Je laisse une grimace torde ma bouche, avant de pousser un profond soupir. Ok j'ai besoin d'une petite pause. Je me redresse et étire mon dos et mes bras, regardant le travail que j'ai déjà fait. Le mur n'est toujours pas beau, mais la partie que j'ai traitée ne s'effrite plus pour le moment. Si les dires du mec qui m'a conseillé au magasin sont vrais, dans 24h, cela sera sec et l'on pourra travailler les finitions. J'espère que Niels sera fière de moi, et que ce sera une bonne surprise pour lui de voir que j'essaie d'arranger l'appartement. Ok il y a pas mal de bordel dans la pièce principale du coup, mais c'est pour la bonne cause. Je fronce les sourcils en attendant des coups frappés à la porte, presque aussitôt suivi par les aboiements d'Onyxa. Je lève les yeux au ciel, avant de m'approcher de cette dernière, l'attrapant pour l'enfermer dans ma chambre. Petite mais rapide, je n'ai pas envie de courir après elle dans Boston. Je reviens finalement vers la porte que j'ouvre, pour me retrouver face à Rio. Merde. Le revoir face à moi est assez difficile. La dernière fois, nous étions proches, trop proches, au point de jouer avec le feu, et finalement de nous brûler. Je me suis brûlée. Brûlée au troisième degré il y a quelques temps, mais ce soir-là, j'ai approché de nouveau une flamme de la blessure. Cette dernière s'est réouverte et m'a forcé à fuir, une nouvelle fois, Rio. Ce n'était pas pour les mêmes raisons, mais la fin était la même. Je me sens de nouveau gêné face à lui, face à la réaction que j'ai eue lorsque… Je me mordille légèrement la lèvre et m'écarte pour le laisser entrer. « vas'y. » dis-je en refermant la porte derrière lui. « Ne fais pas attention à … l'état. » dis-je encore plus gêné. Bon sang, on est loin de son appart de luxe. Ici c'est plutôt meubles de récup, pas beaucoup de décos, les murs que je tente de réparer… mais tout cela s'améliore. Je fais sortir ma chienne de la chambre et rejoins Rio dans la pièce servant de salon cuisine et salle à manger. « Je m'attendais pas à avoir de la visite… » dis-je avec un petit sourire d'excuse. Salopette, queue de cheval, les mains sales… ouais beaucoup moins érotique que la dernière fois…

La dernière fois que j’ai vu Kara, nous avons joués, elle m’a même trouvé et finalement, nous ne sommes pas allés bien loin, pourtant déjà nus tous les deux. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé dans sa tête, je ne sais pas non plus ce qu’il se passera dans le futur. Je sais tout simplement, que je garde une profonde affection pour la jeune femme et que çà ne changera pas de sitôt. Serions-nous toujours en couple s’il n’y avait pas eu ce bébé ? Serions-nous toujours aussi proches que nous l’avons été pendant six ans ? Je n’ai pas de réponses à toutes mes questions, et je ne sais même pas si j’aurais certaines de mes réponses, sachant que la jeune femme ne doit pas non plus les avoir. Cependant, je sais qu’elle a quelques réponses et je suis bien décidé à en savoir plus. Elle me doit bien ça et j’estime avoir attendu assez longtemps. Des années se sont écoulées et nous sommes déjà au mois d’Octobre. Elle me doit cette explication que j’attends. Je peux être très patient mais en général je suis plutôt très impatient. Elle a tout son temps, maintenant, c’est à moi de m’approcher pour lui tirer les vers du nez, que çà lui plaise ou non. Je marche en direction de chez la jeune femme, toujours ma clope au bec. Je pense à tant de choses que je ne sais même pas par où je vais bien pouvoir commencer une fois que je serai face à Kara. Une fois chez elle, je n’attends pas longtemps avant qu’elle ne m’ouvre. Lorsque je la vois, j’ai envie de la prendre dans mes bras. De vieux démons ressurgissent aussi au passage mais rien de grave. J’arrive beaucoup mieux à gérer tout ça à présent. Elle s’écarte et me laisse entrer dans son humble demeure Merci soupire-je alors tout en pénétrant chez elle. Je n’étais encore jamais venu chez elle et je comprends pourquoi. Je n’aime pas voir l’état de son appartement. Kara, pourquoi tu ne m’as pas dit pour l’appartement, j’aurais pu t’aider, je le peux toujours d’ailleurs elle le sait, je me fiche pas mal de l’argent et je n’ai aucune arrière-pensée. Je ne sais même pas si elle est en sécurité ici. Je vois alors sa petite chienne courir dans le salon, je la câline un instant. C’est plutôt mignon un chien. Il fallait que je vienne te voir réponds-je alors elle st mignonne, tu as bien fais de prendre un chien ajoute-je en laissant la chienne tranquille. Je pense vraiment qu’il est temps que l’on parle tous les deux. Il y a trop de choses qui sont encore floues pour moi et même si tu n’as pas toutes les réponses, tu en as quelques-unes elle le sait tout autant que moi. tu me connais, je ne suis pas patient, mais je pense avoir laissé passer trop de temps pour le coup

