J’étais désolé d’entendre ses aveux et ses problèmes de famille. J’étais vraiment compréhensive par rapport à cela et je me sentais  bête à présent de lui avoir fait des reproches et d’avoir été froide avec lui parce qu’il n’était pas venu me voir lorsqu’il était retourné en Corée mais finalement, s’il était venu est ce que j’aurais voulu l’écouter, je lui aurais sûrement claquer la porte au nez. « Je suis désolé, vraiment, je suis peut-être un peu trop égoïste finalement. Je suis conne, vraiment, désolé d’apprendre tout ça. » Dis-je en me passant la main dans les cheveux, soupirant légèrement. Je me passe les mains sur le visage un peu pour cacher ma honte. J’étais prête à faire des efforts malgré ma rancune. Je laisse tomber mes mains sur mes jambes venant croiser mon regard avec le sien. Je l’écoute, touché par ses propos. Est-ce que c’est moi la personne dont il parle ? J’en frissonne légèrement. J’ai du mal à entendre ses mots qui me ramène plusieurs années en arrière, depuis nous avions vécu plein de chose, chacun de notre côté, et j’avais du mal à croire qu’il n’ai aimé personne d’autres.. De mon côté j’étais allé de l’avant me lançant à avoir de nouveaux sentiments pour d’autres hommes malgré ma blessure qui avait dû cicatriser avec le temps. Je n’avais jamais eu de chance en amour, la plupart du temps mes histoires c’était toujours fini mal, je finissais toujours seule. La seule fois où une histoire commençait à fonctionner c’était moi qui l’avait laissé pour partir aux Etats-Unis. Lorsqu’il me rappelle se souvenirs, j’ai du mal à m’en souvenir, j’avais choisi d’effacé tout ce qui pouvait me ramener à lui mais les images remontaient petit à petit. « Oh mon dieu, je ne me souvenais plus de ça.. » Je baisse la tête, ma gorge étant nouée, mes yeux se posent sur ses mains qui viennent se glisser dans les miennes. Instinctivement quittant sont contact pour venir en créer un nouveau. Mes bras viennent s’enrouler autour de son cou posant ma tête sur son épaule. Je ne pleurerais pas ma fierté bien trop forte pour ça et la douleur encore présente qui ne peut pas s’effacer en quelques heures.

Je suis à la fois compréhensive mais aussi à la fois blessé par son comportement de l’époque. Les gens change est de toute évidence Ezéchiel en est la preuve. Je dois prendre sur moi et laissé le passé au passé et aller de l’avant. Je suis toujours là pour aider les gens à défaut de moi, j’ai toujours été comme ça, à prendre le parti des gens qui pouvait être attaqué et ne pas réagir. J’avais toujours tendance à faire justice pour les autres qui n’osaient pas. J’étais touché par ses compliments, qui ne le serait pas lorsque l’on vous décrit comme étant unique. Le temps pouvait parfois faire des miracles et on devait le laisser agir et ne pas aller contre lui. Je me glisse dans ses bras, j’ai toujours été tactile peut être un peu trop, ce qui parfois pouvait faire du mal sans le savoir. Je reste un moment comme ça, ne sachant pas quoi répondre pour une fois. Je sens sa main faire des allés et retour dans mon dos comme pour me réconforter. Je sens qu’il se recule légèrement et je viens croiser son regard quelques secondes avant que finalement ses lèvres viennent se poser sur les miennes. Tout va trop vite et je n’ai pas le temps de réagir à quoi que ce soit. Mes bras se détache de lui instinctivement dû à la surprise. Je rouvre les yeux croisent à nouveaux les siens un peu perdu par ce qu’il venait de faire. Je souffle reprenant rapidement les esprits. Je me lève du lit pour me diriger vers la fenêtre de la chambre pour voir si les éclaires de l’orage illumine toujours le ciel mais aussi pour essayer de mettre au claire les idées qui viennent se mélanger dans ma tête. Sans m’en rendre compte, je passe ma langue sur mes lèvres avant de venir mordiller légèrement ma lèvre inférieure. Je croise mes bras sur ma poitrine frottant de part et d’autre mes bras. J’étais perdu et je ne savais pas quoi dire et quoi faire face à cette situation. Réfléchi Yura, calme-toi, tu dois reprendre tes esprits.

