Gíacobe grattouillait sur sa guitare, chose qu'il n'avait eu l'occasion de faire depuis longtemps, lorsqu'il reçu un message de.. Colombe. Il fallait le dire la dernière fois qu'elle l'avait contacté, elle avait été complètement ivre, et finalement tout cela avait fini par les mener à passer une nuit ensemble, allant même jusque prolonger ce beau caprice au petit matin. Rien de tout ça n'avait été prévisible, c'est vrai. Ce qui l'était moins encore c'était qu'il s'apprêtait à faire, se vêtir pour aller la rejoindre, là ce soir. Ce n'était pas très sain, il le savait mais il ne pouvait que craquer dans ces moments-là. Puis ils s'étaient cherchés, subtilement.Du flirt, de la provocation. Alors pourquoi résister ? Enfin, il avait fallu une petite demi-heure à Coco pour se pointer sur le pallier un pack de bières, et deux menus en burger/frites achetés à la volée. Tuer le temps, se tenir compagnie, autant le faire bien vous dira-t-il.

@Colombe Perol

Giacobe, Colombe. Une histoire passée qui empiète de temps à autre sur le présent. Une histoire terminée sur une incompréhension. Deux jeunes gens qui finissent souvent par se retrouver. Ce soir Colombe, elle fait rien d’autre que de traîner au lit en grignotant tout et n’importe quoi. Elle regarde de la merde et c’est ce qu’elle raconte à Giacobe avant qu’ils ne se cherchent mutuellement. Si bien qu’à la fin, il dit arriver. La demoiselle se pince la lèvre, sourire aux lèvres. Bon bah finalement, changement de programme. Lorsqu’il sonne à la porte, elle grogne un peu parce qu’elle aurait préféré qu’il rentre, presque certaine que la porte est ouverte. Ouais parce qu’elle espère tous les soirs que Sandrick change d’avis et décide de se réfugier chez elle plutôt que chez ce mec bizarre. Bref, elle prend pas la peine d’enfiler quelque chose de décent, elle se contente de prendre son kimono qu’elle noue pour cacher ses sous-vêtements et un peu plus de peau. Ouais en soit, pas grand chose mais c’est pas comme si elle était pudique ou comme si il ne l’avait jamais vu vêtue de la sorte. Elle ouvre la porte et croise les bras, sourire aux lèvres. De la bière et de ma mal bouffe ? T’attends pas à ce que je change mon programme pour regarder un match de foot. Elle le taquine et finit d’ailleurs par rire de la situation. Elle se décale pour le laisser entrer et en profite pour refermer derrière lui. De toute façon, son meilleur ami ne se pointera sûrement pas.

Si Coco n'avait pas dîné, Coco avait faim. Alors d'une pierre de coups il dînerait et passerait un moment avec la Perol. Encore une fois sans trop savoir pourquoi si ce n'était par envie, par caprice. Il y avait prit goût et peut-être qu'une part de lui cherchait encore des réponses, allez savoir ! Quoiqu'il en soit, elle lui a ouvert. Il a sourit spontanément en l’apercevant, et ne se fit pas prier pour entrer, déposant un baiser à sa joue. Quoi ? Non moi je suis là pour le film culcul, ma jolie ! A-t-il balancé plein d'ironie pour la charrier un peu, un peu plus. Se retournant vers elle, le sourire fier de sa petite connerie taquine, il aperçut ses jolies gambettes et se passa de commentaires pour mieux déposer ce pack de bières et leurs burgers sur la première table venue. Pas de cuites, rien qu'une petite bière. Oui pas d'alcool fort pour cette fois.