Je suis surprise de voir Rio ici. Je ne m'y attendais vraiment pas. Nous n'avions pas vraiment échangé depuis notre dernière soirée. J'avais envie de le voir ce jour-là, de passer du temps avec lui. Je ne savais pas si Rio et moi, nous avions encore une chance ensemble, si des sentiments étaient encore présents. Si lui ne s'est pas posé durant ses deux années, allant de femmes en femmes, ce n'est pas mon cas. J'ai eu une autre histoire, bien différente de celle que j'ai eu avec Rio. Si avec Rio, nous ne nous quittions jamais, c'était tout l'inverse avec Hunter, qui ne cessait de partir et revenir, parfois une semaine, parfois une seule journée. Je ne pourrais pas comparer les deux relations, les deux garçons étant très différents, et mes sentiments… également je dirais. Ce n'est pas comme les maths, où l'on obtient deux résultats. Je laisse finalement le jeune homme rentrer à l'intérieur. Je hausse les épaules à ses dires regardant Rio. « ça va, j'ai l'électricité tu sais. » dis-je en riant. Electricité, eau courante, chaude/ froide, du chauffage également, même si ce n'est pas très bien isolé. Je pense qu'il y a pire. « C'est provisoire. On va réussir à améliorer l'appartement je pense. » dis-je de nouveau en haussant les épaules. « Je ne voulais pas laisser Niels tout seul… sa copine est morte il y a un an… »dis-je en soupirant, en me mordant la lèvre inférieure. Le temps du lycée me semble bien loin à présent. Mais encore une fois, mon côté généreux a eu raison de moi. J'aurais certainement pu me payer un appartement plus petit, mais plus confortable, mais c'est comme ça. Je suis bien ici avec lui. Je souris lorsqu'il parle de ma chienne, m'abaissant légèrement pour caresser ma princesse, qui vient me lécher la main. « Elle a un super prénom en plus. » dis-je en lui adressant un clin d'œil. « il y en a encore plein à la SPA. Les gens ne les adoptent pas car ils préfèrent des chiots… c'est idiot. » dis-je en soupirant. Onyxa est adorable, certes, elle a déjà 5 ans, mais au moins je l'ai eu propre. « Tu veux boire quelque chose ? » demandai-je, ne répondant absolument pas à sa demande. Je me tourne vers la cuisine et part me servir un verre de soda, attendant également sa réponse, avant de répondre. « Oui je sais… » dis-je simplement en soupirant. Je sais que je peux lui dire certaines choses, que je peux répondre à quelques-unes de ses questions mais… ce n'est pas évident pour moi…

Durant l’absence de la jeune femme, pendant ces deux dernières années, je ne me suis demandé si elle s’était mise avec un autre homme, si elle avait réussi à sortir avec quelqu’un d’autre, oubliant alors nos six années ensemble. Ce n’est pas forcément une question que je pourrais lui poser car je ne pense pas vouloir le savoir, cependant, j’ai toujours eu cette question à l’esprit. Je n’ai jamais réussi à me poser avec quelqu’un d’autre, d’une parce que je ne voulais plus du tout tomber amoureux d’une femme, et de deux, préférant la compagnie d’une femme différente à chaque fois que j’avais besoin de faire l’amour. En soit, ce n’était pas forcément un besoin, mais plus quelque chose qui me permettait de me protéger quand je le pouvais. Arrivant chez elle, je n’aime déjà pas ou elle se situe. Je grimace. Je ne suis compliqué, je peux vraiment dormir partout mais avec les sous que j’ai, elle sait que je peux l’aider si elle le souhaite. Elle m’a brisé le cœur, je devrais agir bien différemment avec elle mais elle reste la seule femme que j’ai aimé depuis mes 16 ans. Ahahah lui dis-je en la regardant je me doute bien que tu as l’électricité, même l’eau courant et tout ce qu’il te faut mais il n’empêche que tu ne peux pas rester ici, ce n’est pas vraiment… est-ce que c’est vraiment aux normes d’ailleurs ? et ceci est une vraie question. tu sais ou me trouver si besoin et ce ne sont pas des paroles en l’air. Je pense qu’elle le sait depuis le temps. De plus, je te dois bien ça, avec tout ce que j’ai jeté sous le coup de la colère. et elle ne va pas pouvoir refuser mon aide financière pour tout ce que j’ai jeté une fois qu’elle est partie. J’étais tellement brisé, tellement énervé que je n’ai absolument pas pensé au reste. Je pensais vraiment que notre histoire durerait mais je m’étais trompé et çà, je m’en étais mordu les doigts. Elle m’explique, qu’elle vit avec ce Niels parce que sa copine est décédée. Je ne dis rien. Il n’y a rien à dire. Je ne sais pas du tout si un jour nous serons de nouveau ensemble, je ne sais pas ce que nous allons faire. Tout est bien flou entre nous. Mais pour l’heure, nous arrivons à communiquer tous les deux. C’est le plus important. tu lui as donné le nom que je t’ai dit ? je lui fais un clin d’œil. Je me souviens encore du jour ou elle m’a demandé de l’aider pour le prénom. si j’étais certain que je pourrais m’occuper d’un chien, j’en aurais acheté un et peu importe que ce soit un chiot ou pas, du moment que c’est celui qui me plait.. Mais je ne suis pas certain de pouvoir m’en occuper correctement alors je ne préfère pas me lancer mais un husky, ce serait pas mal. T’as du café ? lui demande-je tout en la suivant je ne sais pas si tu auras toutes les réponses, mais je lui prends le bras et la tourne vers moi dis-moi pourquoi ? pourquoi revenir, presque faire l’amour tous les deux et finalement partir comme ça

