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I LOVE HARVARD
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    ((sonnie)) - aloha nani po
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    Lien du postSam 2 Mar - 20:54
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    aloha nani po // @solel bjorn ※※※ Vous avez atterri hier et ce soir, allait déjà être le début de deux longues semaines de vacances. La température de la journée est des plus intenses, c'est pour toi, une parfaite journée d'été vraiment. Voir même pire, le soleil est bouillant et il ne laisse aucune chance à ceux qui s'aventurent à l'extérieur. Mais malgré cette vision infernale qu'il y avait à l'extérieur, toi, tu avais simplement hâte de pouvoir profiter de tout ce qu'allait vous offrir ces semaines de vacances. Et ce soir principalement, il y a une soirée hawaïenne sur la plage de Kaanapali, une soirée à laquelle tu as décidé de participer parce que t'as un peu marre de broyer du noir seule dans ton coin. Tu veux pouvoir oublier toutes ces souffrances le temps de ce séjour. Tu veux agir comme une femme normale, une femme qui sait sourire, qui sait rire, qui sait s'amuser. Tu ne veux pas t'apitoyer sur ton sort et t'enfermer dans cette bulle que tu chéris. Tu veux pouvoir te dire aussi que ce qui se passe à Hawaï, reste à Hawaï. Tu veux te dire que t'auras au moins vu Hawaï avant de mourir. Et tu y es, tu aimes déjà ce que tu as pu voir jusqu'à présent. À part la chaleur qui t'énerve et te soule un peu, t'as rien à dire de cet endroit paradisiaque. Peut-être que tu prendras un peu de couleurs ici ? Peut-être que tu bronzeras un peu et qu'on cessera de t'appeler blanche neige ? Peut-être que tu te feras des connaissances aussi ? En parlant de ça, t'es arrivé depuis trente minutes à la soirée et t'es assise autour du feu de camp, vêtue en mode hawaïenne de la tête jusqu'aux pieds. Tu regardes ce groupe d'hawaïen danser. L'une des femmes te fait d'ailleurs signe de venir les rejoindre, mais tu secoues rapidement la tête en agitant tes mains devant ton corps pour refuser l'invitation. Sauf qu'ils en ont décidé autrement puisque l'un des garçons vient te tirer par la main pour rejoindre le groupe. Ils te montrent comment faire et toi tu regardes attentivement, essayant de faire les mêmes mouvements qu'eux. Tes gestes sont peu hésitants au début, mais tu finis par te lâcher, tu mouves ton bassin en accord avec tes pieds, les mains aussi légères qu'une plume, aussi gracieuse qu'une danseuse de ballet. Tu éclates de rire, et t'as jamais rigolé de cette façon depuis la mort de ta mère, depuis l'annonce de ta maladie. Tu continues de suivre les pas, donnant envie au plus timide de venir vous rejoindre.
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    Lien du postSam 2 Mar - 21:34
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    aloha nani po // @WINNIE-FELD DARLING ※※※ Ce soir, c’est la fête. Oui, ce soir, il y a une soirée hawaïenne et donc, je ne risque pas de me faire chier dans ma suite à picoler ou encore, arpenter les bars du coin pour faire la fiesta jusqu’à pas d’heures. Non, ce soir, je sais exactement où je vais aller et surtout, que je vais clairement bien m’amuser. Peut-être que je vais croiser Lucrezia ou encore, Heidi voire même Ushaïa. Qui sait, au moins, je trouverais probablement des têtes connues dans l’assemblée. Bref. Une fois habillé d’un short assez simple et d’une chemise blanche, je me recoiffe rapidement sans pour autant tenter de me foutre sur mon trente-et-un. Je ne suis pas là pour me la péter, non, j’aimerais juste effacer cette douleur cuisante, les remords, les conneries qui s’accumulent dans ma vie. Au moins, à Hawaï, je peux faire comme si mes soucis étaient loin. Attrapant mon appareil photo, ayant bien l’intention d’avoir des souvenirs par centaine du Springs break, je descends à la réception de l’hôtel et me dirige vers le lieu de la fête et donc, sur la plage qui n’est absolument pas loin. Enormément de monde se trouve déjà sur place, d’ailleurs, je croise quelques amis et vais directement m’incruster avec eux, un cocktail assez fort entre les mains, mitraillant les environs pour prendre des photos. Les habitants sont joyeux, des danseurs d’ici se donnent déjà en spectacle et ça ne peut qu’attirer mon regard…heureusement, parce que j’aurais manqué le plus beau. Dansant