La colère, la haine, la rage. Tu laisses ce coté sombre prendre le dessus sur toi et sur ton caractère d'ordinaire franchement raisonnable. Si tu la perds maintenant tu ne pourras pas la perdre plus tard pas vrai ? Alors tu fais tous pour. Tu restes là, planté à lui balancer des horreurs qu'elle se retrouve obligée de supporter une fois encore. Ta maladresse et ton manque de considération pour tes blessures fait que tu cicatrises mal à l'impact de la balle. Parce que tu as perdu quelque chose ce jour là. Tu as perdu une sorte d'espoir et t'as besoin de t'en rappeler chaque jour qui passe. Tu l'as perdu elle. Parce que depuis ça elle a changé. Elle est devenue une ignorante une ingrate. Tu restes fixe alors qu'elle appui sur ta blessure déjà présente, elle veut raviver la douleur et t'as beau souffrir tu serres les dents, tu tentes de contrôler tous ça parce que la douleur physique ne sera jamais aussi catastrophique que la perte d'un proche. Tu finis par attraper sa main pour qu'elle arrête, tu serres son poignet de ta main qui blanchit tellement tu contractes chacun de tes muscles. Elle veut te faire du mal Abelard, elle veut t'en faire au moins autant que toi et tu sais quoi ? Tu lui rends. Tu restes imperturbable, en statue pleine d'or, tu ne bouges pas. Tes yeux sont noirs, tu es remplit d'une haine que tu contrôle habituellement mais maintenant elle fait ressortir le pire en toi comme la réciproque est vraie. Tu la perds et tu la perdras alors à quoi bon luter pour ça ? Tu lui dis de ne pas te toucher resserrant encore ton emprise. Son mec va voir une marque sur son poignet mais t'en as rien a faire parce que la violence physique finalement c'est pas grand chose comparé à celle que tu lui infliges psychologiquement et que tu t'infliges seul. Toi contrairement à moi Deirdre t'as des limites que tu es entrain d'atteindre. Qu'elle ose continuer, qu'elle ose essayer de te blesser encore plus de toute façon cette plaie béante n'est que le reflet de votre relation aujourd'hui : un champ de ruine. En outre t'es sure d'une chose : la sienne a guérit quand la tienne te torture encore. Et elle décide d'appuyer encore un peu plus dessus. Tu grimaces alors qu'une larme commence a perler dans le coin de ton oeil mais tu serres les dents, tu tiens, tu respires doucement et tu gères. Rappelle toi Abelard le plus douloureux c'est pas ça. Si tu laisses la douleur prendre la place, prendre le pas sur le reste tu ne te relèveras pas. Et si tu t'écoutais tu la pousserais au plus loin de toi, au plus loin de ton être déjà meurtrit. Tu continuerais a serrer son poignet jusqu'à lui briser quelque chose. Vous vous abimez mutuellement et tu serres encore plus son articulation déjà frêle pour frôler ses limites. Pour qu'elle sache. Elle peut te torturer aisément mais tu peux aussi et tu n'as pas besoin d'avoir une paire d'as pour avoir l'avantage. Et c'est un duel de titan, aucun ne lâche, aucun ne se laisse dépasser, aucun n'est prêt a se laisser crever dans un coin. Ses prunelles s'accrochent aux tiennes et tu vois la haine qu'elle te voue. Une haine peut être aussi grande que la noirceur de ton âme. Elle rejette ton emprise, elle rejette ta possession, ta prise de pouvoir et continue a te poser des questions auxquelles tu restes muet, sourd, tu ne veux ni les entendre, ni y répondre. Pourquoi elle est différente des autres ? Mais elle l'est pas. Elle l'était. Les autres n'ont jamais été des Bambis qu'il fallait sauver. oui Bambis parce que tu ne connais pas l'autre nom, biche, faon, peut importe. Une façon supplémentaire de casser son estime d'elle même, de jouer avec ses nerfs, de reporter son attention sur autre chose que sa question en la comparant a quelque chose de faible chose qu'elle n'est pas mais tu le fais. Jamais tu ne lui parleras de cette admiration ou même de cette envie d'être potentiellement avec elle. Elle se berce d'illusion, elle croit que tu vas céder que pour elle, tu feras un effort et que tu accepteras l'inacceptable. Elle pense que tu feras passer son intérêt, ses besoins avant. Elle comprend pas que t'es bien trop blessé pour le faire, pour laisser apparaitre une faible lueur de déchéance du futur Roi. Et sinon quoi ? Oui tu négocies, tu gardes le cap, celui de la non cession de terrain. T'as beau la porter pour ses projets professionnels tu ne la porteras pas dans les bras d'un autre bien trop pitoyable pour elle. Elle aurait pu tout avoir. Mais non. Et ça t'es bien trop fier pour le dire. Elle demande pourquoi elle ne pourrait pas tout avoir et ton regard reste fixe dans le sien. Tu clignerais même pas des yeux c'est limite flippant Abelard. Un faisceau sanguin cède sous la pression et laisse un trait rouge recolorer ton œil. On est pas à Disney Deirdre. Ni dans un comte on a pas tous ce qu'on veut dans la