Le fait de lui avoir pris la main, j'sais pas, c'est comme si je recevais tous mes souvenirs avec elle d'un coup dans la face, comme si je replongeais dans le passé. Sorcière ouais, c'était prémédité avoue. Est-ce qu'elle est au courant qu'on allait se croiser dans les toilettes ? Genre, elle l'avait lu dans sa boule de cristal ou je sais pas quoi ? Je souris un peu gêné quand elle me propose d'aller manger chez elle et j'ai décidé - pour une fois - de prendre mes couilles en main et d'accepter. « c'est pas faux. » que je dis en rigolant, et tant pis si je m'enfonce, j'en sais rien. Je réfléchis pas trop à ce que je dis quand je parle avec Phoebe. Les mots sortent tous seuls, sans filtre. On arrive devant ma moto et, évidemment, c'est moi qui l'équipe, je n'ai pas envie qu'elle crève, pauvre chérie. « n'importe quoi, je conduis bien tu sais. allez viens donne-moi ta tête. » je rigole et je lui enfile le casque sur la tête en veillant à bien l'attacher. Elle a un look d'enfer avec ça, enfin pas autant que moi, je reste le plus beau héhé. Je monte sur la bécane, j'attends que Phoebe s'agrippe et on s'en va chercher un petit quelque chose à manger. Je ne tiens pas à lui voler toute sa bouffe ou encore moins devoir manger des souris congelées. Erk. On se prend des nouilles, ça fait plaiz et hop, c'est parti. Elle m'indique le chemin comme elle peut et quand je me gare devant chez elle, je fais une drôle de grimace. « t'habites vraiment là où tu te fous de ma poire ? C'est... flippant ici. » et éloigné, très éloigné. Mais bon, Phoebe a toujours été un peu olé olé comme ça, à rien faire comme les autres, et à communiquer avec les mots ou je sais pas trop quoi. Unique en son genre quoi. Je l'adore.

C’est comme si l’on ne s’était jamais quitté. J’reprends presque là où on s’était arrêté, je dis bien presque. Je retire bien entendu cette après-midi où je t’ai offert ma première fellation, faut pas déconner. Dès que j’y pense, mes pulsions meurtrières reviennent. Ouais, j’vais mettre de côté ce souvenir douloureux. On arrive enfin devant ta bécane. Joli cylindré. Je frictionne ma chevelure dorée et je te laisse la recouvrir d’un casque pesant une tonne. « Wow, j’vais me péter la nuque avec ce truc » Je rigole en te laissant l’attacher et je grimpe derrière toi dès que tu chevauches ton deux-roues. Mes bras entourent ensuite ton torse beaucoup plus épais qu’à l’époque et c’est parti mon kiki. T'as pris du muscles dis donc. Je m'en lèche les babines comme une mort de faim. Bref, on récupère de quoi nous sustenter sur le chemin et direction mon chez moi tout lugubre. Après quelques indications à te gueuler à l’arrière, tu te stationnes devant mon manoir. Alors ? Impressionné petite flipette ? Tu me fais rire. « Pas du tout, c’est charmant comme tout, encore plus durant l’automne, t’as de la chance, tu débarques dans ma vie pile à la bonne saison » Oh ouais, quand les feuilles orangées viennent recouvrir ma petite pelouse et que les corbeaux viennent tournoyer et se poser sur mon toit, c’est trop mortel. « Putain, c’est un vrai pète chatte ta moto » Phoebe ou la grace incarnée. De nouveau sur pieds, les sacs de pleins de bouffe obstruant ma vue, je grimpe à l’aveugle les marches menant jusqu’à mon perron « Las’ ! Prends les clés dans ma poche arrière et ouvre, j’peux pas lààà ! » Ptin, quel macho celui-là, c’est la femme qui se tape tout. Bon, évite de partir en courant quand tu verras la décoration très.. Halloween. J’vis dans les potions, les grigris et les poupées vaudou toute l’année moi.

