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crédit/ tumblr ✰ w/louison chamberlain

Le voyage s’était fait de nuit alors j’avais pu dormir durant tout le trajet. Je sais bien que c’était pas simple tout ce décalage horaire alors ouais, voyager de nuit semblait être la meilleure option. Après une escale à Reykjavik, on est arrivés dans la matinée à Stockholm. Pas le temps de trop se reposer ou faire du tourisme, l’idée était de se retrouver directement dans notre chalet. C’était pas la porte à côté alors c’était le train cette fois, pour monter au nord du pays. Pas trop non plus, il fera un peu trop froid sinon. Mais là où on pouvait faire du chien de traineau ou du scooter des neiges. De quoi s’amuser un peu si l’envie nous prend. Ou de rester dans le chalet avec tout confort. C’était tout aussi bien. De toute façon, j’avais fait en sorte de garder le contact avec elle durant toutes les heures qu’on a pu faire ensemble. Main dans la sienne, sa tête sur mon épaule. Je n’avais pas envie que ça se fasse dans la douleur, au contraire. Je voulais qu’elle soit bien, sereine avec moi. Je ne lui offre pas la meilleure des situations mais j’allais me battre pour ça. Finalement, après être arrivé à la dernière gare, un taxi nous attendait pour nous emmener jusqu’au chalet réservé. Il nous déposait devant et le responsable de l’ensemble hôtelier nous attendait devant, tout sourire. On s’occupait de tous les papiers à l’intérieur, après la petite visite nous faisant découvrir la chambre conjugale, le sauna, le jacuzzi ainsi que les activités aux alentours. Enfin, il nous quittait, nous laissant seuls dans cet endroit pittoresque mais qui a un air de paradis sur terre. « Ça va mieux ? » que je lui demandais, m’approchant d’elle pour enrouler mes bras autour de sa taille, l’attirant contre moi avant de frôler mon nez au sien.

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J’dis presque plus rien, j’observe. Je suis en retrait. Je déambule, livide. Je me détache de tout. Hier soir, j’ai soufflé mes bougies accompagnée de mon cher vague-à-l’âme. La chute est violente, sacrément violente. On était bien sur notre nuage et boum. Tout est fini. Elle est de retour, pour nous jouer un mauvais tour. Depuis, Louison Chamberlain est en veille. J’sais plus quoi faire, ni quoi dire ou penser de la situation. Je n’ai pas non plus envie de t’inquiéter ou de repartir dans une énième crise. Ainsi, à chaque fois que tu tournes ton visage vers le mien, j’esquisse mon plus beau sourire pour ne rien laisser transparaître. Et bon sang, le voyage a été extrêmement long. Tu ne m’as pas lâché d’une semelle. Je n’ai pas pu craquer dans mon coin, rien. J’ai tout gardé, tout stocké et enterré dans mon jardin secret. Désormais, je me sens comme une putain de cocotte-minute prête à exploser. Heureusement, entre le train et le taxi, j’ai pu contempler des paysages époustouflants, bien loin de ceux dont disposent ma chère France. Les yeux chargés d’étoiles, nous arrivons enfin à destination devant le complexe hôtelier que tu as choisi. Ouais, je n’ai rien fait moi, j’ignorais tout de tout. Je découvre petit à petit ce que tu as préparé et j’suis conquise. Je m’émerveille. J’ai déjà vu la neige, mais ici, c’est différent. L’ambiance est différente, on est loin des Alpes ou des Pyrénées. Durant la visite, je n’écoute pratiquement rien. J’suis juste impatiente qu’ils dégagent tous pour me retrouver uniquement avec toi, loin de tout, nous vs le reste du monde. Et voilà. La porte se referme. Tu t’approches de moi, tu m’enfermes dans tes bras et je pose mes mains sur tes épaules. Nos nez se câlinent et mon angoisse chute considérablement. Est-ce que ça va mieux ? Pour de vrai, pas forcément. Suis-je obligée de dire la vérité ? Non. « Ça irait mieux avec un bisou dans le cou » Fuck, c’est moi qui l’initie ce baiser. Je remonte une de mes mains froide dans ta nuque, j’ébouriffe tes cheveux plaqués à cet endroit et je tamponne ta nuque de mes lèvres pour remonter sur ta mâchoire. Je te veux si fort. Mon coeur hurle ton prénom sans arrêt. Il me saoule je te jure. « J’ai toujours aussi peur de te perdre, mais je t’aime toujours aussi fort » Mes lèvres descendent vers les tiennes et les heurtent avec volupté « J’ai envie de tout faire ici. J’veux m’arracher les poumons dans la forêt, mourir cramée dans le sauna, te faire l’amour dans le jacuzzi, sur ce lit, sur cette peau de bête qu’on piétine.. » Un petit éclat de rire se perd dans la pièce. La seconde suivante, mon visage se referme et je me blottis aussitôt contre toi. Je m’excite encore trop et j'en oublie le reste..