Colombe finit par se retrouver avec Giacobe, encore une fois. Sourire collé sur le visage lorsqu’elle le voit, elle l’invite directement à rentrer. Il a apporté de quoi manger et de la bière aussi. Autant dire qu’il manque plus qu’un match de sport et c’est ce qu’elle lui fait comprendre en rigolant. Elle plisse le nez lorsqu’il parle de film culcul. Elle n’irait pas jusque là Colombe. Disons que c’est un film... de filles mhmh. J’espere bien parce que comme je t’ai dit, je compte pas mater un film d’horreur et passer une nuit de merde. Elle insiste une nouvelle fois. C’est une trouillarde Colombe, elle croit aux fantômes, aux esprits et tout ce qui va avec. Il explique aussi qu’il a pris des bières autrement dit, pas de grosses cuites ce soir. Elle sourit alors qu’il pose tout sur la table. Elle s’approche pour piquer une frite en le provoquant. T’aimes pas quand je me prends des cuites ? Elle sourit bêtement la demoiselle, tout en papillonnant des cils. Je déconne! Ouais elle a un humour assez étrange à une heure aussi tardive de la journée, de la nuit. Faut pas chercher à comprendre c’est comme ça. Elle en profite pour attraper une bière qu’elle ouvre assez rapidement pour lui coller dans les mains et ouvrir une seconde pour elle. Quoi qu’un coca, ça aurait été pas mal non plus tout compte fait

Bien entendu, il n'était certainement pas là pour un film culcul. Non il faisait un peu le con brièvement mais jamais rien de plus. Mais apparemment sa réplique arrangeait la demoiselle d'un coup d'un seul. Elle, qui prenait le temps de lui dire qu'elle ne regarderait certainement pas un film d'horreur. Dommage, je suis sacrément doué pour contrer les effets secondaires des films d'horreur. Oui futur médecin, ne l'oublions pas. Paradoxalement il était trop dans la dérision. Oui parce que quand Gíaco se montrer sérieux il l'était vraiment. Mais peut-être qu'être sérieux avec Colombe c'était trop difficile pour lui. Attrapant la bière qu'elle lui tentait, il s'installait en même temps. Je suis de garde demain soir. Dit-il en attrapant une frite à son tour. Il n'avait donc pas répondu à sa question, et ce, certainement parce qu'elle avait ajouté je déconne. La Colombe ivre avait moins de filtre, et était paradoxalement plus simple. Mais passer du temps avec en toute sobriété, c'était plaisant aussi n'est-ce pas ?

Pas un film d’horreur. Colombe c’est une vraie trouillarde. Elle pourrait cauchemarder d’un film pendant des jours. Ouais une vraie gamine. Bon forcément, y en a quelques uns qui la font rire or, lorsqu’il s’agit d’esprit, c’est foutu. Bref, elle décide donc que ça ne sera ni sport, ni film d’horreur ce à quoi Giacobe est un peu déçu puisqu’il a apparemment une technique pour contrer les effets négatifs. Elle le questionne du regard, lui adresse une petite moue. Tu tiens vraiment à regarder un film d’horreur ? La négociation risque d’être compliqué. Elle prend une frite puis, ouvre deux bières dont une qu’elle tend à Giacobe. Il lui explique qu’il est de garde demain et elle se rend compte que ça fait un bail qu’ils n’ont pas parlé de ça. Quel service ? Elle part s’installer dans le canapé, l’invitant à en faire de même.

Non il ne tenait pas à un film d'horreur. Bien sûr que non. Mais c'était pas ce qu'il y avait de plus simple à reconnaître. La vérité c'est qu'il ne savait même pas pourquoi il était hun. Après tout, jamais ils ne pourraient dire qu'il était uniquement parce qu'ils s'étaient légèrement cherchés, presque chauffés par messages. Pas avec Colombe. Ce serait mentir. Il y avait peut-être plus derrière tout ça. Mais creuser autour de cela faisait peur, n'est-ce pas ? « Qu'est-ce que tu proposes à la place ? » Il ne répondait finalement pas à la question de la belle Colombe. Si ça ne tenait qu'à un film d'horreur, il ne se serait pas privé de rester... chez lui.  ? « Les soins palliatifs.. c'est un des seuls services que je n'ai pas eu à faire jusque là. » C'est vrai qu'il énonçait un peu comme c'était. De manière factuelle. Mais il appréhendait rudement. Il n'appréhendait pas la mort mais appréhendait ce qui se passait autour.. les proches. S'installant près d'elle il ne tardait pas à reprendre. « Et je ne ne fais que répondre à ta question ! » Comme sur la défensive pour éviter tout reproche de casse d'ambiance, ce qui lui arrachait d'ailleurs un sourire amusé.