avec eux, riant, sautant, se mouvant, une Winnie totalement différente de celle que je côtoie à Harvard. Elle semble plus rayonnante pour une fois et donc, je ne peux pas m’empêcher de déposer mon verre pur m’approcher et commencer à prendre discrètement des photos. Passant d’un angle à un autre, je mitraille une fois de plus, voulant absolument immortaliser cette Winnie plus pétillante et sublime que jamais. Après quelques minutes, nos regards se croisent alors que j’abaisse mon appareil photo, un petit sourire aux lèvres, mes iris plantées dans les siennes. La musique se calme et j’approche d’elle calmement, l’appareil autour de mon cou qui a au moins dix photos de la belle brune en tenue hawaïenne. « Jolie tenue mademoiselle, ça te va à ravir, un vrai régal pour les yeux. » Dis-je un certain amusement palpable dans ma voix, bien qu’au final, ça soit la vérité. Parce que oui, c’est un régale pour les yeux, sinon, je n’aurais pas vraiment pris la peine de la prendre en photo…Bon d’accord, même habillée autrement, je l’aurais photographiée, mais je ne vais pas le balancer, ça serait trop facile. « Je ne m’attendais pas à te voir ici…Comme quoi, nous sommes destinés à nous croiser régulièrement. Je suis certain que c’est un signe. » Dis-je un regard taquin, légèrement charmeur également. Il faut dire que, vu l’ambiance et le lieu, je ne vais pas me gêner pour tenter de lui faire davantage de charme…
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    Lien du postDim 3 Mar - 14:57
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    aloha nani po // @solel bjorn ※※※ Depuis que vous êtes arrivés ici, c'est presque comme si, tu es une nouvelle personne. Tu ne ressens pas cette fameuse angoisse t'envahir. Cette sensation qui te broie littéralement les tripes. Celle même qui te fait vomir. Cette pression qui monte et que plus tu attends, plus elle t'étouffe. Cette peur, dans cette obscurité que tes yeux n'arrivent même pas à percer. Toi qui habituellement morte de trouille que même King Kong passerait inaperçue à tes yeux, t'es étonnement sereine, calme, l'esprit beaucoup plus détendu. Tellement, que tu as fait quelque chose qu'habituellement tu ne fais pas. Te laisser emporter par un inconnu pour t'obliger à danser. Là, tu joues le jeu, tu te mets dans l'ambiance de ces personnes superbement accueillantes. Tu souries tellement plus facilement qu'on pourrait croire qu'Hawaï te va plutôt bien au teint. T'es pétillante et tu rayonnes peut-être même plus qu'une étoile en elle-même. Tes rires font écho dans l'air parce que t'as l'impression d'être ridicule. Tu n'es pas habituée à tout ce laissé-aller et donc tu ne sais pas de quoi t'as l'air, mais tu t'amuses bien c'est l'essentiel. Tu continues tes pas de danses et tu commences même un petit peu à comprendre comment ça marche. Tes yeux se baladant un peu partout, et quelques instants plutard, ils finissent par croiser ceux d'un visage familier. Instinctivement tu lui souris et la panique te gagne soudainement. Tu te demandes s'il est là depuis longtemps ou si c'est seulement maintenant qu'il vient d'arriver. Tu as peur d'avoir tourné au ridicule devant ces yeux, alors tu arrêtes rapidement tes pas pour le rejoindre. Ton poignet fermé devant tes pulpeuses, tu te racles la gorge. « Um merci... Mais j'crois que t'as dû mal digéré avec la danse. T'es là depuis longtemps d'ailleurs ? » demandes-tu pour t'assurer de lui avoir au moins épargné cette vision d'horreur. Faut croire que monsieur était là depuis belle lurette vu comment il tenait encore son appareil photo en mains. Ton regard vacille entre ses yeux et son appareil, curieuse de voir s'il a immortalisé ce moment et de quoi surtout t'as l'air. Sa remarque suivante attire néanmoins ton attention, tu souris en chopant d'un serveur qui passait, un tropical cocktail servi dans une noix de coco et montée d'un mini parapluie ainsi que d'une paille. Tu reposes tes iris sur Solel et tu t'aventures à répondre. « C'est drôle, je ne te vois pas comme quelqu'un qui croit au destin et à toutes ces conneries. » tu te mets à marcher sans savoir ou tes pas vont te guider. « Si tu crois au destin ? Qu'est-ce que tu attends de ce signe auquel tu parles ? » bah quoi ? C'est une question intéressante non ? Tes doigts libres agrippent le bout de la paille pour la guider entre tes lèvres et t'enivrer de cette douce liqueur.