C'est vrai que Phoebe elle a toujours été spéciale des autres filles. Peut-être que c'est une personne comme ça qu'il me faut constamment dans ma vie. Les filles parfaites, bimbo en tout genre, ça ne marche pas, les filles simples, non plus. Alors les filles bizarres ça doit surement m'aller comme un gant. Le pire dans tout ça, c'est que moi, je la trouve pas si étrange que ça. Je la connais, c'est dans sa nature et putain je crois que ça fait son charme, encore maintenant. J'explose de rire quand elle marche en titubant jusqu'à sa porte. Oups, d'habitude je suis galant mais là, j'étais trop occupé à vérifier que ma bébé moto n'ait eu aucune égratignure. « où ça tes clés ? » à l'arrière, ah ok, je vois, dans la poche de son jeans. « t'es consciente que je vais toucher ton cul ? » bien sûr qu'elle l'est, et je suis même sûr que ça lui plait. Ma main est d'abord hésitante puis je glisse mes doigts dans la fente de son jeans pour récupérer ses clés. Et en même temps, un souvenir plaisant de la forme de ses fesses me traverse l'esprit. Ok, on se calme. Phoebe se décale et je lui ouvre la porte pour qu'elle puisse se décharger. Là, je suis bouche baie, et mes yeux se posent partout, je ne sais même plus où est la bonde dans toute cette décoration. « woaw, tu prépares une fête pour Halloween ? » c'est pas pour me foutre de sa gueule non, c'est juste pour savoir car... clairement, elle est pas en mode déco de Noël. Je la suis jusque à une grande table où on s'installe pour manger nos nouilles. Je lui donne sa commande et je prends la mienne. Toujours chaud, même avec la moto, si c'est pas super ça. « bon appétit ! et merci pour l'accueil. » que je lance amusé comme si elle venait d'héberger un sdf dans la rue t'sais. Je mange tranquillement et quand je la regarde, je souris, fin, ouais, je suis vraiment content de la revoir. C'est bizarre à expliquer. J'ai l'impression que j'attendais ce moment depuis longtemps.

Je me crame les mains, j’vois que dalle et tu ris ? J’vais te foutre une claque. Je vais te tirer tes oreilles pointues. Je vais te.. Blocage. Phoebe freeze. Phoebe a des pulsions sexuelles pour Laszlo. Je provoque alors le contact physique. Ouais, j’aurais très bien pu déposer mes sacs en papier sur le banc, mais j’ai préféré m’ébouillanter pour que tes doigts effleurent mon cul. « Est-ce que j’ai le choix ? Mon derrière ne va pas te mordre, je lui ai fait arracher les dents la semaine dernière » Je roule des yeux et m’empêche de ricaner quand je te vois galérer pour extraire un simple trousseau de ma poche. J’suis morte de rire intérieurement. On dirait que tu vas mettre la main dans une jarre grouillant de bestioles. Hallelujah. Je sens à peine tes doigts caresser mon popotin.. Déçue. T’ouvres ensuite la porte et je pars illico me débarrasser de notre déjeuner à la cuisine. « Haha très drôle » Sortant nos repas, je t’attends me rejoindre pour m’asseoir à la table. « C’est comme ça toute l’année ici » Je me sens bien dans ce bazar. Y a des bouquins vieux comme le monde un peu partout, du mobilier ayant traversé les siècles et des objets de curiosité chiné à des vide-greniers sur Cambridge. C’est mon univers, ma maison, elle ne ressemble à aucune autre, elle me ressemble à moi. « Bon appétit Griggs, t’es chelou » Affamée, je me rue sur ma petite boite. J’aspire les nouilles entre mes lèvres et elles me giclent leur sauce autour de ma bouche. Sexy hein ? Bordel, qu'est-ce que tu vas bien dans ce cadre.. Je pourrais trop m'y habituer moi. « Si tu as dis que l'on aurait pu être voisin, c'est que tu ne vis pas dans une confrérie ou sur le campus c'est ça ? » J’ai raté plus qu’une page de ta vie moi. Et euh.. Arrête ces sourires niais, je vais devenir toute douce à force. Tu le mérites pas en plus, pas encore. T’as du chemin à faire pour que je m’adoucisse comme du miel. « Tu veux ma photo ? » Je m’esclaffe et une nouille tombe de ma gueule pour s'étaler sur la table, flop. La honte. Ou pas. Phoebe n'a jamais honte d'elle-même.