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Qu’importe tout ce qui nous arrivait, on allait finir plus fort, right ? Enfin, c’est ce que je pensais en tout cas. Je n’allais pas laisser le destin nous séparer encore une fois, pas après tout ce qui s’est passé. Alors ouais, je faisais tous les efforts du monde pour faire en sorte qu’elle aille bien. Pour faire en sorte qu’elle se sente au mieux possible. Je sais bien que c’est pas possible mais j’essaye de m’en persuader. Parce que savoir qu’elle souffre… ça me tue. Ça me tue plus qu’elle ne peut l’imaginer. Être dans une telle situation n’était facile pour personne. Ni pour elle, ni pour moi, ni pour Camila. Seulement, Camila ne faisait rien pour arranger les choses. Vengeance était son maître mot malheureusement et je ne savais pas réellement quoi faire pour empêcher que ça atteigne ma petite amie. Enfin seuls dans le chalet, je m’approchais d’elle, avec cette envie de la protéger de tout, mais surtout de moi. Ouais, j’étais la pire chose qui lui soit arrivée en ce bas monde j’ai bien l’impression. Si son ex avait pu la blesser de mille et une façon, j’avais réussi à faire pire bien malgré moi. Pourquoi était-elle encore à mes côtés ? Pourquoi avait-elle souhaité ce voyage ? J’en savais trop rien. Mais on était chez moi à présent et j’allais tenter de lui montrer que c’était pas du vent notre histoire. « Mh, un bisou dans le cou… c’est faisable » Mais elle l’avait déjà initié la première. Mains dans la nuque, ébouriffant suffisamment mes cheveux comme j’adorais qu’elle fasse, je sentais ses lèvres se perdre sur ma peau. Elle finissait par se livrer un peu, toujours plus que le trajet qu’on avait parcouru jusqu’ici. Elle avait été muette comme jamais, étrange venant de Louison mais qu’importe. J’écoutais ce qu’elle avait à me dire et j’esquissais un sourire, riant quand elle riait, avant de la sentir de blottir contre moi. « Je t’offre pas vraiment la vie rêvée… je le sais. Mais je vais tout faire pour que tu sois bien et heureuse. Je vais pas la retrouver. Je vais rester avec toi, quoiqu’il arrive. Si notre histoire doit avoir une fin, ce sera pas à cause de Camila » Et je refuse que ce soit ça. Je refuse que Louison rompe à cause d’elle, directement ou indirectement. « Toi et moi… » soufflais-je doucement avant de capter son regard, son attention. « Toi et moi, c’est beau, c’est le Yin et le Yang » Et j’étais désolé d’être son Yang au final, parce qu’elle était pure Louison et je ne lui apportais pas grand chose de bon. « Je sais pas ce que tu attends de ce voyage… de moi… Mais je suis prêt à tout entendre et à tout te donner si ça te permet de rester à mes côtés »

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Plus de bruit. Mes oreilles bourdonnent. L’odeur du bois qui nous entoure chatouille mes narines. J’pourrais presque me sentir hors d’atteinte ici, mais les pensées négatives sont toujours là, en arrière-plan. Elles me guettent et me poursuivent. Elles me rattrapent quand je me sens pousser des ailes pour te rejoindre. T’en fais pas, je me débats. Je lutte, je te jure que je lutte de toutes mes forces. J’ai pas envie de nous foutre en l’air. Je tiens bon. Je m’accroche à toi. Je glisse ma bouche charnue sur ta peau moite pour me remémorer son goût inimitable. La texture de tes cheveux entre mes mains, un régal. Je froisse ensuite tes mèches coupées courtes entre mes doigts et je me délecte de tes lèvres satinées. Non, je ne vais pas mieux. J’ai conscience que la Suède n’est qu’une parenthèse. Mon enthousiasme finit alors par se dissimuler. Dans un soupir de désespoir, je me réfugie contre toi. Ton coeur tape fort dans ta poitrine, juste sous mon oreille. Son prénom surgit et je me crispe en plantant mes griffes dans ton pull. Je vais rester avec toi, quoiqu’il arrive. C'est bon d'entendre ça. Ne pas abandonner, ne pas