vie, regarde même moi. oui même toi tu n'as pas tous alors pourquoi tu lui ferais ce plaisir ? Non si toi tu ne peux pas alors elle non plus et c'est sans doute égoïste mais tu as besoin qu'elle parte. Tu sais au fond que si elle reste se battre encore pour vous ce sera provisoire. Parce qu'un jour elle partira. Elle choisira de partir en campagne élever ses vaches avec son fermier et tu n'en as plus rien a faire. Qu'elle parte tu finiras par arrêter de souffrir et t'auras beau ressentir du vide en toi ce sera toujours mieux que maintenant. Tu étais tombé sous la joute d'une femme incroyable et tu te rends compte avec le temps de l'illusion et de la chimère qu'elle pouvait être. C'est pas lui faire une place qui te dérange mais simplement la conclusion de la nébuleuse qu'était cette relation, ce temps que tu as perdu, ce que tu as investi de façon complètement désintéressée, elle devait faire son projet, tu devais y mettre de l'argent et dans 5 ans laisser la vie suivre son cours mais non il a fallut qu'elle cherche, qu'elle trouve. Et tu passes pour l’égoïste quand tu as été tous sauf ça mais tu ne peux pas lui dire. Son projet est un gouffre financier. Il sera rentable mais l'investissement de départ dépassait tout le reste et tu as décidé de le financer toi même pour l'aider. Mais non, c'est encore une prise de pouvoir quand en réalité, tu aurais vraiment voulu le terrain, tu lui aurais fais part de tes intentions il y a longtemps dès la première brise de vent entre vous. Elle te dit des mots, des mots trop forts, trop compliqués a gérer, trop faux. Parce que tous ce qui sort d'elle est faux aujourd'hui. Elle est du coté de monsieur le pauvre, de monsieur le "sans le sous", de celui qui la tire vers le bas. Il t'étrangle et c'est contre toi qu'elle s'énerve. Mais tu t'en fiches, cette trahison était déjà bien trop omniprésente. Me parle pas d'être là. Pas après tous ça. Je finirais seul tu te rappelles ? Reprenons tes paroles reprenons tes actes mais tu sais quoi ? Je n'en ai absolument rien à faire. J'irais sans aucun doute seul au fond de l'enfer faire ma pénitence mais au moins je serais loin de toi. oui, tu sais que Dieu t'as renié, pour toi il t'a renié, il t'a abandonné depuis un moment même si tu repentis tes pêchers régulièrement en allant te confesser. Le prêtre en entend pas mal ou plutôt le Pape, le vicaire du christ de la terre parce que toi tu n'acceptes personne d'autre. Tu perdras tous et t'es prêt a ça comme si tu ne voulais pas avoir tord et te donner raison. Elle partira comme les autres. Il faut être complètement lucide a défaut d'être idiot. Et t'y pensais pas avant. Mais ses choix te prouvent qu'elle n'est aucunement de confiance. T'as pas peur de me perdre ou de me voir intégrer un groupe extrémiste ou n'importe quoi. Tu penses que je réussirais pas sans toi mais pars, qu'est-ce que tu veux que ça me fasse dis moi ? tu lâches son poignet pour ouvrir ta chemise et montrer ta poitrine carmine, et c'est du n'importe quoi, il y a des bleus, une marque de brûlure qui cicatrise, et la plaie ouverte à nouveau. Tu places ta main exactement là où est la sienne Toi t'as guéri. Moi j'ai fais en sorte de ne plus avoir la même marque que toi. comme si ça allait réellement briser ce qu'il restait, comme si ça allait la mettre à terre quand pas du tous. Les gens doivent penser que tu perds l'esprit, la quête de ton frère loin d'ici te mets a mal. C'est pas une tumeur, c'est pas une maladie c'est simplement toi et tu pètes un câble. Tu dors plus. Tu manges plus vraiment. Tu poursuis un idéal et ce manque de tous t'empêche d'avoir confiance, t'empêche de te reposer, tu veux pas être le prochain Henri IV mais tu sais que t'auras beau pas survivre sans elle, c'est la seule option a peu près acceptable ou la moins inacceptable. Tu ne peux pas l'emmener dans cette descente aux enfers parce que c'est ce que c'est : La déchéance. T'es sure de l'avoir retrouvé et il a été torturé, manipulé, il a eu un lavage de cerveau et il pense que tu le détestes. Dans un sens, te faire du mal comme ça c'est une sorte de pénitence pour ne pas avoir été à la hauteur avec lui. T'as jamais fais le deuil et plus les années passent, plus ça te ronge et plus tu perds toute notion de normalité. Deirdre en paie le prix parce qu'elle choisit un chemin différent du tiens comme Arthur l'a fait et tu passes ta haine contre Poséidon sur elle. Parce qu'elle est la seule a savoir, elle est la seule a pouvoir comprendre un jour, elle pardonnera pas mais tu ne lui demanderas jamais de le faire tu es résigné, emmuré dans un silence trop pesant, dans une vie trop compliqué et dans un jeu dont tu perds le contrôle a mesure des jours. Chaque victime d'attentat, t'as l'impression d'en être responsable et t’arrive sans doute plus a gérer cette crise.