Je lui ai touché la main tout à l'heure, c'était cute, c'était mignon. Là direct, je lui touche le cul. Autant vous dire que je suis un peu dépassé à quel point on est monté d'un cran là. Mais je ne cherche pas à la tripoter, je ne suis pas comme ça, j'ai un peu la phobie de toucher une fille maintenant, et Phoebe l'a appris aujourd'hui. « et t'as pas peur ? » question débile mais en vrai je me pose vraiment la question. Moi je crois que je pourrai jamais dormir chez elle. C'est mort, je pisse dans mon lit à coup sur. Face à face, on mange comme à la cantine et si j'essaye de faire l'effort de manger proprement, Phoebe, elle s'en bat les steaks. Je suis hypnotisé par la façon dont elle aspire la nouille entre ses lèvres. Ses lèvres et sa bouche qui brillent avec la sauce. Réveille-toi mec. « yep, j'ai une chambre que je partage avec ma meilleure amie à la Kirkland House, mais j'y suis jamais. j'habite à Cambridge avec une coréenne. » je précise coréenne car c'est stylé de le dire je trouve. Alors que je suis toujours à faire des blagues racistes à Soo-Jin. Pauvre chérie, elle va finir par partir tellement je la respecte pas. Je souris une nouvelle fois et je bloque sur elle, j'arrête même de manger et de respirer. Phoebe le remarque et je cligne plusieurs fois dans yeux en replongeant ma tête dans mes nouilles. « non j'me dis que... » quoi ? qu'est-ce que tu vas dire ? Allez, porte tes couilles. « ... que ces nouilles sont une tuerie. je viendrai manger chez toi plus souvent. » et je souris de toutes mes dents comme un con. Voilà, ça c'est Laszlo, trop couillon pour dire ce qu'il pense.

Tu le sais pourtant, tu sais que j’ai toujours été fasciné par le surnaturel depuis que j’suis gamine. À l’époque c’était le vaudou, maintenant c’est pire, j’ai ajouté d’autres pratiques. La wicca notamment. J’fais même partie d’un coven depuis ma majorité, mais j’crois que je vais me calmer sur les confessions me concernant. « Peur de moi-même ? Non. » Il va bien ton QI sérieux ? Comment t’as fait pour te retrouver à Harvard avec tant de stupidité sortant de ta bouche ? J'ai de la chance ce midi, mes chiens sont restés dans leur panier, tu dois leur faire peur j'sais pas. Bref, on se retrouve à présent en face-à-face, à la table de ma cuisine. C’est carrément fou. Il y a une heure, tu me pissais presque sur mes bottes. Désormais, on se tape la discussion comme si de rien n’était. Je t’ai embarqué chez moi, CHEZ MOI. « Ah, tu vises l’exotique à présent, moi aussi, c’est dingue » Coréenne ? Quelle coïncidence, j’vais avoir un rencard avec un coréen fin de semaine, c’est ouf. Enfin, il est franco-coréen, c’est encore plus subtil. Wow, j’ai la dalle. Je mange comme un porc, je m’en mets partout et j’crois que je suis en train de te traumatiser. T’es figé. Tu me fixes, en statue de marbre. Hého, réveille-toi, me fais pas une crise cardiaque. « Tu te dis que ? » Je m’arrête de piocher dans mes pâtes gluantes et je dépose mes avant-bras sur la table jusqu’à ce que tu poursuives ta phrase d’aucune utilité. Soupir de déception. J’étire un de mes bras vers toi pour attraper ton poignet « Tu devrais venir chez moi plus souvent, pas uniquement pour y manger » J’suis sincère, ma porte est grande ouverte, j’crois qu’on a du temps à rattraper tous les deux. Beaucoup de temps. « Je n’ai pas l’intention de te laisser partir d’ici et de t’oublier par la suite. C’est peut-être précipité de dire ça, mais j’ai envie que tu reviennes dans ma vie, comme avant.. » Mes doigts se faufilent sous ta manche pour récupérer ton poignet sans aucune barrière. Je caresse ta peau de mon pouce, lentement. Mes prunelles glaciales jonglent entre chaque élément de ton visage. « T’en penses quoi Griggs ? »

