Te voilà de retour par ici, toujours marqué de tes nombreux voyages. Après le bal tu as fais plusieurs aller retours, l'Egypte, le tiers monde. Tu t'es retrouvé au milieu d'une manifestation et heureusement pour toi que tu ne te balades jamais sans gardes armés. Tes investigations te font perdre toute notion de ce que l'on peut appeler raison. T'as quelques bleus mais t'es entier et tu ne compte pas tomber la chemise comme ça par contre t'as un bras raide et étant donné que tu forces encore dessus pour sortir faire du sport ça passe pas. Tu prends des cachets et tu oublie la douleur pour être opérationnel. Tu es toujours un futur dirigeant et tu te dois de rester présent pour ton pays surtout depuis que ton père s'est légèrement agacé sur toi parce que t'es jamais là. T'es toujours ailleurs, t'es présent pour personne et t'as personne a qui en parler non plus. Tes secrets te suivront dans ta tombe. T'es assis a ton bureau dans la forteresse toujours la même. T'es a ton bureau, une photo de toi et ton frère face à toi que tu fixes un instant avant d'allumer l'ordinateur. Tu as rendez-vous avec tes investisseurs. Tu possèdes plusieurs sociétés, ton patrimoine n'est pas franchement calculable mais tu as fais cette acquisition il y a peu. Les investisseurs sont inquiets surtout quand ils voient les chèques que tu as fais a la co-gérante. Personne ne peut réellement comprendre ce que c'est mais tu ne les pais pas pour ça, simplement pour faire des bénéfices et pour faire perdurer tes bénéfices. Le Neerlandais est de mise, ils ont tous du s'y mettre pour faire parti de la team AZDBS. T'es pas quelqu'un de franchement attentif et ça se voit pendant la réunion. Tu les laisses t'expliquer un a un leurs chiffres et tu connais tes affaires par coeur, pas besoin de cahier où sont répertorier tous tes comptes, tu as un groupe comptable privé et prestigieux qui se charge de tous les papiers et tu as rendez-vous avec eux tous les trimestres. Une fois ta premiere conférence terminée tu enchaine sur la seconde avec le groupe comptable. Effectivement c'est la superbe période des déclarations d'impôts et tu vas savoir combien tu vas devoir casquer cette fois. Parce que t'aurais du leur dire tiens au bal que les riches paient pour le contribuable. Ton conseiller financier rejoint la conversation et t'explique la rentabilité de tes derniers placements. Une matinée riche en information encore une fois mais tu ne te laisses pas abattre parce que tu en comprends chaque terme et chaque nuance. C'est un rendez-vous logique, plein de sens et c'est tous ce dont tu as besoin en ce moment de logique, de clarté, tu veux être tranquille avec le reste. Henri allait commencer a t'expliquer les prévisionnels de ce nouveau fond sur lequel tu souhaite investir la valeur d'une villa et te faire ses préconisations et ses propositions de placements après avoir fait une étude mais c'était sans compter sur la porte de ton bureau qui s'ouvre. Tes lunettes anti lumière bleue sur le nez parce que face à ça nous sommes tous égaux. Ton regard se pose sur le corbeau en face de toi synonyme de mauvais présage. Nous allons devoir remettre cela a plus tard Henri merci de me préparer un dossier papier et me le faire parvenir par mail. Michel merci de votre temps et nous nous tenons en contact. politesses rapides et tu raccroches sereinement, tu retires tes lunettes que tu laisses près du clavier pour ensuite reprendre Visiblement tu ne peux te passer de moi. Que me vaux l'honneur mademoiselle Wheelan ? elle a les yeux revolver et le regard qui tue mais t'es pas franchement impressionné pas le moins du monde même. Quand on prend la décision de s'amouracher d'un pauvre on est pas franchement dangereux croyez moi. Tu t'adosses a ton siège lui faisant signe de s'assoir en face si elle le souhaite. Elle semble en pétard contre toi et honnêtement tu ne vois pas pourquoi. A part la laisser faire sa vie -étant donner qu'elle ne veut pas de toi rappelons le- t'as pas fais grand chose. Tu lui a même versé de gros bénéfices pour un investissement qui à l'heure actuelle te coûte bien trop cher mais que tu gardes pour elle. Ah c'est pas son clown qui serait si désintéressé et généreux il en aurait pas les moyens. Frank arrive dans le bureau et tu le regardes pour reprendre simplement Merci Frank, décale ma séance avec Alice ou fait la patienter dès qu'elle arrive ça ne devrait pas être long. toujours aussi fougueux a se croire invincible Abelard mais un jour l'épée de Damoclès te tranchera et tu verras la chute de ton trône. Heureusement ce ne sera pas aujourd'hui.

Je ne comprends pas nos fragments, je ne cautionne pas l'éclat de nos années d'amitié là sous cette raison que je ne saisis pas. De ce choix que tu m'as imposé, je me suis choisie moi. Tu penses que j'ai préféré Ares à toi, mais c'est surtout moi que je choisis. Un moi que je conjugue au nous, je passe une étape, j'oublie les stigmates et les clichés, je prends de nouvelles images. Mais je n'expliquerai jamais cette fuite que tu appliques entre toi et moi. Je ne veux pas chercher à le faire. Et j'accepte que ma vie se passe de ton prénom puisque tu n'en supportes pas un nouveau à mes côtés. Je m'applique à avancer, à renoncer à ce que nous fûmes, au soutien que tu as représenté et que quelque part, tu représenteras toujours. Mais le doute a commencé à m'assaillir. On ne s'est même pas écorché pour de vrai, quelques mots sifflés dans le silence de nos claviers. Quelques regards absents de verbe. Et une soumission à ma décision bien trop distante et abrupte pour que je la rattache à tes manières. C'est l'attitude d'un des conseillers qui m'a mis la puce à l'oreille. De son téléphone qui sonne à notre entrevue où je peux apercevoir tes traits, mais surtout son changement de stratégie alors que je semblais lui plaire. C'est au creux de l'oreille du jumeau que je suis venue récolter les bribes, que j'ai su amasser le fardeau. Parce que tu m'as lié à toi de la plus cruelle des façons. Parce que ton cerveau est bien trop égoïste, bien trop tortueux pour se soucier de mon bien-être. Parce que mon Prince, tu n'es qu'un déchu qui déteste perdre, un enfant trop capricieux. Une couronne trop lourde mais que tu lances aux alliés. Tu n'hésite pas à briser pour te sauver. Mais ce ne sera pas sans colère de ma part. Je fulmine, je laisse ma glace se fendiller de ma rage. Ma démarche est appliquée, féline, mais lourde de reproches lorsque j'entre dans ton monde. Franck m'accueille comme à chaque fois, son sourire est absent, il est vraiment modelé comme toi. Il ne récolte que ma hargne, que mon silence qui impose que non, je n'attendrai pas sagement à côté que tu viennes t'enquérir de moi. Le battant s'abat sans doute un peu trop fort, les murs protestent de cette violence inédite entre nous. Je te vois, je t'observe, nonchalant, désabusé lorsque tu viens reposer tes lunettes.  Ma haine est déjà tenace suite au bal, mais là je ne suis plus que feu après ce que j'ai appris. Tu viens dire quelques mots à Franck. Mes mâchoires se contractent, la solitude revient nous vêtir. Je m'impose entre le siège face à toi et le bureau. J'applique mes phalanges en étau sur le bois. Sans doute que mes jointures blanchissent sous la violence de l'assaut. « Tu comptais me le dire quand ? » Mes billes descendent aux tiennes, mes lèvres s'accrochent à ton visage dans ma tête, je te jure que dans mon cerveau, je déchiquette chaque lambeau de ta peau trop parfaite. « Tu comptais me le dire quand Abelard ? Tu dois jubiler, être heureux j'imagine, de savoir que je te suis liée pieds et poings, que tout mon argent repose désormais entre tes mains. » Je viens prendre tes lunettes, là entre mes mains. Je les observe. Je les soupèse, avant de tout simplement les laisser tomber à terre. Les écraser de mon talon. Tout en te regardant. Tu t'en fous, tu as le luxe de tout te payer n'est-ce pas ? Même moi. « Rends-moi mon argent. » que je fulmine entre mes dents. Je ne veux plus avoir affaire à toi. J'ai été élevée par des égoïstes, par des personnes qui m'ont mise de côté, vus comme une simple décoration qu'on doit cacher. Je refuse de vivre ce sort à nouveau. Je m'émancipe, je m'arrache à toi. Si c'est ce qu'il faut. Qu'importe les miettes que je sème entre nous. Je choisis la lumière même si elle est plus sombre que tes envies, je renonce à ton ombre.