Je sais que cet appart', clairement ce n'est pas celui que l'on met en vitrine devant l'agence immobilière. Mais au final il est habitable tout de même. Le quartier reste assez bien, pas très loin d'Harvard, le loyer n'est pas tellement cher et il est assez grand pour deux. Je sais que j'aurais pu avoir mieux, plus petit, mais plus confortable, mieux loti. Mais c'est ainsi que je l'ai souhaité. Je n'ai pas voulu abandonner un ami dans la détresse. Niels et Lily étaient de vieilles connaissances du lycée. Et j'ai eu l'occasion de passer quelques moments avec eux durant mon escapade. Je ne m'attendais pas à retrouver ce deux-là en voyage à travers les USA. Je ne pensais pas trouver une épaule réconfortante durant mon « voyage ». Pourtant, ces deux semaines passées avec eux, m'ont permis de retrouver un peu le sourire, mais aussi la nostalgie. Ils étaient heureux ensemble, un vrai couple, comme je l'étais avec Rio. Mais j'ai tout gâché en partant, il m'était trop tard pour revenir en arrière. Alors j'ai préféré les laisser en amoureux, ne voulant pas tenir la chandelle, ne voulant pas penser à Rio seul dans son coin. Alors aujourd'hui, Niels est aussi seul que je l'ai été durant mon voyage. Savoir tendre la main à un ami, c'est certainement ma plus grande qualité. Toujours faire passer les autres avant moi. « Oui c'est dans les normes… » tout juste il me semble, enfin je crois. Je n'ai pas trop demandé à mon coloc' « il suffit de faire un peu de travaux. » dis-je avec un sourire en posant mon regard sur le matériel au sol. Durcisseur je crois que ça s'appelle. Je repose mon regard sur Rio, affichant un petit sourire. « Je sais, tu peux toujours m'aider à réparer le mur. » dis-je avec un clin d'œil avant de rire. Je ne me souviens pas l'avoir vu faire beaucoup de travaux durant nos années de vie commune, mais ça pourrait être drôle à voir. . « Je ne t’en veux pas pour ça Rio, je t’ai dit que c’était rien… » dis-je en me mordant la lèvre. Je n’ai pas envie de revenir là-dessus. Il a voulu tourner la page, je ne peux pas lui en vouloir. Je ne sais pas si je pourrais un jour lui en vouloir de quelque chose de toute façon. Rio restera toujours… Rio, mon Rio d’une certaine façon. Il a toujours été là pour moi, et moi… j’ai toujours été celle qui pardonnait car je l’aimais. Je pose mon regard sur ma petite chienne, qui est parti farfouiller du côté de la cuisine, certainement à la recherche d’une miette tombé par terre où une croquette oubliée dans sa gamelle. « Je trouvais ça mignon. Tu as toujours été plus doué que moi pour les prénoms. » dis-je en me mordant la lèvre. Pour le bébé, je l’aurais laissé choisir également. Il avait déjà une centaine de prénoms en tête, alors que je n’arrivais pas à en choisir un seul. On se complétait tellement bien. Je soupire et fait demi-tour pour me rendre dans la cuisine. « Il faut avoir du temps… je regrette de ne pas être plus souvent là pour elle, parfois elle doit trouver les jours long lorsque je vais en cours et que je travaille ensuite. » dis-je en haussant les épaules. Mais il vaut mieux cela plutôt que la SPA selon moi. J’hoche la tête à sa demande, sortant une tasse et mettant en route la machine à expresso que j’ai récupéré de chez mes parents. Comme quoi il y a un peu de confort tout de même. Je suis surprise lorsqu’il me retourne, se trouvant de nouveau à quelques centimètres de moi. Arrête de faire ça, arrête de te rapprocher de moi lorsque je ne m’y attends pas, ça me déstabilise. Je reste mon regard s’accrocher au sien, ne sachant pas vraiment quoi lui répondre sur le coup. J’ai seulement envie de reculer, de m’éloigner de lui pour ne pas avoir envie de le prendre dans mes bras une nouvelle fois. « J’avais envie d’être avec toi, j’avais envie de faire l’amour avec toi… J’en ai toujours envie… » mais je ne peux pas, je n’y arrive plus…