Nos remparts s’érigent, nos peaux se confrontent, ma douleur contre la tienne Prince. De cette eau que je vois pourtant perler à la naissance de ton Cyan. Je ne m’en émeus pas, je m’en satisfais. De savoir que je provoque encore quelque chose dans le vide entre tes poumons. Je ne supporte pas l’oubli. J’exècre l’abandon. Je pensais que tu serais le dernier à me délaisser. Pourtant c’est ton dos que je contemple désormais, le mal de mon poignet pris en étau est peu de chose en comparaison. J’ai bien plus souffert. Je résiste quand bien même ma mâchoire endure une certaine crispation sous ta force. Irais-tu jusqu’à me briser ? Me détruire sous la douleur que je provoque sous ta peau. Est-ce que tu m’emmènerais dans tes enfers ? Je soupèse pourtant chaque prémices d’attachement, je réfléchis chaque inclination. Mon amitié est un précieux fardeau que je confie à peu. Te voir le dénigrer de la sorte me fait sans doute bien plus de mal que je ne veux me l’avouer. « Je n’ai pas besoin d’être sauvé et je ne te l’ai jamais demandé. » C’est toi et seulement toi qui a opté pour ce rôle. Ce n’est pas par intérêt que je t’ai exposé ma vulnérabilité, seulement sous l’influence de cette pensée un peu trop naïve que nous pourrions combler nos failles. Que toi, tu comprendrais. Mais tu prends mon amour pour un autre comme une trahison. Tu ne veux pas avouer ma différence, tu dénigres par ce rabaissement, c’est bien plus simple d’écraser que de porter aux nues Abelard. Surtout quand cela te concerne Prince. Je laisse finalement mes phalanges reprendre la liberté de ta peau. J’abdique, reine de pacotille. Je prends un nouveau chemin. « Lâche-moi » que j’ordonne fermement d’une voix à peine susurrée. L’articulation est rougie par la force de ton emprise. Sans doute que le marbre de ma peau se teintera de bleuté dans les jours à venir. Je ne rétorquerai que par le silence, que par un tissu pour venir parer le fardeau. Masquer la douleur c’est comme une seconde peau en ce qui me concerne. De roi, tu deviens caprice, tyran sur mon existence, décidant que tu dois te priver de rôle.  « Je ne vois pas pourquoi tu me laisses simplement parce que tu n’approuves pas ma relation. » Si je n’avais pas approuvé Phoenix, aurais-tu compris que je tourne le dos ? que je le laisse la distance s’emparer de ce qui nous réunissait autrefois. La colère s’apaise pour laisser place au tourment, je n’aime pas la naissance de cette faiblesse au cœur de mes os. Je lutte vaillamment pour ne pas exposer cette vulnérabilité. Je ne sais que trop que tu viendrais méprendre chaque manifestation de faiblesse de ma part. Je suis forte. Au moins autant que toi Abelard. Sans doute plus parce que j’ose exprimer le mal, quand tu t’emmures. Tu m’emmenais autrefois à l’abri là, derrière ce mur que tu ériges. Mais je m’y blesse désormais les mains. Je ne suis plus la bienvenue là où autrefois je venais essuyer le silence de tes aveux parfois même gorgés d’eau. Je ne suis plus rien. Un prénom que tu veux désormais oublier. « Tu finirais seul si tu t’entêtes. Il n’y a rien de bon à rejeter tout le monde. Ne me rejette pas. » dis-je doucement, d’une voix désormais trop faible. Je suis hantée désormais par cette femme qui tente trop de nuances de couleurs. Du rouge colère je passe à une teinte désormais bien plus grise, bien plus fade, bien plus pitoyable. Je déteste l’aveu que ton comportement tente de me faire commettre, la faiblesse qui s’empare de mon sang à te voir fuir pour de bon. Plus rien n’est pareil depuis janvier, tu as raison. Mais je ne suis pas la seule à avoir changer. Tu viens marteler ta décision par l’abrupte de tes mots, balançant ton indifférence pour ma silhouette désormais trop frêle. Ma cage se soulève sans doute un peu trop vite, venant prendre le souffle là en otage au cœur de mes poumons. Je refrène les eaux qui ne veulent que se déverser pour de bon, mes poings se serrent.  « Que ça te fasse quelque chose putain. » Mon timbre est trop fort, trop vrillé. Trop marqué par une peine que je tente de cacher. « Que ça te fasse quelque chose de me perdre, que tu ne te sentes pas si bien de me laisser, que tu éprouves la même chose que moi. » Que tu sentes le métal se fendiller à me perdre moi, que le tourment te prenne à ne plus me compter dans ton sillage. Je m’étais habituée bien plus qu’il ne faut à te sentir dans le mien. J’exulte, le souffle reprend ses droits, l’air s’échappe, mes poumons se vident, mes paupières se ferment. La fatigue me guette de cette guerre que je juge inutile, meurtrière bien plus que la raison ne l’autorise. Ce n’est pas nos âmes qui prennent la distance qui me brise, c’est le chemin dans lequel tu t’obstines, la solitude de laquelle tu te repais, les ténèbres qui t’invitent et que tu n’as pas la force de décliner. Mais ne vois-tu pas Abelard que je serai toujours là pour te tendre la main ? L’eau s’écoule, la peine s’inflige, me surprend moi en première, mes lèvres tremblent sous l’aveu, poupée pitoyable désormais, souveraine du vide d’un ego sans alter. « Ne me laisse pas. » que j’expie alors que ma respiration s’emballe. Alors que mon corps s’emballe à revivre ces abandons trop nombreux pour le poids de mes jeunes années. « Tu peux guérir également. » Parce que si c’est mon cas, pourquoi ne serais-tu pas similaire à moi encore maintenant ? On s’est réunis dans nos reflets, nourris de nos admirations, pansées de nos tourments, on peut apaiser les failles d’un nouveau socle. Laisse-moi penser que quelque part, tout est encore comme avant. Que nous ne serons que plus forts, que nos chemins ne prendront pas des directions inverses. Que ta présence encore peut me bercer quand mon dos guettera le tien dans tes avancées.