baisser les bras Louison. Sois forte. « Je l’espère » Relevant ma frimousse vers toi, je connecte ensuite nos pupilles entre elles. Je ne cligne pas des yeux, je m'en interdis totalement. J’suis hypnotisée. Mes commissures s’élèvent légèrement. Tiens, un sourire sincère. Le Yin et le Yang. J’aurais pas dit mieux. « J’attends juste que tu sois mon mec. J’veux juste me droguer à ton rire et en apprendre toujours plus sur toi. J’veux te soutenir quoiqu’il arrive et que tu me parles de tout ce que tu ressens. Ne me tiens pas à l’écart s’il te plaît.. » C’est bien ça que je redoute le plus. Que tu gères des trucs dans mon dos, sans m’en toucher le moindre mot. J’veux être ta confidente ET ton amante. Ton tout. « Si tu veux vraiment que je reste, tu me donnes lui » murmurais-je en déposant mon index à la place de ton palpitant « Tu me le donnes tout entier et tout ton corps aussi. C’est non négociable » L’espièglerie colonise mon visage. Je réduis la distance minuscule nous séparant et j’encadre ta tronche entre mes mains pour venir embrasser cet espace entre ton nez et ta bouche. Le philtrum. Il est si beau le tien, si bien dessiné, si parfait. Mh oui, je l'aime cette fossette toute douce et parfois plus râpeuse. Je t’aime rasé, pas rasé. Je t’aime énervé, pas énervé. Je t’aime pour tes défauts et tes qualités. J'plane de nouveau. « Et toi ? Est-ce que tu attends quelque chose de moi ? » te demandais-je en jetant ma veste sur le lit à nos côtés. « J’suis toute ouïe »  

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Peut-être bien qu'elle finira par me quitter, cette situation étant loin d'être idéale. Je le sais et je le redoute. Mais j'ose espérer qu'elle ait suffisamment confiance en moi pour penser que j'allais me dépatouiller de cette histoire. Je ne sais pas ce qui nous attend mais on l'affrontera ensemble. Oui, j'allais lui faire part de toutes les informations, qu'elle apprenne tout de ma bouche et non de quelqu'un d'autre. Je la sentais alors proche de moi, contre moi. Ses lèvres sur ma peau, sa tête contre mon torse. J'enchainais avec des mots qui rassurent, des mots qui font du bien. Du moins, j'osais l'espérer, tout comme elle d'ailleurs. Elle n'est pas encore certaine de mon engagement avec elle et je le comprends. Qu'elle me fasse courir si ça lui chante, si ça lui permet d'avoir des certitudes, je n'allais pas lâcher. « Je suis ton mec. Je le suis et je le resterai. Je suis ton mec, ton petit ami, ton copain, ton homme... ton bae si jamais tu emploies toi aussi ce mot » que je disais en souriant. « Je veux tout ça avec toi et je te tiendrai pas à l'écart. Au moindre truc, je te tiens au courant » Et d'ailleurs, je sentais son doigt se poser sur mon pectoral, sur mon coeur notamment. Elle le voulait, tout entier. J'allais le faire, je devais rompre ce cercle vicieux. Je devais cesser d'aimer Camila. Probablement que je n'y arriverai pas, une part de moi l'aimera toujours. Après tout, elle reste ma femme, la mère de mon enfant. Et même si on venait à divorcer, elle était une partie de ma vie et je ne pouvais pas l'effacer. Mais Louison, Louison voulait l'entièreté de mon amour le plus sincère et j'allais le faire, j'allais lui donner, lui offrir et j'allais me donner en sacrifice pour la rendre heureuse. Quoiqu'il en soit, elle était assez ouverte à la discussion finalement, elle qui avait été silencieuse durant tout le voyage. Elle s'ouvrait peu à peu, laissant ses petits gestes attentionnés me faire craquer un peu plus à chaque instant. Une fois sa veste sur le lit, je venais encadrer son visage de mes deux mains, lâchant ses hanches à contre-coeur. « Je veux... que tu ne doutes pas de moi, que tu me fasses confiance. Que tu continues de m'aimer, même quand je fais des erreurs, quand je suis maladroit. Je veux que tu me fasses part de tous tes états d'âme, bons ou mauvais » Je