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    Lien du postDim 3 Mar - 16:34
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    aloha nani po // @WINNIE-FELD DARLING ※※※ Je ne peux pas m’empêcher de sourire en observant la scène. Winnie cherche à danser comme les autres, elle y arrive presque mais clairement, elle ne se tourne pas au ridicule comme d’autres touristes du moment. Non, du moins, pas à mes yeux. Comme ça, dans cette ambiance, je la trouve ravissante et c’est ce qui est le plus perturbant pour dire vrai. D’ailleurs, j’en profite pour faire quelques photos et quand, enfin, elle croise mon regard elle se stoppe irrémédiablement. Dommage. J’ai l’impression qu’en me voyant, elle s’est arrêtée par gêne ou que sais-je encore. Je n’y vois pas l’intérêt, personnellement, j’aurais bien aimé la voir continuer. Ça change de son visage de Harvard, de ses prunelles brisées et tristes plongées dans une souffrance imminente. Comme moi…. « J’ai du mal digéré ? Je ne vois pas trop le rapport pour le coup…pourtant, je n’ai bu qu’un verre. » Dis-je en riant de bon cœur. D’ailleurs, je remarque ses yeux qui vont et viennent vers mon visage et l’appareil photo. « Je suis là depuis assez de temps pour avoir pris plusieurs photos de toi en pleine action…et crois-moi, elles sont loin d’être ratées. » Dis-je en cherchant à être rassurant. « Tu veux voir ? » Demandais-je en haussant les épaules, n’ayant de toute façon pas l’intention de les publier ou autre. Non, tant que je n’ai pas l’accord des personnes, les photos restent un travail personnel ou au pire, pour mes cours de photographie. Mais disons qu’en soit, je ne poste que rarement des choses sur les réseaux sociaux…loin d’être accro à internet. « Disons que je ne crois pas au destin, juste à des événements bien spécifiques. » un nouveau haussement d’épaules accompagne mes paroles alors que, calmement, je décide de la suivre alors que nos pas ne mènent pas vraiment dans la foule, mais plus à l’écart. J’imite la belle brune en prenant un cocktail, après tout, nous sommes ici pour nous amuser et boire non ? Prenant le temps de réfléchir à sa question, je prends quelques gorgées en regardant droit devant moi, déviant parfois pour observer l’océan magnifique qui s’étale à perte de vue. Ici, l’eau est bien plus bleue que vers chez nous…Oui, ici, c’est vraiment un petit paradis, à ne pas en douter et sans nuls doutes, je reviendrais passer quelques vacances sur cette île. Reprenant mes esprits, je repose mon regard sur Winnie avant de dire calmement. « Je ne sais pas…apprendre à mieux te connaître peut-être ? Savoir qui se cache sous ce joli minois. » Dis-je en menant le geste à la parole, laissant mon pouce frôler son menton en souriant en coin. Ce n’est pas provocateur, juste un geste comme un autre, bien qu’un peu tendre quand même sur les bords. Mas bon, en soit, ce n’est rien de méchant. Si ? « Mais si ça se trouve, y’a clairement aucun signe là-dessous et voilà. » Dis-je en haussant de nouveau les épaules, laissant retomber ma main en souriant avec un certain amusement. « Au moins, j’aurais eu la chance de tenter de te voir danser en tenue Hawaïenne. » Pouffais-je amusé.
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    Lien du postLun 4 Mar - 2:46
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    aloha nani po // @solel bjorn ※※※ C'était une métaphore tes mots, mais tu ne peux t'empêcher de te joindre à son rire. Il y a cependant des choses plus importantes, comme le fait qu'il avoue être là depuis assez longtemps pour te prendre en photo et il te propose même de les regarder. Tu jettes encore un coup d'œil à son appareil et t'es tenté de les regarder, mais tu as peur de voir un visage qui ne te ressemble pas habituellement. T'as peur de voir que tu peux aller mieux, que tu peux sourire, rire, t'amuser. Tu as peur parce que tu n'as pas envie de connaître tout ça pour au final les perdre quand tu te sentiras partir. Tu roules ta lèvre entre les dents pour la pincer discrètement. « Je ne sais pas, j'ai peur d'y voir un autre visage... » la peur de confirmer que ta carapace pouvait se briser un jour et tout le caractère que tu t'es forgée, pourrait s'effondrer, s'écrouler. La suite de ses paroles requiert cependant un peu plus de ton attention, il ne croit pas au destin, mais à des événements bien spécifiques ? C'est très intéressant, parce que tu partages entièrement son avis. Tu ne crois pas au destin, mais à ces rencontres qui pour toi, jouent un rôle important dans vos vis. Comme si votre vie n'est qu'une pièce de théâtre qui prendra fin à un moment ou un autre. « Intéressant comme réponse... » dis-tu en échangeant un clin d'œil avec le jeune homme. Tu as décidé certes de t'amuser et de laissé ton toi anéanti à Boston, mais tu n'es pas conne, tu sais que le temps passe, mais les cicatrices comme les souvenirs restent comme