Tu ne sais pas comment réagir ou même comment réussir a gérer ce genre de choses. Toi tu t'attaches pas, tu laisses personne entrer dans ta vie tu fais tous pour qu'ils ne restent pas pour ne rien avoir a perdre parce que tu as déjà bien trop perdu. Mais tu as été faible, épris d'une femme roturière jusqu'à l'os. Aujourd'hui c'est compliqué, tu es en couple, bien avec celle que tu as choisis et pourtant tu fais la misère a celle que tu penserais toujours à tes cotés. Et c'est une douleur de la savoir loin. Elle te torture physiquement mais c'est pas ça le plus difficile a supporter. Et elle sait où appuyer si bien que tu saisie son poignet, tu le serres tu veux qu'elle souffre au moins autant que toi et tu prends sur toi pour pas serrer plus et la briser littéralement. Des larmes perlent au creux de tes yeux et tu résistes alors qu'elle continue. Vous ne savez faire que ça, vous torturer, vous faire du mal pour sentir que l'autre tient encore un peu. Tu vois sa mâchoire se contracter alors que t'as les yeux rivés sur elle et tu ne caches pas le mal physique que tu peux ressentir à cause de ta blessure. C'est une façon d'extérioriser le mal de votre relation, la souffrance que tu peux avoir, tu préfères la ressentir physiquement que mentalement question de fierté parce que la douleur psychologique n'est pas quelque chose qui existe réellement. Tu as une frayeur c'est l'abandon et au lieu de l'accepter tu la combat autant que tu peux. Elle ne voulait pas être sauvé ? Sans toi elle serait encore a se dessaper pour quelques billets, tu l'as sorti de là, tu l'as aidé pour que son père paie et tu as été le seul a le faire tu n'accepteras pas qu'on critique ça. Ta mâchoire te fais mal tellement tu la contractes et tu essaie de respirer doucement pour laisser la douleur partir avec. T'en es à croire que les vrais monstres que tu as rencontré t'ont fait moins de mal qu'elle là maintenant. J'ai tous fais pour que tu aies la place que tu méritais. et elle gâche absolument tous. C'est pas l'argent le problème, c'est la trahison. Et pourtant t'es encore là, tu investi dans son projet, tu crames tes sous comme n'importe quoi alors que tu as toujours eu des investissements rentables. Elle n'est peut être pas assez bien après tous ? Peut être que le grand Abelard s'est planté sur toute la ligne et te voilà une ennemie qui en sait beaucoup trop sur toi. Elle te trahi chaque fois qu'elle s'attache plus à lui chaque fois qu'elle renie un peu plus ton monde, le votre jusqu'à il y a pas si longtemps. La reine des glaces s'est découvert un cœur et c'est pathétique. Elle finit par céder et quitter ta blessures mais tu ne la lâches pas, même si elle te somme de le faire. Elle a commencé non ? Tous tes muscles sont contractés sous la douleur que tu peux ressentir, sous l'énervement et tu peux pas lâcher son poignet pendant un moment jusqu'à laisser tes doigts se redresser pour lui rendre un semblant de liberté. Tu attrapes ta chemise que tu poses sur ton torse pour compresser tous ça, t'as sans doute deux points de plus qui ont sautés mais tu respires enfin un peu plus. Tu serres le poing avant de l'ouvrir pour ressentir chaque phalange de ta main engourdie. Tu ouvres ton tiroir et tu sors un pansement plutôt grand, maintenant qu'elle sait t'as pas besoin de le cacher. Tu mets la compresse dessus et tu le laisse s'accrocher a ta peau t'essuyant les mains sur ta chemise elle est déjà foutue de façon. Si t'as mal faut pas commencer a provoquer. que tu reprends. Oui elle rouvre ta blessure et elle espère que tu ne réagiras pas ? Qu'elle s'estime heureuse de pas avoir le poignet en vrac après ça. Elle ne voit pas pourquoi tu la laisses. Tu te figes quand ton regard plonge dans le sien, elle se fiche de toi ou comment ça se passe ? Une traitre voilà ce que tu es Deirdre, Ravaillac rien d'autre Hera qui était une traitresse ultime. Et ta "relation" est un psychopathe qui n'entrera jamais dans ma vie, tu le choisis lui c'est moi que tu trahis. oui toi t'es à fond dans la royauté, la mythologie aussi. Tu veux la mettre dehors, tu veux voir qu'elle souffre parce que peut être que ça apaisera un peu ta douleur a toi de la perdre. Tes paroles sont dures, pleines de haine parce que tu ne laisseras jamais passer ça mais tu n'accorderas jamais aucun crédit a son compagnon qui n'est personne. Tu pourrais mais c'est la faute de Deirdre si il est entre vous aujourd'hui. Et tu sais très bien qu'il souffrira bien plus si Deirdre devient ta victime, qu'il revienne le paysan tu sauras l'accueillir. Avant tu aurais tous partager avec elle mais plus maintenant, tu passes a autre chose, tu fais une croix, tu laisses ses choix la conduire a sa perte parce que son amourette ne durera pas et il ne lui restera que ce que tu lui auras laissé : l'argent. Elle a pas voulu se battre pour toi c'est son problème pas le tiens finalement et la colère que tu portes en toi est bien trop puissante pour que tu sois un roi raisonnable. Personne ne va contre ton avis, personne ne va contre toi, personne ne te laisse comme ça. Elle s'explique sur ses paroles mais tu campes sur tes positions, elle veut que tu finisses seul non ? Tu le fais alors pourquoi elle est en colère une fois encore ? Tu écoutes pour une fois. Sa voix se brise mais peut être que l'exaltation de la sentir faiblir fait que tu ne ressentiras rien a ce moment là, tu veux la voir, voir la déchéance dans ses yeux, des putains de larmes venir pour te prouver que t'avais