veux pouvoir la rassurer, la réconforter. « Je veux aussi être le seul dans ta tête, dans ton coeur... Je veux que tu n'aies aucun regret » Et c'était sûrement ça le plus important dans la finalité. « Ca ne sera pas facile les prochaines semaines, les prochains mois... Si tu sens que c'est trop, je comprendrais. Si tu préfères choisir la facilité, t'en aller et être heureuse avec un autre, je comprendrais aussi » Je caressais alors ses joues de mes pouces, mon regard incapable de quitter le sien. « Je veux que ton bonheur tu sais... Et j'étais égoïste de t'arracher à celui que tu touchais avec Liam... Alors si tu veux le récupérer, c'est le moment » Et ça me brisera le coeur, évidemment. Mais si c'est ce qu'elle souhaite, alors je la laisserai faire, pour son bien, pour son bonheur. A tous les coups, elle s'en sortira bien mieux sans moi.

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S’éloigner pour se reconnecter l’un à l’autre. Ici, loin de tout, nous devons nous unir plus que jamais. Je dois m’assurer que tu ne me feras plus fausse route et que notre relation est indéfectible. J’ai besoin de tes mots pour dissiper mes craintes encore persistantes. J’ai exactement besoin de ce que tu débites et qui m’fait perdre pied. Plus les surnoms tombent, plus je vacille. Mes yeux s’humidifient. Mes lèvres s’arquent en un joli sourire. Je l’attendais depuis si longtemps cette déclaration. Et l'inverse est-il valable ? J’hoche ensuite ma bouille, espérant que tu tiendras cette promesse qui compte beaucoup pour moi. J’veux être au coeur de l’info, comme BFM TV. Certes, je préférais qu’il n’y ait aucune nouvelle de l’autre côté, j’préférais même que l’autre côté disparaisse complètement, mais c’est tout bonnement utopique de pouvoir imaginer un truc pareil. J’dois te faire confiance. J’ai plus le choix, tout repose sur tes épaules. C’est à toi de faire l’ménage dans ton coeur pour m’accueillir comme il se doit. Comment tu vas t'y prendre hein ? Avec un gosse dans l’tiroir de Camitruc, j’suis mal barrée pour avoir mon histoire de princesse. Et de ton côté, est-ce que tu as des attentes vis-à-vis de moi ? J’suis pas parfaite, peut-être que tu te poses des questions sur moi après tout. Subitement, tes mains glacées quittent alors mes hanches pour retrouver mon visage bouillant. Doooooucement, je dois mémoriser, ralenti. J’peux pas en placer une. J’dois continuer de t’aimer si tu fais des erreurs ? Tu me laisserais partir si je baissais les bras ? Tu me laisserais retrouver Liam ? Mes sourcils ne cessent de danser au cours de tes phrases. « Écoute-moi, j’crois intimement que mon bonheur est entre tes mains, c’est toi qui le fait Pluton. C’est toi qui peux illuminer ma vie au plus haut point, comme c’est toi qui peux l’assombrir en une fraction de seconde. » Ôtant tes doigts chargés de ma chaleur, je me retourne et sursaute en apercevant une tête d’ours accrochée au mur. Drôle de goût. Ambiance chalet après tout. Dis-moi que tu n'as pas vu mon saut de biche effrayé please. « En ce qui concerne Liam, il ne veut plus entendre parler de moi sur le plan amoureux. On échange encore, je vais pas te le cacher, mais je l’ai brisé pour toi Pluton, tu n'as pas le droit de me dire d’y retourner après les dégâts que tu as occasionné. Je l'ai quitté pour toi, tout s'explique non ? » J’y crois pas, comment tu peux me dire ça. J'doute pas de nous moi. J'veux plus reculer, j'veux me focus sur le présent et avancer à tes côtés. J'veux m'endormir dans tes bras tous les soirs à partir de maintenant, on a déjà perdu trop de temps. « J'rêve ou t’essaies de me dégager là ? Et j'sais que j'serais jamais ton before anyone else moi. Alors ouais, peut-être que je devrais partir dès maintenant au lieu d'espérer que ça change n'est-ce pas ? » marmonnais-je en faisant volte-face à quelques mètres de toi, mes bras barrant ma poitrine.