Tu es le mal, tu est l'ombre, tu es le monstre, tu es le cauchemar. Les gens rêvent du paradis mais toi tu sais très bien qu'aucune confession ne calmera la colère de dieu face à toi. L'enfer est ton terrain de jeu, le mâle dans le mal, la noirceur de la vie et détruire les autres ne te pose aucun cas de conscience parce que qui le sauvera après tous ? Tu iras brûler sur un bûcher si tu peux y retrouver ce que tu cherches. Oui, toi Abelard tu as vendu ton arme au diable il y a longtemps et la chaleur de l'enfer n'est pas si terrible. Tu es implacable, tu es indomptable, tu es ce poison dans la vie et tu n'en as absolument rien a faire au final. T'es jeune beau et riche alors pourquoi t'inquiéter du reste ? Te voilà en pleine réunion pour parler d'une chose que tu chéri quand même pas mal : ton argent. Ils te font le détail de chacun de tes placements et il faut revoir chacun d'entre eux pour savoir si ce dernier est toujours adapté et si l'horizon de placement n'est pas un peu trop gris. Tu es concentré et en pleine attention sur ce que te dis ton interlocuteur quand elle entre. Elle claque la porte et te fait face. Tu sens la haine dans son regard, les yeux revolver comme on dit mais une chose est simple et universelle : elle ne te fait pas peur, ni elle ni personne. La seule personne que tu pourrais craindre est bien plus grande qu'elle. Tu restes calme, posé et complètement serein face à elle qui semble telle une lionne prête a bondir sur une gazelle mais elle oublie que tu n'es pas une gazelle loin de là, la lionne oublie que tu es le lion, roi des animaux. Tu t'adosses a ton fauteuil, t'assois correctement alors que tu retires tes lunettes te frottant doucement le nez pour effacer les traces. Qu'est-ce qu'elle veut encore ? Le bal ne lui a pas suffit ? Elle avance vers toi, elle pose ses deux mains sur chacun de tes appuis coudes la distance presque rompu et tu plonges dans ses yeux. T'es loin d'être effrayé par elle. Deirdre est beaucoup de choses mais elle est incapable de te faire plus de mal que ce qu'elle a fait. Jouer avec toi, profiter de ta notoriété, profité de ton pouvoir voilà ce qu'elle a eu. Un pilier mais désormais c'est un bateau ennemi auquel elle doit faire face. T'es pret a tirer t'as pas peur de ça. Les ennemis sont des ennemis. Et ceux qui ne sont plus tes proches ne sont plus rien d'important. Elle te demande quand. Quand comptais tu lui dire et tu sais déjà de quoi elle parle. Oui, disons que t'as été assez futé pour l'aider. Personne ne voulait investir dans son projet certainement trop onéreux mais pour qu'elle retrouve sa splendeur il lui fallait quelque chose et vite. Alors disons que tu a créé deux sociétés Desquels tu es propriétaire par le biais de plusieurs montage et d'une holding. Si elle parle pas de ça là franchement tu vois pas même si tu vois pas comment elle aurait pu savoir a moins d’enquêter réellement. J'allais te le dire maintenant. J'adopte un chien demain. et oui le belge t'as appris l'ironie. Son regard s'assombrit davantage et tu la regardes pour reprendre C'est pas ça ? ah ça le belge n'a aucune pitié il écrase tous sur son passage. Et elle se met a parler : parler pour ne rien dire. Avec ses questions sans queue ni tête. Elle devrait plutôt être reconnaissante, heureuse que tu l'aies aidé a redevenir quelqu'un parce que faut le dire : ça te coûte cher mais pour elle tu es prêt a faire quelques sacrifices. Et ce jeu là maintenant ? Ça te fais jubiler. Tu ne l'as pas fais pour ça, t'aurais pu lui dire il y a longtemps mais non. T'as préféré la laisser avec son pauvre qui ne lui offrira jamais le quart de ce que toi t'es prêt a mettre sur la table. Elle ne s'en rend pas compte évidemment apparemment elle est amoureuse mais tu dégueules là dessus. Pourquoi aimer quand on peut avoir le pouvoir ? Ne lui a t'on jamais dit que l'amour était surfait ? Qu'elle regarde ses parents. Son père aimait probablement sa mère mais il a fait le choix pour sa vie, il a choisit sa famille, il a choisit l'argent. Elle te dit qu'elle ne veut pas de ça mais perso t'a jamais vu de sdf faire la danse de la joie de la rue. Non, ils se mettent a dealer, a se vendre et tout un tas de choses sordides que tu préfères ignorer. Elle préfère aller avec un mec comme ça soit. Tu devrais être heureuse plutôt. oui tu l'as sorti d'un sacré pétrin. La voilà qui fait son show attrapant tes lunettes pour les écraser par terre. Tu serres les dents parce que là ça commence a t'agacer. Mais tu gardes ton calme, tu es toujours aussi serein elle est la seule tarée qui sort de ses gonds. Tu te lèves pour être plus grand qu'elle, montrer ta supériorité quoi qu'elle fasse tu auras toujours le dessus. Et sinon quoi Deirdre ? si tu cèdes pas elle compte faire quoi hein ? Dire que tu as dis que tu l'aimais ? Dire que tu as rêvé d'elle ? Elle n'oserait jamais ce serait bien trop douloureux pour elle. Elle veut dire ce que tu es parti chercher ? T'as comme une aiguille qui se plante dans ta colonne vertébrale, faut croire que tu vas vraiment devoir aller voir un kiné mais tu tiens le choc, personne ne sait que tu as mal, personne ne sait que tu connais sans mot parce que tu fais tous pour ne pas lui donner de l'importance. Ton regard dans le sien toujours aussi noir. T'es loin d'avoir peur. Les lionnes, ça se dompte.