Qu'est-ce que j'aurais pu dire ? Que je m'en veux que tout ce temps se soit passé sans avoir donner de nouvelles ? Je m'en veux de pas avoir réussi à prendre ta virginité, d'avoir fuis, car si ça tombe... ouais, je me demande ce qu'on aurait été tous les deux après ce cap. Un couple ? Une amitié au lit ? Un gosse sous le bras ? J'exagère mais on sait jamais. Je parais un peu absent, j'en perds mes mots et je ne sais plus comment réfléchir. Surtout quand elle avance son bras pour me prendre mon poignet. Je lâche le baguettes de mes doigts et je regarde Phoebe. Paniqué à l'idée qu'elle puisse sentir mon pouls s'accélérer. Dans sa vie, comme avant. Là, automatiquement je rougis, j'en ai trop chaud. Qu'on ouvre une fenêtre svp ! Je déglutis et je finis par reprendre une respiration normale. « je pense que... ouais, ça me plairait. je me demandais justement si on allait se revoir ou pas après mais... merde, je m'embrouille dans mes mots mais oui, je veux revenir dans ta vie Phoebe. » et je suis un peu ému parce que tout au long de mon existence, on me chasse, on me jette à la poubelle car wesh je suis ennuyant comme type et jamais on veut revenir vers moi. C'est une grande première. « t'es la seule personne que je connaisse qui veut me récupérer dans sa vie. » toujours ses doigts sur ma peau, je la laisse faire et je frôle même mes doigts des siens. « ça me fait tout bizarre, pardon. » je fais une petite mine, pas triste, pas déçue, bien au contraire. « tu m'as manqué, Phoeb's, vraiment. » et dire ce genre de truc, c'est pas moi, mais a vient du coeur et recevoir un mot doux et lourd de sens de la part de Laszlo Griggs, c'est à marquer dans le calendrier.

T’as les yeux exorbités, les joues écarlates qui contrastent avec le bleu de tes iris. Un chef-d’oeuvre doté d’une maladresse incommensurable. Un charme fou. Mes doigts frôlent ta peau douce et les poils qui font de toi un homme. L’ado au duvet soyeux n’est plus qu’un souvenir. Je te déstabilise ou quoi ? T’es d’accord. Tu voudrais qu’on.. reste en contact ? Sortez les violons. T’aurais pu dire non. Je te rappelle un échec après tout, pourquoi tu voudrais que je m’incruste dans ta vie.. Qu’est-ce que tu dis ? Tu vas me faire chialer bordel. Fais pas ta victime comme ça. « Toi aussi Las’, j’ai souvent pensé à toi après.. après ta disparition » C’est à mon tour de rougir. Je range ma main sur mes genoux, sous la table et je racle ma gorge de nervosité. J’crois que je vais récupérer tes baguettes et m’servir de ton ADN pour jeter un sort. Ouais, je me vois clairement pas te couper une mèche de cheveux pour confectionner une poupée vaudoue à ton effigie, c’est pas discret du tout. J’abuse bordel. T’es juste le seul mec que j’ai jamais eu et que j’voulais de tout mon être, j’ai le droit d’être intérieurement hystérique, tant que ça ne se voit pas. « Quels sont tes projets ? Tu veux faire quoi de ta vie ? Diriger le monde ou bien écrire des romans ? » J’ai plus faim. Les nouilles grimacent dans leur jus. Mes cils battent un peu trop vite. J’ai la folle envie de passer ma main dans ma tignasse blonde toutes les deux secondes. « Atchoum ! » J’éternue violemment et remue plusieurs fois mon petit nez qui picote. « Changement climatique et j’ai pas pris mes vitamines pour lutter contre les méchants virus » Sourire en coin, j’attrape une serviette en papier pour essuyer mon pif « Tu voudras faire un tour du proprio ? Enfin, j’parle de la maison, pas de moi, comme tu veux, euh, je me tais » En même temps, c'est pas ma morve au bord de la narine qui va te rendre tout chose hein.