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Je voulais réellement faire en sorte qu’elle et moi on allait s’en sortir. C’était quelque chose que je souhaitais au plus profond de moi. Je n’avais pas déclenché la colère de Camila pour quelque chose qui ne durerait pas. Mais à côté de ça, je n’avais aucune certitude de son côté, aucune idée de si elle voulait affronter tout ça avec moi ou non. Elle m’aimait oui, elle avait rompu avec Liam pour moi mais c’était avec la donnée Camila qui n’était pas dans le coin. Maintenant qu’elle était revenue, je ne savais pas tellement ce qu’elle voulait faire. Fuir, être heureuse, ou sombrer à mes côtés quoiqu’il en coute ? C’était bien ce que je voulais savoir, d’où tout ce que je lui disais de mes attentes. Et peut-être que je donnais trop d’informations d’un coup et elle avait du mal à tout assimiler, que sais-je. Elle finissait par prendre la parole, ce qui faisait battre mon cœur de façon incontrôlée. Je la contrôlais en quelque sorte, ses sentiments, qu’ils soient positifs ou négatifs, étaient liés à moi. Je pouvais faire de ses journées un bonheur sur terre ou un enfer. Au choix. J’optais pour le bonheur… même si certains facteurs ne sont pas de mon ressort, comme le retour de Camila par exemple. Elle finissait par me parler de Liam. Celui que j’avais abordé en premier d’ailleurs. Mais qu’importe, elle m’expliquait et ça avait du sens, même si j’étais putain de jaloux qu’elle continue de lui parler. Pourquoi faisait-elle ça d’ailleurs ? J’en sais trop rien. « Je sais que tu l’as quitté pour moi, mais tu pensais pas te retrouver face à mon ex vengeresse… ça aurait pu te dissuader d’aller plus loin » Mais de toute évidence, elle n’avait pas envie d’abandonner, au contraire. Elle s’accrochait à moi de toute ses forces et ça me faisait un bien fou. Je l’aimais putain, je l’aimais tellement. Elle s’était éloignée, je la suivais du regard, avant qu’elle ne finisse par se retourner pour me faire face. « Non… je veux juste… être rassuré, que tout ça ce soit ce que tu veux. Être avec moi coûte que coûte et que tu t’en iras pas dans deux semaines… » finissais-je par lui dire, me rapprochant d’elle pas à pas. « Tu es mon before anyone else. Tu l’es devenue quand je t’ai embrassée alors que j’étais marié. Je veux plus te perdre… je veux construire mon bout de chemin avec toi et voir où notre histoire nous mène vraiment » Je retrouvais place face à elle, et si jamais elle bouge à nouveau, je ne cesserai de suivre ses pas pour me retrouver au plus près d’elle à chaque fois. « Je t’aime. Je suis tombé amoureux de toi… fou amoureux de toi. Peut-être même que c’était le coup de foudre, j’en sais rien. Mais depuis ce fameux 14 février 2018, ma vie a changé. Tu l’as changé… et je n’ai aucun regret. »

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Je m’en sors plus. Chaque fois que je défais un nœud, un autre arrive. C’est au tour de Liam d’entrer en piste maintenant. La conversation commence à prendre une tournure délicate. J’suis Parisienne, mais j’ai le sang aussi chaud qu’une Marseillaise, alors je m'emporte. Je me place sur la défensive tout en instaurant une distance physique entre nous, signe de mon malaise grandissant. « Oui, effectivement. Je te l’accorde, ça aurait pu m’en dissuader, mais j’suis maso » Je savais qu’elle reviendrait à la charge, t’as beau arracher de la mauvaise herbe, ça revient toujours. La preuve, je me considère aussi comme du chiendent hyper résistant. « Est-ce que je me suis barré la dernière fois qu’on était ensemble ? Est-ce que je t’ai fait fausse route en allant embrasser mon ex dans ton dos ? Non. C’est moi qui ai besoin d’être rassuré en sachant le lien si puissant et dégueulasse qui t’unit à cette fille. Je m’en irai