Je te connais, je sais la glace dont tu es capable. La distance que tu peux imposer, j’en suis moi-même capable mais aujourd’hui la première à essuyer tes travers. Tu ne supportes pas ce que tu juges être un affront, que je me lie à un homme non pas pour son argent, encore moins pour son pouvoir. Il semble que finalement, nous ne soyons pas faits du même acier. Il faut croire que finalement, nous ne partageons pas les mêmes failles. Je juge ta réplique parfaitement puérile, ce qui a le don de me faire lever les yeux au ciel. « Très drôle. » Je n’ai que faire de ton clébard. « J’espère que tu t’en occuperas mieux que de tes amis ou pire que de ta copine. » Parce qu’il n’y a qu’un égoïste de ton espèce pour ne penser qu’à lui, pour délaisser une femme telle que cette parfaite Lannister. Je sais que tu ne redoutes pas la solitude, je sais que tu l’apprivoises et il vaut mieux Abélard, parce que tu resteras toujours désespérément seul, à la poursuite d’une chimère. D’un frère qui n’existe plus et que tu crois voir à chaque coin. Qu’importe ton rejet, j’en connais trop de toi et quelque part, je sens que tu détestes ça. Je viens te demander de me rendre mon argent. Car comme à ton habitude, tu as voulu tout contrôler, tout gérer à ta façon, tu t’es assuré que je ne puisse pas me détacher de toi complètement. Je crispe mes mâchoires tandis que le bruit de la casse se fait entendre sous mes talons. Mes océanes scrutent les tiennes, ne récoltent que cette distance, désormais véritable rempart entre nous. La chine fait pâle figure à côté des constructions dont nous sommes capables. « Sinon rien. » que je rétorque en souriant cette fois. Je ne suis pas comme toi. Je ne le suis plus. Je ne menace pas les gens qui comptent. Et je n’ai plus rien de ma richesse puisqu’elle repose entre tes mains. « Mais je ne veux plus rien avoir à faire avec toi et j’imagine que toi non plus non ? » Tu t’es bien appliqué à me le faire comprendre, alors oui, je viens te confronter à tes paradoxes. Je ne peux pas dire que j’apprécie ta conduite, qu’elle ne m’écorche pas. J’ai toujours eu cette peur sourde que tu m’abandonnes et quelque part aujourd’hui, elle se donne raison. Cette partie de moi a toujours eu raison de se méfier. Parce que tu n’es pas à la hauteur, toi mon Prince, celui dont j’ai toujours pensé la présence comme acquise, la force de ton rejet n’est que plus puissante. Mais je survivrai, je l’ai toujours fait. « Tu me rends mes investissements et on n’en parle plus. » que j’ajoute avant de reprendre. « On ne se parle plus. » Je viens balayer les miettes de mes pieds, je viens reprendre de la hauteur, l’espace reprendre ses droits entre toi et moi. Faudra t’y habituer Abelard. Puisque tu ne veux plus de moi et surtout pas de lui. « Jamais. » Tu sais que j’en suis capable et je sais l’inverse vrai. Une part de moi se brise oui, mais je suis trop écorchée pour renoncer. Je tiens trop à lui pour nous oublier. Je préfère t’effacer, renoncer à ce que j’ai entrepris, plutôt que de le perdre lui. Qu’importe à quel point cela peut t’agacer ou même te faire mal.

Ton âme est tellement noire Abelard, empoisonnée par ce monde de lumière qui n'existe même pas réellement empoisonnée par cette disparition qui marque l'ensemble de ton visage de par de la froideur. Ce n'est pas du sang qui coule dans tes veines, c'est la noirceur de se monde tu es un démon prêt a tout abattre sur son passage. Chaque sentiment que tu as tu l'enfouis bien loin au fond de toi et t'oublie. T'oublie ce que c'est que de ressentir des choses et tu penses avec ta tête. Tu es manipulateur, tu l'as fais avec elle regarde là qui est face à toi prête a te bouffer. Cependant Deirdre oublie qu'elle elle a un cœur contrairement à toi. Pourquoi veulent-ils t'avoir dans leur camp ? Tu détruirais tous sur ton passage tel une tornade mais au moins quand tu seras Roi tu sauras ne pas te faire dépasser parce que c'est comme ça qu'on t'a formé. Pense d'abord, ressent ensuite.. ou non ne ressent jamais. Les sentiments te freineront dans ta vie et ta carrière t'as tellement de choses a prouver. Tu ne sais pas si tu seras le meilleur mais tu feras en sorte d'être un bon. Un peu d'humour, tu as appris a manier l'ironie et avec une méthode je dois dire que tu t'en sors pas si mal. Ca la pique, elle lève ses yeux perçants au ciel elle en a marre de toi faut croire. As-tu vu. que tu reprends, totalement rhétorique d'ailleurs. Elle veut changer ? Elle veut choisir quelqu'un qui n'est pas de son rang ? Toi aussi tu peux changer et redevenir la pierre à la place du coeur. Tu ne supportes pas l'abandon c'est comme une peur ancrée en toi mais tu la combat sans doute de la pire des façons en la provoquant. Parce que quand on a plus rien a perdre au moins au moins on risque pas d'avoir peur. Elle te connait oui, mais pas autant. Tes ennemis, tu ne leur donne pas l'heure ou bien tu les pulvérises. Elle tente un pique, une riposte absolument ridicule et tu croises les doigts sur tes genoux avant de reprendre Demande à Alexis, Harper ou même Phoenix si elles sont malheureuses et délaissées. oui parce qu'elles ne sont pas Deirdre et tu les considères encore. Elles ne t'ont pas rejeté après une déclaration c'est ton égo, ta fierté qui en a prit un coup. La voilà qui s'énerve. Tes belles lunettes neuves se retrouvent en morceaux sous ses talons hauts. Et tu la laisses faire. Tu peux t'en payer tellement des comme ça elle croit quoi ? Elle voulait ton attention ? La voilà. Tu te lèves pour montrer ta grandeur, tu es plus grand qu'elle dans tous les sens du terme et tu le montre. Et sinon quoi alors ? Qu'est-ce qu'elle va te faire ? Elle va essayer de t'enlever Phoenix ? De t'enlever Alexis ? Harper n'en parlons pas. Elle veut prendre tes amis ? Elle peut toujours essayé mais tu sais qu'elle ne le fera jamais parce que Deirdre a une différence avec toi. Elle gagne honnêtement quand tu truques le jeu si besoin. Sinon rien. Voilà une réponse qui te fait perdre un peu de compréhension. Qu'est-ce qu'un deal sans contrepartie ? Elle te menace non ? Elle ne veut plus rien avoir a faire avec toi ? Et tu la regardes pour reprendre T'étais bien contente de me trouver pour mes contacts. Je t'avais dis au bal que tu comprendrais vite la signification de tous ça. oui elle était bien contente de te trouver pour rentabiliser son affaire non ? Et maintenant qu'elle a un mec elle se prend pour Noah et te crache à la gueule mais ça ne fonctionne pas comme ça. T'étais là quand elle n'avait plus rien, si elle a récupéré de l'argent c'est grâce à toi parce que sans ça elle n'aurait jamais récupéré sa part de par son père. Et son petit ami où était il ? Probablement dans un bar sordide a regarder des putes danser sur un podium en se gavant d'alcool bon marché. Oui, tu