Comme elle n’a jamais trop été film d’horreur la gosse, elle lui demande si c’est vraiment nécessaire qu’ils en regardent un. Elle fera l’effort si Giacobe y tient. Au pire, ça le forcera à rester quelques jours en plus à la maison. Elle hausse les épaules quand il lui demande ce qu’elle a à proposer. Tout le reste me va. Un truc d’action, fantastique ou un thriller. Tant que ça fait pas trop peur. Ouais elle avait tout de même envie de dormir la nuit. En plus comme il vient de préciser, il est de garde demain donc elle va finir par se retrouver toute seule à un moment donné. Elle lui pose des questions par rapport à cela tout en prenant place dans le canapé. Il lui explique que c’est en soins palliatifs et elle grimace légèrement. Ouais, il faut que répondre à sa question après tout. Ça risque d’être plus dur que les autres services que t’as fait jusqu’à maintenant non ? Comme il l’a si bien dit, il n’a pas eu à le faire pour le moment mais bon, il fallait sûrement passer par la. J’ai pas trop d’idées mais, on peut aussi regarder un truc marrant pour te changer les idées si tu préfères. C’est moins glauque. Attrapant le sachet de nourriture, elle se met à piquer quelques frites, consciente que finalement, son estomac vient de se réveiller. C’est ça de sauter des repas forcément elle finit par en payer le prix.

Nul besoin de démonstration, Gíaco n'était peut-être là pour un film. Non au fond ce qu'il l'avait fait venir c'était bien de passer un moment avec elle. Mais pleine de bonté qu'elle était, elle semblait lui proposer de choisir le programme à visionner. Alors qu'elle listait les genres, il opta pour le suivant. « Un thriller, c'est pas mal. Un bon thriller. » C'est peut-être ce qui se rapprochait le plus de l'horreur, mais c'était bien mieux encore aux goûts de Gíaco'. Quoiqu'il en soit, elle avait fini par lui demander quel service l'attendrait demain, et persistait. « Oui possible. Enfin, les gardes c'est une peu le même principe que la loterie. » Quelle comparaison ! Ça n'empêche qu'il le pensait. Toutes les gardes ne se ressemblaient pas et encore moins les gardes de nuit. « Tu sais qu'à toi seule, tu suffit à me changer les idées ! » Beau parleur au sourire ravageur ! Mais tu le pensais. Puis là, la garde de demain ne le tracassait pas tant que ça. Non il avait l'habitude de roder la nuit dans les hôpitaux, pour ce qui est de ce service en particulier il encaissera sur le tas.

Colombe se met à réfléchir à toutes sortes de films autres que des films d’horreur. Il choisit un thriller et la demoiselle se contente d’hausser les épaules, peu sûre de ce choix. On verra bien ce que ça donne. Ca marche, celui que tu veux! Autant qu’il choisisse du début à la fin. Ils parlent de ses gardes, du fait qu’il va devoir affronter les soins palliatifs. Oui, c’est sur! Elle comprend ce qu’il veut dire par la. Y a des jours plus simples que d’autres. Le hasard choisit les malades, leur sort. C’est con mais c’est ainsi que ça la vie. Sourire aux lèvres quand il avoue qu’elle sait lui changer les idées. Tu peux venir après ta garde si tu veux que je te change les idées. C’est vrai que je suis plutôt douée dans ce domaine. Elle lui lance un clin d’œil toute contente de sa réplique. Forcément.