne suis pas en cours et j’oeuvre à ériger mon propre empire. Je compte ouvrir une clinique privée dès l’obtention de mon diplôme. ‘’ Avoues-tu fièrement, sans exposer ton petit air condescendant et hautain habituel. Le scotch se fait déposer à l’intérieur même de ta paume et tu gratifies la dame de la maison d’un joli sourire et d’un geste de la tête. Ton attention se reporte sur le patriarche, attendant la suite de l’interrogatoire, gonflé à bloc et confiant. Tu ne goutte pas ta boisson. Tu attends l’accord du maître des lieux. En attendant, tu t’autorises une petite percée. ‘’ Il me semble qu’avec la chute de l’indice du NASDAQ, il faut craindre un semblant de récession, non ? ‘’ Voilà de quoi lui en boucher un coin.

Tu as totalement confiance en Khaled. Tu sais qu’il ne va pas se laisser marcher sur les pieds par ton père. Mais justement, t’as peur que ça parte en cacahuètes pour cette même raison. Tu le provoques un peu mais il décide de ne pas répondre à tes attaques pour le moment. Il serre la main de Khaled qui se montre confiant. Il vous invite à prendre place et tu t’installes à côté du jeune homme, bien décidée à le soutenir en cas de besoin. Il lui demande son nom, sa profession et fait servir des verres sans même vous demander votre avis. Gloria met peu de temps à revenir avec la commande et tu la remercies tandis que Khlaed poursuit son discours. C’est un travail très respecté. Tes parents doivent être fiers. Ce sont eux qui t’ont inspiré ? Jusqu’à maintenant, tout se passe bien. Ton père lève son verre, signé que vous pouvez boire et tu ne te fais pas prier. Tu manques malgré tout de t’étouffer quand Khaled se lance dans la bourse. Tu te mets à tousser. Excusez-moi, le champagne est plus fort que ce que je ne pensais. Tu tousses encore mais fais signe que tout va bien malgré tout. C’est certain. Une nouvelle guerre financière et commerciale... Bien qu’on puisse prétendre que celle-ci dure depuis toujours. Colombe, un peu de tenue je t’en prie. Facile a dire que t’en en train de crever. Tu prends une nouvelle gorgée pour estomper ta toux. Heureusement, ça fonctionne.

La médecine c’est un choix gagnant à tous les points de vue. C’est un travail respecté et tout le monde à besoin d’un docteur. Ce n’est pas l’emploi qui manque dans le domaine. Papa Perol semble apprécier ton choix de carrière, un bon point pour toi. ‘’ Ils le sont oui. La passion est transmise de père en fils dira-t-on. ‘’ Tu préfères rester évasif en ce qui concerne ta famille. Ce n’est pas tout le monde qui est doté d’un esprit ouvert et qui accepte les couples homosexuels. Vous avez enfin le feu vert pour boire et plutôt que d’engloutir ton verre comme tu le ferais en temps normal, tu te contentes d’une demi-gorgée. ‘’ Excellent scotch, très bonne année si je m’abuse. ‘’ Tes billes migrent sur les glaçons qui s’entrechoquent dans ton verre avant de te lancer dans la gueule du loup en effleurant de sujet de l’argent. Colombe s’étouffe et tu sais pertinemment pourquoi. Elle ne te croyait. surement pas assez fou pour engager cette conversation, mais tu es un homme de défi. ‘’ Est-ce que ça va ? ‘’ Demandes-tu avant que son père n’intervienne. Il poursuit sur ta lancée et toi tu acquiesces d’un simple geste de la tête. ‘’ Sans parler de la flambée des prix du pétrole, les investisseurs étrangers risquent d’être de plus en plus frileux. ‘’ Une autre gorgée avant de diriger ton attention vers ta femme pour t’assurer qu’elle va bien.

Khaled a bien cerné ton père. Il ne lui parle pas de sa situation familiale, du fait qu’il ait deux papas. Par contre, il s’attarde sur son métier et ce qu’il aimerait faire plus tard. Il montre qu’il a de l’ambition et t’es vraiment fière de lui. Tu glisses discrètement une main dans son dos en te rapprochant un peu plus et fuck ce que ton père en pense. Ils travaillent aussi en cardiologie tes parents ? Vous n’êtes pas originaires de Boston j’imagine ? Bah non, évidemment que nous. Avec un nom comme le sien et la couleur de sa peau, il n’est pas du coin Khaled. Ton père vous autorise à boire et c’est rapidement ce que tu fais, mal à l’aise face à cet interrogatoire qu’il doit subir. Il complimente le whisky de papa et il lui en gratifie d’un simple geste de la tête avant qu’ils ne parlent finance et actualités. Quand il évoque la bourse, tu ne peux t’empêcher de t’étouffer avec ton champagne. Tu ignorais qu’il s’y connaissait dans le domaine. Il te demande si ça va et tu hoches la tête pour le rassurer alors qu’il continue de discuter avec ton père. Père qui te reproche évidemment de mal te comporter et de faire trop de bruit. Pas assez de production forcément, ils sont obligés de gonfler les prix. Il serait temps d’y trouver une alternative sûre et durable. Ton père ne se laisse pas impressionnée contrairement à toi. Toi qui finis par te lever pour rejoindre la cuisine et prendre un verre d’eau. Tu peux le laisser deux petites secondes, il a l’air de bien s’en sortir. Mais finalement, tu décides déjà de lui accorder un instant de répit : Khal, ça te dit je te fais visiter ? A bat les codes à papa.