prends clairement ce mec pour un raté. Apparemment il a une "salle de sport" comme si personne n'était capable d'en avoir une chez soi. Tu devrais peut être la racheter tiens, ou la faire couler ça pourrait passer le temps non ? Quoi j'ai oublié de dire que tu pouvais être cruel ? Oups. Une douleur supplémentaire te prend au niveau de ta cicatrice sur le torse. Contrairement a d'autres t'as pas mal merdé ces derniers temps et depuis les attentats qui font qu'elle ne s'est jamais refermée et sur infectée plusieurs fois. Tu t'en fiches, peut être qu'un jour elle guérira mais aujourd'hui elle traduit juste ce qu'il reste de ta relation avec Deirdre et ça te marque chaque jour de par la douleur et l'apparence sordide. Ca extériorise quelque chose que tu ne saurais pas gérer autrement. On t'a fait des points mais tu sens que l'un d'eux vient de sauter, heureusement que ta chemise est noire et que Deirdre est bien trop énervée pour voir la douleur physique prendre le dessus de par un léger stigmate à l'oeil que tu clignes un peu plus vite. 5 ans. Voilà ce qu'il me faut avant que nos affaires ne soient profitables pour moi. parce que oui Abelard tu continues. Tu finis par faire quelque chose que tu n'aurais pas fais habituellement, tu te rassois dans ton fauteuil, a trop vouloir faire le beau en montrant comme t'es grand, tu te fais du mal tous seul. Elle a beau t'en faire encore tu ne laisses pas tous cela t'atteindre et t'as ce masque sur le visage qui ne montre jamais rien. Machinalement tu te touches la cicatrice pour essayer de voir le dégât et tu ne bouges pas ta main, elle est tellement énervée qu'elle ne verra rien et si ce n'est pas le cas, tu la piqueras plus fort parce que oui ta cicatrice symbole de votre lien a été entachée, malmenée comme vous deux, comme si ils vengeaient Deirdre finalement. Ah mais je ne compte pas te reparler non plus. Une relation d'affaire est une relation d'affaire et tu as Guert et Adelin qui seront là pour gérer les affaires en mon nom. tu marques une pause Estime toi heureuse, j'aurais pu te laisser investir avec des chinois ou je ne sais qui. Ils auraient pu faire franchement n'importe quoi comme une prison ou une décharge et t'as investi vachement là dedans tu pourrais pas te permettre de faire autre chose. oui qu'elle s'estime heureuse et qu'elle ne remarque pas ta baisse de forme parce que ta fierté, voilà tous ce qu'il te reste après que tu te sois mis à nu devant elle. Tu ne peux décemment pas accepter ça.

Mes yeux se lèvent à la reprise verticale de ta stature Abelard, à cette dominance que tu tentes d’imposer sur ma personne. Tu n’es pas habitué qu’on t’échappe, qu’on n’écoute pas tes ordres, et encore moins qu’on veuille te fréquenter sans y trouver le moindre intérêt. Moi aussi, je peux le comprendre. Avant, j’étais comme toi, je ne voyais les relations humaines que comme un nœud de stratégies rondement menées. Et puis j’ai découvert qu’on pouvait y trouver davantage, j’ai compris qu’on pouvait se reposer sur autrui autrement que la sécurité des billets. La seule chose que je me reprocherai, c’est d’avoir pensé que tu avais saisi la nuance Prince. De ce qui bâtit une réelle amitié et qui entretenait ce lien entre nous. Je pensais notre relation vraie, mais l’orgueil s’abîme et tu prends la fuite à me voir aimer les bras d’un autre. « Tant qu’elles trouveront grâce à tes yeux mais viendra un jour où elles ne voudront plus être tes marionnettes et alors tu seras impitoyable. » que je rétorque de mes billes claires et de mes lèvres acérées avant de reposer le regard sur toi.  « Le seul tort que j’ai eu c’est d’aimer un homme Abelard ? Voyons, tu ne vois pas comme c’est futile, comme tout ceci est un prétexte d’autre chose que tu t’efforces de taire ? Tu n’as jamais reproché ses relations à Lex ou même à Harper. Sans parler de Romee. » La vérité est là Abé, tu leur passes bien plus qu’à moi. Mais je ne suis pas un précieux joyau qu’on referme sur son écrin. Mes épaules se haussent parce que tu tentes le mensonge entre nous, tu entreprends de fausses rancœurs mais moi je sais qu’il n’en est rien. Je ne suis pas dupe et encore moins menacée par tes propos. J’ai compris qu’un monde ne se construit pas à la seule force de l’argent, même s’il participe, je ne suis pas folle non plus. « Tu prends la mouche comme un gamin mais moi je tiens à notre amitié ok ? Je t’ai demandé ça parce que je ne t’estimais pas parce que j’en ai quelque chose à faire de ton argent. Je n’ai pas besoin que tu viennes me sauver. » Et même si tu l’as fait, je ne te l’ai jamais demandé. C’est par honnêteté que je t’ai fait cet aveu un an plus tôt de l’existence d’Iris. Parce que je tenais à notre amitié et j’aurais du déjà comprendre à l’époque que tu ne souhaitais pas me partager. « Ce n’est pas pour m’aider que tu l’as fait, c’est pour préserver ta réputation. » Mes lèvres se ferment parce que je comprends désormais Abelard. Je comprends que ce n’est pas l’altruisme qui a dicté ton propos mais bien ta conscience trop leurrée par le reflet que tu pourrais renvoyer à fréquenter une femme comme moi. Tu vois Prince, la pire chose à tes yeux, c’est que je ne vaux pas mieux que lui finalement. Tu l’as dit toi-même, je suis un imposteur dans notre monde. Mes pieds fragmentent encore un peu plus les morceaux alors que tu passes ta main sous ta chemise, au point que je connais plus que bien pour le partager avec toi.  Je souris alors que ton visage se crispe. Non pas pour ta douleur, car effectivement, je suis bien trop en colère pour m’y appesantir, mais face à ton propos. « Tu ne comprends pas. » Ou tu ne comprends que trop bien. Je t’échappe et pour de vrai. « C’est encore un moyen bassement matériel pour me retenir, mais je refuse d’attendre cinq ans. » Je ne veux pas entretenir notre relation de mensonge lui donner ces teintes vénales que j’exècre. L’emplir de tout ce que je maudis de toi. « Tu me rends mon argent, tu en as suffisamment, je continue ma route et toi la tienne. Tu pourras me voir comme un imposteur, une illégitime ou peu importe quoi. Je sors de ton monde ok ? Je n’ai pas besoin d’y appartenir, je construirai le mien. » Et quand bien même tu refuses, je ne me battrais pas pour l’or de quelques billets. J’y sacrifie l’argent puisque je ne peux plus sauver notre relation, notre amitié, puisque tu t’appliques à ériger un mur entre toi et moi désormais. « Il n’est pas trop tard Abelard, il n’est pas trop tard pour vouloir rester mon ami si tu le souhaites, les amis veulent le bonheur des leurs, et je suis heureuse vois-tu ? » Sans toi oui, je le serai quand même, mais ce ne sera pas facile. Mais sache que je ne me sacrifie plus désormais et que surtout j’ai une autre personne à protéger. Et que je suis prête à bien plus que pour moi.