Je n’aime pas du tout l’appartement dans lequel elle vit. Et je sais très bien que je n’ai pas mon mot à dire de toute manière mais je préfère tout de même le lui dire. J’ai l’impression qu’il est en piteux état et qu’il va finir par lâcher très rapidement. Elle ne devrait pas vivre ici, elle a connu mieux et je sais que c’est avec moi qu’elle a connu mieux mais je sais aussi qu’elle pourrait être bien mieux lotie. J’aimerais pouvoir l’aider, c’est un vieux réflexe, je le sais mais elle préfère rester avec son ami. Je le connais de nom, elle trainait déjà avec lui et sa copine au lycée. Je les ai vu quelque fois, mais j’étais toujours plutôt solitaire, toujours de mon côté, la laissant faire ce qu’elle avait envie de faire. Lui donnant la liberté dont elle avait bien besoin. Je n’étais pas un petit ami bien imposant, au contraire. Je laissais toujours à la jeune femme du temps pour elle, sa liberté, et çà facilitait notre relation. Nous étions toujours soudés tous les deux. Notre couple fonctionnait très bien, et même si parfois, nous pouvions nous prendre la tête, c’était très vite oublié car je n’aimais pas me prendre la tête avec elle. Elle essayait même par moment de me tirer les vers du nez, de faire monter en moi la jalousie que je pouvais avoir mais entre nous tout allait toujours très bien sachant que nous avions notre liberté, tous les deux. Des normes qui auraient pu être meilleures quand même souffle-je, restant tout de même insistant sur le fait que cet appartement n’était pas franchement bien pour elle. Un peu ? c’est un euphémisme pour le coup… il y avait pas mal de travaux à faire, mais je ne vais pas continuer sur ce sujet-là, je risquerai de commencer à monter un peu en pression. Je suis comme çà et même si nous ne sommes plus ensemble, j’ai tout de même envie qu’elle soit au mieux et dans un appartement qui soit bon pour elle. Elle me sourit et je sais qu’elle a quelque chose derrière la tête. tu vois, je savais que ton petit sourire, ne serait pas du tout innocent je la connais encore tellement, c’est fou même après deux ans d’absence dans ma vie. Les souvenirs remontent, je n’aime pas cette sensation, car j’ai vraiment toujours tout fait pour laisser le passé dans un coin de ma tête et ne plus avoir à y songer, à me faire du mal. Et Niels ne peut donc pas le faire avec toi ? lui c’est encore pire, sa petite amie est décédée, et il va devoir ressentir un vide pendant beaucoup de temps. Ce n’est pas comme si elle était partie, comme Kara l’a fait, non, c’était pire et je comprenais tout de même un peu sa peine. Sa douleur. Tu étais quand même bien énervée quand je te l’ai dit j’ai un petit sourire en coin. Je ne sais pas pourquoi. Elle était tellement énervée, mais moi aussi d’ailleurs. Nous n’arrivions même pas à communiquer elle et moi. Nous avons réussi à mettre un peu d’eau dans notre vin et notre passé nous a très vite rattrapé, je suppose. Je sais que tu n’aimes pas que je ressasse tout ça. Mais j’y pense en voyant ton appartement et j’aimerais vraiment, que tu puisses te sentir en sécurité et me dit pas que c’est le cas, car en le voyant ce n’est pas ce qu’on ressent tout de suite en tout cas je la regarde droit dans les yeux en attendant une réponse qui ne va surement pas me plaire mais au moins, ce sera clair. je suis content de voir qu’elle porte un très beau prénom, d’autant plus qu’elle a quand même de la chance que ce soit moi qui l’ait choisi je fais un large sourire, bien fier de moi. ca lui va bien en tout cas. Elle est très belle, et elle semble calme mais je peux me tromper, car les femmes… même chez les animaux peuvent être bien espiègles ! J’ai toujours aimé choisir des prénoms, même celui de ma sœur, je l’avais choisi avec mes parents. J’adorais ça, je ne sais pas vraiment pourquoi. Notre bébé aurait eu un prénom que j’aurais bien évidemment choisi. J’avais déjà des tonnes de prénom alors qu’elle venait à peine de m’annoncer qu’elle était enceinte. Malheureusement, nous n’avons jamais eu l’occasion d’en parler d’avantage une fois la fausse couche arrivée et son départ précipité.je suis certain qu’elle aime la vie qu’elle a ici et qu’elle t’aime. je sais que les cours et le travail peuvent lui prendre du temps, mais je suis certain que sa petite chienne ne lui en tient même pas rigueur et ne voit que l’amour qu’elle peut lui porter au quotidien. Niels la sort un peu ? lui demande-je. Elle est en train de faire son café mais je ne peux pas attendre plus longtemps. Je veux savoir, je veux avoir des réponses sans plus attendre. Je fronce les sourcils lorsqu’elle me dit qu’elle avait envie d’être avec moi, qu’elle avait envie de faire l’amour et qu’elle en a toujours envie mais je ne sais toujours pas pourquoi elle a préféré s’arrêter là Alors pourquoi ? Pourquoi, se retournement ? Pourquoi ne pas avoir continuer et pourquoi m’avoir repoussé ? Tu me dis tellement l’inverse de ce que tu as fait, je ne comprends pas.