un stylo a encre indélébile. Vous aurez beau essayer de fuir aussi loin que vous le souhaiterez, rien ne changera vraiment. Les choses sont toujours là, au même endroit. Elles attendent sagement pour vous revenir en pleine face au moment où vous vous y attendrez le moins. En même temps, ce serait tellement trop simple si le tout vous prévenait avant de frapper... Tu sais ce qu'il vit chaque jour, la douleur prend un malin plaisir à jouer avec vous. Vous êtes son cobaye depuis toujours. Toi, tu sens sa présence tout le temps, partout, quoi que tu fasses, tu sais qu'elle est là, pas loin. Elle te rôde autour attendant le bon moment pour frapper un coup fort. Tout ce que vous pouvez faire contre lui, c'est l'ignorer qu'importe qu'il vous provoque et vous mets au défi chaque jour. Et votre défi maintenant, c'est de réussir ce spring break. De la passer comme tout le monde et d'oublier que vous êtes minables à souhait. Son geste sous ton menton est loin d'être déplacé, mais un peu troublant fallait avouer. Tu accroches ses prunelles quelques secondes avant de libérer un sourire. Tendre. Un peu trop tendre à ton goût. « Je doute que tu trouves quelqu'un d'intéressant derrière ce minois. Peut-être juste une personne brisée ? » que tu surenchéris naturellement. Toi aussi t'es du genre direct et tu ne passes jamais par quatre chemins. Par contre, les dernières répliques du russe sont dignes d'un romantique pur et dur, toi t'es totalement l'opposé. Tu manques de tact parce que t'as toujours eu peur d'offrir ton cœur et c'est bien pour cela que tes relations n'ont jamais fait longs feux. « C'est si impressionnant de me voir danser ? J'vais finir par croire que je pourrais te plaire et que tu me voues un culte en secret ! » exprimes-tu en éclatant de rire et en le poussant légèrement d'une épaule. Tu bois une gorgée de ta boisson et tu joues avec ta paille, fixant discrètement Solel du coin de l'œil pendant que son regard est plongé dans l'immensité de l'océan. « Je garderais ces instants en mémoire. » que tu promets dans un petit murmure même s'il n'en comprendrait pas le sens profond de ces mots. Tes pieds nues sont rapidement enveloppés par une petite vague d'eau et ça te fait énormément de bien... Tu oses même balancer un peu d'eau sur Solel, lui tirant la langue d'un air provocateur.

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    Lien du postLun 4 Mar - 9:39
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    aloha nani po // @WINNIE-FELD DARLING ※※※ Elle a peur d’y voir un autre visage. Pourquoi ? Pourquoi avoir peur de voir un autre visage ? J’ai des théories, mais pas véritablement de réponses et je ne compte pas les exposer non plus. Je n’ai pas envie de la mettre plus mal à l’aise que ça, ce n’est absolument pas mon but. Pour une fois, elle semblait rayonnante, elle semblait avoir oublié les peines et les souffrances. Oui, pour une fois, la belle brune avait l’air normale, sans barrières froides, sans iris brisées, sans pupilles voilées. Pour une fois, elle semblait en vie et au fond, je me jure de garder les photos pour, un jour, pouvoir lui rappeler que cette fille elle existe, qu’en elle, elle possède encore la force d’avancer, d’effacer et de mettre de côtés les souffrances néfastes qui diriges sa vie. Ironique quand on sait que je suis pareil, que je pourrais faire identiquement la même chose qu’elle. Mais en aies-je vraiment envie ? Être heureux, ne serait-ce qu’un instant est difficile et éprouvant. Oui, il est plus facile de se laisser sombrer, de laisser la peine s’emparer de tout mon être. « Tu ne devrais pas, j’ai bien aimé ce visage. » Dis-je simplement, ne l’obligeant pas à quoi que ce soit pour autant. Alors, je me contente d’avancer avec elle, m’éloignant de la foule en sa compagnie. Prenant un cocktail, je laisse mes lèvres s’emparer de la paille pour laisser le liquide dévaler le long de ma gorge. Les cocktails sont pas mal corsés ici, mais au final, vu que c’est assez sucré ça passe comme du beurre et c’est ça qui fait la traitrise de la chose. Elle me demande si je crois au destin, je réponds le plus franchement. Je ne crois pas au destin en soit, mas aux conséquences des rencontres à répétitions, des chemins qui se croisent encore et encore. Qui aurait pu croire que j’allais croiser plus régulièrement la belle brune ? De ces rencontres découle forcément quelque chose d’autre, un rapprochement évident. Réponse intéressante. Je me contente de sourire en guise de réponse, continuant mon dialogue, frôlant du pouce son menton avant de récupérer ma main en la laissant choir le long de mon corps. Face à ses paroles, je souris en coin. Elle a toujours cette tendance à surenchérir, ça, je l’ai remarqué, davantage en sachant qu’en règle générale, je suis comme ça aussi. Mes iris toujours dans les siennes, je me contente de répondre « Tu ne me feras pas croire que tu es