Et le pire dans tous ça ? C'est que tu sais très bien ce que tu perds, tu sais très bien ce qu'elle était, ce qu'elle représentait et tu la laisses quand même partir parce qu'après tous il y a un adage qui dit de laisser partir les gens et que si ils reviennent ils seront vraiment à toi. Tu l'as fais avec Harper, elle fréquentait son rital et tu l'as laissé s'éloigner avant de la laisser revenir vers toi, en miette mais tu étais là pour la récupérer encore une fois même au fond du trou t'étais près a sauter au milieu des marées pour la récupérer. Mais Deirdre c'est compliqué. Tu ressens réellement une sorte de haine envers elle et tu es face à elle, tu la laisses s'agacer sur la découverte qu'elle avait fait mais tu ne lui avais pas dis ? Que tu n'avais pas peur de perdre quelques pions dans la partie ? C'est comme les échecs, tu as son fou et t'es prêt a gagner mais elle ne crie pas défaite si facilement. Non elle est dominée par cette chose si répugnante qu'est l'amour. L'amour tu l'avais et tu l'as perdu au milieu de nul part après ça tu as juré qu'on ne t'y reprendrais pas ou pas autant du moins. Et elle veut te déstabiliser en te parlant de Lex ou même de Harp. Mais c'est pas pareil. Elles pourront jamais faire pire que toi en tous cas. oui se laisser embobiner si facilement. Peut être qu'elle n'était vraiment pas comme toi, juste un miroir, une image qu'elle se donnait mais en réalité la vraie Deirdre n'est pas grand chose qu'une fille paumé qui veut de l'attention d'un homme. Elle continue, elle veut te faire parler et tu la regardes, t'écoutes d'une oreille peu attentive avant de sortir un peu plus de tes gonds, t'avances vers elle pour la faire reculer et tu parles fort pour qu'elle se taise pour qu'elle arrête de te chercher, qu'elle arrête d'ouvrir sa bouche et de te parler. Ton regard est noir, noir de haine noir des ténèbres qui ne sont que trop présentes en toi, tu es l'enfer et si elle reste elle brûlera avec toi. Toi c'était différent. Mais qu'elle parte, qu'elle se barre tu t'en remettras. Si elle veut l'amour qu'elle s'en aille avec son chasseur de bétail toi t'en as fini et tu l'as dis assez fort. Mais casse toi Deirdre, qu'est-ce que tu fais encore là ? que tu reprends toujours en criant dans la pièce en faisant un grand geste de la main pour lui désigner une chose : la porte. Quand tu dispense quelqu'un de ta vie tu y penses et tu finiras seul ? Mais c'est pas grave vaut mieux être seul qu'accompagner de personnes comme elle aussi peu fiables. Elle te parle de votre amitié à laquelle elle tient et ça te monte encore mais tu prends sur toi tu respires doucement et tu ne bouges pas. Tu vas supporter ce qu'elle a à te dire et te casser Abelard, à l'autre bout du monde si il le faut mais tu vas te barrer proprement. Tu réfléchis à la destination tu réfléchis a quoi, à quand, à comment. Tu lui reproches de s'être servie de toi et elle te dit que non mais t'es buté dans ta noirceur, les ténèbres t'habitent et tu es bien trop loin pour faire un pas vers elle, tu passerais pour quoi ? Et tu crois sincèrement que je vais te croire ? Tu sais ce que j'ai fais à la dernière pute que j'ai fréquenté ? Un chèque pour le service rendu elle attendait que ça et toi aussi. alors là Abelard, parler de Rhiannon c'était fort, c'était hors de propos mais tu t'en fiches, Rhiannon a profité de toi comme Deirdre l'a fait après tous non ? Et elles ont toutes les deux gagné ce qu'elles voulaient. Elle parle de ta réputation que tu voulais protéger et là c'est trop. Ta réputation était un point important mais la sienne, sa place à la Eliot house ? Sa place dans la société ? T'étais là quand personne l'aurait été. Et la tienne. Sans moi tu serais où à l'heure actuelle ? Tu aurais perdu absolument tous tes privilèges. J'aurais peut être eu un scandale médiatique et encore celle que j'ai protégé c'est toi Deirdre. Toi et ton secret d'enfant non désiré. et oui, toujours plus cruel pour qu'elle parte plus vite, pour qu'elle s'en aille et que tes tourments s'apaisent un peu davantage. Tu es violent en parole, tu la démolis en mille morceaux mais tu sais qu'elle s'en remettra, tu sais qu'elle arrivera a passer au dessus et qu'elle ne sera plus dans ta vie au moins. T'as souffert à l'idée de la perdre, mais finalement la perdre réellement c'est sans doute le moins pire qu'avoir a supporter ça à chaque fois. Ce serait comme une scarification mentale volontaire de ta part et pour quoi ? T'as un point qui lâche, tu sens le sang commencer a gouter et tu passes ta main sous ta chemise pour faire pression. Elle est tellement en colère qu'elle ne voit pas, elle ne verra jamais la souffrance physique qui arrive. La souffrance c'est comme le malheur, ça n'existe que si on lui donne un sens. Tu finis par t'assoir dans ton fauteuil parce que ça tire et que t'as été bien trop con ces derniers temps pour lâcher le rythme que tu t'imposes quitte a faire souffrir ton corps. Une fois encore il te dit stop, un point lâche et toi tu n'es toujours pas prêt a lâcher parce que c'est le mental qui prime. Elle dit qu'elle veut son argent mais tu le sais très bien. Elle veut que tu restes. Parce que c'est le jour où tu lâcheras qu'elle t'aura vraiment perdue et elle n'y est pas prête. Mais sa fierté, son égo la pousse a te repousser plus loin. Elle veut son argent elle veut son butin mais qui l'a rémunéré récemment ? Ca se voit comme de l'eau de roche : elle n'a jamais regardé les comptes parce qu'elle a été la seule a être rémunéré. Son projet a l'heure actuel est tellement gigantesque qu'il ne sera pas rentable avant plusieurs années et tu investi a perte là dedans pour elle mais ça encore : elle ne le voit pas. La colère te monte et elle elle refuse d'attendre 5 ans mais tu la