On peut toujours avoir mieux dans la vie, mais par moment il vaut mieux se contenter de ce que l'on a. Toujours chercher mieux, c'est ne jamais être heureux en quelque sorte. On cherche la perfection, mais cette dernière n'existe pas, c'est comme courir après une étoile, ou le soleil. Essayer de le rattraper, sans succès. Comme ces nombreuses fables pour enfant, où on leur raconte qu'au pied d'un arc-en-ciel se trouve un trésor. Dès notre plus jeune âge on nous apprend à courir après ce que l'on n'aura jamais. Je préfère revoir mes ambitions à la baisse et essayer d'être heureuse ainsi. L'appart n'est pas l'appartement dont j'avais rêvé. Il n'est pas beau, il n'est pas confortable, mais il est dans mes moyens et il est viable, même si Rio ne semble pas de cet avis. Mais je ne dois pas toujours compter sur les autres pour m'en sortir. Je l'ai bien trop souvent fait. Déjà lorsque nous étions ensemble. J'ai appris à me débrouiller lors de mon voyage, j'ai appris le coût de la vie en dormant dans ma voiture, en descendant dans des motels où il n'était pas rare d'avoir de la moisissure dans la douche. Et puis à LA, j'ai de nouveau eu de l'aide, celle d'Hunter pour trouver un appart'. Il n'y a rien de plaisant là-dedans. Etre toujours dépendante de quelqu'un. Au moins cet appart', je le paye moi-même. « Peut-être mais on peut vivre dedans et il n'est pas cher. » dis-je en haussant les épaules. Je sais qu'il trouvera tous les défauts du monde à cet appartement, je le comprends mais c'est ma décision de vivre ici et de ne pas lui demander d'aide. Du moins pas financièrement. Je ne cracherais pas sur un peu d'aide dans les travaux. Certes je sais « un peu » me débrouiller, mais je ne suis pas maçon, plombier ou bricoleur de formation. Enfin je fais ce que je peux pour essayer de rendre cet endroit plus agréable. « Comment ça ? Mon sourire est toujours innocent… » dis-je en riant. Je ne peux pas dire le contraire, il me connaît. Il me connaît peut-être mieux que moi-même, comme ce sourire, je ne savais pas qu'il était capable de voir mes intentions dans un simple sourire, il me surprendra toujours. « Il travaille beaucoup, après je pense que si je lui demandais il m'aiderait… » dis-je en haussant les épaules. Un peu de boulot supplémentaire pour lui, m'enfin, c'est pour cela que je préfère le faire seule, en espérant que cela lui fera plaisir. « Mais ce serait plus drôle de le faire avec toi… » Je me mordille légèrement la lèvre lorsqu'il me parle de mes affaires, de mes affaires qu'il a jetées. Oui j'étais énervée lorsqu'il me l'a dit. J'étais venue à son appartement justement pour les récupérer, et au lieu de ça, je n'ai récupéré que quelques bricoles. « tu n'as pas jeté mes photos, c'était le plus important. » par contre mes vêtements, mes robes que j'aimais tant… là j'ai beau dire que ce n'est que matériel, cela m'emmerde bien tout de même. Surtout lorsque je vois les températures qui dégringolent et mes vêtements d'Hiver qui ont tout simplement disparu dans une énorme benne à ordure. Mais je préfère tirer un trait là-dessus. Etre en colère après lui ne fera pas revenir mes affaires. Je ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel à ce qu'il dit, remettant sur le tapis le sujet de l'appart'. « Non je ne suis pas en sécurité ici Rio. Lorsque je prends ma douche, j'ai intérêt à passer la serpillère avant de sécher ou de lisser mes cheveux si je ne veux pas être électrocuté. Les plombs sautent si on met en route la machine à laver et le micro-onde en même temps. Quand je rentre du boulot, je m'éclaire avec mon téléphone dans le hall car l'ampoule est grillée. Mais c'est comme ça… » Je ne peux pas vivre éternellement aux crochets de quelqu'un, à tes crochets. Je n'ai pas l'intention de vivre ici pour toujours, mais pour le moment c'est le meilleur plan que j'ai. Et il y a de la place pour Onyxa également.. « Avec moi, il y avait des risques pour qu'elle s'appelle Olaf » dis-je en riant. Je ne sais pas inventé des prénoms ou en trouver, ça n'a jamais été ma spécialité « Oh calme… pas vraiment. » dis-je en tournant mon regard vers l'animal qui revient vers nous en battant de la queue. Je m'agenouille pour venir la caresser, la laissant poser ses pattes sur mes genoux. « Elle fait la gentille là, mais c'est un petit monstre n'est-ce pas ? Tu veux pas dire à Rio que ton jeu préféré, c'est de détruire le sac poubelle, et de cacher un peu partout, tout ce que t'arrives à mettre dans ta gueule… » dis-je en souriant face à cet animal qui ne cesse de battre de la queue, heureuse qu'on s'intéresse à elle. « La dernière fois j'ai retrouvé un vieux camembert sous mon lit… ça faisait un petit moment que je me