inintéressante. Tu peux t’en persuader toi, mais je ne suis pas dupe. » Dis-je simplement, bien que je ne relève pas le côté brisé, parce que ça, je suis certain que c’est le cas. Comme moi, elle est blessée par une vie trop cruelle, comme moi, les blessures sont purulentes, sanguinolentes. Nous sommes deux âmes fêlées, mais peut-être pas totalement irréparables. Qui sait. Quand elle me dit qu’elle pourrait finir par croire qu’elle me plait et que je lui voue un culte secret, je ne peux pas m’empêcher de rire légèrement. « Désolé, je ne voue un culte à personne sauf à moi-même peut-être…En ce qui concerne le fait que tu pourrais me plaire, disons que tu n’es pas inintéressante. » Oui, Winnie est le genre de fille qui pourrait me plaire, c’est vrai, mais disons que personnellement, je ne suis pas le genre de mec qui attraie et davantage, qui est doué avec de quelconques relations sentimentales. Tournant les yeux vers l’océan, je me perds légèrement dans le bleu de celui-ci, bien que devenu sombre avec la noirceur d’une nuit étoilée. « On est là pour ça non ? Se faire des souvenirs… » Dis-je en ne voyant pas trop de doubles sens dans ses mots, par contre, je sens l’eau caresser mes Tongue et davantage, l’eau qu’elle balance sur moi. « Et ! » Dis-je en riant. Ok, elle veut la guerre ? Elle va l’avoir ! Sans prévenir, j’imite son geste avec mon pied mais cette fois-ci, d’un coup qui fait que bien plus d’eau atterri sur la jeune femme. Je ne vais pas m’éterniser pour subir sa vengeance, encore moins avec mon cocktail en main et mon appareil autour du cou. Alors, dès que mon méfait est accompli, je m’éloigne brusquement de l’eau en pouffant de rire. « Non, tu n’auras pas ta vengeance maintenant ! » Criais-je en posant mon cul dans le sable pour prendre une nouvelle gorgée de cocktail et…m’armer de mon appareil pour commencer à prendre une photo de l’horizon au passage.
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    Lien du postMar 5 Mar - 1:34
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    aloha nani po // @solel bjorn ※※※ Est-ce que c'est cette Winnie là qu'il préfère ? Celle sur son appareil photo ? Parce que cette Winnie là n'est là que pour deux semaines, le temps de mener à bien ces vacances. Car une fois les pieds sur le sol bostonien, la vraie Winnie paumé réapparaîtra. Et ça cogite dans ta tête, tu paniques un peu à l'idée qu'il te préfère en mode spring break plutôt qu'en mode bostonienne. T'as peur parce que tu ne saurais pas être cette fille rayonnante, pimpante et souriante en permanence. T'as peur parce qu'alors, la vraie toi ne pourras plus solliciter son attention. « Alors laquelle des Winnie tu préfères ? » demandes-tu spontanément sans vraiment peser tes mots. Ce n'est qu'après les avoir sortis, que tu te rends compte que tes pensées ont été plus fortes que ta raison. Tu te racles la gorge un peu gênée par ce manque de tact. Ce que tu peux être conne par moment Winnie ! Tu espères ne pas l'avoir mis mal à l'aise avec ta question, car ce n'était pas tes intentions. Mais le sujet continue de tourner autour de toi, faut croire que c'était ta nuit en quelque sorte. Une nuit à laquelle beaucoup de choses pourraient arriver. « Et qu'est-ce qui te fait dire que je pourrais l'être ? Tu sais lire entre les lignes ? » le questionnes-tu amusée. T'es curieuse et tu veux en connaître les détails. Ce qui lui permet d'affirmer que tu es assez intéressante pour solliciter un peu de son temps. Temps qu'il t'accorde encore ce soir en marchant le long de la plage en ta compagnie. Mais tu stoppes soudainement tes pas en entendant ses aveux. Tu n'en retiens que la partie où il confirme que tu pourrais lui plaire, car tu ne t'attendais pas à ça, c'est tellement...peu probable pour toi que t'as le cœur qui part dans de violentes embardée, ta respiration semble s'accélérer alors que tu te perds quelques secondes dans tes pensées. Ce n'est que lorsque tu accueilles l'eau sur tes pieds que tu reviens sur la terre ferme. Tu ne relèves pas le fait que tu lui plais, parce que ça serait en venir à confirmer qu'il te plaît également. « Um.. C'est si soudain... » Sérieusement Winnie ? Un homme t'avoue que tu lui fais un quelconque effet et c'est tout ce que tu trouves à dire ? Oula, pas étonnant que tu sois encore célibataire, et visiblement tu le seras encore dix ans plutard, parce que tu ne fais aucun effort. Puis comme tu t'en doutais, il n'avait pas capté tes mots à double sens, et tu as cette soudaine envie de sauter sur l'occasion pour lui avouer ce que tu as sur le cœur, tes lèvres s'entrouvrent, elles bougent, mais aucun son n'en sort. Tu es comme terrifiée à l'idée qu'il ne pose plus ce même regard plaisant sur ta silhouette. Ce regard qui te fait baisser les yeux et te fait légèrement perdre les mots. T'as juste peur qu'il te regarde différemment, alors tu soupires et referment tes