raison, pour lui prouver qu'elle avait tord et que t'es encore le maitre du jeu non ? Un démon parmi tant d'autres et pourtant le plus cruel, le roi dans ce domaine. Elle ne veut pas que tu la laisses ? Mais lui ? Tu lui as pas demandé de rentrer ? Tu l'as pas supplié sur toutes les chaines internationales laissant ta détresse prendre le dessus ? Est-ce qu'il est rentré ? Non il devait même rire devant son écran a voir l'être pitoyable que tu devenais et t'es sure qu'il a ressenti une sorte de pouvoir a savoir que tu ne serais jamais heureux sans lui. Deirdre paye ce prix encore une fois et tu lâches un léger rire avant de reprendre Si tu savais à quel point je préfères l'enfer que d'être près de toi. tu seras seul sur ton trône a regarder les autres se battre pour t'atteindre. Tu prends des risques, tu joues avec ta vie en le cherchant mais tu t'en fiches tu ne mesures rien parce que pour toi la famille est quelque chose de primordial. T'es si proche, tu te penses si près du but que tu ne lâches pas et pourtant tu laisses la colère t'éloigner de tous le reste du monde. Tu t'en vas pour lui faire du mal, pour te prouver que tu survivras et pour la protéger parce qu'on t'a promit là bas en Egypte qu'on s'en prendrait a tes proches. Alors tes proches ont tous un garde du corps, quelqu'un de présent Franck est au courant mais pas elle et tu la laisses hors de tous ça en même temps. Tu deviens dé mesurer à croire que la voir flancher est plaisant aux premiers abords, tu penses qu'elle fait semblant, qu'elle simule un chagrin pour t'amadouer et tu ne décolères pas. Elle te trahi elle assume c'est aussi simple que ça. Et t'es un lion en cage, tu t'approches d'elle parce que tu la défi une fois de plus. Tu la vois inspirer profondément, essayer de garder le contrôle alors que tu lui demandes ce qu'elle pense que ça te ferait si elle part. Ta fierté te pousse a lui faire comprendre que rien du tous. T'es bien trop loin pour ressentir la réalité des choses, t'es bien trop accroché a la haine qui te permets d'avancer sans te soucier du reste que tu laisses. Ses mots sont durs, violent, et complètement sincère tu le sais. Elle veut que tu éprouves la même chose qu'elle et tu restes là figé à la regarder tu penses encore qu'elle essaie de t'amadouer mais t'es loin d'être un enfant ou un lapin de trois semaines. Et tu ressens quoi alors ? oui pour toi elle s'en fiche comme de la dernière fois que vous avez parlé. Elle se met a pleurer et tu la regardes, tu ne comprends pas vraiment, tu pensais qu'elle faisait semblant mais tu finis par comprendre que non en voyant sa respiration si rapide, sa bouche tremblante et sa voix qui vacille un peu. Et c'est compliqué parce que ta tête te dit de rester campé sur tes positions, de rester loin d'elle et qu'elle s'en remettra. C'est une femme forte, pleine d'ambition et elle pourra s'en sortir t'en es certain mais la faible place que tu laisses encore a ton âme te dit que tu ne peux pas la laisser là. Elle a déjà vécu trop d'abandon et tu sais ce que c'est. Elle ravive cette petite lumière que tu t'efforces d'éteindre quand tu es seul, la lumière de l'espoir, du bonheur et de la paix. Elle te demande de ne pas la laisser et t'es là planté a la regarder flancher sous tes yeux. Ça aurait pu être un spectacle exaltant mais pas du tous. Elle veut que tu guérisses et tu la regardes tu ne sais plus ce qui est bien ou pas, ce qui est réel ou pas, tu perds pied dans la cruelle réalité du monde laissant les abimes te guider toujours plus en profondeur. Tu descends dans un chemin duquel tu ne pourras pas faire demi tour et de colère tu attrapes ton ordinateur portable que t'envoie dans le coffre fort face à toi. Tu ne peux pas être violent envers elle ou envers les autres tant qu'on s'en prend pas a quelqu'un que tu aimes. Je pourrais jamais guérir que tu lances sous l'énervement. Tu pourrais te pousser encore plus au fond du gouffre pour la faire souffrir comme ça mais tu te lâches juste sur l'ordinateur en l'envoyant contre un mur pour ensuite poser ton poing contre le mur et ta tête dessus. Tu dois reprendre le contrôle de la situation. ton contrôle sur toi. Tous tes muscles sont contractés sous la colère, l'énervement et la tristesse, la déchéance du roi qui se retrouve seul sans sa reine des glaces. Et tu ne réfléchis pas, tu ne sais même pas pourquoi. Tu joues avec le feu, est-ce que c'est la réalité ? Elle est pas si loin entrain de souffrir, entrain de te demander de te battre pour rester là et reprendre le contrôle mais toi tu dois le retrouver, c'est quelque chose que tu ne peux pas laisser comme ça. Tu as tellement culpabilisé que tu ne peux pas. Tu réfléchis pas et t'avance vers elle pour prendre possession de ses lèvres. Ca n'a absolument rien de romantique, tu n'es que colère et boule de nerf. Tu prends une fois de plus le contrôles et tu prends possession d'elle parce que ce sera sans aucun doute la seule fois et tu devais savoir ce que ça fait de l'avoir un instant. Tu finis par reculer avant de reprendre Voilà, maintenant t'as une bonne raison pour rester loin de moi. t'as le souffle court mais tu te recules pour retourner appuyer ton poing et ta tête contre la vitre qui te donne une vue imprenable. T'es pas pardonnable et tu t'enfonces, tu finiras seul et c'est comme si tu cherchais ça un peu plus comme une pénitence pour avoir arrêté de le chercher un temps. La colère et la haine sont trop présentes éteignant cette lueur au fond de toi.