demandais d'où venait l'odeur. » dis-je en riant en me redressant, la laissant aller embêter un peu mon ex pour changer. « J'espère… elle manque un peu d'exercice ici, mais quand je l'aurais mieux dressé, j'aimerais bien l'emmener courir avec moi…. » La laisser courir à mes côtés sans laisse… Ouais ce n'est pas pour tout de suite non plus. « Quand je n'ai pas le temps, oui c'est lui qui la sort… Il n'est pas chiant comme coloc. » dis-je en commençant à préparer le café. « Mais c'est sûr que c'est différent de quand je vivais avec toi… » c'est la première fois pour moi que je suis en colocation . On ne peut pas vraiment dire que j'ai été seule pendant mon enfance avec mon frère jumeau et Ash qui est venu s'installer à l'adolescence… mais c'était différent. On se chamaillait beaucoup à 3. Et avec Rio, c'était juste…. Parfait.. Je commence à me perdre dans mes pensées lorsqu'il me force à le regarder, à affronter son regard. Je ne réponds pas à sa question, en lui disant simplement ce dont j'avais envie à cet instant-là, ce dont j'ai toujours envie. Le souci est que je ne comprends pas non plus. Je ne comprends pas comment je fonctionne à présent. Pourquoi mon cerveau a envie de quelque chose mais qu'il refuse à mon corps d'y accéder. « Je pouvais pas…j'y arrivais pas…. » Je sens mes dents lacérer la peau de ma lèvre et rapidement, le goût du sang se propager dans ma bouche, tellement j'exerce une pression en me mordant la lèvre. Je sais que je m'exprime mal, que je l'aide pas à comprendre mais, je ne sais pas si j'arriverais à lui dire. « Ce n'est pas toi, crois moi, tu n'y es absolument pour rien… Je fais simplement… un blocage… »

Notre vie de couple n’avait jamais été parfaite. On ne peut pas parler de perfection, même quand ça va bien. Et pourtant, nous étions vraiment très heureux tous les deux. Nous ne nous disputions que très rarement et même comme çà, nous arrivions toujours à nous pardonner l’un et l’autre. Notre relation avait toujours été basé sur la confiance, et la liberté de chacun. Il est vrai que j’aimais avoir un petit temps pour moi mais elle aussi. Elle pouvait faire des sorties avec ses copines et moi finir mes dessins. Je n’étais pas très sociable et pourtant, avec Kara j’avais toute une bande d’amis que je n’aurais certainement pas eu sans la jeune femme. Je voulais toujours tout lui offrir, même quand elle ne le souhaitait pas parce qu’elle se sentait mal que je lui offre tout mais j’étais fou d’elle et je pouvais bien lui offrir ce que j’avais envie de lui offrir. Çà ne faisait pas d’elle une autre femme à mes yeux. Et là, même si nous ne sommes plus ensemble, je n’ai pas envie de la laisser comme ça. Cet appartement semble vraiment insalubre et je n’aime pas trop qu’elle reste là-dedans. J’avais bien peur qu’elle ne finisse par se faire mal ou pire encore, qu’il y ait un accident. Je fronce les sourcils alors qu’elle me dit qu’elle me dit que l’appartement n’est pas cher. Je le sais bien mais tout de même, ce n’est pas un endroit pour elle. Mais Kara, voyons, même si ce n’est pas cher, ce n’est pas franchement le meilleur endroit pour toi, ni pour personne d’ailleurs. je grimace. Elle ne m’écoute jamais, et même quand nous étions ensemble, elle ne m’écoutait pas trop non plus de toute manière. Elle est têtue, bornée et elle veut toujours avoir raison. C’est aussi pour çà que je suis tombée fou amoureux d’elle. Je sais très bien qu’elle n’a pas assez d’argent, je sais qu’elle ne pourrait pas avoir mieux, surtout aussi proche du campus, mais il faut qu’elle m’écoute un petit peu. Je n’utilise pas l’argent que j’ai, alors je pourrais lui en donner un petit peu. S’il te plait, laisse-moi un peu t’aider, arrête de refuser mon aide. je sais qu’elle bosse, qu’elle gagne son propre argent mais lorsque quelque chose me chiffonne je suis obligé d’agir, qu’elle le veuille ou non Arrête de faire ta forte tête et accepte cet argent il n’est plus l’heure de lui dire s’il te plait. Je vais finir par lui forcer la main. Il faudrait juste que je connaisse ses informations bancaires et un virement pourrait être rapidement effectué pour la jeune femme. tu viens bien de me dire que t’avais besoin d’un peu d’aide… donc ton sourire, il n’est pas si innocent que ça, et tu penses que ça fonctionne sur tout le monde ce joli sourire ? lui demande-je alors qu’elle fini ensuite par me dire qu’il travaille beaucoup. J’en déduis donc qu’il ne l’aide pas forcément beaucoup. Pourquoi plus drôle avec moi ? lui demande-je en arquant un sourcil. Ce n’est pas mon appartement et elle refuse que je lui donne des sous, alors pourquoi l’aiderais-je ? Elle sait que si elle a besoin, je pourrais l’aider. Si tu acceptes aussi