pulpeuses. T'abandonnes. Comme toujours. « Yep ! On est là pour ça. Alors faisons-nous beaucoup de souvenirs ! » ce sont ces simples syllabes que tes lèvres finissent par cracher. Comme quoi, quand t'as besoin de penser un peu trop fort, rien n'en sort. Ironie du sort... Apparemment, monsieur a bien aimé que tu lui balances toute cette eau dans le dos ein ? Il se tourne avec un sourire vengeur que tu connais très bien et te renvoie la monnaie de ta pièce, si ce n'est avec beaucoup plus d'eau à la tronche. Tu écarquilles les yeux, la bouche grande ouverte, choquée, mais tu finis par laisser un éclat de rire se propager dans l'air. Malin qu'il est, il s'éloigne de l'eau en te narguant, quant à toi, tu te penches rapidement pour ramasser une poignée de sable mouillé que tu caches discrètement derrière ton dos, un sourire espiègle scotché sur le visage. Tu le rejoins et tu déposes ta boisson sur le sable avant de contourner le russe pour te caler dans son dos. Tu t'agenouilles pour glisser furtivement tes lèvres à l'entrée de son oreille. « Je crois que tu m'as un peu sous-estimé... » souffles-tu d'une voix suave plaquant ensuite ta main sablée sur son cou éparpillant la substance crasseuse un peu partout. Cou, torse, ventre... Toi même troublée par ton geste et cette proximité enivrante, tu te relèves pour t'éloigner histoire d'essayer de calmer ton cœur qui s'emballe encore et encore et encore...
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    Lien du postMar 5 Mar - 10:38
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    aloha nani po // @WINNIE-FELD DARLING ※※※ Laquelle je préfère ? Je ne peux pas m’empêcher de hausser un sourcil en l’observant, penchant légèrement la tête sur le côté. C’est d’ailleurs assez naturellement que je réponds du tac au tac « L’une comme l’autre ». Parce que oui, l’air de rien, l’une et l’autre font partie d’elle, font en sorte d’être ce qu’elle est, de faire d’elle ce qu’elle est actuellement. « Disons que tu es ce que tu es, du coup, tu n’existerais qu’à moitié si je n’appréciais qu’une seule facette. » Dis-je en haussant les épaules, reprenant un léger sourire sur mon visage. Oui, c’est comme si moi, je lui demandais ce qu’elle préférait chez moi, la personnalité qu’elle préfère tout en sachant que c’est moi, que ça fait partie de moi…ça serait inutile. Comment apprécier une personne, sans apprécier son tout ? Impossible, du moins, c’est la vision de la chose que j’ai. J’apprécie notamment Manon, cette princesse aux airs hautains mas qui, au fond, n’est pas méchante. Je n’aurais jamais pu être amie avec elle si je m’étais arrêté à mes premières impressions, à sa facette la plus évidente…Quand elle me demande comment je peux savoir qu’elle est intéressante, je hausse les épaules d’un air banale. Décidément, Winnie a besoin de réponses à tout et n’importe quoi ce soir. Ne peut-elle pas juste se contenter de ce que je dis ? Ne peut-elle juste pas me croire, simplement ? Apparemment non. « Non, je ne sais pas lire entre les lignes, mais contrairement à ce que tu penses, le peux de ce que tu m’as laissé voir depuis qu’on se connait était intéressant. Tu devrais cesser de te sous-estimer. » Dis-je cette fois-ci, un peu plus sérieusement. Oui, elle ne devrait pas penser qu’elle n’est pas intéressante, ça serait dommage quand même. « Puis, si t’es inintéressante alors, je le suis davantage, ce qui en soit serait dommage pour moi non ? » Tentais-je de rigoler, laissant un léger rire traverser mes lippes. Mais la conversation, elle tourne dans un sens assez étrange, mais pas dérangeant pour autant. Je ne lui avoue pas qu’elle me plait en soit, j’annonce juste qu’elle n’est pas inintéressante à mes yeux, mais n’est-ce pas la même chose dit de la sorte ? Peut-être…sûrement, qu’importe, je suis franc et je dis ce que je pense. Point finale. Ce n’est pas pour autant que je vais la demander en mariage… « Si soudain ? Winnie, je ne t’ai pas demandé de m’épouser ni même de sortir avec moi, j’ai juste dit que t’étais intéressante et que potentiellement, tu pourrais me plaire. Ne panique pas. » Dis-je en riant doucement alors que nous décidions de nous faire des souvenirs, bien qu’en soit, je n’avais pas vu son hésitation à parler, je n’avais pas remarqué le mal-être soudain qui s’était planté sur les traits de son visage. La preuve, elle me balance de l’eau dessus et je fais de même, bien que d’une façon plus abondante pour le coup. Face à sa tronche et sa bouche ouverte, je ne peux pas m’empêcher de rire en m’éloignant vers la plage, me laissant aller en position assise dans le sable. « Fallait pas me chercher. » Dis-je assez fort pour qu’elle m’entende, prenant une gorgée de mon cocktail…grave erreur. J’ai à peine le temps de déposer mon verre que j’entends la voix de Winnie à mon oreille, provoquant une décharge électrique le long de ma colonne vertébrale. J’aurais dû me concentrer sur ses gestes et pas sa voix vu que, déjà, je me retrouve pleins de sable. « Bordel de… » m’exclamais-je en me redressant brusquement, cherchant à échapper au sable trempé. Trop tard, ma chemise est trempée et dégelasse et Winnie, elle, elle s’éloigne déjà. « Ah non, tu ne vas pas t’en sortir comme ça ! » Dis-je brusquement en courant vers elle. Avec une certaine facilité je l’attrape de façon à la soulever et la faire passer sur mon épaule, en sac à patate. « Vengeance… » Murmurais-je alors que je me dirige vers l’eau froide, un sourire mesquin aux lèvres. « Un bain de minuit mademoiselle ? » Inutile de dire que ça ne risque pas d’être agréable pour elle…