Mes yeux doublent de volume et je manque d'avaler de travers avec une nouille coincée dans ma gorge qui va me ressortir par le nez. Paaar-don ? Elle. a. pensé. à. moi. Là c'est automatique, mon coeur s'emballe et j'ai chaud, encore plus chaud. Je prends ma serviette pour me faire du vent mais je me rends compte que ça fait trop gay ce truc. Alors je la repose comme si de rien était. « aucun des deux, je préfère être invisible plutôt qu'on me remarque. et les romans... les magazine de boule ça compte ? » j'explose de rire. Non mais je suis sérieux, si je peux travailler dans la pornographie plus tard, j'dis pas non. Je suis déjà un expert du clic sur internet. Mais pour ça, faut savoir utiliser son engin. Chose inexistante pour moi. Soudain, la sorcière blonde éternue et me fait sursauter par la même occasion. C'est bizarre de trouver son éternuement mignon ? Sauf qu'elle se mouche bien évidemment, on dirait une trompette, une vieille trompette toute rouillée. « reste loin de moi alors, je ne veux pas choper tes microbes. » ou peut-être que si en fait, j'ai envie de choper tes bactéries. Je pouffe de rire dans ma barbe avec sa question maladroite. « on peut commencer par la maison non ? » sourire en coin. Tu vois, ça ne veut pas dire que je veux pas faire le tour de toi jolie fleur, sauf que je suis pas assez en confiance là tout de suite, malgré que mes hormones sont en feu depuis que j'ai touché ton cul. Je me lève, je prends les déchets et je trouve la poubelle comme un grand. « je t'avoue que j'ai pas envie de retourner en cours... tu veux bien être ma première fois ?... pour sécher je veux dire. » moi aussi je peux jouer sur les mots juste pour te voir rougir comme à l'instant.

Laszlo, pose tout de suite cette serviette que tu agites comme une vieille souffrant de la canicule. Ne démonte pas mon fantasme naissant. Que.. quoi ? Tu ne pourrais pas juste me dire, j’étudie ça ou ça ? T’es bi-za-rre à mort, pire que moi, vraiment pire. « Ah, donc t’es dans la photographie porno, tu captures des moules ruisselantes ? » Phoebe ! Un peu de tenue ! J’entendrais presque la voix de ma mère me sermonner dans ma tête, merde, mais c’est vraiment la voix de ma mère qui gronde. Mon surmoi est ma mère, perfect ! C’est fou que tu puisses parler de sexe alors que tu n’arrives pas à te servir de ta baguette. Damn it ! Une particule allergisante pénètre dans mon conduit nasal. J’éternue à en perdre mes yeux sur la table. Que je reste loin ? C’est trop tard mec, j’ai dû te postillonner dessus des dizaines de fois depuis le début. Si j’suis contaminée, tu l’es aussi. « Ouais, la maison c’est déjà bien » Je racle les quatre pieds de mon siège sur le sol pour me lever et je débarrasse avec toi mes déchets. Des regards gênés et complices s’échangent durant nos manoeuvres. J’manque même de foutre les nouilles à côté de la poubelle. Je te souris toutes les deux secondes jusqu’à ce que tu quooooi ? Alerte. Première fois ? Arrête avec tes suspens, je vais faire un infarctus espèce de taré. Heureusement, je me suis raccrochée au frigo en déplaçant mes magnets de dessin-animés que j’avais assemblé en forme de .. bite. C’est ça l’avantage des plats congelés, on a le droit à des super magnets « J’ai l’impression que j’ai mauvaise influence sur toi » J’sais pas comment le prendre, tu veux sécher parce que tu as la flemme ou sécher parce que tu voudrais passer plus de temps avec moi ? T’es very ambigu. « Tu veux m’aider à décorer la piaule ? Pour Halloween.. J’sais qu’elle est déjà pas mal lugubre, mais j’voulais amplifier le truc avec mes déco au grenier » C’est surtout pour éviter qu’on se regarde dans le blanc des yeux ou que je te saute dessus si on se cale sur le canapé. Ouais, j’ai un sévère problème de pulsions sexuelles. Un joli garçon à moins de dix centimètres et hop, je vrille. « Ou tu préfères qu’on aille prendre l’air dans le jardin ? » On pourrait aussi se rouler dans l’herbe, attraper des puces et des tiques, c’est aussi un bon plan nan ?