si tu me le demandes et qu’elle dépasse les limites. Là ouais, je m’en irais pour l’éternité. Une fois, pas deux. La fois précédente était déjà de trop. » Je me retourne en croisant les bras sur ma poitrine. Tu te rapproches et je ne bouge pas d’un millimètre. J’suis bien enracinée, change de trajectoire bordel ! Ne reviens pas. Je grince des dents, la mâchoire contractée. J’pourrais te contourner, continuer de faire les cent pas, mais je ne bouge plus. La tension s’amenuise en moi. J’ai pas souri, c’est pas vrai ! C’est un peu mesquin de sourire sur le « alors que j’étais marié » non ? Trop tard, j’ai pas pu le contrôler. Je me sens victorieuse, même si ce n’est pas joli-joli. « Ça l’était pour moi Pluton Westerberg. Dès que je t’ai vu, j’ai eu le coup de foudre sous mon casque énorme. Le 14 février est désormais un jour sacré pour moi » J’en ris, c’est si nian-nian, c’est si nous. T’as gagné, j’ai stoppé mon courroux. Je m’élève sur la pointe de mes pieds et je capture tes lèvres. Hop, je repose mes talons sur le parquet et je les redécollent pour aller picorer ta bouche. Une fois, deux fois, trois fois. Je m’arrête plus. Je répète le mouvement jusqu’à sentir mes mollets brûler « Je t’aime mon amour » Je crois qu’il est peut-être temps de clore cette discussion. Nous avons un cadre idyllique rien que pour nous, l’occasion de nous amuser alors que tous nos potes sont en train de bosser au bout du monde. J'veux faire de la luge moi, construire un bonhomme de neige et finir dans le sauna. Oui mais non, attends. Un truc me chiffonne. « Aucun regret ? T’es certain ? Si c’était à refaire, tu le referais ? Tu m’embrasserais de nouveau ? Tu n’attendrais pas qu’elle guérisse ? » Sois honnête, je t'en supplie.

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{ njut }
crédit/ tumblr ✰ w/louison chamberlain

Je sais pas pourquoi hein, mais je souriais à ses mots. Elle était maso, elle avait pris le risque de me retrouver, même si ça impliquait se retrouver face à une Camila qui ne veut rien d’autre que se venger du mal que j’ai pu lui faire. Ouais, elle n’allait pas lâcher le morceau, la connaissant et je redoutais ses représailles très fort. Elle me balançait mes erreurs de la dernière fois, avec pour arguments le fait que c’était à elle d’être rassurée. « C’est ma dernière chance donc ? » C’était ça que je comprenais de sa tirade. Mais ok, elle ne s’en ira pas, elle le fera que si je lui demande ou si Camila dépasse les limites. M’embrassant ? Sûrement ouais, comme la dernière fois d’ailleurs. J’allais devoir être vigilant alors, parce que c’était totalement le genre de choses que Camila pourrait faire pour briser ce couple que je formais de nouveau avec la française. Quoiqu’il en soit, je me rapprochais d’elle, la suivant comme je pouvais. Mais elle ne bougeait pas, rendant la chose plus simple, plus facile. J’étais juste là, face à elle, à tenter de la rassurer. Je le ferai tous les jours s’il le fallait, tous les matins au réveil, l’assurant que je l’aime, que je reviendrai vers elle au soir pour me coucher une nouvelle fois à ses côtés. Et tous les jours, je lui ferai l’amour, tous les jours, je la comblerai de bonheur. C’était un sourire comme celui qui naissait sur ses lèvres que je voulais voir tous les jours. Et j’allais le faire, j’allais m’y tenir. « Il faudra voir les choses en grand alors… parce que ça va arriver vite » Même s’il y a Thanksgiving avant, Noël et le jour de l’An. Ouais, bientôt le 14 février. Bientôt qu’elle sera dans ma vie depuis un an. Bientôt qu’on pourrait fêter le gros changement dans nos vies respectives afin qu’elles se retrouvent sur le même chemin. Et c’est comme ça que ses lèvres percutaient les miennes. Une fois, deux fois, pleins de fois. Un “je