mon aide financière, peut-être que je pourrais bien t’aider oui et je sais que ma réponse ne va pas lui plaire mais tant pis. Ce sera ainsi et elle n’aura pas le choix. J’ai jeté tellement d’affaires de la jeune femme, tout en gardant tout de même les dessins et les photos. Je n’aurais jamais dû faire ça mais j’étais tellement remonté contre elle, tellement blessé, déçu, et je ne savais pas quoi faire d’autre. Il fallait que je me débarrasse de plus de choses possibles pour pouvoir avancer, et continuer ma vie. C’était difficile mais aujourd’hui, j’ai repris ma vie, et même si la jeune femme est de retour sur le campus, je le vis beaucoup mieux. C’est toujours un peu étrange entre nous, et je ne sais pas comment on pourrait qualifier notre relation, mais je ne cherche pas. Je veux juste savoir pourquoi la jeune femme est partie comme ça, sans décrocher, sans me contacter durant deux ans. même avec la souffrance que j’avais, je n’aurais jamais pu jeter tes photos, je ne suis pas aussi ignoble que ça quand même quoique, parfois, je me pose tout de même la question. Je sais qu’elle n’est pas en sécurité et je n’aime pas la savoir dans cet état d’insécurité. J’ai envie de l’aider, il faut que je l’aide, elle ne peut pas rester comme ça, ce n’est pas possible. Ecoute Kara, ce n’est pas en me disant cela que je vais avoir l’esprit serein. Au contraire, il faut faire quelque chose, tu ne peux pas rester ici, ou bien il faut faire d’énorme travaux. Tu ne peux pas manquer de t’électrocuté à chaque fois, tu ne peux pas vivre comme ça. Non, il faut vraiment que tu trouves une autre solution, ou alors c’est moi qui commence à voir pour qu’on fasse des travaux ici. Avec ton téléphone en plus ? Non, c’est trop Kara, et tu pourrais te faire voler ton téléphone ou bien te faire agresser comme ça, ce n’est pas possible. Je ne peux pas la laisser comme ça. Elle m’en a trop dis et elle change de sujet rapidement en parlant de son chien. Je souris en regardant sa chienne. Elle est belle, elle l’a bien choisi. et bien elle a de l’humour ta chienne, il faut en être fière j’éclate de rire, j’imagine bien l’odeur qu’il y a pu avoir dans sa chambre. Je vois bien qu’elle se perd dans ses pensées mais j’ai besoin qu’on parle, qu’elle m’explique tout un tas de choses. Il faut qu’elle arrête de se défiler maintenant. qu’est-ce qu’il se passe Kara ? j’ai besoin d’explications qu’est-ce qu’il y a ? J’aimerai savoir tellement de choses. Il faut que tu m’expliques pourquoi t’es partie comme ça, ce que t’as fait pendant deux ans, le non-retour de mes appels. il y a tant de choses que j’aimerais savoir. J’ai déjà trop attendu. Et elle ne m’aide pas du tout. je ne veux pas savoir si t’es moi, si c’est moi, je veux savoir ce qu’il se passe dans ta petite tête surtout mon doigts tapote délicatement le crâne de la jeune femme IcI, parce que j’ai le droit à des réponses, et je pense que toi tu as besoin de parler aussi

Je ne peux pas faire comme si Rio était un inconnu pour moi. Il restera toujours le premier, le premier homme que j'ai aimé, la première personne, en dehors de ma famille, à qui j'ai fait entièrement confiance. Je lui aurais confié ma vie les yeux fermés, tout comme je lui ai offert mon cœur. Et pour le moment, il reste le seul avec qui j'ai envisagé de construire une famille, avec qui je me suis installé et avec qui j'étais totalement épanouie en étant moi-même. Bien-sûr, aujourd'hui, j'ai connu une autre relation et un autre homme : Hunter. Mais c'est totalement différent. Il ne prendra jamais la place de Rio, il n'aura jamais une place aussi importante que lui a eu dans mon cœur, et gardera toujours. Avec Hunter, c'était tellement différent, je l'aimais également mais… je n'étais pas moi avec lui. Je jouais le rôle d'une autre, comme une actrice se glissant dans un personnage. J'étais une autre Kara, une Kara qui n'avait pas vécu à Boston, qui n'avait plus en tête son ex, ni le bébé qu'elle avait perdu, car tout cela n'existait pas pour l'autre Kara. Je sais que personne ne comprendra jamais cela : mon besoin de changer de « peau ». Peut-être que je suis une sorte de schizophrène revisitée. Je ne sais pas. Et aujourd'hui, je recommence. J'ai repris ma place, mais j'élimine le rôle que j'ai joué à LA de ma vie. Je le mets entre parenthèse d'une certaine façon, car ce n'est pas la vraie Kara qui l'a vécue, comme s'il y avait deux Kara… Ouais ça ne doit vraiment pas tourner rond dans mon cerveau pour que je résonne comme ça. « C'est comme ça écoute. Il y a bien des SDF dans la rue. Ce n'est pas un lieu pour personne également. » dis-je en haussant les épaules, totalement butée. Oui je sais que ce n'est pas sain ici, que je