Je la laisse faire, elle ne m'a pas giflé c'est que cela ne lui a pas déplu que je sois aussi direct, je range la boîte doucement dans le placard, puis je quitte la chambre ayant entendu le téléphone retentir. Je réponds et je parle avec mon grand-père pendant un moment, je lui confirme pour les fêtes de fin d'années. Puis je lui dit bonne nuit et je parle un peu avec mon frère adoptif et demande des nouvelles sur la santé de mon grand-père, il me dit que tout va bien, que le cardiologue à dit que son électro-cardiogramme était parfait. Je suis rassuré puis je lui dis que je ne le retiens pas plus et lui dit bonne nuit, je raccroche et regarde la pluie tomber.

Je décide d'aller dans ma chambre et je m'avance doucement vers Yura, je prends ma télécommande et j'appuie sur le bouton play et une chanson se met en route, dont le titre est Serendipity. Je glisse mes mains autour de sa taille et la fait retourner pour une petite danse. De temps en temps je chante , puis à la fin je l'embrasse de nouveau avec un baiser plus long et remplis de passion, amour. Ne m'y attendant pas, je ne suis pas repoussé et ensemble nous allons vers le lit. Mon coeur bats très fort et mon cerveau me dit de faire cela.

Je lui retire ses vêtements et les miens également partes, puis nous passons un moment agréable ensemble. J'avais oublié combien c'est agréable de le faire, surtout avec la personne que l'on aime . Son corps toujours aussi magnifique, je ressens par moment ses ongles dans mon dos, comme j'aime en effet j'aime quand elle me plante ses ongles comme un chat.

Cette nuit elle est à nous, je ne sais pas si elle est vraiment avec moi ou bien elle voit quelqu'un d'autre dans sa tête, mais après cela le marchand de sable apparaît rapidement. Je m'endors rapidement prenant Yura dans mes bras. Je n'ai pas eu le courage de remettre quelque chose sur moi, si jamais elle se réveille en premier, elle verra un torse près d'elle.

Les bras croisés devant cette fenêtre, je suis troublé par ce qui vient de se passer, je ne sais pas quoi dire et foire. Je ne sais pas non plus si j’ai bien fait de ne pas réagir mais c’était si soudain et si naturel à la fois. J’aurais peut-être dû le gifler histoire qu’il comprenne que c’était déplacé de sa part mais en même temps j’étais partager par l’envie de répondre à se baiser. Je me mords la lèvre, ne disant mot lorsqu’il quitte la pièce me laissant seule dans cette espace que je ne connais que depuis quelques heures. Les minutes passent et j’hésite à prendre mes affaires pour partir car cela pourrait devenir douloureux de se replonger dans les sentiments de l’époque. Je sens sa présence dans la chambre même s’il ne parle pas et je le devine lorsque la musique se met en route. Ses mains viennent se glisser autour de ma taille et je me retrouve face à lui mes mains se rattrapant à son torse. Mes mains remontent autour de son cou me laissant guider par ses mouvements qui sont lents et sensuels. Je me risque à croiser son regard, ne repoussant pas de nouveau son baiser. Nous laissant tomber sur le lit, je ne sais pas si ce qui va se passer mais je n’ai pas envie d’arrêter, préférant profiter du moment présent et ne pas me poser des questions. Un sentiment bizarre me parcours le corps, partager à nouveau un moment intime avec le premier homme qui vous a fait découvrir le plaisir de chair, je n’arrive pas à poser de mots sur ce sentiment. J’arrête de réfléchir et laisse mon corps profiter de cet instant.

Je n’arrive pas à fermer l’œil, les bras d’Ezéchiel était entouré autour de moi, il dort, il n’a pas fallu longtemps pour qu’il rejoigne les bras de Morphée. Je reste un moment à le regarde, à repenser à tout ce qui s’est passé entre nous, à ce soir et au futur. J’hésite un moment, avant de glisser hors du lit faisant en sorte de ne pas le réveiller en déplaçant son bras au-dessus de moi. Je récupère mes affaires qui étaient en train de sécher dans le salon laissant au sol dans la chambre les affaires qu’Ezéchiel m’a prêté. Avant de quitter la maison, je le regard quelques minutes dormir avant de laisser un mot sur la table de nuit. « Désolé.. Prends soin de toi. Yura. » Je sors rapidement de la maison pour courir jusqu’à la rue où un taxi m’attend pour me raccompagner chez moi.