regardes pour reprendre J'en ai rien a faire. Les affaires sont les affaires tu comprends ça ? Ou encore une fois c'est trop compliqué à assimiler pour quelqu'un comme toi ? la laisser se débrouiller serait la couler avec ce projet que tu as monté mais ça : tu ne lui diras pas, trop fier, trop égoïste tu la laisseras croire que c'est par vanité que tu souhaite rester un investisseur. Et un instant tu t'énerves encore, ta main colorée par l'hémoglobine qui sort de sous ta chemise que tu poses sur ton genou pour le serrer et serrer tous court mais tu gères Abelard. Les affaires sont les affaires Deirdre. J'ai investi j'ai droit à ma part. et ça tu ne lâcheras pas ton os, jamais. Elle ne sait pas le requin que tu peux être ? Tu construit peu à peu le mur de Berlin, hostile, funeste, une tempête entre vous mais tu ne lâcheras pas. Tu es comme un lion sorti de cage, capable de tous ravager sous son passage et quoi ? Qui t'en empêcheras ? Elle baisse les armes un instant et tu te lèves retirant ta main de ton pantalon beige. Ca te tire mais tu ne cèderas pas, tu préfères ressentir une réelle douleur physique que de laisser la douleur de la perdre prendre le pas sur le reste. Parce que tu dois la perdre sinon tu n'y arriveras pas Abelard. Elle l'a choisi lui, tu te rappelles de ce que tu appelles sa trahison. C'était lui ou moi et tu l'as choisi non ? Alors va parce que je ne ferais jamais équipe avec des perdants. et à l'heure actuelle c'est tous ce qu'elle est : une perdante. Tu le penses et tu veux lui faire mal parce que plus elle aura mal moins elle reviendra. Moins tu la verras, moins tu ressentiras tous ce qu'elle sait sur toi. Et si une seule des informations que tu as sur moi sort. ton regard s'assombrit encore et tu reprends Je trouverais n'importe quel moyen pour t'enterrer voilà des menaces ma belle, prends des notes. oui parce que la méchanceté gratuite tu connais. Après tous si t'es pas heureux pourquoi elle elle le serait ? Et à l'heure actuelle tu n'as plus aucune confiance en ce que tu as pu lui confier tous ça devient en danger.

Je suis une obstinée, de celles qui ne lâchent rien une fois l’objectif fixé. Mais on peut dire que pour une fois, j’ai trouvé adversaire à ma taille. Je tente de ramasser nos miettes, de souffler sur le brasier, de réanimer notre flamme et on s’entête, on s’emmure de notre glace. On ne se comprend plus là où auparavant le silence disait tout. Je me brise de voir ça oui. Mais je ne l’admettrai pas. Est-ce que finalement, c’est aussi un peu pareil pour toi ? « En quoi c’était différent ? » que je demande en posant mon regard vers toi. Parce que je n’oublie pas ce que tu as commencé à dire cette fois-là et que tu t’es appliqué à fuir depuis. Je ne veux pas savoir mais quelque part ça vient me hanter, je pense que tu te berces d’illusion, je me le promets. Parce qu’on ne peut pas aimer quelqu’un et lui infliger ça. Tu fais tout pour me faire fuir et je le sais. Mais je ne partirai pas sans me battre, je ne partirai pas sans une lutte pour ce que je pense être mon droit. Tu t’es joué de moi, tu as abusé de ma confiance pour dresser les plans selon toi. Servant ton intérêt, me gardant à tes côtés, comme à ton habitude. Tu passeras toujours en premier. J’ai eu cette candeur que ce ne serait pas le cas me concernant. « Tu le sais très bien, je veux récupérer mes parts. » Et je ne partirai pas sans.  Je t’observe de mon regard sans doute plus froid lorsque tu viens me comparer à une pute. Je m’approche à ton dos, je viens plaquer une main à ton ventre, je te retourne pour que tu sois de nouveau en face, mes yeux se relèvent aux tiens.  « Je suis chère payée pour une pute que tu t’es tapée en rêve seulement. » Je siffle entre mes dents, parce que je ne te ferais pas l’affront de ma main sur ta joue. Je ne m’y abaisserai pas et je sais comment t’humilier de bien d’autres façons.  Tu sèmes de nouveau l’espace entre nous, m’interdisant de me libérer quelque part, avançant que les affaires sont les affaires, cela t’arrange bien sur ce point.  « Tu as vraiment un orgueil démesuré. Je voulais pas avoir à choisir moi entre lui et toi, ça n’a rien d’incompatible selon moi. » Il est en couple lui aussi non ? Je ne comprends pas pourquoi il m’interdit de partager mes jours avec une personne qui compte pour toi, pourquoi il me condamne à la solitude. « Je ne suis pas une de tes affaires, je ne suis pas ton jouet. Je ne suis pas ton ombre. » La colère m’anime, le ton s’élève, je ne garde plus mon calme. Je déteste qu’il me prenne en otage de la sorte, que quelque part il me tienne par cet or vert que j’ai tant convoité. Ce n’est jamais pour ça que je l’ai compté parmi mes amis, mais ce Prince maudit persiste à s’obstiner. « Tu sais quoi ? Garde tout ! Va te faire foutre Abelard. J’irai faire le tapin pour de bon si ça peut te faire jubiler. » Parce que j ’ai bien envie de dire autre chose mais je ne voudrais pas encore davantage te choquer. Je m’approche telle une furie vers toi, j’attrape cette main écarlate, cette main que je juge meurtrière pour notre relation. De mes phalanges je viens appuyer au creux de ton sternum, à ce point similaire. « Ah et tu saignes, tu ferais mieux de te soigner, tu as suffisamment d’argent pour le faire toi ! » Contrairement à l’homme que j’aime et toi tu préfères t’emmurer de tes caprices. Du bout de mes doigts, je viens réveiller la douleur en toi, je viens attiser la violence, je préfère subir la colère, la violence même que ton indifférence. Nous briser dans le fracas plutôt que dans la sournoiserie.   « Tu seras seul à mes funérailles de toute manière, pauvre type. » Tes menaces, je n’en ai que faire Abelard. Tu t’appliques à me faire croire que j’ai tout à perdre mais au contraire j’ai tout gagné.