pourrais avoir mieux, même avec ceux que je touche, mais j'ai accepté de vivre avec Niels avant de voir l'état de l'appartement, je ne peux pas faire marche arrière. « Non ! » dis-je simplement. Je ne veux pas de son aide. Je peux me débrouiller et je lui prouverai. La preuve j'ai bien commencé à effectuer des travaux. Je suis plus forte qu'il ne peut le croire. Je peux me débrouiller ! « « Je ne souris pas pour t'amadouer… Je souris car je suis contente de te voir voyons. » dis-je en recommençant à sourire, plus amusée qu'autre chose tout de même. « Je ne sais pas à vrai dire, je ne l'utilise qu'avec toi ce joli sourire . » dis-je en riant. « A toi de me dire si ça marche plutôt. » dis-je en recommençant à sourire, battant légèrement des cils et ajoutant un regard de petit chien à l'ensemble. Oui je pense que ça peut marcher si on aime l'excès et l'exagération. « Plus drôle car ce n'est pas la même personne. Avec toi, même laver l'appartement devenait drôle. » dis-je en haussant une nouvelle fois les épaules en souriant légèrement à ce souvenir. Oui, j'aimais ma vie avec lui, rien ne semblait être une corvée, du moment que nous le faisions ensemble. Je me demande si tout cela aurait changé avec le temps, si je n'avais pas perdue le bébé. Mes yeux se lèvent d'eux même au ciel avant que je ne pousse un soupir à ce qu'il dit. Il commence à m'énerver sérieusement à vouloir me résister comme ça. « Alors Monsieur Vaz, il va falloir apprendre à donner sans recevoir » dis-je en m'approchant légèrement de lui avec un regard menaçant. « Ici donner = me donner un coup de main MANUEL , et recevoir = me donner de l'argent. Alors il va arrêter de faire l'enfant et il va devenir un bon citoyen qui donne sans recevoir. » répondis-je en haussant un sourcil. Tout le monde veut devenir un bon citoyen non… même si recevoir ce serait plutôt recevoir de l'argent plutôt qu'en donner, mais je m'en fous. C'est mon appart et donc mes règles ! De toute façon il me le droit bien.. Comme il vient de le rappeler, il a jeté, bons nombres de mes affaires, c'est donc à moi de choisir la façon dont il doit se racheter devant le juge suprême. « Je n'ai jamais dit que tu étais ignoble. C'était normal de vouloir éjecter mes affaires. Je ne sais pas si j'avais réussi à épargner quelque chose si j'avais été à ta place. » dis-je en soupirant légèrement. Je suis même étonnée qu'il est gardé certaines de mes affaires car je ne l'aurais moi-même pas fait ! Le sujet de l'appartement revient sur le tapis. Ce n'est plus au ciel que je lève les yeux, non c'est carrément derrière mon crâne qu'ils vont finir par se retrouver. J'en ai marre, et j'ai beaucoup de mal à garder mon calme contrairement à lui. « ET ALORS RIO ? JE SUIS PARTIE, JE T'AI FAIT SOUFFRIR, J'AI QUITTE LE SUPPERBE APPART' QU'ON AVAIT, JE MERITE D'ÊTRE ICI !!!! » Ce n'est que justice après tout. J'avais tout, tout pour être heureuse, et j'ai tout foutu en l'air, j'ai brisé notre vie par égoïsme. Ce n'est que le revers de la médaille que je récupère aujourd'hui. Je n'ai pas à me plaindre de la situation car c'est moi-même qui l'ai cherché. Je souffle un coup et me détourne de lui, après avoir réellement dit ce que je pensais, posant mon regard sur ma chienne, lui adressant un petit sourire pour la rassurer tout en la caressant. Elle n'a pas vraiment l'habitude de me voir crier. Même lorsqu'elle fait des bêtises, je suis incapable d'élever la voix contre elle…Je lui dépose un poutou sur le museau avant de me redresser et de la regarder filer en courant dans une quelconque pièce de l'appart, certainement pour chercher un nouvel objet à mâchouiller. Je me relève en évitant le regard de Rio, préférant m'occuper de son café, avant qu'il ne m'oblige à lui faire face. Je n'ai pas envie d'en parler… pourquoi tout le monde veut me forcer la main ? C'est mon droit si je veux garder le silence. Même les prisonniers ont ce droit ! « Je ne sais pas pourquoi je suis partie ! »C'est la vérité, je suis partie sur un coup de tête. Je n'avais pas de réelle raison si ce n'est que je voulais oublier. Je relève mon regard vers lui lorsqu'il pose sa main sur ma tête, une demi-seconde. Je me mordille la lèvre. Peut-être que j'ai besoin d'en parler, mais je n'en ai pas envie. Je sais qu'il a le droit à des réponses, que mon histoire est en partie un peu la sienne également, qu'il en a besoin pour avancer. « Je t'ai dit où j'étais… j'ai roulé… pendant des mois… et je me suis arrêté à Los Angeles… » Je ne vois pas ce qu'il y a à ajouter de plus. Mes galères pendant des mois, avec le peu d'argent que j'avais pour manger, dormir et rouler ? Je ne vois pas en quoi cela l'avancerait de savoir tout cela de toute façon.