La compréhension mutuelle se passait de nos mots, un seul regard nous permettait de traduire les maux. Mais tout ceci a changé, on ne se comprend plus, on s’obstine, on se déchire de nos incompréhensions, de nos affronts, du mal qu’on se fait. Toujours liée entre tes phalanges, mon index retrouve tout de même sa liberté. Je ne supporte plus cette douleur que tu m’infliges, la rage laisse place à un sentiment bien plus sombre, bien plus profond aussi. De cette dévastation que quelque part je ressens à ne plus te comprendre. Que tu ne me comprennes plus aussi. Notre entente est cordiale, une amitié sans faille, respectueuse et emplie d’admiration mutuelle, désormais notre fuite se fait dans le déchirement, la violence, une obstination réciproque. On partageait le calme, on se détruit en pleine tempête désormais. Faut croire qu’on est pas capables de nuances Abelard. Trop semblables pour dire Adieu dans un semblant de sérénité. « Que je méritais et pourquoi je ne la mériterai plus ? » En quoi donner mon cœur à un autre fait de moi une traître, une amie qui ne vaut plus ? Je t’ordonne de me lâcher, ce que tu ne tardes pas à faire. Machinalement, mes doigts viennent frotter la peau rougie. Comme pour effacer des stigmates que tu auras pourtant durablement infligés. Les marques partent toujours mais la violence commise dans l’esprit restent toujours. Je sais que je suis désormais marquée. Par une perte de plus, un allié qui me juge désormais comme les autres. Une marginale, une traître, une erreur incarnée. Je n’ai plus de place dans ton monde et les autres ne me désirent pas également. Mais j’aurais toujours une place dans le sien. On en construirait un nouveau. Tu vois, c’est cela Abelard, la nuance entre lui et toi. Il ne veut que mon bien, tandis que toi tu me détruis sans un remord en tête. Mes sourcils se froncent d’ailleurs quand tu parles de lui, mes pas s’éloignent mais le verbe claque pourtant entre mes ivoires. « Ce n’est pas un psychopathe, je t’interdis de mal parler de lui, il est bien plus sain d’esprit que tu peux l’être. Jamais, il ne m’a demandé de choisir entre mon meilleur ami et lui, contrairement à toi. Lui veut mon bien et toi tu n’es qu’un égoïste. » Un prince de glace qui n’éprouve aucune Mercie. Personne ne trouve grâce à tes yeux, et je paie un affront de vouloir le bonheur. Et bien soit, je l’accepte, mais la peine vient me fendiller, me déchirer là au plus profond. Je ne m’abaisse pour personne, je ne supplie pas. Mais regarde-moi, là, à commettre l’irréparable pour t’insuffler un semblant de raison. Je m’obstine à te ramener de mon côté, c’est peine perdue, de plus précieux allié, tu deviens pire ennemi et tu t’en délectes. Je veux lutter de toutes mes forces, ne pas m’incliner face à ton indifférence. Mais cette perte que tu représentes me détruit quelque part, malgré tout le mal que tu as pu me faire, que tu as pu lui faire à lui. Je ne pardonne pas, mais la douleur me submerge malgré moi. Les images me reviennent de nos prémices, de cette complicité qu’on partageait alors et qu’on ne connaîtra plus désormais.  « Sois heureux, tu y vas tout droit. » Aux enfers, j’ai renoncé pour ma part. J’ai enfin accepté de devenir moi. D’assumer mes nuances, mes destinées contradictoires, une ambition démesurée, mais une fragilité assumée, un cœur que je ne juge plus trop lourd à porter. J’accepte de me parer des nuances qui font de moi ce que je suis, ce que j’étais et ce que je deviendrai. Tu ne sais sans doute pas Abelard, ce que c’est que de recevoir la confiance désintéressée d’un partenaire qui vous aime malgré vos failles, qui vous aime plus qu’on ne s’aime soi-même. Pourtant regarde, tu possèdes cette paire d’yeux, elle t’attend sagement quelque part. Tu viens me demander ce que je ressens pour ma part. C’est la vérité qui transperce le cœur, qui vient verser le sang dans mes mots et les baignent malencontreusement de larme. Je peux voir le doute peindre ton marbre, la faiblesse qui vient secouer ton sang, ta raison, mais tu me tournes le dos. Image qui représente désormais bien notre relation. Je m’obstine tandis que tu prends la fuite. Je me fatigue de cette illusion que nous partageons encore quelque chose. Que nous fûmes si semblables et si différents à présent. Que tout ce que j’ai entrepris repose entre mes mains et que paradoxalement je sois prête à y renoncer. Mes phalanges abdiquent, balaient l’eau d’un revers de main mécanique, ma nuque abaissée au sol, le souffle secoue le corps en spasme, incarnant ce genre de tragédienne un peu trop pathétique. Tu le sais quelque part. Que mon orgueil ne s’abaissera qu’une seule et unique fois à ce genre de spectacle. A cet aveu trop faible pour mes remparts. Je noie tes blessures de mes amères perles. D’un pouvoir que je n’aurais plus, que je n’ai jamais eu, faut croire. Insignifiante une fois encore. Trop invisible pour oser l’attache, pour braver tes principes. Ma vie n’est qu’une lamentable répétition concernant les gens de ton monde. Je ne supporte plus le rejet. Mes épaules sursautent à peine lorsque tu viens jeter l’ordinateur, attiser ma peine de ta haine. Combat étrange entre le cœur et la raison, mais je sais d’avance le camp que tu choisiras en bon militaire. Je ne combats plus pour ma part. Tu