Tu es un monstre, un animal sauvage reclus dans un monde inadapté à toutes ces qualités que tu as. Tu ne sais pas exprimer ce que tu ressens tu ne connais que le silence, la prise sur soi et l'évacuation des tensions dans le sport. Et elle est face à toi obstinée comme si tu allais céder mais elle crois quoi ? Que tu vas te laisser faire ? Te laisser écharper comme une bête inoffensive ? Non. Toi tu répliques tu joues, tu la pousses encore plus loin. Le silence est roi chez toi et tu apprécies les personnes qui ne font pas trop de bruit comme elle peut le faire en ce moment. Elle pense franchement que tu vas céder ? Et elle te parle des autres, celles que tu as dans ta vie, tes amies qui ne t'ont pas trahies elles au moins mais non, rien ne lui conviendra jamais parce que c'est Deirdre. Et tu perds une once de ton calme cette fois, t'avances vers elle, tu veux qu'elle recul tu veux qu'elle cède et tu lui crie presque dessus qu'elle c'était différent. Les ténèbres sont en toi et une part d'humanité que tu as disparait encore dans la pénombre et l'abime de ton âme bien trop sombre pour elle. Elle ne se démonte pas et te pose une question, qu'est-ce qu'elle cherche ? Elle veut quoi ? Que tu cèdes ? Que tu déclares forfait ? Mais non, ça jamais t'es bien trop fier, bien trop touché dans ton orgueil pour la laisser prendre le pas sur toi. Tu sais très bien pourquoi. Elle sait, mais tu ne le lui diras jamais c'est le silence qu'elle récolte une fois de plus. Et tu continues a perdre le contrôle parce qu'elle t'énerve alors tu lui hurle dessus une nouvelle fois de partir. Ton regard est dur, les veines dans tes yeux sont gorgées de sang prêtes à exploser sous la pression. Elle ne partira pas sans ses parts ? Et bien elle risque pas de revoir l'autre débile avant un moment parce que toi vivant ? Tu ne cèderas pas autant pour elle, pour son patrimoine en devenir que pour toi parce que tu le connais tu l'as vu et tu sais qu'elle ne survivrais pas aux charges et une fois encore ce serait ta faute parce que tu l'as laissé on connait les filles mon gars. Si elle part au surendettement c'est de ta faute aussi. Mais ta fierté est là aussi, bien présente et non tu ne lâcheras pas les billes que tu as gagné avec malice mais que tu as gagné pour elle. Parce que même si ça t'écorche bien trop la bouche, tu la protégeras encore, même si elle ne le mérite pas. Et la haine t'habite encore cette rage contre elle, ce sentiment de trahison, tu peux pas passer au dessus. Sauf que ce sont les miennes. oui après tous tu as investi non ? Et la dégringolade continue. Tu veux qu'elle parte, vous vous battez à jonc de mots et de trahison mais vous continuez tous les deux a vous battre seulement cette fois le combat est l'un en face de l'autre et elle a beau être forte elle ne fera jamais le poids contre toi. Tu la compares a une pute, après tous, c'est quoi une fille qui danse pour de l'argent ? Elle parle de ton rêve et tu te figes une demi seconde. Vous aviez pas convenu de ne plus en parler ? Vous étiez pas d'accord que c'était derrière vous ? Ne t'es tu pas déjà expliqué et excusé mort de honte face à elle ? Ca ne te fais plus rire, loin de là et tes limites commencent a être atteintes mais tu tiens le choc. Elle veut que tu cèdes Abelard et t'es plus fort que ça. Elle pose une main sur toi et veut que tu la regardes chose que tu fais sans faillir, elle veut voir de la haine ? Tu lui en sers allègrement. Alors je te laisse imaginer combien l'autre a touché en compensation. oui Rhiannon aurait même pu arrêter le métier même si elle a eu bien moins mais ça Deirdre ne le saura jamais parce que t'es trop fier et trop rancunier pour l'admettre, quand la haine t'habite il n'y a pas de demi mesure. Et la joute des mots tous comme celle de tes maux n'est pas terminée. Elle parle de ta réputation et tu te remets a parler fort, quand tu t'énerves ton accent de Belge ressort un peu plus mais tu ne peux pas franchement contrôler ça. Sans toi elle serait où ? Encore entrain de danser pour 5 malheureux dollars. Elle s'éloigne de toi et tu peux enfin respirer autre chose que son odeur qui te donne aujourd'hui des hauts le coeur, tu ne supportes plus ça de la savoir de la sentir proche tu la rejettes complètement c'est comme ça. De l'amour à la haine il faut croire qu'il n'y a qu'un seul pas. Pourquoi se croire ordinaire quand on est loin de l'être dis moi ? oui tu as un orgueil démeusurer pour l'énerver et dans la réalité aussi parce que tu te fou des gens tu te fiches de tous perdre tu fais un coup de poker avec ta vie, tu restes loin de ce qui est positif et rien ne peut atténuer cet incendie qui ravage tous sur son passage rien à part la mort. Un choix reste un choix assume tes actes dans la vie on peut pas tout avoir. oui même toi tu ne peux pas et si toi tu ne peux pas, pourquoi elle elle pourrait ? Alors tu la prives de ce droit en la privant de toi. Elle va s'en remettre t'en es persuadé, dans une semaine ce sera derrière elle. Elle commence a s'énerver à son tour alors que tu t'assoies dans ton siège et le ton monte alors qu'intérieurement tu jubilerais de réussir a gagner. Parce que celui qui abandonne laisse la victoire a l'autre. Elle devient plus nerveuse, elle serait même capable de t'en mettre une si tu continues a appuyer là où ça fait mal. Parce que tu veux qu'elle ait mal, au moins autant que toi dans une profondeur bien cachée. La boite de pandore doit être mise en sécurité et tu l'as fais sinon tu ne vivrais pas. Bien sure que si Deirdre, tes victoires sont les miennes et sans moi tu n'es pas grand chose. tu la rabaisses une fois encore, tu veux casser ce qu'elle a, tu veux qu'elle parte loin de toi tu veux qu'elle déclare forfait tu veux gagner et non pas abdiquer comme Vercingétorix face à César parce que toi tu es César. Une part d'elle t'appartient comme une part de toi lui appartient mais tu veux qu'elle te laisse, qu'elle t'abandonne parce que tu n'auras plus aucune crainte de la perdre après ça : ça ne pourra pas être pire. Elle pète encore un