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    Lien du postMar 5 Mar - 12:57
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    aloha nani po // @solel bjorn ※※※ En écoutant les réponses du russe, tu ne peux pas t'empêcher de sourire. T'es heureuse d'entendre qu'il te préfère toi tout simplement, peu importe ce que t'es, car il a raison au final, t'es Winnie, tu ne deviendras pas quelqu'un d'autre si tu te mets à sourire et il t'en fait prendre conscience. « Comment tu fais ? Comment tu fais pour trouver les mots exacts ? » Toi, tu réponds toujours à une question par une autre question, la preuve, tu n'as pas pu t'empêcher de le faire maintenant. Parce que oui, tu ne caches pas avoir si peu confiance en toi. Tu ne caches pas te sous-estimer et parfois, ça te donne une impression d'infériorité à toutes les autres filles. T'es du genre à te demander ce qu'un homme pourrait te trouver alors que des milliers de filles plus intéressantes attendent d'être cueillies. Et dire aussi que certaines filles pensent que tu te la joues supérieure derrière ce masque de marbre que tu dégages, alors que pas du tout, parce que tu les envies. Tu les jalouses. T'as envie d'échanger ta place avec elles, mais tu ne peux pas. Parce que même si tu avais la solution miracle pour le faire, tu ne le feras pas. Tu n'as pas envie de les condamner à ta place, pas envie de les laisser ressentir ce que tu ressens chaque jour. Tu ne le souhaites à personne sérieusement. Bien joué Solel ! Mais tu n'allais pas le laisser se faire passer pour un minable juste pour que tu te sentes mieux dans ta peau. « Tu sais ce que je pense ? Le jour où toi tu seras catalogué comme inintéressant, ce jour là on entrera dans la phase finale de notre existence. Parce que t'es tout sauf ça ! » Mais tu supposes que lui le sait, il n'est pas comme toi, il ne se sous-estime pas, il se fait assez confiance pour tenir tête à quelqu'un. Tu admires d'ailleurs ce côté-là de sa personnalité. Tu pourrais bien apprendre de lui non ? T'es une tête brûlée Winnie, mais tu fais aussi beaucoup d'efforts, même si tu ne le vois jamais. Même si tu penses le contraire. Même si... Là tu divagues avec ses propos. Tu perds tes mots. Tu paniques lorsqu'il te fait remarquer qu'il ne comptait pas te demander en mariage ou même potentiellement devenir sa petite amie. T'es super gênée d'un coup et t'as envie de te faire toute petite. Comment ton état a pu le laisser imaginer tout ça ? Sacré crétine va ! « Quoi ? Mais je ne panique pas ! Façon, je serais une piètre petite amie, et une épouse catastrophique. Je sais où est ma place ein ! » Dis-tu en lui tirant la langue. En vrai, t'es grave en panique. Bordel, t'as l'impression d'entendre ton propre cœur battre dans ta poitrine. Pourquoi il te fait autant d'effet comme ça ? « Et puis je ne nous vois pas ensemble... Tu pourrais avoir toutes les filles que tu veux... » que tes lèvres libèrent dans un haussement d'épaule banale. Allez, continues de creuser ta tombe Winnie ! Façon, elle est déjà creusée et n'attend plus que toi. Ouai, ben elle attendra encore un peu, car t'as une revanche à prendre ! Non mais le gars t'a pris pour un sac à patate ! Et t'as beau gigoter dans tous les sens, tu ne réussis pas à te libérer. Le hic, c'est que tu vas finir dans l'eau si jamais tu ne t'en dégages pas rapidement. « Tu sais que je pourrais crier au viol et un tas de personnes viendrait pour te faire la peau ? » T'as un sale sourire vicieux sur les lèvres, mais tu sais qu'à la distance où vous êtes, personne ne t'entendra. C'est seulement une diversion pour ce que tu as en tête. L'une de tes mains se plaque sur sa joue pour lui tourner la tête vers ton visage. Ton odorat bien trop développée distinguant les effluves d'un parfum luxueux, d'une excitation à peine masquée. Ton souffle retenu, tes pulpeuses accrochent ses lèvres pour l'embrasser. Geste calculé, mais troublant quand même. Des frémissements mordent affectueusement tes membres si frêles alors que tu recules brusquement ta tête. Voilà, t'as profité de son état de surprise pour te libérer de son emprise. Mais maintenant, tu pouvais réfléchir à ton geste complètement idiot. Merde, qu'est-ce que t'as fait Winnie ?