appliques pourtant, la sentence, tu t’approches, trop furtivement pour que je comprenne, m’indiquant que tu ne pourras jamais guérir et je viens de le comprendre Abelard. Je ne me méfie pas, je ne vois pas venir l’attaque ultime, car oui, c’est cela dont tu fais preuve. Ton corps vient assaillir le mien, provoquant mon recul, mes pieds qui se déstabilisent, mes mains attrapant ta chemise par réflexe tandis que mon dos vient loger contre le mur. Cela n’a rien de doux, cela n’a rien de tendre, alors que tes lèvres scellent avec force les miennes. Mon souffle s’arrête, je te jure qu’un cri s’échappe de ma gorge tandis que tu appliques ce que je juge être un baiser mortel. L’agonie de ce que nous fûmes, mes mains empoignent le tissu, rejette avec force ta silhouette appliquée à la mienne. Tu ne résistes pas vraiment à mon rejet, tu te détaches en bon stratège, je sais ce que tu cherches par ce baiser. « Arrête ! » que je hurle, ma voix désormais striée d’un sanglot trop chargée d’amer, la violence de ma peine, de ma colère venant se mêler dans mon timbre trop vulnérable, dans ma peau trop secouée de ton affront. Tu sais que par ce geste, je ne peux désormais plus te côtoyer. Tu ne le sais que trop. « Tu fais n’importe quoi, tu t’isoles, tu me perds mais c’est surtout toi que tu perdras. Je ne suis pas perdue moi Abelard, je ne le suis plus. Ce n’est pas moi que tu aimes et ce n’est pas toi que j’aime non plus. Tu juges Ares, mais jamais il ne commettrait ne serait-ce qu’un soupçon du mal que tu viens de me faire. » Mes poings se referment, ma stature se fait désormais droite. Je marche jusqu’à la porte. Je ne me retourne pas, lorsque ma voix reprend ses esprits, lorsque le cœur abdique et que la raison enveloppe.  « Adieu. Et garde-tout, je n’ai plus rien à perdre, et surtout plus rien à voir avec toi. » Tu abats ta sentence, et j’applique la mienne. Tu ne me connais que trop pour savoir que je ne reviens jamais en arrière. Que je balaie ce que nous fûmes pour accepter de devenir une autre, celle que je suis et non celle que tu aurais voulu que je sois. Rideau.

La haine est un sentiment bien trop puissant. T'as toujours pensé la contrôler. Toute cette colère, toute cette haine, tous ces remords, toutes ces pensées bien trop sombres pour être réelles. T'as jamais été capable de les gérer pleinement alors tu t'es emmuré dans un silence bien trop pesant bien trop présent. Tu meurs doucement, tu es seul, bien trop riche pour t'en plaindre et bien trop lucide pour être heureux mais ça personne ne le comprend. Quand on est puissant comme toi on ne peut pas être comme ça mais toi t'as vendu ton âme au diable il y a bien longtemps pour retrouver ce qui était important. Arthur est loin et toi t'es bien trop mal de ça. La presse n'a jamais été franchement agréable avec vous depuis son départ. Tu le pensais perdu et en janvier tu l'as vu. Tu sais que c'était lui et son regard bien trop sombre a ton égard est un déclencheur -ou plutôt le seul- de ta colère. Tu t'es retrouvé a chercher dans tous les endroits les plus risqués au monde pour retrouver celui qui a toujours apaisé tes démons. Il était tellement bon, tellement gentil, c'était un bonheur a l'état brut face a vous autres tous trop exigeant ou trop énervant non Arthur avait toujours le sourire, il était toujours avec ses ainés, toujours content il était celui qu'on choyait et un jour plus rien. Quand tu l'as revu il était devenu ce monstre et t'as sans doute besoin de devenir le même ou au moins de devenir pire que lui parce que si il plonge seul qui le relèvera ? Non, tu plongeras aussi bas, tu resteras dans les décombres et tu te battras autant que tu peux pour surmonter tous ça et retrouver la seule personne qui savait que tu n'étais pas qu'un prince arrogant. Si Deirdre n'avait pas été si mal en point ce jour là tu l'aurais suivi et peut etre que tous serait fini non ? Enfin tu aimes a penser que tu aurais eu cette force de te relever. Ce n'est plus ton alter égo parce qu'elle elle a décidé de vivre quand toi tu pars dans une quête bien trop complexe, à la recherche d'un trésor que tu ne peux pas expliquer comme si Arthur serait celui qui te rendrait ta lucidité et ton humanité. T'arrives plus a faire semblant ni même a prendre sur toi et c'est une souffrance terrible. Elle te fend le coeur là maintenant a essayer de te faire du mal et tu lui en fais tout autant. Arrête de dire ce que je n'ai pas dis. même si oui, cette place elle ne la mérite plus elle est prête a tous sacrifier pour un homme. Mais si elle se posait vraiment la question elle se serait rendue compte que sa carrière ne la réveillera jamais un matin pour lui dire qu'elle ne l'aime plus. C'est une femme après tous. Tu finis par la lacher, apparemment la souffrance n'est plus supportable pour elle et pendant qu'elle se frotte la main toi tu mets un pansement sur ta blessure. T'es bon pour te faire recoudre une fois encore. Peut être qu'un jour cette cicatrice n'aura plus rien de similaire à la sienne et tu te retrouveras un peu soulagé au fond parce que tu ne lui appartiendras plus. Vous n'aurez plus ce souvenir en commun parce que d'autres seront venus prendre place. Et tu parles de son gigolo et madame monte sur ses grands chevaux. Bien plus saint d'esprit que moi ? Tu cautionnes le fait qu'il s'en prenne à moi tu vas finir comme lui blacklisté de l'Europe si tu continues. Je lui avais dis que je ne laisserais pas cela faire et te voir souffrir est bien plus attrayant que de perdre mon temps avec lui. Remercie le c'est pour lui qu'on en est un peu là oui parce que tu fais ça pour lui aussi. Il saura qu'on ne s'en prend pas a toi. Elle a voulu te faire souffrir et tu lui as rendu la pareil tous comme son mec. Deux minables. Ils finiront par diriger une maison close ou sait on jamais. Mais toi tu n'en veux pas dans ta vie. S'enticher d'un malade mental ne montre que sa souffrance et son instabilité parce que oui pour toi quand on est comme ça on est plus grand chose. La haine est omniprésente. Tu veux qu'elle souffre au moins autant que toi peut etre que comme ça elle comprendra ce que ça fait non ? Elle finit par craquer sous la pression que tu lui mets. Tu penses d'abord a un jeu de sa part pour t'amadouer, t'affaiblir et tu ne sait pas comment réagir. Quand tu comprends que c'est vraie la personne que tu détestes le plus c'est toi mais tu sais que tu t'en remettras. Si elle souffre tellement pourquoi elle resterait ? Elle fera simplement comme les autres, elle te rayera de sa liste et tu te retrouveras seul. Elle est combative certes mais pas assez pour toi parce que tu es dans un monde bien trop violent. Elle cherche a te ramener de son coté, du coté du bien ou du moins sombre mais personne ne peut réellement te sauver. T'as laissé Arthur sombré alors il sera le seul a pouvoir te relever là maintenant. Et tu parles de l'enfer, elle te dis que tu vas finir par y aller ça t'en es certain mais tu t'en fiche. Et je ne cherche pas a changer de destination finale il faut être lucide dans la vie. oui et tu penses l'être, assez pour savoir que tu n'es pas quelqu'un de bien. Tu veux être celui qui le retrouveras peut être que c'est la seule solution pour absoudre les pêchers que tu as déjà eu. Le feu ardant est en toi et ça n'a rien de glamour. Et elle pleure quand tu ne sais pas quoi faire ou même quoi dire. Elle ne supporte pas la souffrance quand toi, ça devient un simple pincement au coeur bien trop incontrôlable et trop déterminé pour affronter la réalité. Tu ne te poses pas, tu ne réfléchis pas a ce que tu as perdu donc tu ne souffre pas. Tu appuies ton poing serré contre le mur avant de poser ta tête dessus et t'essaie de respirer mais c'est trop tard. Tu balance l'ordinateur dans le mur face à toi et tu le regardes s'exploser complètement parce que tu extériorises une haine de cette façon là. L'ordinateur qui se fragmente c'est un peu comme ton coeur, ton humanité, quelque chose d'irréparable, la haine te contrôle et tu n'arrives plus a faire autrement. Il faut qu'elle parte avant que tu ne flanches vraiment parce qu'un jour tu le feras. Tu as ce besoin de contrôler, de posséder ta vie. Tu finis par commettre ce qu'elle ne pardonnera jamais. Pour une fois tu la possèdes, tu possèdes ses lèvres un instant elle est à toi. Et ça n'a rien de romantique c'est seulement un roi qui prend possession sur ce qu'il a toujours pensé sien. C'est l'attaque ultime pour la pousser hors de ta vie. Elle ne restera pas tu le sais. Elle ne tient pas assez à toi pour rester elle ne saura pas s'accrocher et tu le sais. Enfin, t'as toujours espérer qu'elle reste quand même, même quand tu seras le plus parfait des connards mais t'es pas dupe tu la connais assez. Tu sais que toi, même après tous ça tu serais resté, tu te serais plus battu t'aurais fais plus d'efforts mais c'est fini pour elle. Elle te somme d'arrêter, madame est en colère et tu te recules Non toi arrête de te battre Deirdre! que tu reprends, qu'elle arrête de se battre pour toi, qu'elle s'en aille que tu puisse apprécier cette solitude, que tu puisses continuer a doucement creuser le trou de ta tombe. Quand est-ce que tu comprendras que je n'en aies absolument rien a faire ? T'es intelligente pourtant non ? elle tente de rester digne et tu te dis qu'il y a peut etre encore un espoir pour qu'elle ne parte pas. Mais non. Elle continue de parler et tu n'écoutes plus, tu retiens simplement ce mot : Adieu. Ta peine est présente et la haine est sa soeur. Tu la regardes partir sans bouger, ta respiration s'arrête alors qu'une fois de plus tu vis un abandon. T'as beau l'avoir provoquer la peine n'est pas moins lourde a porter. Tu ne respires plus pendant un long moment, tu prends sur toi, tu calcules, elle va bientôt passer la fin du couloir et la partie se termine. Elle abandonne elle quitte la table de jeu. T'attends d'entendre le bip de l'ascenseur pour lâcher prise. L'appartement est complètement insonorisé et tu attrapes une lampe avant de l'envoyer elle aussi dans le mur, arrachant le fil en même temps avant de te mettre à hurler seul au milieu du vide. Ton âme est en pleine perdition et la haine ressort avec la souffrance. Tu ne peux pas montrer cette part de toi qui souffre encore donc tu attends toujours d'être seul. L'état sauvage, l'état vulnérable que tu veux cacher. Tu es seul maintenant, une de moins et tu vas devoir t'y faire parce que tu dois rester là et continuer ton combat, ta quête. La souffrance va finir par passer après tous non ? Elle elle a déjà guérit tu dois en faire autant.