câble, elle devient plus nerveuse alors que tu te relèves mais le pire n'est pas passé loin de là. Vas y déclare forfait alors. Il t'aura pas fallu grand chose. comme si tu lui redonnais des cartes pour continuer a se battre peut être que t'es pas tellement prêt a la voir partir même si tu fais tous pour. Tu fais de grands gestes et elle devient une furie elle s'approche de toi et tu hurles dessus une fois encore. Elle te dit que tu saignes, tu sais pas comment elle l'a vu mais elle l'a vu et t'es bien trop énervé pour laisser passer la douleur physique la laisser transparaitre sur ton visage. Je ne vois absolument pas de quoi tu parles. non tu ne vois pas non évidemment. Mais elle fait bien pire, la voilà qui pose sa main sur ta blessure, elle sait exactement où elle se trouve parce qu'elle a la même. Et tu te figes alors qu'elle appuie dessus pour te faire mal. Tu clignes des yeux sous la douleur mais tu serres la mâchoire. T'as survécu a pire non ? La voilà proche de toi et ça te répugne. Elle appuie sur la plaie et quand ça devient trop douloureux ta main attrape son poignet pour qu'elle n'appuie pas plus et tu refermes ton emprises tout en contrôlant encore, tu supportera pas plus et ton regard est dans le sien. T'es tellement énervé que t'as surement une veine qui pète dans les yeux. Ne me touche pas. que tu reprends alors que tu serres un peu plus son poignet de ta main ne contrôlant plus cette force ou moins qu'avant. Et non, ton enterrement j'irais pas. Parce que même dans l'haut delà je viendrais te hanter. oui, lui pourrir la vie pour toujours. Vous tuer pour toujours c'est sans doute ce que vous devez faire mais t'es prêt a ça. Tu la laisserais pas crever seule en somme, t'irait avec elle faut croire. C'est ça la haine, le besoin de possession et de destruction ultime de son adversaire. Elle capitulera, tu sais très bien qu'elle capitulera parce que tu es incapable de le faire. Une part de toi lui appartient, elle a ton sang sur les mains comme tu as le sien même si à l'heure actuel, le seul qui saigne c'est toi, elle elle a guérit de tous ça contrairement à toi. C'est sans doute une douleur, une cicatrice que tu as besoin de ressentir parce que c'est ta motivation de tous les jours pour rester en vie et pour trouver qui, qui a fait ça.

Tu étais celui qui me comprenait, mon alter ego, mon autre moitié. J’ai nourri cette illusion, tu le sais, que rien ne pourrait nous séparer. C’est pourtant de l’autre côté de l’abîme que je te contemple désormais mon Prince déchu. Je pourrais m’apitoyer, regretter cette fissure entre nous, mais la haine est trop tenace, le mal qu’on se fait trop présent. J’attise la colère par le feu, de nos remparts de glace, on se détruit un peu plus à chaque fois. De mes doigts qui entaillent ta plaie, de tes phalanges qui se resserrent sur mon poignet, la douleur n’est rien en comparaison du mal que tu m’infliges. Tu te retires de mon existence, tu imposes ton silence, et cela me détruit un peu plus quelque part. Pourtant, je ne peux jouer sur la corde sensible, je ne souhaite pas t’apitoyer. Moi aussi, j’ai trop d’orgueil Abelard pour m’incliner, pour te révéler la peine. Parce que peut-être que malgré nos différents, on reste un peu les mêmes. Toi l’ego et moi l’alter. « Je te touche si je veux, je ne fais que ce que je veux, sache-le. » Tu n’es pas le seul à décider, non l’unique à dicter ta conduite, à imposer ta volonté aux autres. Je me couronne de mon propre chef. Mes doigts appuient un peu plus sur la plaie, les gouttes carmines peignent à présent l’exsangue de mes pulpes. Une grimace furtive sur mes traits, on offre un drôle de spectacle toi et moi Abelard. Entre le ridicule et le tragique. De deux âmes qui s’abiment plutôt que de se dire les choses, plutôt que d’avouer le mal qu’elles se font, les corps se meurtrissent pour de bon, eux désormais. Mes délavées s’obstinent dans l’affront, s’accrochent aux tiennes que je jure noircies par tes démons. Tu m’échappes, comme je te fuis, mais on ne peut empêcher cette confrontation. Iras-tu jusqu’à me briser ? A provoquer la cassure de l’os là sous la peau frêle du poignet. Tu sais que je résiste, que je ne fuirai pas sous ton emprise, que je la rejette finalement suffisamment pour que tu me détruises.  « Tu ne m’as jamais dit pourquoi moi c’est différent, pourquoi je suis différente des autres. » Tu me l’as fait comprendre, tu ne me l’as jamais dit en face, et j’attends dans ce silence meurtrier que tu avoues, que tu expies, parce qu’alors je pourrais t’expliquer les illusions dont tu te berces me concernant. Ce piédestal où tu m’as placé par simple confort envers ton propre reflet, mais nous sommes différents et tu ne peux que le constater. « Dis-le. » que j’ordonne, que je siffle d’une voix faible entre mes dents.  « Pourquoi je ne pourrais pas tout avoir ? » Parce que le monde ne sera jamais trop grand, ni trop lourd pour mon ambition. Je suis partie de rien et j’aurais tout. C’est un serment de moi à moi et j’y parviendrai, coûte que coûte. Je pensais pouvoir passer une vie en me privant d’amour, en restant dans ton ombre, à t’admirer en tant que Roi. Je l’avoue une part de moi, espère que tu puisses faire part d’un désintérêt similaire me concernant, à faire passer mon propre bonheur avant le tien, parce que c’est ce que j’ai longtemps fait envers toi. Mais il y a bien un royaume où tu es Roi Abelard. Parmi les égoïstes, la couronne te gagne et elle te sied plutôt bien.  « Accepte que je t’échappe, accepte que je ne t’appartienne pas entièrement. Tu sais très bien que je serai toujours là pour toi. » Parce que c’est vrai, peu importe nos rancœurs, la dureté de notre haine, je ne pourrai jamais taire cette inquiétude te concernant, je ne pourrai jamais feindre l’indifférence, je ne pourrai pas délaisser des années d’amitié pour un choix que je n’ai pas fait envers ta personne. Parce que tu fais partie de mon existence Abelard, sans doute pas au rang que tu aimerais. Mais tu en fais partie que ce soit au passé, au présent ou bien même au futur.