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    Lien du postMar 5 Mar - 14:27
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    aloha nani po // @WINNIE-FELD DARLING ※※※ Comment je fais pour trouver les mots exacts ? A vraie dire, je n’en sais rien et sa question me prends de court, me surprend même et ça se voit sur mon visage. « A vraie dire…je dis juste ce que je pense. » Dis-je en haussant les épaules, comme si c’était normal, comme si c’était banale. Mais au final, n’aies-je pas les mots exacts pour elle, simplement parce qu’elle me ressemble davantage que d’autres ? Peut-être parce que, au fond, je la comprends, du moins, au moins un peu, un minimum. Peut-être que les mots percutent, que les mots sont réels, justement parce qu’ils sont destinés à une âme tourmentée, à un caractère qui s’emboite avec le miens ? Je n’en sais rien, je ne souhaite pas chercher davantage de réponses par peur de m’y casser la gueule, par peur de comprendre davantage. « J’essaye juste d’être franc. Tu es une seule personne, si on t’apprécie on aime l’ensemble, pas seulement un côté…C’est comme en amour, les gens en arrivent à aimer les défauts de ceux qu’ils aiment, parce que ça fait partie d’eux et que sans ça, ils ne sont pas pareils. » Dis-je en glissant mes doigts dans ma nuque, parlant presque trop bas, presque dans un murmure. Parce que les défauts j’en ai pleins, parce que mes relations se sont finies chaotiquement, qu’à cause de mes propres défauts et ceux des autres, les choses se sont mal terminés. Pourquoi n’arrivais-je simplement pas à exécuter mes propres mots ? Non, à la place, j’ai tendance à me fermer comme une huitre, à tenter de faire fuir les autres, davantage depuis deux mois maintenant. C’est plus facile de fuir, plus facile de tourner le dos que de risquer de souffrir davantage. Elle m’annonce que je ne suis absolument pas inintéressant et de là, je souris en coin, presque amusé alors que je dis doucement. « Alors, maintenant, tu vois ce que je vois en toi. » Oui, si elle pense ça de moi, il suffit qu’elle inverse les rôles sans changer ce qu’elle ressent, les choses sont identiques et c’est ma façon de le lui faire réaliser. Lui offrant un clin d’œil amusé, je ne peux pas m’empêcher d’ouvrir un peu trop ma gueule et vu sa réaction, je ricane, du moins, au début. « Tu sais où est ta place ? Drôle de pensée quand même, puis, dis pas n’importe quoi, je suis sûr que tu ne dois pas être si atroce que ça. » Par contre, ses autres parlent, elles, me firent froncer les sourcils, comme si j’avais été vexé l’espace d’une fraction de seconde. « Je ne vois pas le rapport entre tu ne nous vois pas ensemble et je pourrais avoir n’importe qui…Mais bon. » Je ne veux pas approfondir le sujet, c’est inutile et davantage, je n’en éprouve pas le désir, une pointe de vexation planquée au fond de moi, bien caché. Heureusement, l’atmosphère se détend, prend une autre tournure. Deux enfants qui se cherchent, qui s’emmerdent. Une chemise foutue, une demoiselle rapidement mise en sac à patate sur mon épaule. J’approche dangereusement de l’eau et quand j’entends ses mots je roule des yeux. « Tu peux toujours essayer…t’as pas la tronche d’une fille prête à se faire violer ma belle. » Dis-je avec un certain amusement, donnant un petit coup d’épaule pour l’emmerder davantage. Sauf que le reste, je ne m’y attendais absolument pas. Elle plaque sa main contre ma joue, m’oblige pratiquement à me tordre le coup m’obligeant ainsi à stopper ma route. Et là, en une fraction de seconde, ses lèvres se posent sur les miennes. Geste qui, effectivement, a le don de me figer, de me surprendre assez pour que mes lèvres répondent aux siennes, assez pour qu’elle se libère et réussisse à se dégager de mon emprise. Je cligne des yeux, je la fixe, mon regard est interrogateur quand, enfin, je reprends la parole. « J’ai besoin de savoir. T’as fait ça parce que t’en avais envie ou juste, parce que t’avais besoin de trouver un truc pour pas finir à l’eau ? » La question en soit est peut-être stupide, mais je la lui pose quand même, j’attends quand même sa réponse. N’était-ce que pour le jeu ?
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