t’aime” sortait de ses lèvres et je me sentais libéré d’un poids. « Je t’aime ma chérie » lui rendais-je, dévorant du regard ses yeux verts. Et ouais, je me sentais carrément plus léger à présent, comme si on venait de retirer un gros pieu de mon cœur et que je pouvais à nouveau respirer convenablement. Les choses étaient claires et il fallait qu’on sache surmonter les obstacles ensemble. « Aucun regret de t’avoir dans ma vie… Après, je pense que certaines choses auraient pu être mieux faites. Peut-être rompre avec elle avant de t’embrasser… Ouais, je regrette de l’avoir trompée » Je baissais la tête, collant mon front au sien. Je voulais être un mec bien et tout ce que je faisais, c’était des conneries, me collant moi-même une étiquette dégradante. « Mais je regrette pas de t’aimer, de te désirer à toute heure du jour et de la nuit… je regrette pas de tomber un peu plus amoureux de toi à chaque instant »

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crédit/ tumblr ✰ w/louison chamberlain

« Oui, c’est probablement ta dernière chance, ne la loupe pas » Tu te crois dans un jeu-vidéos avec plein de vies toi ? J’dois déjà supporter ton mariage et le bébé en route, j’pourrais pas survivre à un dérapage supplémentaire. L’amour n’est pas cent-pour-cent aveugle, faut pas déconner. La prochaine fois, c’est game over. Le pire, c’est que Camila va tenter par tous les moyens de nous détruire et j’sais pas comment je vais réagir cette fois-ci. Peut-être que je ne supporterais pas et que j’irais directement la voir un de ces quatre, quitte à ce que je perde des poignées de cheveux décolorés. Je veux vraiment pas en arriver là, vraiment pas. D’un côté, je comprends sa frustration et sa haine. J’ai aussi été trompé, mais j’ai choisi une autre solution que la vengeance, j’ai choisi de tracer ma route. En traçant ma route, je t’ai d’ailleurs percuté de plein fouet.. On s’est percuté un 14 février, jour de la Saint-Valentin, le jour des amoureux. Est-ce que c’était un signe ? « Il y a Halloween avant. C’est moins romantique hein, à ce sujet, j’prépare quelque chose avec Bambi. Si ça se fait, tu risques d’être invité » Mystère. On se tâte pour la date, ne sachant pas encore si le comité d’Harvard a prévu une fête bien plus grande pour la fête des morts. Et voilà, je bats en retraite. Je viens me nourrir de tes lèvres, mes mains croisées dans le dos. Je tapote ta bouche à plusieurs reprises, me sentant plus légère qu’en pénétrant dans cette chambre. Ma chérie. Ce regard. Pourquoi je voudrais en trouver un autre ? C’est dans lui que je veux vivre. C’est dans tes yeux que je veux me voir.. Le plus beau miroir du monde. Damn, j’aurais dû garder mes questions dans ma boîte. Je déglutis péniblement en acceptant ton front qui se pose sur le mien. J’suis refroidie. « Tu l’aurais jamais fait. Tu n’aurais jamais trouvé le courage de rompre sans motif. Elle ne t’aurait jamais laissé partir » J’expire longuement, fixant la pointe de nos chaussures entre nous. Si elle n’était pas partie en centre de désintoxication, je ne serais jamais venue ici. Tu ne serais peut-être pas en train de tomber un peu plus amoureux de moi à chaque instant, non, peut-être que tu serais au contraire en train de m’oublier un peu plus à chaque instant passant.. On en est là par un concours de circonstances, super ! Ton monde continuait de tourner quand je n’étais pas là, mais pas le mien. Mes mains frottant la naissance de tes pec’ à tes épaules, je finis par me détacher douloureusement de toi en rangeant mes paluches dans les poches arrières de mon pantalon « On sort ? Le soleil va vite se coucher et j’aimerais un peu me promener dehors avant.. » En définitive, arrêtons l'hémorragie pour l'instant. Cautérise la plaie et on la rouvrira plus tard.